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    L'intervention illégale de la France en Libye

     
    Les restes de l’appareil abattu dimanche dans les environs de Benghazi.
     
    Le 20 juillet, le ministère français de la défense est bien obligé de reconnaître que 3 membres de la DGSE sont morts en mission secrète en Libye. Pour protéger la France. Seulement, le Gouvernement libyen, légitime et reconnu, n'avait pas demandé à la France d'intervenir. Et pour cause, la France soutient des forces anti-gouvernementales. Mais ce n'est qu'un détail: certains pays ont le droit de défendre des intérêts nationaux, les autres n'ont pas le droit à l'intérêt national. Quand le néo-colonialisme remplace le droit international, le terrorisme se renforce.
     


    La presse en parlait déjà depuis quelques temps, mais le ministère français de la défense ne confirmait pas la présence française en Libye.
     
    Laurent Fabius, alors ministre des affaires étrangères, affirmait qu'il était hors de question que la France intervienne en Libye. Ensuite, le Figaro a lancé des informations:
    Dès le mois de décembre, Le Figaro révélait que Paris préparait les plans d'une intervention sur le sol libyen. En février, le journal Le Monde avait fait état d'une présence secrète de la France en Libye. Le quotidien évoquait des «actions militaires non officielles» et des «frappes ponctuelles très ciblées». Le ministère de la Défense avait aussitôt répliqué en lançant une «enquête pour compromission du secret de la défense nationale»
    Finalement, S. Le Foll, porte-parole du Gouvernement, reconnait la présence militaire française, mais uniquement pour une mission de renseignement, le pays étant instable. Or, il est maintenant évident que l'intervention française en Libye va beaucoup plus loin que cela: son but est de soutenir un groupe d'opposition "modérée" qui lutte et contre Daesh et contre le Gouvernement d'union nationale. 

    Toute ressemblance avec la Syrie sera bien venue.

    Dimanche 17 juillet, un hélicoptère est abattu par la Brigade de défense de Benghazi, groupe terroriste. L'hélicoptère est de fabrication russe, appartient au groupe d'opposition du général Khalifa Haftar et, la théorie de la panne technique étant vraiment trop absurde, il devient clair qu'il a été abattu par un tir de missile sol-air. Donc les forces spéciales françaises utilisent incognito un hélicoptère d'un groupe militaire d'opposition à un Gouvernement légitime.
     
    Le ministre de la défense salue ces courageux militaires:
    Il salue le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme.
    Le Président invoque l'intérêt national:
    « La Libye connaît également une instabilité dangereuse. C’est à quelques centaines de kilomètres seulement des côtes européennes. (…) Trois de nos soldats qui étaient justement dans ces opérations viennent de perdre la vie dans le cadre d’un accident d’hélicoptère. Je leur rends hommage aujourd’hui devant vous »
    L'hypocrisie se porte à merveille, pas un mot sur la légitimité de l'intervention française, ni de son illégalité. Des soldats français meurent en violant le droit international, pour la grandeur du pays.
     
    Le Gouvernement libyen invoque la violation de son territoire. Aucune intervention n'était justifiée sans qu'il en soit informé. Car la France est intervenue sur le territoire d'un Etat souverain, sans mandat de l'ONU et sans demande des autorités de l'Etat concerné. Elle est intervenue "dans le cadre de la lutte contre le terrorisme". Comme si cette banière justifiait tout.
     
    Comme à son habitude, elle soutient l'opposition. Evidemment armée, mais "modérée". Nous la connaissons. Celle qui lutte soi-disant contre Daesh, mais a la bonne idée de ne pas soutenir le gouvernement d'union nationale reconnue par la communauté internationale.
     
    Finalement, tout est clair:
    « L’Armée nationale libyenne (ANL) commandée par Haftar est l’embryon le plus sérieux de la future armée réunifiée. Il est normal de commencer à la cultiver », ajoute une source une source militaire française. Nous n’étions ni les seuls ni les premiers à arriver à Benghazi. Les Américains étaient là avant nous ».
    Les victoires sur le terrain conduisent Haftar à se raidir contre le Gouvernement. De toute manière, il bénéficie également de l'appuie des Emirats Arabes Unis. Autrement dit, le soutient apporté par les "pays démocratiques" à l'opposition "modérée armée" en Libye contribue à destabiliser la situation à l'intérieur du pays. Ce ne sera pas la première fois.
     
    Certains pays comme les Etats Unis ou la France, pour ne prendre qu'eux, ont le droit d'avoir des intérêts nationaux à protéger. Pour cela, ils peuvent intervenir n'importe où, n'importe quand, soutenir qui bon leur semble, indépendamment du droit international, de la souveraineté des Etats, de l'ONU. Le monde est un vaste terrain de jeu. Car ils sont les Etats supérieurs. 
     
    Une sorte de néo-colonialisme destructeur s'est emparé des relations inter-étatiques: les maîtres s'agitent, les colonisés subissent et s'organisent en fonction des caprices des nouveaux maîtres qui bougent leurs pions. Tout cela permet de souhaiter longue vie au terrorisme, qui se nourrit allègrement de l'instabilité internationale créée par ces politiques irresponsables de nos dirigeants.
     
     
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    Que font les militaires français en Libye ?

    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2016/07/23/que-font-les-militaires-francais-en-libye-930548.html
     

    Ce 17 juillet, trois militaires français, sous-officiers, membres du service action de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), sont morts dans un accident d'hélicoptère en Libye.

    Que faisaient-ils là-bas ? Je ne vois aucune décision du gouvernement ou du parlement français autorisant l’engagement de troupes en Libye, ni aucun accord du gouvernement libyen pour cette intervention militaire extérieure.

    Le gouvernement français, incapable d’assurer la sécurité sur la Promenade des Anglais le soir du 14 juillet, aurait-il un plan pour la Libye ? Bien sûr, la France est là-bas dans la « guerre contre le terrorisme », je l’aurais parié mon pote ! Laissons la parole au fidèle valet, Stéphane Le Foll : « Les forces spéciales sont là, bien sûr, pour aider et faire en sorte que la France soit présente partout pour lutter contre les terroristes. »

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    Mais à part ça ?

    Jusqu’à preuve du contraire, la Libye n’est pas la France. D’après mes renseignements, la Libye serait même un État souverain, enregistré à l’ONU. D’une curiosité insatiable, j’ai étudié les cartes de géographie, et effectivement la Libye n’est pas en France.

    Alors la question est simple : dans quel cadre juridique des soldats français combattent-ils sur une terre étrangère ? Et comment justifient-ils ce démembrement de l'Etat libyen (eux qui ne cessent de chanter l'union nationale ?) 

    En Libye, le gouvernement d'unité nationale dirigé par M. Sarraj, soutenu par les Nations unies a vivement dénoncé cette présence militaire étrangère sur son territoire, exprimant « son profond mécontentement concernant la présence française dans l'Est libyen sans concertation », ajoutant qu’il n’acceptait aucun compromis « sur le respect de la souveraineté libyenne ». D’importantes manifestations ont eu lieu le 20 juillet, à Tripoli, Benghazi, Gharyan et Misrata, avec des slogans explicites : « Non à l’intervention française, Laissez la Libye tranquille”, souligne Middle East Online.  

    Là-bas, la France soutient l’action du « général » Haftar, un chef milicien de l'Est libyen, qui défie l’autorité du gouvernement, bloque son fonctionnement et prépare la dislocation du territoire. Haftar refuse de rencontrer Martin Kobler, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, et qualifie de « terroristes » qui il veut, en fonction de ses intérêts (il n’est pas le seul…).

    Bref, la France, membre permanent du Conseil de sécurité, joue contre le plan de l’ONU visant à renforcer le gouvernement d’union nationale, et prépare la prochaine guerre qui déchirera la Libye, Est contre Ouest. Avec toutes les conséquences que l’on sait.

    Illégaux et irresponsables. Totalement illégaux et totalement irresponsables

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    Obama veut englober l'UE dans sa guerre éventuelle contre la Russie !

                                                           Lire aussi :

    Une guerre nucléaire ? Unthinkable ! Quoique...

    A nouveau des blindés allemands à 150 kilomètres de Leningrad? 

    http://www.globalresearch.ca/selected-articles-us-nato-aggression-and-the-risk-of-world-war-iii/5526188

    Threatening Russia: U.S. Missiles in Romania and Poland, Europe on the Nuclear Frontline

    Obama and His Neocons Ready to Risk World War III in the South China Sea

    NATO Exercises on Russian Border: Are These People Actually Mad?

    NATO Rearmament in Eastern Europe Increases Danger of World War

    American Aggression Against China: A World Crisis Looms

    L’invention d’une «menace existentielle» russe par l’OTAN - Risque d'affrontement nucléaire

    Russie et Chine lancent leur premier exercice de défense antimissile

    Dangereuse escalade de l’OTAN à l’est de l’Europe http://www.humanite.fr/dangereuse-escalade-de-lotan-lest-de-leurope-607295

    Mon analyse : http://chantal-dupille.eklablog.com/vers-un-ete-chaud-brulant-apocalyptique-a126014392

    Une guerre opposant Etats-Unis à la Russie aura lieu en Europe. Pour sa destruction... pire que lors de la WW2 ! Et avec la Clinton, on n'y échappera pas. Trump pourrait éviter le carnage nucléaire... s'il gagne les élections et s'il n'est pas assassiné ! eva

    Voir aussi :

    Avertissement: Si la Russie se lève, les Etats-Unis seront détruits

     

     

    Obama demande le soutien militaire

    de l’UE dans une guerre éventuelle

    contre la Russie

    Obama-Credit-NASA-HQ-PHOTO-flickr-cc-600x384Selon un article du 23 avril publié par Deutsche Wirtschafts Nachrichten (Nouvelles économiques allemandes), le président américain Barack Obama «exige le déploiement actif de la Bundeswehr [forces armées de l’Allemagne, y compris leur Armée, la Marine et la Force aérienne] sur les frontières orientales de l’OTAN» en Pologne et dans les Républiques baltes, rejoignant ainsi là-bas le quadruplement des forces américaines à proximité des frontières de la Russie.

    Ceci est une violation absolue de ce que le dirigeant russe Mikhaïl Gorbatchev avait accepté en mettant fin à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie – organisation miroir de l’OTAN – et c’est aussi l’aboutissement d’un processus qui a commencé peu de temps après que Gorbatchev a accepté les conditions de l’Amérique, qui incluaient que l’OTAN «ne bouge pas d’un pouce vers l’est».

    En outre, le journal DWN rapporte que le 25 avril, le Président des États-Unis a tenu une réunion au sommet à Hanovre en Allemagne, avec les dirigeants de l’Allemagne (Angela Merkel), de l’Italie (Matteo Renzi), de la France (François Hollande) et de la Grande-Bretagne (David Cameron). L’objectif présumé de cette réunion était l’obtention d’un accord pour établir, dans les pays de l’OTAN limitrophes de la Russie, une force militaire de ces cinq pays, une force menaçant la Russie d’une invasion, si ou quand l’OTAN décide par la suite qu’il faut répondre militairement à la menace de la Russie.

    L’encerclement de la Russie par l’OTAN, avec des forces qui lui sont hostiles, est prétendument défensive – pas offensive – contre la Russie, et est présenté comme tel par nos médias. Au cours de la crise des missiles cubains en 1962, JF Kennedy n’a pas considéré le plan de Nikita Khrouchtchev d’installer une base de missiles nucléaires à Cuba comme étant défensif de la part de l’URSS – et de même le président russe Vladimir Poutine ne considère pas l’opération américaine, autrement plus vaste, d’encerclement de la Russie comme une opération défensive. Le gouvernement des États-Unis et l’OTAN agissent comme si la Russie les menaçait, plutôt que de considérer qu’ils sont eux-mêmes une menace pour la Russie en l’encerclant – et leurs médias relaient ce mensonge comme s’il s’agissait d’une vérité digne d’être prise au sérieux. En fait, l’OTAN est déjà installée sur la frontière occidentale de la Russie.

    Obama en rajoute donc maintenant aux sanctions économiques contre la Russie, qu’il avait imposées en raison de la prétendue annexion de la Crimée, après que les États-Unis et l’UE ont machiné un coup d’État pour renverser l’allié de la Russie, Viktor Ianoukovitch, qui avait dirigé l’Ukraine jusqu’en février 2014.

    Même si les sondages en Crimée, parrainés par les Occidentaux, à la fois avant et après le coup d’État, avaient montré que plus de 90% des Criméens voulaient rejoindre la Russie, et juste après que ces derniers ont voté massivement pour la rejoindre, Obama a lancé des sanctions contre la Russie. Les armes nucléaires ont été préparées, tant du côté des États-Unis-UE que du côté russe, pour une éventuelle guerre nucléaire (…)

    Source : http://fr.novopress.info/200988/obama-demande-soutien-militaire-lue-guerre-eventuelle-contre-russie/

     

    https://civilwarineurope.com/2016/05/16/obama-demande-le-soutien-militaire-de-lue-dans-une-guerre-eventuelle-cont

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    .La Russie peut-elle survivre à une attaque de Washington ?

     

    La Russie peut-elle survivre

    à une attaque de Washington ?

    23.5.206

    http://reseauinternational.net/la-russie-peut-elle-survivre-a-une-attaque-de-washington/

     

    Il n’y a pas que les généraux américains qui sont irresponsables et déclarent sur ​​la base d’aucune preuve que « la Russie est une menace existentielle pour les Etats-Unis » et aussi pour les Pays Baltes, la Pologne, la Géorgie, l’Ukraine, et toute l’Europe. Les généraux britanniques participent également au bellicisme. Le général britannique à la retraite et ancien commandant de l’OTAN Sir Richard Shirreff, adjoint du commandement suprême allié en Europe jusqu’en 2014, vient de déclarer que la guerre nucléaire avec la Russie est « tout à fait possible » dans le courant de l’année.  http://www.dailymail.co.uk/news/article-3596977/The-outbreak-nuclear-war-year-West-Putin-entirely-plausible-says-former-NATO-chief-promoting-novel-2017-war-Russia.html

    Mes fidèles lecteurs savent que j’ai, moi-même, mis en garde pendant un certain temps sur la probabilité d’une guerre nucléaire. Cependant, il y a une grande différence entre moi et les généraux occidentaux. Je vois la guerre comme la conséquence de la volonté des néoconservateurs pour l’hégémonie mondiale des États-Unis. Cette volonté d’’hégémonie mondiale est reconnue par les néo-conservateurs eux-mêmes dans leurs prises de position publiques, et cela donne le chiffre record de 15 années de mise en œuvre dans de nombreuses guerres américaines ininterrompues au Moyen-Orient et en Afrique. Bien que les médias Presstitués fassent de leur mieux pour garder notre attention loin des faits connus, les faits restent néanmoins connus.

    La position des généraux occidentaux est que « l’agression russe » conduit l’innocent couple USA/OTAN à la guerre nucléaire.

    Voici la liste du général Shirreff des « agressions russes » : « Il [Poutine] a envahi la Géorgie, il a envahi la Crimée, il a envahi l’Ukraine. Il a utilisé la force impunément. Dans une période de tension, une attaque contre les Etats baltes … est tout à fait plausible ». Shirreff parle d’événements imaginaires qui, même s’ils étaient réels, se dérouleraient à l’intérieur de ce qui était jusqu’à récemment les frontières nationales de longue date de la Russie.

    Le général Shirreff me frappe comme quelqu’un qui est soit mal informé, soit un dissimulateur. Ce sont les États-Unis et Israël qui utilisent la force et s’en sortent impunis. L’invasion russe de l’ancienne province russe, la Géorgie, était une réponse à l’invasion de l’Ossétie du Sud par le gouvernement marionnette des Etats-Unis au cours de laquelle les troupes géorgiennes formées et équipées par les Américains et les Israéliens ont tué des soldats de maintien de la paix russes et un grand nombre de civils d’Ossétie du Sud, pendant que le gouvernement russe était aux JO de Pékin.

    Il n’a fallu qu’une petite partie de l’armée russe et quelques heures pour écraser l’armée géorgienne entrainée par les Américains et les Israéliens. Poutine tenait l’ancienne province russe dans sa main. Il aurait pu pendre le président marionnette des Américains et réincorporer la Géorgie dans la Russie, à laquelle elle appartient probablement, après avoir passé toute l’histoire moderne en son sein.

    Mais Poutine ne voit pas la Géorgie comme un enjeu, et après avoir fait le point, a laissé aux Américains leur état marionnette. Le président de l’époque, un triste scélérat, fut jeté hors du pays par les Géorgiens et sert maintenant l’état marionnette américain de l’Ukraine, comme tant d’autres qui ne sont pas Ukrainiens. Apparemment, Washington ne peut pas trouver assez d’Ukrainiens prêts à vendre leur pays et doit amener des étrangers pour l’aider à gérer l’Ukraine.

    Il n’y a eu, hélas, aucune invasion russe de l’Ukraine. Poutine n’a même pas accepté les appels des populations majoritaires russes dans les provinces séparatistes de Donetsk et Louhansk pour leur réintégration dans la Russie à laquelle ils appartiennent. Si Poutine voulait vraiment l’Ukraine, il n’a pas besoin d’envoyer une armée. Il peut reprendre les parties orientale et méridionale juste en acceptant les appels des populations pour qu’elles fassent à nouveau partie de la Russie.

    Le seul appel que Poutine a accepté était celui des Criméens, qui, avec un taux de participation extrêmement élevé jamais connu dans les «démocraties occidentales» ont voté à 97,6 pour cent pour rejoindre la Russie, au sein de laquelle se trouvait la Crimée pendant une période plus longue que la durée d’existence des États-Unis, jusqu’à ce que Khrouchtchev, un Ukrainien, transfère la Crimée de la République soviétique de Russie à la République soviétique d’Ukraine, toutes deux étant des provinces de l’Union Soviétique.

    Il y a peu de doute que Poutine a accepté la demande de la Crimée parce que le seul port en eaux chaudes et l’entrée en mer Méditerranée est la base navale de la Russie en Crimée, et il y a peu de doute que Poutine a refusé Donetsk et Louhansk afin de détourner les attaques de propagande de Washington, telles que celles de l’ancien général Shirreff. Poutine a estimé, à tort, à mon avis, que son refus d’accepter Donetsk et Louhansk rassureraient les états de l’OTAN marionnettes de Washington et réduirait l’influence de Washington sur l’Europe. Pour les Européens corrompus, les faits sont sans conséquence. L’argent de Washington prévaut.

    Poutine ne comprend pas le pouvoir de l’argent de Washington. Dans l’ensemble de l’Occident, seul l’argent compte. Des choses comme, la parole de Washington, l’intégrité du gouvernement, la vérité, ou même des faits empiriques, n’existent pas. Il n’y a que des mensonges bien reproduits propagés. L’Occident tout entier est un mensonge. L’Occident n’existe que pour une raison: le profit des grosses entreprises.

    Le général à la retraite Shirreff prétend, sans aucune preuve, ce qui est typique, que Poutine « a utilisé la force et s’en est tiré. »

    De quelle force parle le général ? Peut-il identifier la force? Les observateurs internationaux indépendants du vote de Crimée rapportent qu’il était tout à fait normal, qu’il n’y avait aucune d’intimidation, ni de troupes, ni aucune intimidation russe présente.

    L’ancien général de l’OTAN, Shirreff, croit qu’une attaque russe « sur les Etats baltes est tout à fait possible. » Pour quelle raison? Les Etats baltes, anciennes provinces de l’Union Soviétique, ne constituent aucune menace pour la Russie. Les Russes n’ont aucune raison d’attaquer les Etats baltes. C’est la Russie qui avait donné aux Etats baltes leur indépendance. Tout comme c’est la Russie qui a donné à l’Ukraine et à la Géorgie leur indépendance.

    L’impérialisme de Washington met à profit le caractère raisonnable du gouvernement russe pour mettre la Russie sous les feux de la propagande. Le gouvernement russe a lui-même permis d’être mis sur la défensive et a donné l’initiative de l’attaque à Washington.

    La Russie n’a attaqué personne, excepté le groupe terroriste ISIS. Washington prétend être opposé au terrorisme, mais il a utilisé ISIS dans ses tentatives de renverser le gouvernement syrien par le terrorisme. La Russie a mis un terme à cela. La question qui se pose maintenant est de savoir si le gouvernement russe est si désireux d’être accepté par l’Occident pour que Poutine vende la Syrie au démembrement voulu par Washington/Israël afin de montrer que la Russie est un bon partenaire pour l’Occident.

    Si la Russie n’arrive pas à dépasser son affection pour l’Occident, elle perdra son indépendance.

    Ma compréhension est que la Russie a été ressuscitée en tant que pays chrétien, du point de vue moral et des principes, peut-être le seul sur terre. La question que le peuple russe, et son gouvernement, doivent absolument se poser est la suivante: Voulons-nous être associés au criminel de guerre de l’Ouest qui désobéit non seulement à ses propres lois, mais aussi aux lois internationales?

    La grande majorité du mal dans le monde se situe en Occident. C’est l’Occident avec ses mensonges et sa cupidité qui a dévasté des millions de personnes dans 7 pays au cours de ce nouveau 21e siècle. C’est le début de la plus grande menace du nouveau millénaire des temps modernes.

    Non contents de leur pillage du Tiers Monde, l’Amérique du Sud, la Grèce, le Portugal, la Lettonie, l’Argentine, et maintenant le Brésil et l’Ukraine, les capitalistes occidentaux ont leurs yeux rivés sur la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud.

    Ah, quelle prise ce serait d’avoir la Russie avec toute cette vaste étendue de Sibérie dont l’environnement peut être brutalisé et détruit pour le profit des capitalistes. L’offre de terres gratuites en Sibérie par le gouvernement russe devrait être limitée aux citoyens russes, sinon, la terre est susceptible d’être achetée par l’Occident, qui utilisera ses droits de possession de terres russes pour détruire le pays.

    Les Russes et les Chinois sont aveuglés par le fait qu’ils ont vécu pendant des décennies sous des régimes oppressifs et qui ont échoué. Ils se tournent vers l’Occident comme étant un succès. Leur lecture erronée de ce qu’est l’Occident met en danger leur indépendance.

    Ni la Russie ni la Chine ne cherchent un conflit. C’est un acte gratuit et inconscient de Washington que d’envoyer un message à la Russie et la Chine, les obligeant à choisir entre la vassalité ou la guerre.

    Paul Craig Roberts

    Traduction : Avic – Réseau International

    Source : http://www.paulcraigroberts.org/2016/05/19/can-russia-survive-washingtons-attack-paul-craig-roberts/

     

    L’Otan et la Russie pourraient entrer en guerre nucléaire “dans l’année”

    Publié par wikistrike.com sur 23 Mai 2016, 17:32pm

    Catégories : #Politique internationale

    L’Otan et la Russie pourraient entrer en guerre nucléaire “dans l’année”
     
    Il existerait des risques d’une guerre nucléaire avec la Russie “dans l’année”, si l’Otan n’augmente pas immédiatement ses capacités de défense dans les pays baltes, affirme le Général Richard Shirreff, ex- Commandeur suprême européen de l’Otan entre 2011 et 2014. L’Estonie, la Lituanie et la Lettonie (toutes membres de l’Otan) seraient menacées et l’Occident devrait agir au plus vite pour éviter une ” catastrophe potentielle”, ajoute-t-il.
     
    Richard Shirreff, auteur du livre de fiction “2017 War with Russia”, a déclaré à la BBC que les faits décrits dans son livre étaient “entièrement plausibles”. Dans celui-ci, il prédit que la Russie pourrait miser sur l’affaiblissement de l’OTAN pour envahir l’Ukraine, puis les 3 pays baltes. Elle pourrait ensuite décider de conquérir le reste de l’Europe. L’objectif ultime du président Poutine serait alors atteint. “Nous devons juger le Président Poutine en fonction de ses actes, et non de ses paroles”. “Il a envahi la Géorgie, il a envahi la Crimée, il a envahi l’Ukraine. Il a utilisé la force et il s’en est sorti.”
     
    Les Pays baltes
     
    Selon l’article 5 du traité fondateur, les membres de l’Otan seraient obligés de défendre les états baltes en cas d’attaque.
     
    Une “perception” de faiblesse de l’Otan pourrait persuader Poutine d’attaquer, sous prétexte de “défendre” les importantes minorités russes de ces pays, prétend Shirreff. L’Otan, qui a déjà augmenté les défenses des trois pays baltes, “devrait monter la barre suffisamment haut pour qu’aucun adversaire ne pense que le risque en vaille la peine”, dit-il.
     
    Dans sa préface, il critique les coupes budgétaires de la défense anglaise, un pays autrefois connu pour “marcher doucement et porter un grand bâton”. Un bâton qui serait aujourd’hui “de plus en plus petit et impuissant”.
     
    Sources:
    https://fr.express.live/2016/05/19/risques-guerre-nucleaire-otan-russie/
     
    http://www.independent.co.uk/news/world/europe/nato-risks-nuclear-war-with-russia-within-a-year-senior-general-warns-a7035141.html
     
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    Voir commentaire plus bas : "Poutine frappe sans prévenir ! Il n'attendra pas qu'on attaque son pays ! S'il sent que les carottes sont cuites, il va frapper mais pas où on l'attend !"
     
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    Et pendant ce temps-là l’Otan continue de préparer sa petite guerre mondiale

    otan-guerre-mondiale

    « Incurable, l’assemblée parlementaire de l’Otan réunie lundi 30 mai à Tirana (Albanie) vient ouvertement d’appeler l’ensemble de ses alliés à « se préparer face à la menace potentielle de la Russie ». Ces imbéciles sont tout bonnement en train de nous préparer une nouvelle guerre mondiale !

    La « menace potentielle de la Russie », vous la voyez où ? Même en Ukraine, ils ne sont pas foutus de la prouver. Par contre, le déploiement de l’attirail guerrier US en Europe, l’implication de militaires américains aux côtés des Saoudiens dans le carnage du Yémen, la multiplication de manœuvres belliqueuses aux frontières de l’ennemi désigné — la Russie, mais aussi la Chine — même plus besoin de les démontrer tant tout ça nous pète aux yeux.

    La raison de toute cette frénétique agitation est toute simple : l’Empire occidental vacille et, comme chaque fois dans ce cas-là, se rue dans une folle fuite en avant guerrière. Aussi bien d’ailleurs à l’intérieur de ses terres (cf. la brutalité de plus en plus féroce des répressions policières à la moindre manifestation protestataire en Europe ou aux États-Unis) qu’à l’extérieur de ses frontières (histoire de faire oublier ses désastres intérieurs). Rien de plus dangereux qu’une bête blessée.

     

    « Killary sera la dernière présidente des État-Unis »

    Le pire, c’est qu’ils ont toutes les chances de la perdre, cette guerre. Mais après combien de tragédies, de victimes et de désolation ?

    Écoutons un “ennemi de l’intérieur”, Paul Craig Roberts, économiste et journaliste américain, sous-secrétaire du Trésor l’époque Reagan. Celui-là sait de quoi il cause, et il cause très fort. « Killary sera la dernière présidente des États-Unis », proclame-t-il dans son dernier billet.

    Extraits :

    « Il est extraordinaire de voir la confiance que beaucoup d’Américains placent dans la capacité de leurs forces armées. Alors qu’en quinze ans les États-Unis ont été incapables de vaincre quelques talibans sommairement armés en Afghanistan, et qu’après treize ans la situation en Irak reste hors de contrôle. Rien pour rassurer quand on se place dans la perspective de vaincre un pays comme la Russie, et pire encore une alliance stratégique entre la Russie et la Chine. Les États-Unis n’ont même pas été fichus de vaincre la Chine en Corée il y a soixante ans, alors qu’à l’époque la Chine était encore un pays du Tiers-monde.

    Les Américains devraient pourtant se persuader que “leur” gouvernement est un ramassis d’imbéciles fous furieux capables d’entraîner à la fois la pulvérisation des États-Unis et de toute l’Europe.

    L’armement russe est de très loin supérieur à l’armement américain. Les armes américaines sont produites par des entreprises privées dans le seul but de faire de vastes profits. La capacité de ces armes n’est pas du tout leur préoccupation. Les dépassements budgétaires sans fin portent le coût des armes américaines à des niveaux stratosphériques.

    Le chasseur F-35, bien moins performant que le F-15 qu’il est censé remplacer, coûte à l’unité entre 148 et 337 millions de dollars l’unité, selon qu’il est un modèle destiné à la force aérienne, au corps des Marines, ou à la flotte navale. Le casque d’un pilote de F-35 coûte 400 000 dollars, soit plus qu’une Ferrari haut-de-gamme.  »

    Lire la suite sur les Chroniques du Yéti

    Lire aussi :

    Planquez-vous ! L’OTAN attaque la Botnie

    Les missiles “roumains” de l’OTAN fâchent Moscou

    Comment la Russie se prépare à la Troisième Guerre Mondiale

    Rappels :

    Comprendre la géopolitique de la troisième guerre mondiale

    Paul Craig Roberts : « Washington est perdu dans l’arrogance et la folie… Si les Russes et les Chinois ne se préparent pas à une guerre nucléaire préventive, ils seront détruits »

     
     
     

    2 commentaires
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    Une guerre mondiale a commencé. Brisez le silence.

     
    Break the Silence

    Ce texte est la version revue d’une allocution de John Pilger à l’Université de Sydney, intitulée A World War Has Begun.

    J’ai filmé aux Îles Marshall, qui se trouvent au nord de l’Australie, au milieu de l’océan Pacifique. Chaque fois que je dis aux gens où je suis allé, ils demande : «Où est-ce ?» Si je leur fournis un indice en me référant à Bikini, ils répliquent : «Vous parlez du maillot de bain.»

    Peu semblent conscients que le maillot de bain bikini a été nommé ainsi pour célébrer les explosions nucléaires qui ont détruit l’île de Bikini. Soixante-six bombes nucléaires ont été explosées par les États-Unis dans les Îles Marshall entre 1946 et 1958 – l’équivalent de 1.6 bombes de Hiroshima, tous les jours pendant douze ans.

    Bikini est silencieuse aujourd’hui, totalement transformée et contaminée. Les palmiers poussent sur un sol étrangement grillagé. Rien ne bouge. Il n’y a pas d’oiseaux. Les pierres tombales dans le vieux cimetière sont vivantes par les radiations. Un compteur Geiger a enregistré mes souliers comme dangereux.

    Debout sur la plage, je regardais le vert émeraude du Pacifique disparaître dans un immense trou noir. C’était le cratère laissé par la bombe à hydrogène nommée Bravo. L’explosion a empoisonné les gens et leur environnement sur des centaines de kilomètres, peut-être pour toujours.

    Sur le chemin du retour, je me suis arrêté à l’aéroport de Honolulu et j’ai remarqué un magazine américain intitulé Women’s Health. Sur la couverture, une femme souriante en bikini, et le titre : «Vous aussi, vous pouvez avoir un corps bikini.» Quelques jours plus tôt, dans les Îles Marshall, j’avais interviewé des femmes qui avaient des corps bikini très différents ; chacune avait souffert d’un cancer de la thyroïde et d’autres cancers potentiellement mortels.

    Contrairement à la femme souriante du magazine, toutes étaient pauvres :  victimes et cobayes d’une superpuissance rapace qui est aujourd’hui plus dangereuse que jamais.

    Je raconte cette expérience comme un avertissement et pour interrompre une distraction qui a dévoré tant d’entre nous. Le fondateur de la propagande moderne, Edward Bernays, a décrit ce phénomène comme «la manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions» des sociétés démocratiques. Il l’appelait un «gouvernement invisible».

    Combien de gens sont conscients qu’une guerre mondiale a commencé ? À l’heure actuelle, c’est une guerre de propagande, de mensonges et de distraction, mais cela peut changer instantanément avec le premier ordre erroné, le premier missile.

    En 2009, le président Obama se tenait devant une foule en adoration au centre de Prague, au cœur de l’Europe. Il a promis de «libérer le monde des armes nucléaires».Les gens l’ont acclamé et certains pleuraient. Un torrent de platitudes coulait des médias. Ensuite, Obama a reçu le Prix Nobel de la paix.

    Tout cela était faux. Il mentait.

    L’administration Obama a construit plus d’armes nucléaires, d’ogives nucléaires, de systèmes de vecteurs nucléaires, plus d’usines nucléaires. Les dépenses pour les seules ogives nucléaires ont plus augmenté sous Obama que sous n’importe quel autre président américain. Le coût en trente ans est supérieur à $1 trillion (mille milliards de dollars).

    Une mini-bombe nucléaire est prévue. Elle est connue comme la B61 Model 12. Il n’y a jamais eu l’équivalent auparavant. Le général James Cartwright, un ancien vice-président du comité des chefs d’état-major, a dit : «Faire plus petit [rend l’utilisation] de cette arme nucléaire plus envisageable.»

    Depuis ces dix-huit derniers mois, la plus grande accumulation de forces militaires depuis la Seconde Guerre mondiale – sous la direction des États-Unis – se met en place le long de la frontière occidentale de la Russie. Jamais depuis que Hitler a envahi l’Union soviétique, des troupes étrangères n’ont représenté une menace aussi concrète contre la Russie.

    L’Ukraine – autrefois partie de l’Union soviétique – est devenu le parc à thèmes de la CIA. Après avoir orchestré le coup d’État à Kiev, Washington contrôle efficacement un régime qui est juste à côté de la Russie et lui est hostile : un régime pourri par des nazis, littéralement. Des membres importants du parlement d’Ukraine sont les descendants politiques de l’OUN et l’UPA, des organisations notoirement fascistes. Ils encensent Hitler ouvertement, et appellent à la persécution et à l’expulsion de la minorité russophone.

    Il y a rarement des informations à ce sujet en Occident, ou elles sont transformées pour faire disparaître la vérité.

    En Lettonie, en Lituanie et en Estonie – juste à côté de la Russie – l’armée étasunienne déploie des troupes de combat, des tanks, des armes lourdes. Cette provocation extrême de la part de la deuxième puissance nucléaire mondiale est accueillie par le silence en Occident.

    Ce qui rend la perspective d’une guerre nucléaire encore plus dangereuse est une campagne parallèle contre la Chine.

    Il est rare qu’un jour ne passe sans que la Chine soit élevée au statut de menace. Selon l’amiral Harry Harris, commandant des forces américaines du Pacifique, la Chine «construit une grande muraille de sable dans la mer de Chine méridionale».

    Ce à quoi il fait référence est la construction par la Chine de pistes d’atterrissage dans les Îles Spratly, qui font l’objet d’un différend avec les Philippines – différend non prioritaire jusqu’à ce que Washington ait fait pression sur le gouvernement de Manille et l’ait soudoyé, puis le Pentagone a lancé une campagne de propagande intitulée «liberté de navigation».

    Qu’est-ce que cela signifie réellement ? Cela signifie la liberté pour les navires de guerre américains de patrouiller et de dominer les eaux territoriales de la Chine. Essayez d’imaginer la réaction américaine si des navires de guerre chinois faisaient la même chose au large des côtes de la Californie.

    J’ai réalisé un film intitulé The War You Don’t See [La guerre que vous ne voyez pas]dans lequel j’ai interviewé de grands journalistes en Amérique et en Grande-Bretagne : des reporters comme Dan Rather de CBS, Rageh Omar de la BBC, David Rose de l’Observer.

    Tous ont dit que si les journalistes de la presse écrite et de l’audiovisuel avaient fait leur travail et mis en question la propagande affirmant que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, si les mensonges de George W. Bush et Tony Blair n’avaient pas été amplifiés et repris par les journalistes, l’invasion de l’Irak en 2003 n’aurait pas eu lieu, et des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seraient en vie aujourd’hui.

    La propagande préparant le terrain pour une guerre contre la Russie et/ou la Chine n’est pas différente dans son principe. À ma connaissance, aucun journaliste mainstream occidental, le courant dominant – l’équivalent d’un Dan Rather, disons – ne demande pourquoi la Chine construit des pistes d’atterrissage en mer de Chine méridionale.

    La réponse devrait être évidente. Les États-Unis encerclent la Chine avec un réseau de bases, avec des missiles balistiques, des troupes de combat, des bombardiers nucléaires armés.

    Cet arc létal s’étend de l’Australie aux îles du Pacifique, les Mariannes et Guam, aux Philippines, à la Thaïlande, Okinawa, la Corée et, à travers l’Eurasie, à l’Afghanistan et à l’Inde. L’Amérique a installé un nœud coulant autour du cou de la Chine. Ce n’est pas nouveau. Silence dans la presse : la guerre par les médias.

    En 2015, en grand secret, les États-Unis et l’Australie ont organisé le plus grand exercice militaire air-mer, unique dans l’Histoire récente, connu sous le nom de Talisman Sabre. Son but était de répéter un plan de bataille air-mer bloquant les voies maritimes comme le détroit de Malacca et celui de Lombok, qui coupe l’accès de la Chine au pétrole, au gaz et aux autres matières premières provenant du Moyen-Orient et d’Afrique.

    Dans le cirque connu sous le nom de campagne présidentielle américaine, Donald Trump est présenté comme un fou, un fasciste. Il est certainement odieux ; mais il est aussi un personnage haï des médias. Cela seul devrait susciter notre scepticisme.

    Les vues de Trump sur l’immigration sont grotesques, mais pas plus grotesques que celles de David Cameron. Ce n’est pas Trump qui est le Grand Expulseur des États-Unis, mais le Prix Nobel de la paix, Barack Obama.

    Selon un commentateur libéral prodigieux, Trump «libère les sombres forces de la violence» aux États-Unis. Il les libère ?

    C’est le pays où de tout petits enfants tirent sur leurs mères et où la police mène une guerre meurtrière contre les Américains noirs. C’est le pays qui a attaqué et cherché à renverser plus de cinquante gouvernements, dont beaucoup étaient des démocraties, qui a bombardé de l’Asie au Moyen-Orient, causant la mort et la dépossession de millions de gens.

    Aucun pays ne peut égaler ce record systématique de violence. La plupart des guerres de l’Amérique (presque toutes contre des pays sans défense) ont été lancées non pas par des présidents républicains, mais par des Démocrates libéraux : Truman, Kennedy, Johnson, Carter, Clinton, Obama.

    En 1947, une série de directives du Conseil National de Sécurité décrivait l’objectif prioritaire de la politique étrangère américaine comme «un monde fait essentiellement à l’image [de l’Amérique]». L’idéologie était celle de l’américanisme messianique. Nous étions tous des Américains. Ou sinon… Les hérétiques seraient convertis, subvertis, soudoyés, diffamés ou écrasés.

    Donald Trump est un symptôme de cela, mais il est aussi un franc-tireur. Il dit que l’invasion de l’Irak était un crime ; il ne veut pas entrer en guerre avec la Russie et la Chine. Le danger pour le reste d’entre nous n’est pas Trump, mais Hillary Clinton. Elle n’est pas une franc-tireuse. Elle incarne la résilience et la violence d’un systèmedont l’exceptionnalisme tant vanté est un totalitarisme présentant ponctuellement un visage libéral.

    Comme le jour de l’élection présidentielle approche, Clinton sera saluée comme la première femme présidente, indépendamment de ses crimes et de ses mensonges – exactement comme Barack Obama a été salué comme le premier président noir et les libéraux ont gobé ses bêtises sur l’espoir. Et le radotage continue.

    Décrit par le chroniqueur du Guardian Owen Jones comme «drôle, charmant, avec une fraîcheur que pratiquement tous les autres politiciens n’ont pas», Obama a envoyé l’autre jour des drones pour massacrer cent cinquante personnes en Somalie. Il tue habituellement les gens le mardi, selon le New York Times, lorsqu’on lui remet une liste de candidats à la mort par drone. Tellement cool.

    Lors de la campagne présidentielle de 2008, Hillary Clinton a menacé d’«anéantir totalement l’Iran avec des armes nucléaires». En tant que secrétaire d’État sous Obama, elle a participé au renversement du gouvernement démocratique du Honduras. Sa contribution à la destruction de la Libye en 2011 était presque joyeuse. Lorsque le dirigeant libyen, le colonel Kadhafi, a été publiquement sodomisé avec un couteau – un meurtre rendu possible grâce à la logistique américaine – Clinton s’est gargarisée de sa mort : «Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort.»

    L’une des alliées les plus proches de Clinton est Madeleine Albright, l’ancienne secrétaire d’État, qui a attaqué des jeunes femmes parce qu’elles ne soutiennent pas Hillary. C’est la même Madeleine Albright qui a célébré de manière infâme à la télévision la mort d’un demi-million d’enfants irakiens, comme «valant la peine».

    Parmi les appuis les plus importants de Clinton, on trouve le lobby israélien et les entreprises d’armement qui alimentent la violence au Moyen-Orient. Elle et son mari ont reçu une fortune de Wall Street. Et pourtant, elle est sur le point d’être désignée comme la candidate des femmes, pour voir échouer le mauvais Trump, le diable officiel. Ses soutiens comprennent des féministes distinguées : les semblables de Gloria Steinem aux États-Unis et de Anne Summers en Australie.

    Il y a une génération, un culte post-moderne connu aujourd’hui sous le nom de politique identitaire, a empêché beaucoup de gens intelligents, d’opinion libérale, d’examiner les causes et les individus qu’ils soutenaient – comme l’escroquerie Obama et Clinton ; comme les mouvements progressistes bidon tels que Syriza en Grèce, qui a trahi le peuple de ce pays et s’est allié avec ses ennemis.

    L’obnubilation de soi-même, une sorte de moi-isme, est devenu le nouvel esprit du temps dans les sociétés occidentales privilégiées et s’exprime par la démission des grands mouvements collectifs contre la guerre, l’injustice sociale, l’inégalité, le racisme et le sexisme.

    Aujourd’hui le long sommeil a peut-être pris fin. La jeunesse s’agite de nouveau. Progressivement. Les milliers de gens en Grande-Bretagne qui ont soutenu Jeremy Corbyn comme dirigeant du Parti travailliste, font partie de cette prise de conscience – comme ceux qui se sont mobilisés pour soutenir le sénateur Bernie Sanders.

    En Grande-Bretagne, la semaine dernière, l’allié le plus proche de Jeremy Corbyn, son trésorier de l’ombre John McDonnell, a convaincu un gouvernement travailliste de rembourser les dettes des banques pirates et, en effet, de poursuivre avec ce qu’on appelle l’austérité.

    Aux États-Unis, Bernie Sanders a promis de soutenir Clinton si ou quand elle est désignée. Lui aussi a voté pour le recours à la violence de l’Amérique contre des pays, lorsqu’il pense que c’est juste. Il dit qu’Obama a fait «du bon boulot».

    En Australie, il y a une sorte de politique mortuaire, où les jeux parlementaires assommants sont rapportés dans la presse pendant que les réfugiés et les peuples indigènes sont persécutés et que les inégalités augmentent en même temps que le danger de guerre. Le gouvernement de Malcolm Turnbull vient d’annoncer un prétendu budget de défense de 195 milliards de dollars, qui servira à faire la guerre. Il n’y a pas eu de débat. Silence.

    Qu’est-il arrivé à la grande tradition de l’action populaire directe, qui échappait aux partis ? Où sont le courage, l’imagination et l’engagement nécessaires pour entamer le long voyage vers un monde meilleur, juste et pacifié ? Où sont les dissidents dans l’art, le cinéma, le théâtre, la littérature ?

    Où sont ceux qui briseront le silence ? Ou devrons-nous attendre jusqu’à ce que le premier missile nucléaire soit tiré ?

    John Pilger

    http://www.mondialisation.ca/une-guerre-mondiale-a-commence-brisez-le-silence/5518155

     

    Lire aussi à propos de guerre :

    L’inexorable guerre factice des USA contre Daech.

    D’après un ex-ministre russe, le risque de guerre nucléaire en Europe augmente de plus en plus

     

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  • Comment la Russie a ruiné les plans américains en Crimée

    Comment la Russie a ruiné les plans américains en Crimée

    La Crimée est comparée à un porte-avions pour une raison – ceux qui contrôlent la péninsule peuvent contrôler le territoire de tous les pays du bassin de la Mer Noire, c’est à dire La Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Géorgie, l’Ukraine et la Russie. Cela veut dire que, maintenant, la Russie contrôle tout cet espace. Cependant, si, il y a deux ans, grâce à un référendum populaire, la Crimée n’était pas retournée dans le giron de la Russie, ce serait la bannière étoilée qui y flotterait aujourd’hui.

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    Tout le financement de Maïdan en Ukraine a été effectué pour un but particulier, pour lequel le Département d’Etat américain n’a épargné ni valises bourrées de dollars, ni cookies distribués par Mme Nuland, et ce but c’était la Crimée. Le système de défense anti-missile américain en Crimée fermerait l’ensemble du Sud et du Sud-Ouest de la Russie à la possibilité d’utiliser des missiles balistiques qui ont un rôle dissuasif sur ce qu’on appelle frappe nucléaire préventive américaine. Ce n’est pas un hasard si le projet tant vanté de la défense antimissile européenne, qui rendait si nerveux nos politiciens et militaires, a fait flop après la restauration du statu quo de la Crimée.

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    Les Américains convoitaient la Crimée, peut-être pas comme 53ème état des Etats-Unis, mais certainement comme base militaire avec des capacités immenses. Et, pendant les cent prochaines années, ils auraient payé Kiev qui s’appauvrissait à vue d’œil, assez pour faire taire le gouvernement et le Majlis tatar de Crimée, et pour limiter les appétits de la Turquie pour la péninsule.

    Le 13 Février 2014, lorsque les pneus et les troupes de Berkut brûlaient à ​​Maidan, une escadre de la marine américaine conduit par le porte-avions « George Bush », transportant 90 avions et hélicoptères à bord, escorté par 16 navires de guerre et trois sous-marins nucléaires a quitté Norfolk pour la mer Egée. Dix jours plus tard, lorsque le président Ianoukovitch a été renversé du pouvoir à Kiev, l’escadron a traversé le Bosphore et est entré dans la mer Noire.

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    Sa destination finale était ​​les côtes de Crimée, où les marins américains espéraient voir le long des murs entourant la base navale russe de la flotte de la Mer Noire des bannières étoilées et de jeunes filles de Crimée portant des vyshivanki (habits traditionnels : NDT) et des jupes courtes pour les accueillir avec le pain et le sel. Mais les Américains n’ont jamais vu les côtes de Crimée et ils n’étaient pas les bienvenus.  Les « gens polis » étaient déjà apparus en Crimée, et la marine russe menait des exercices à proximité.

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    L’escadre américaine fit demi-tour pour s’amarrer au large de la côte de la Turquie par précaution. Le destroyer « Donald Cook » fut envoyé en reconnaissance, qui, dans un premier temps, prit joyeusement la direction de la Crimée. C’est alors qu’eut lieu l’incident déjà largement connu avec le bombardier Su-24 russe qui simula, plus de dix fois, une attaque contre le navire américain qui n’a jamais pu le détecter avec son radar.

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    L’avion a été observé visuellement, mais il était invisible aux radars, y compris les lanceurs de missiles. Le système antiradar « Khibiny » le rendait invisible. Le destroyer fit retraite vers un port roumain, et très vite, toute l’escadre américaine rentra chez elle. L’entrée victorieuse dans Sébastopol fut annulée.

    « Les Américains s’étaient préparés très sérieusement et à fond pour leur entrée en Crimée, – a déclaré un membre du Comité du Conseil de la Fédération pour la défense et la sécurité, Dmitry Sabline. Un an avant les événements de Maïdan à Kiev, ils ont fait des estimations des réparations pour un certain nombre de bâtiments à Sébastopol et à Simferopol, où ils avaient prévu de loger les quartiers généraux et les unités de renseignement. Des aérodromes militaires et des garnisons, qui appartenait alors à l’Ukraine, furent considérés comme leurs propres installations militaires et ils envoyèrent même des instructions pour leur conversion aux normes de l’OTAN. Dans les plans de l’armée américaine, la mise à niveau en Crimée devait débuter en Avril 2014. Il leur semblait que la question avait été réglée. Mais le référendum avait fait tomber leurs plans par terre, et le 18 Mars, la Crimée est redevenue une terre russe où des invités d’outre-mer n’étaient plus les bienvenus. Les Américains eux-mêmes ont reconnu plus tard que les Russes les ont dominés sur tous les plans. Et alors, d’impuissance, ils imposèrent des sanctions, en guise de revanche pour la Crimée ».

    Même les experts occidentaux,  qui ne peuvent pas être accusés de complaisance vis-à-vis de la Russie,  disent que les Américains avaient prévu de créer une base militaire puissante en Crimée Et si l’on considère le fait que 2017 était la date limite pour l’accord avec l’Ukraine sur le bail de la flotte russe de Sébastopol comme base navale, les États-Unis aurait obtenu la domination complète dans la Mer Noire. A partir du territoire de la Crimée Voronezh et Moscou peuvent être facilement ciblés, et, si besoin, même … la Turquie.

    « Après l’effondrement de l’Union Soviétique la Turquie avait, une fois de plus, commencé à considérer la Crimée comme faisant partie du monde turc. Aujourd’hui, Ankara soutient ouvertement le parti du Mejlis tatar de Crimée, qui organise des événements pour le blocus de la Crimée, finançant des formations armées sur le territoire de la région de Kherson qui organisent des provocations à la frontière russo-ukrainienne, dit le chef du centre de recherche de Crimée de l’Institut des études orientales de l’Académie des sciences de Russie, Alexander Vasiliev. Mais ici , la Turquie, en tant que pays de l’OTAN, a un conflit d’intérêts avec le « grand frère », les Etats – Unis. Les Américains préfèrent agir de façon indépendante dans la mer Noire et il serait peu probable qu’ils laissent la Turquie aller en Crimée, excepté dans des conditions de confrontation avec la partie russe de la population de la péninsule. Il est possible que Ankara puisse même rompre les relations avec Washington, car elle revendique la Crimée pour elle seule ».

    La Russie est désormais en train d’équiper activement la Crimée, et pas seulement comme une zone de villégiature. La flotte de la mer Noire a été renforcée par vingt navires modernes, dont six sous-marins, une frégate (d’autres viendront plus tard), un croiseur lance-missile, des petits navires lance-roquettes. Un groupe important de forces de réaction rapide composées de parachutistes et de marines est basée sur la péninsule.

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    Ils sont soutenus par une division d’avions de chasse et des forces de défense aérienne, constituée des nouveaux systèmes de défense anti-aérienne S-400. Bientôt arriveront des missiles balistiques « Topol-M » et « YARS », qui au mieux peuvent être suivis par les Américains, mais non détruits. Les complexes de missiles « Iskander-M » et « Bastion » ne permettent tout simplement pas à l’ennemi potentiel de se rapprocher du territoire de la Crimée à une distance de 500 à 2000 kilomètres.

    « Naturellement, nous ne renoncerons jamais à la Crimée, en dépit de toutes les menaces et sanctions des États-Unis, a déclaré Dmitry Sabline. En plus de la rhétorique patriotique, qui, bien sûr, n’est pas à la dernière place, et vous ne pouvez pas rejeter les paroles de la chanson à propos de Sébastopol, qui est considérée comme la ville de la gloire des marins russes, la Crimée est un emplacement stratégique en termes militaires. Si vous prenez une analogie historique, c’est comme Stalingrad en 1942 – si les troupes soviétiques n’avaient pas pu tenir sur la Volga, alors les Allemands se seraient engouffrés vers Bakou, l’Oural, l’Inde. Et les sanctions … Les mouches sont ennuyeuses pour un ours, mais il se contente de les chasser d’un haussement d’épaules ».

    Auteur: Viktor Sokirko

    Traduction Avic – Réseau International

    Source : http://www.fort-russ.com/2016/03/how-russia-ruined-american-plans-in.html

    http://reseauinternational.net/comment-la-russie-a-ruine-les-plans-americains-en-crimee/

     


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