• Regardez comment les meRdias s'acharnent depuis peu sur la Pologne... pour que ce pays, finalement, change de dirigeants et ne fasse pas obstacle aux projets maléfiques de Bruxelles ou de l'OTAN ! eva

    La lune de miel européenne de l’OTAN est-elle au bord du gouffre ?

    La lune de miel européenne de l’OTAN est-elle au bord du gouffre ?

    Sans précédent : la Pologne et l’Allemagne s’opposent à l’OTAN. Seraient-ce les premières ruptures précédant un tournant stratégique majeur de l’Europe ? Robert Bridge, écrivain et journaliste américain, présente son analyse.

    Parmi les mésaventures militaires des campagnes étrangères incessantes de l’OTAN, responsable du déplacement de millions de personnes, les obligeant à se précipiter vers les côtes européennes, les Européens pourraient en fin de compte perdre patience face aux agissements téméraires de l’Alliance atlantique.

    Pour les 28 Etats-membres qui constituent l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), l’année 2015 s’est soldée par une fin grinçante, riche en adrénaline.

    Oui, vous avez bien lu, les autorités polonaises ont mené un raid dans un établissement lié à l’OTAN sur leur propre territoire

    Alors que l’Europe peine à accueillir un raz-de-marée de refugiés fuyant le sang et la violence de ses anciennes terres coloniales, les partis de droite ravissent les cœurs et les esprits des Européens qui deviennent de plus en plus méfiants vis-à-vis de la multi-culturalité, des réformes néo-libérales, des mesures d’austérité et maintenant, de l’OTAN lui-même, dirait-on.

    Le mois dernier, la police militaire polonaise accompagnée par Antoni Macierewicz, le nouveau ministre de la défense du parti «Loi et Justice» fraîchement élu, a mené un raid dramatique en pleine nuit, à Varsovie, contre un centre de renseignement relié à l’OTAN. Oui, vous avez bien lu, les autorités polonaises ont mené un raid dans un établissement lié à l’OTAN sur leur propre territoire.

    Selon la revue Gazeta Wyborcza, les autorités sont entrées dans le centre en utilisant un duplicata de la clé et ont remplacé sans cérémonie son directeur, le colonel Krzysztof Dusza, absent au moment des faits, par le colonel Robert Bala. Des dizaines d’autres bureaucrates et autres gratte-papiers ont également été relevés de leur mission sur le champ.

    L’ancien ministre de la défense polonais, Tomasz Siemoniak, a déclaré aux journalistes : «Rien de tel n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’OTAN, qu’un Etat-membre attaque un bâtiment de l’OTAN».

    Un fonctionnaire de l’Alliance a tenté de dédramatiser cette situation sans précédent, en qualifiant ce raid nocturne de «problème des autorités polonaises».

    Mais il y a clairement beaucoup plus à dire de cette histoire de ce qu’en sait le grand public.

    Après tout, qu’est-ce qui a pu pousser un pays traditionnellement pro-Occidental comme la Pologne à ignorer une procédure constitutionnelle régulière et à risquer ses relations avec Bruxelles, l’OTAN, sans mentionner Washington, en opérant aux aurores un raid dans le style néo-Nazi ? Parce que ceux qui ont été surpris par les rudes méthodes varsoviennes omettent de voir dans quelle direction soufflent les vents politiques, pas seulement en Pologne mais à travers toute l’UE.

    Ces vents de changement qui balaient les rues de l’Europe peuvent, pour une grande partie, résulter de l’échec de la politique étrangère américaine et des répercussions de ces derniers sur le statu quo européen.

    Pour une grande partie de l’Europe : pas d’espoir, pas de changement

    Tout d’abord, la promesse d’«espoir et de changement» qui ne s’est pas matérialisée sous la présidence de Barack Obama a constitué une déception majeure, pas seulement pour des millions d’Américains, mais aussi pour d’innombrables Européens. Le 5 avril 2009, 20 000 personnes s’étaient entassées devant le Château de Prague pour écouter le premier président noir des Etats-Unis séduire son auditoire avec des histoires de paix, de prospérité, de non-prolifération… Des promesses, des promesses, toujours plus de promesses.

    Au lieu d’être libéré de la démence belliciste de l’ère Bush, le monde reste toujours empêtré jusqu’aux genoux dans des crises

    En fait, l’Europe s’est tellement enthousiasmée avec l’arrivée de Barack Obama que le Comité Nobel norvégien lui a attribué le Prix Nobel de la paix neuf mois seulement après sa première élection à la présidence. Aujourd’hui, la réalité de cette farce est d’une évidence douloureuse : le camp de Guantanamo est toujours en activité, la Libye est dans une situation désespérée tandis que l’armée américaine qui opère en Syrie avec très peu ou pas d’effet du tout sur Daesh, sa cible proclamée.

    Clairement, ce qu’Obama a réalisé durant ses deux mandats diffère de manière frappante de la publicité qu’il en avait faite. Au lieu d’être libéré de la démence belliciste de l’ère Bush, le monde reste toujours empêtré jusqu’aux genoux dans des crises et dans des endroits nouveaux (la Libye, la Syrie et le Pakistan) qui ont explosé durant les mandats de Barack Obama, ainsi qu’en Russie, où le Kremlin a rapidement ouvert les yeux sur le conte de fées plus connu sous le nom de «redémarrage» [reset]. Le seul point positif de la politique étrangère américaine a été la conclusion par l’administration Obama de l’accord sur le programme nucléaire controversé de l’Iran mais, qui à en juger d’après les événements récents – la marine américaine qui accuse l’Iran d’avoir tiré des missiles à proximité du porte-avion USS Harry S. Truman dans le golfe Persique – des charges que Téhéran a qualifiées de «guerre psychologique».

    L’Europe se trouve sous l’influence de puissances qui échappent aux procédures de contrôle démocratique

    Mais à présent, les crises qui s’abattent sur le monde ne se limitent pas à des crises militaires : depuis la crise financière de 2008, la plus grave depuis la Grande dépression [de 1929], l’Europe se débat avec une faible croissance économique et des taux de chômage élevé, aggravés par l’afflux insensé de millions de réfugiés qui ne fait qu’assombrir les perspectives économiques du Vieux Continent, sans parler de sa démographie.

    Et afin de «guérir» leur insolvabilité, beaucoup de pays européens, autrefois fiers et suffisants – comme l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou la Grèce, juste pour en nommer quelque uns – ont été obligés de s’endetter à des conditions impossibles à rembourser auprès de banques qui sont elles-mêmes à l’origine de la destruction de leur économie nationale. Seules les autorités politiques de l’Islande disposaient de l’indépendance nécessaire pour punir ses banquiers et restructurer son économie sans décréter de mesures d’austérités suicidaires, ce qui prouve que l’Europe se trouve sous l’influence de puissances qui échappent aux procédures de contrôle démocratique.

    L’OTAN ne fait qu’apporter à l’Europe une série de débâcles militaires que le Vieux Continent ne peut plus se permettre

    Les Européens ont donc appris une vieille leçon : «Trompe-moi une fois, honte à toi ; trompe-moi deux fois, honte à moi». Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, Washington (et par extension, l’OTAN) n’a fait qu’apporter à l’Europe une série de débâcles militaires globales que le Vieux Continent ne peut plus se permettre car il doit obéir aux dictats du FMI et suivre les mesures de la Banque mondiale en ce qui concerne ses dettes.

    Le Financial Times (FT), qui a de la sympathie pour les globalistes néo-libéraux, a résumé le scénario qui se joue lors des élections nationales dans les différents pays de l’UE : «Partout à travers le monde, la mondialisation fait face au défi de la remontée des forces nationalistes. L’un des plus grands défis politiques de l’année à venir sera de défendre les avantages de la mondialisation, tout en repoussant les arguments des nationalistes comme Marine Le Pen, Donald Trump aux Etats-Unis et son nouvel admirateur, le président russe Vladimir Poutine».

    Le FT a omis de mentionner, bien sûr, que la mondialisation avait été jusqu’ici une aubaine pour les grandes entreprises multinationales et une véritable régression pour les habitants du village planétaire.

    Personnellement, je ne peux pas imaginer que dans une situation où presque toute initiative américaine en matière de politique étrangère au cours des quinze dernières années a causé un chaos absolu et une catastrophe, les Européens (qui restent des gens dotés d’une très bonne instruction en dépit de la mordante austérité) ne pourront pas additionner correctement deux plus deux et en conclure que l’OTAN, institution créée pour défendre leurs intérêts, leur nuit également dans des proportions dramatiques.

    Le bloc militaire occidental continue d’agiter l’épouvantail de la Russie, jusqu’à se propulser aux frontières-même des ennemis jurés de l’OTAN du temps de la guerre froide, tout en incommodant dangereusement l’un des partenaires les plus fiables de l’Europe.

    Des hommes politiques allemands ont critiqué le commandement de l’OTAN, après avoir découvert que des troupes allemandes seraient envoyées pour aider la Turquie, Etat-membre de l’OTAN

    La guerre froide, selon les livres d’histoire fiables, s’est terminée depuis près d’un quart-de-siècle, cependant, le bloc militaire occidental continue à provoquer la Russie avec des agissements clairement menaçants, dont le plus évident reste le déploiement d’un bouclier antimissile en Europe de l’Est qui va bouleverser l’équilibre stratégique et provoquer une nouvelle course aux armements comme la Russie l’a souligné.

    Mais, à en juger par la frustration, et même la colère, de nombreux Européens, qui provoquent la monté des mouvements d’extrême droite offrant un cocktail capiteux de patriotisme national et de protectionnisme économique, il se pourrait vraiment que la lune de miel européenne de l’OTAN arrive au bord du gouffre.

    Il n’y a pas que l’affaire du raid nocturne polonais dans un bâtiment de l’OTAN. Des hommes politiques allemands ont, pour leur part, critiqué le gouvernement d’Angela Merkel, ainsi que le commandement de l’OTAN, après avoir découvert que des troupes allemandes seraient envoyées pour aider la Turquie, Etat-membre de l’OTAN, à défendre ses frontières sans en avoir informé les députés du Bundestag.

    «Le gouvernement doit immédiatement informer le parlement des détails de ce déploiement, en particulier, quelles missions seront attribuées à ces avions et quelle sera l’utilisation des données qu’ils recueilleront», a déclaré Tobias Lindner, le chef du parti des Verts, chargé des questions de la défense au quotidien allemand Bild.

    L’OTAN ne semble pas du tout préoccupée ni par le véritable bien-être ni par la sécurité des Européens

    Cependant, Berlin qui se prononce de manière toute aussi arrogante et suffisante que Washington ces jours-ci, a déclaré qu’il n’avait aucune intention de consulter le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand pour recueillir son approbation.

    Le déploiement unilatéral et non démocratique de troupes allemandes (des avions AWACS chargés de collecter des renseignements) de la part de l’OTAN et du gouvernement de Merkel s’ajoute aux tensions existantes depuis qu’Ankara a abattu un avion de combat russe qui avait violé l’espace aérien turc pendant 17 secondes.

    Il se peut que ces deux événements, qui se sont produits dans deux pays importants de l’Union Européenne, ne soient que des soubresauts sur l’écran radar des relations entre l’OTAN et l’Europe, mais ils pourraient aussi être des signes avant-coureurs d’un tremblement de terre lors duquel l’empiétement constant de demandes politiques nationalistes va commencer à entrer en conflit avec les objectifs globaux de l’OTAN qui, à ce stade, ne semble pas du tout préoccupée ni par le véritable bien-être ni par la sécurité des Européens.

    @Robert_Bridge

    Robert Bridge est un écrivain et journaliste américain basé à Moscou, en Russie. Ses articles ont été publiés dans des revues, comme Russia in Global Affairs, le Moscow Times, Russia Insider et Infowars.com. Il est aussi l’auteur du livre sur le pouvoir de l’entreprise «Midnight in the American Empire» publié en 2013.

     

    source: https://francais.rt.com/opinions/13274-europe-otan-gouffre

    http://linkis.com/reseauinternational.net/NIXRz

     


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  • " La Russie dépasse l’Otan grâce à la modernisation» de son armée "

    «La Russie dépasse l’Otan grâce à la modernisation» de son armée

    Le général Hans Lotar Domrese est persuadé que la balance

    des forces a penché en faveur de la Russie grâce à une

    modernisation constante de l’équipement militaire.

    La Russie dépasse l’Otan dans le domaine militaire, estime

    le général de l’alliance Hans Lotar Domrese. La haute

    capacité de combat, la maniabilité et la puissance des forces

    armées russes liés à la modernisation constante du matériel

    militaire, ceci a été rendu possible grâce à l’utilisation de

    l’électronique et de l’ingénierie russe, lit-on dans le

    journal autrichien Contra Magazin.

    «Nous avons constaté que depuis que Vladimir Poutine a

    été élu président pour la deuxième fois, la Russie a

    activement investi et que les forces armées russes sont

    déjà très modernes, mobiles, prêtes à combattre sans

    parler de leur grand nombre», a déclaré M. Domrese.

    Les effectifs de l’Otan en revanche ont diminué de 25%

    au cours de ces 25 dernières années. Pour réorganiser la

    balance des forces le général conseille d’entamer des

    négociations sur le désarmement entre la Russie et l’Otan,

    rapporte Contra Magazin.

    Les pays occidentaux sont impressionnés par le grand nombre

    d’opérations militaires et par la grande précision des

    frappes aériennes russes. Parallèlement aux avions de

    bombardement Su-24 mis en service en 1974, la Russie

    se sert de missiles de croisière lancés à partir de la mer

    Caspienne.

    Dans un même temps, la Russie continue à perfectionner

    son matériel militaire, souligne l’auteur de l’article.

    Par exemple, le chasseur russe Sukhoi T-50 PAK-FA

    sera équipé d’un «radar futuriste».

    Le journal rappelle qu’en avril 2014, le bombardier russe

    Su-24 doté d’un système de brouillage de radars a choqué

    les Américains. L’avion a paralysé le système de contrôle

    de missiles américain ultra-moderne du destroyer Donald

    Cook en mer Noire. Après cet incident, 27 membres

    d’équipage du destroyer ont présenté des rapports de démission.

     

    La puissance de l’armée russe s’explique notamment par

    la technologie SITREP disposant d’un sous-système de

    calcul spécialisé SVP-24 utilisé par les Forces aérospatiales

    russes lors des combats. SVP-24 (équivalent du kit JDAM

    mais monté sur l’avion) compare constamment la position

    d’un avion et de sa cible en se servant des données du

    système global de navigation satellitaire russe GLONASS,

    concurrent du GPS américain, pour conférer à des bombes non

    guidées, une précision de 3 à 5m de 5000 m d’altitude. Ce

    système prend également en compte des facteurs comme

    la pression, l’humidité, la vitesse, l’altitude, la vitesse du vent,

    la vitesse de l’avion, l’angle d’attaque, et autres. Puis,

    une bombe est automatiquement larguée et frappe la cible.

    Tandis que l’Otan et les Etats-Unis font de grands investissements

    dans le contrôle total, la Russie cherche à appliquer ses

    aboutissements techniques pour diminuer ses dépenses,

    estiment les journalistes de Contra Magazin.

    source: http://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=17142&cid=340#.VosDeFniWjw

    http://reseauinternational.net/la-russie-depasse-lotan-grace-a-la-modernisation-de-son-armee/


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    Le dictateur Hollande trahit là aussi les intérêts de la France. Si l'Armée peut encore mener des attaques impérialistes (d'ailleurs pour le compte de puissances étrangères), elle ne peut plus assurer la défense du pays ! Et elle doit se fournir aux Etats-Unis ou dans les pays du Golfe ! eva R-sistons

     

    Armement: la France a-t-elle les moyens de sa grandeur passée?

    Armement: la France a-t-elle les moyens de sa grandeur passée?

    Après les attentats de Paris, la France a décidé d’intensifier ses frappes contre Daech et veut lancer une politique active en matière de lutte contre le terrorisme. Voyage planétaire de F. Hollande pour lancer une coalition mondiale de plus en plus improbable. Séjour du ministre français de la défense à Moscou, hier, pour coordonner les actions en Syrie, partager les informations … Et parallèlement, la presse française pullule d’articles mettant en cause les capacités objectives militaires françaises. Etrange décalage, non?

    Si vous tapez sur Google « approvisionnement munitions france », le résultat est effarant: une liste depuis des années de ce qu’il manque. Plus généralement, ce qu’il semble manquer c’est une politique d’armement garantissant la souveraineté du pays, à savoir sa capacité de défense autonome. Ce à quoi la France a manifestement renoncé. Soit. Mais, au moins, elle peut lancer des opérations de grande envergure. Ou pas?

    Les députés, tout autant que les journalistes, semblent avoir de sérieux doutes à ce sujet.

    Des munitions qui ne sont plus fabriquées en France pour des armes toujours utilisées, des approvisionnements aux Etats Unis et dans les pays du Golfe. Nos grands alliés. Devenus nos protecteurs.

    Bref, dès 2009; la presse s’interroge sur les possibilités d’utilisation du fusil Famas:

    « L’armée de terre rencontre de sérieuses difficultés avec les munitions de 5,56 mm destinées au fusil d’assaut Famas. Plusieurs militaires ont été blessés au cours d’exercice, dont certains au visage.  (…) L’utilisation de la munition F3 est donc pour l’instant interdite et les militaires doivent utiliser les stocks de leur ancienne munition F1 de fabrication française. Le problème est que la France a complètement renoncé à fabriquer ses propres munitions, après la fermeture de l’établissement du Giat au Mans, il y a une dizaine d’années. Il faut donc les acheter à l’étranger, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Israël ainsi qu’aux Emirats Arabes Unis. Selon de premières informations, non recoupées, ce serait les munitions en provenance de ce dernier pays (société ADCOM)  qui poseraient le plus de problème. Non pas qu’elles soient mal conçues, mais elles ne sont pas réellement adaptées au fusil français. « 

    Or, la France continue à les utiliser. Notamment en Syrie, où des inquiétudes quant à l’approvisionnement en munitions revient sur le devant de la scène. Mais ces problèmes ne semblent pas être pris au sérieux :

    « les aléas que cela peut comporter «pour la simple sauvegarde de l’indépendance et de la souveraineté de nos approvisionnements». Face à cette interrogation, «les rapporteurs (…) ont enregistré des réactions qu’ils ont parfois trouvées étonnantes, tant certains de leurs interlocuteurs ont balayé la question d’un revers de main», déplorent Nicolas Dhuicq et Nicolas Bays. »

    Donc, la question des munitions n’est pas importante. Soit. Mais pourquoi d’un seul coup apparaît celle des bombes? Lorsque j’ai vu cette information la première fois, je n’ai pas pu y croire. Ça ressemblait trop à de l’intox. C’était trop éloigné de la vision que j’avais de mon pays. Mon esprit résistait. Mais les sources semblent sérieuses, désespérément sérieuses.

    « la France aurait « commandé en urgence » quelques « centaines de bombes guidées GBU » (Global Bomb Unit), utilisées dans le cadre de l’opération « Chammal », qui vise à combattre l’Etat Islamique en Libye et en Syrie. (…)Les fournisseurs américains auxquels la commande aurait été passée pourraient cependant ne pas livrer la France de sitôt. Ils doivent en effet, selon Le Monde, fournir auparavant « 8 000 bombes pour une importante commande saoudienne », promises par Washington. « Les Emirats, le Qatar et l’Arabie Saoudite ont compris que la guerre allait durer, eux font des stocks », estime une source militaire au quotidien du soir, qui rappelle que l’approvisionnement en munitions a toujours été, selon lui, « le parent pauvre des arbitrages » français. »

    Et ici non plus, ce n’est pas grave? Je ne suis pas spécialiste en matière militaire et encore moins en matière d’armement. Je ne suis qu’un simple citoyen qui se pose des questions et n’obtient pas de réponse.

    1. Pourquoi la France met sa sécurité nationale en situation de dépendance ?
    2. Pourquoi lancer des opérations militaires de grande envergure si très rapidement des députés s’inquiètent sur les capacités matérielles de la France à les assumer?
    3. Avons-nous encore les moyens d’avoir une politique étrangère?

    Les articles que l’on peut lire dans la presse française laissent songeur. Il semblerait que la France se soit mise en état de dépendance, ne garantissant plus la production de ses munitions, ne fabriquant pas ses bombes, mais décidant dans un sursaut de grandeur passée d’intensifier son action en Syrie.

    Une chose est certaine, si l’action française en Syrie commence à déplaire aux membres de la coalition, comme les Etats Unis, le Quatar ou l’Arabie Saoudite, il ne sera pas difficile de couper les possibilités d’action à la France. Et ces pays ont une vision assez particulière de la situation sur place, des rapports religieux notamment et défendent des intérêts propres. Intérêts qui ne sont pas forcément ceux de la France.

    Que s’est-il passé avec notre pays pour en arriver là?

    source: http://russiepolitics.blogspot.ru/2015/12/armement-la-france-t-elle-les-moyens-de.html#more

    http://reseauinternational.net/armement-la-france-a-t-elle-les-moyens-de-sa-grandeur-passee/

     

    Vous voulez la guerre ?
    La Russie est prête pour la guerre…

    L’Otan va dans le mur en Syrie, c’est écrit… sur le mur

     


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    WW3 : Les Russes découvrent un Plan secret d'exfiltration des chefs de DAECH vers les Etats-Unis

    par Ambroise  -  16 Décembre 2015, 06:00  -  #Guerre, #Russie, #Syrie, #OTAN

    Compte tenu du succès remarquable de l’intervention russe en Syrie, l’Empire anglo-sioniste contre-attaque. La question était de savoir comment et quand. Nous connaissons aujourd’hui deux débuts de réponse.

    1- Le 24 novembre 2015, l’Armée de l’air turque a délibérément abattu un avion de combat russe SU-24, même s’il était absolument évident que cet avion ne représentait aucune menace pour la Turquie et pour le peuple turc.

    2- Dimanche soir, 6 décembre 2015, la coalition « internationale » avait commis un acte d'agression contre une base de l'armée régulière syrienne dans la région de Deir Ezzor, dans l'est du pays. Ils auraient tué trois soldats syriens et en auraient blessé 13 autres.

    Les États-Unis et l’Otan se sont immédiatement approprié l’attaque contre le bombardier russe, en apportant leur plein soutien à la Turquie. Par contre, ils ont totalement nié l’attaque contre la base militaire syrienne. En fait, l'armée américaine a mené un raid aérien contre cette base car elle abrite l'élite des forces spéciales russes (Spetsnaz) qui avaient découvert un projet secret de la CIA pour exfiltrer les hauts dirigeants Daéchiens du Moyen-Orient vers le Tennessee, aux USA.

    « Les appareils de la coalition internationale ont tiré neuf missiles dimanche soir en direction du camp militaire », a annoncé le ministère syrien des Affaires étrangères, dans un communiqué repris par la télévision nationale. Une source militaire syrienne a confirmé que des frappes avaient eu lieu entre 20 h et 21 h dimanche et qu'elles avaient atteint un camp d'entraînement militaire. Des dépôts d'armes ont été bombardés et deux tanks ont été endommagés, mais les véritables cibles, des Spetsnaz russes, n'ont pas été atteintes. Damas a vivement réagi en accusant « la coalition menée par les États-Unis » de cette « agression flagrante » qui « viole de façon criante la Charte des Nations unies ».

    WW3 : Les Russes découvrent un Plan secret d'exfiltration des chefs de DAECH vers les Etats-Unis

    L'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH, pro américain) a confirmé l'attaque. L'OSDH rapporte également que les frappes ont fait quatre morts et 13 blessés. Toujours selon l'ONG, il s'agit de la première fois que des frappes de la "coalition internationale" visent des forces syriennes.
    Or, jusqu'à présent, les Russes coordonnaient leurs vols, au-dessus de la Syrie, avec les Américains, même si ces derniers ne veulent pas le reconnaître publiquement. Manifestement, et comme toujours, ceux-ci ne respectent pas les accords conclus et les violent sans hésiter lorsque cela leur convient.

    Les États-Unis nient les accusations de Damas

    Les États-Unis nient avoir touché un camp militaire syrien. « Nous sommes au courant de ces informations parues dans la presse, mais nous n'avons mené aucune frappe dans cette partie de Deir Ezzor », a déclaré à l'AFP un porte-parole américain de la coalition, le colonel Steve Warren. C'est, évidemment, un mensonge éhonté, puisque même leur allié, l'OSDH, a confirmé l'attaque.

    Il s'agit du premier incident de ce genre à être annoncé publiquement depuis que les États-Unis et leurs valets européens et arabes ont entamé leur campagne de faux bombardements aériens contre les djihadistes de Daech.
    S'ils avaient touché des cibles russes, comme ils en avaient l'intention, cela aurait pu vite dégénérer, car les Russes ont les capacités d'intercepter et d'abattre n'importe quel OVNI, fût-il américain. Je pense que, dorénavant, les Russes vont être plus vigilants.

    Les États-Unis attaquent des militaires russes qui ont découvert une base secrète de Daech dans le Tennessee

    En réalité, quatre avions de combat américains ont lancé neuf missiles sur la base syrienne, le dimanche soir, tuant trois personnes et en blessant treize autres. Ces attaques sont motivées par la peur que les forces russes, résidant dans cette base, aient découvert un projet « ultra top secret » de la CIA consistant à rapatrier vers les Etats-Unis les dirigeants de Daech pour les former et les entraîner à nouveau, en vue de futures missions, dans un centre secret au cœur de l'Amérique, nommé "Islamville".

    WW3 : Les Russes découvrent un Plan secret d'exfiltration des chefs de DAECH vers les Etats-Unis

    Le site américain, Whatdoesitmean.com, qui rapporte l’information, l’analyse ainsi :

    « D’abord, Obama, par cette attaque, cible directement ces forces d'élite Spetsnaz russes en Syrie. Ensuite, Obama veut cacher la fait que la découverte de cette base militaire islamiste secrète au cœur de l'Amérique, risque de révéler qu’il y a au moins 22 autres bases qui y ressemblent à travers les États-Unis et qui ont été documentées par diverses sources.»

    Pire encore, ce rapport met en garde sur le fait que ces bases "connues" qui sont, en réalité, des centres islamistes de formation et d’entraînement militaires pour des attaques ciblées sur les pays musulmans, sont aussi une menace pour l’Amérique. Le rapport note aussi qu’il y a, aux USA, plus de 2.200 mosquées, dont 75 % appartiennent «réseau des Frères musulmans», car elles sont officiellement détenues par « North American Islamic Trust » (NAIT), la banque des Frères musulmans aux États-Unis.
    Source : http://yournewswire.com/us-kill-russian-spies-who-discover-secret-isis-base-in-tennessee/

    Pourquoi sauver les chefs daéchiens ?

    Le commandant des unités de renseignement de l’armée syrienne a fait état de la reddition de près de 5000 hommes armés, qui ont accepté de combattre, désormais, les terroristes de Daech!

    Ces ex-rebelles, qui combattaient l’armée nationale, dans la banlieue de Deraa et d’Al-Soueida appartiennent, entre autres, à la milice Jaïsh al-Harka. Les hommes armés ont accepté de combattre Daech, aux côtés de l’armée syrienne, en échange d’une amnistie générale.

    Les pourparlers entre l’armée et les miliciens ont débuté, il y a trois mois, sous l’auspice des dignitaires des tribus de Deraa et de Deir ez-Zor, et l’accord, de part et d’autre, était prêt à entrer en vigueur depuis un mois. Selon les termes de cet accord, les membres de Jaïsh al-Harka quitteront le rif de Deraa et la ville elle-même, pour se rendre à Al-Ghaiteyn dans la banlieue Nord de Homs et aux alentours d’Al-Salmiya, à Hama, où ils devront se battre contre Daech et l’expulser de ces régions; et ce avec l’appui des raids aériens de la Russie.

    L’armée syrienne armera aussi ces ex-rebelles et couvrira leur action par des raids aériens. Ces forces ont déjà libéré trois cités, dans la banlieue de Hama, et elles font marche sur la cité de Mahin, à Homs.

    Ces redditions massives s'intensifient de jour en jour, d'où la panique des Américains et de leurs supplétifs islamistes.

    http://www.combattants-volontaires-de-la-resistance.com/2015/12/ww3-les-russes-decouvrent-un-plan-secret-d-exfiltration-des-chefs-de-daech-vers-les-etats-unis.html

     


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    Les opérations militaires qui se préparent en Syrie et alentour

     

    A poster showing Syrian President Assad, Russian President Putin and Lebanese Hezbollah leader Nasrallah is seen on a micro bus in al-Qardahah town, near Latakia city

    La presse occidentale parle peu des opérations militaires en Syrie sinon pour affirmer sans la moindre preuve que la Coalition bombarderait avec succès les jihadistes de Daesh, tandis que la Russie tuerait des civils innocents. Il est de fait difficile de se faire une idée de la situation actuelle, d’autant que chaque camp fourbit ses armes en vue d’un plus vaste affrontement. Thierry Meyssan décrit ici ce qui se prépare.

    Photo : Autobus privé syrien décoré avec les portraits de Bachar el-Assad, Vladimir Poutine et Hassan Nasrallah, les trois hommes qui incarnent la Résistance à l’agression étrangère.


    Le silence qui entoure les opérations militaires en Irak et en Syrie ne signifie pas que la guerre s’est interrompue, mais que les différents protagonistes se préparent à une nouvelle manche.

    Les forces de la Coalition

    Côté impérial, la plus grande confusion demeure. Au regard des déclarations contradictoires des dirigeants US, il est impossible de comprendre les objectifs de Washington, s’il y en a. Tout au plus apparaît-il que les États-Unis laissent la France prendre une initiative à la tête d’une partie de la Coalition, mais là encore, on en ignore les objectifs réels.

    Certes, la France déclare vouloir détruire Daesh en rétorsion après les attentats du 13 novembre à Paris, mais elle l’affirmait déjà avant ces attentats. Les déclarations antérieures relevaient de la communication, pas de la réalité. Ainsi le Mecid Aslanov, propriété de la société BMZ Group de Necmettin Bilal Erdoğan, a quitté le 9 novembre 2015 le port de Fos-sur-Mer (France). Il venait de livrer impunément du pétrole qu’il assurait avoir été extrait en Israël, mais qui en réalité avait été volé par Daesh en Syrie. Rien ne permet de penser que les choses ont changées aujourd’hui et qu’il faudrait prendre au sérieux les dernières déclarations officielles.

    Le président français François Hollande et son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se sont rendus à bord du porte-avions Charles-De-Gaulle, au large de la Syrie, le 4 décembre. Ils ont annoncé un changement de mission, sans explications. Comme l’avait déclaré au préalable le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers, le bâtiment a été dérouté vers le Golfe persique.

    Le Groupe aéronaval constitué autour du Charles-De-Gaulle est composé de son Groupe aérien embarqué (18 Rafale Marine, 8 Super étendard modernisés, 2 Hawkeye, 2 Dauphin et d’1 Alouette III), de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti sous-marine La Motte-Picquet, du bâtiment de commandement et de ravitaillement Marne, de la frégate belge Léopold Ier et de la frégate allemande Augsburg, et, bien que le ministère de la Défense le nie, d’un sous-marin d’attaque nucléaire. Attachée à ce dispositif, la frégate légère furtive Courbetest restée en Méditerranée orientale.

    Les forces européennes ont été intégrées à la Task Force 50 de l’USNavCent, c’est-à-dire à la flotte du Central Command US. L’ensemble de cette unité comprend désormais une soixantaine de bâtiments.

    Les autorités françaises ont souligné que le contre-amiral René-Jean Crignola a pris le commandement de cette force internationale, sans préciser qu’il est placé sous l’autorité du commandant de la Vème Flotte, le vice-amiral Kevin Donegan, lui-même placé sous l’autorité du général Lloyd J. Austin III, commandant du CentCom. C’est en effet une règle absolue de l’Empire, le commandement des opérations échoit toujours à des officiers états-uniens, les Alliés n’étant que des supplétifs. En fait, hormis la promotion relative du contre-amiral français, on se retrouve dans la même situation qu’en février dernier : une Coalition internationale censée lutter contre Daesh, qui —un an durant— a certes multiplié les vols de reconnaissance et détruit les installations pétrolières chinoises en Irak, mais sans avoir le moindre effet sur son objectif officiel, Daesh. Là encore, rien ne permet de penser que les choses vont changer.

    La Coalition a annoncé avoir procédé à de nouveaux bombardements et avoir détruit de nombreuses installations de Daesh, cependant ces imputations sont invérifiables et d’autant plus douteuses que l’organisation terroriste n’a pas émis la moindre protestation.

    De ce dispositif, nous pouvons conclure que la France peut conduire sa propre stratégie, mais que les États-Unis peuvent à tout instant reprendre les affaires en main.

    Les forces terroristes

    Nous pourrions ici traiter des organisations terroristes, mais ce serait faire semblant, comme l’Otan, de croire que ces groupes sont des formations indépendantes surgies du néant, avec leurs salaires, leurs armements et leurs pièces détachées. Plus sérieusement, les jihadistes sont des mercenaires au services de la Turquie, de l’Arabie saoudite et du Qatar —il semble en effet que les Émirats arabes unis se soient presque entièrement retirés de ce dispositif— auxquels il faut ajouter quelques multinationales comme Academi, KKR et Exxon-Mobil.

    La Turquie poursuit son déploiement militaire à Bachika (Irak), en soutien aux Kurdes du président illégitime Massoud Barzani —alors que son mandat est terminé, il refuse de quitter le pouvoir et d’organiser de nouvelles élections—. Sommé par le gouvernement irakien de retirer ses soldats et ses blindés, Ankara a répondu avoir envoyé ces hommes pour protéger des formateurs déployés en fonction d’un accord international antérieur et ne pas être prêt à les retirer. Il en a même ajouté de nouveaux, portant ses effectifs à au moins 1 000 soldats et 25 tanks.

    L’Irak a saisi le Conseil de sécurité des Nations unies et la Ligue arabe, sans provoquer le moindre émoi nulle part.

    La Turquie et l’ancien gouverneur de Mossoul, Atheel al-Nujaifi, souhaiteraient être présents lors de la prise de la ville à Daesh et empêcher qu’elle soit occupée par les Forces de mobilisation populaire (al-Hashd al-Shaabi), très majoritairement chiites.

    À l’évidence, tout le monde rêve : le président illégitime Massoud Barzani croit que personne ne remettra en question son annexion des champs pétroliers de Kirkouk et des montagnes de Sinjar ; le leader des Kurdes syriens Saleh Muslim imagine qu’il sera bientôt président d’un pseudo-Kurdistan reconnu internationalement ; et le président Recep Tayyip Erdoğan suppose que les arabes de Mossoul espèrent être libérés et gouvernés par les Turcs comme à l’époque ottomane.

    Par ailleurs, en Ukraine, la Turquie a déployé la Brigade islamiste internationale qu’elle a officiellement créée en août dernier. Ces jihadistes, qui ont été prélevés sur le théâtre d’opération syrien, ont été divisés en deux groupes à leur arrivée à Kherson. La majorité sont partis se battre dans le Donbass au sein des Brigades Cheikh Manour et Djokhar Doudaïev. Tandis que les meilleurs éléments se sont infiltrés en Russie pour saboter l’économie de la Crimée. Ils sont ainsi parvenus à couper toute l’électricité de la République durant 48 heures.

    L’Arabie saoudite a réuni ses mercenaires à Riyad pour constituer une délégation en vue des prochaines négociations organisées par le directeur des Affaires politiques de l’Onu, le néo-conservateur US Jeffrey Feltman.

    Les Saoudiens n’ont pas invité de représentants d’Al-Qaïda, ni de Daesh, mais uniquement des groupes wahhabites qui travaillent avec eux, comme Jaysh al-Islam ou Ahrar al-Sham. En théorie, il n’y avait donc pas à cette conférence de « groupes terroristes » listés par le Conseil de sécurité de l’Onu, mais en pratique, tous les participants se battent au sein, au nom ou aux côtés d’Al-Qaïda ou de Daesh sans en revendiquer le label, la plupart de ces groupes étant dirigés par des personnalités ayant appartenu à Al-Qaïda ou à Daesh. Ainsi, Ahrar al-Sham a été créé juste avant le début des événements en Syrie par des Frères musulmans et de hauts responsables d’Al-Qaïda issus de l’entourage d’Oussama Ben Laden.

    Continuant à agir comme ils le faisaient avant l’intervention russe, les participants sont convenus d’une « solution politique » qui débute par l’abdication du président démocratiquement élu Bachar el-Assad et se poursuive par un partage du pouvoir entre eux et les institutions républicaines. Ainsi, bien qu’ils aient perdu tout espoir de l’emporter militairement, ils persistent à envisager une reddition de la République arabe syrienne.

    Les représentants des Kurdes de Syrie n’ayant pas été invités à cette conférence, nous pouvons conclure que l’Arabie saoudite considère le projet de pseudo-Kurdistan comme distinct de l’avenir du reste de la Syrie. Notons au passage que le YPG vient de créer un Conseil démocratique syrien pour renforcer l’illusion d’une alliance des Kurdes de Selah Muslim avec les arabes sunnites et les chrétiens, alors qu’en réalité ils s’affrontent sur le terrain.

    Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que Riyad soutient les efforts de la Turquie pour créer ce pseudo-Kurdistan et y expulser « ses » Kurdes. En effet, il est désormais attesté que l’Arabie saoudite a fourni une aide logistique à la Turquie pour guider le missile air-air qui a détruit le Soukhoï 24 russe.

    Enfin le Qatar fait toujours semblant de ne plus être impliqué dans la guerre depuis l’abdication de l’émir Hamad, il y a deux ans. Pourtant les preuves s’accumulent de ses opérations secrètes, toutes dirigées non pas contre Damas, mais contre Moscou : ainsi, le ministère qatari de la Défense a acheté fin septembre en Ukraine des armes anti-aériennes sophistiquées Pechora-2D pour que les jihadistes puissent menacer les forces russes et, plus récemment, il a organisé une opération sous-faux drapeau contre la Russie. Toujours en Ukraine, il a acheté fin octobre 2 000 bombes fragmentation OFAB 250-270 de fabrication russe et les a dispersées le 6 décembre sur un camp de l’Armée arabe syrienne de manière à accuser l’Armée russe de bavure. Là encore, malgré les preuves, personne ne réagit à l’Onu.

    Les forces patriotiques

    Les Forces russes bombardent les jihadistes depuis le 30 septembre. Elles prévoient de le faire au minimum jusqu’au 6 janvier. Leur action vise principalement à détruire les bunkers que les groupes armés ont construits, et l’ensemble de leur logistique. Durant cette phase, on assiste à peu de changements sur le terrain, sinon à un reflux des jihadistes vers l’Irak et la Turquie.

    L’Armée arabe syrienne et ses alliés préparent une vaste opération pour le début 2016. Il s’agira de provoquer un soulèvement des populations dominées par les jihadistes et de reprendre simultanément presque toutes les villes du pays —à l’exception éventuelle de Palmyre— de sorte que les mercenaires étrangers se replient dans le désert. À la différence de l’Irak où 120 000 sunnites et baasistes ont rejoint Daesh uniquement pour se venger d’avoir été écartés du pouvoir par les États-unis au profit des chiites, rares sont les Syriens qui ont acclamé le « Califat ».

    Les 21 et 22 novembre, l’Armée russe a procédé en Méditerranée à des exercices avec son alliée syrienne. Les aéroports de Beyrouth (Liban) et de Larnaca (Chypre) ont dû être partiellement fermés. Les 23 et 24 novembre, les tirs de missiles russes sur des positions de Daesh en Syrie provoquaient la fermeture des aéroports d’Erbil et de Sulaymaniyah (Irak). Il semble qu’en réalité, l’Armée russe ait testé l’extension possible de son arme d’inhibition des communications et des commandes de l’Otan. Quoi qu’il en soit, le sous-marin Rostov-sur-le-Don a procédé, le 8 décembre, à des tirs depuis la Méditerranée sur des installations de Daesh.

    La Russie, qui dispose déjà de la base aérienne d’Hmeymim (près de Lattaquié), utilise également la base aérienne de l’Armée arabe syrienne à Damas, et construirait une nouvelle base à al-Shayrat (près de Homs). En outre, de hauts gradés russes ont procédé à des repérages en vue de créer une quatrième base au Nord-Est de la Syrie, c’est-à-dire à proximité à la fois de la Turquie et de l’Irak.

    Enfin, un sous-marin iranien est arrivé au large de Tartous.

    Le Hezbollah, qui a démontré sa capacité à mener des opérations commandos lors de la libération du pilote du Sukhoï prisonnier des milices organisées par l’Armée turque, prépare le soulèvement des populations chiites, tandis que l’Armée arabe syrienne —à plus de 70 % sunnite— se concentre sur les populations sunnites.

    Le gouvernement syrien a conclu un accord avec les jihadistes de Homs qui ont finalement accepté de se rallier ou de quitter la ville. Elle a été évacuée sous contrôle des Nations unies, de sorte qu’aujourd’hui Damas, Homs, Hama, Lattaquié et Der ez-Zor sont entièrement sécurisés. Reste à libérer Alep, Idlib et Rakka.

    Contrairement aux affirmations péremptoires de la presse occidentale, la Russie n’a pas du tout l’intention de laisser le Nord du pays à la France, à Israël et au Royaume-uni pour y créer un pseudo-Kurdistan. Le plan des patriotes prévoit la libération de toutes les zones habitées du pays, y compris Rakka, actuelle « capitale du Califat ».

    Le calme précède donc la tempête.

    Thierry Meyssan

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