• La politique étrangère de la France : Echec et hypocrisie

     

    Et n'oublions pas le rôle ambigu et inquiétant de Macron en Syrie, pouvant mener à la WW3 ! (eva R-sistons, pseudo de Chantal Dupille)

     

    Macron  au Forum de Saint-Pétersbourg


    La crise de la politique étrangère française


    © Sputnik . Ramil Sitdikov Points de vue 12:40 23.06.2018URL courte
    Jacques Sapir
    https://fr.sputniknews.com/points_de_vue/201806231036920613-macron-crise-politique-europe/

     

    La politique étrangère d'Emmanuel Macron est-elle en train de s'effondrer. Patente depuis plusieurs semaines, sa crise s'est accélérée à l'évidence. C'est le résultat des illusions du Président de la République, illusions sur l'Allemagne mais aussi sur le pouvoir de la communication.

    Cette crise se traduit par une dramatique perte d'influence de la France dans la politique internationale, une perte d'influence qui résulte de mauvais choix diplomatiques et d'erreurs répétées dans les alliances. Mais, sur le fond, elle reflète aussi l'effondrement d'une politique internationale basée sur l'idéologie et non les intérêts supérieurs du pays, sur la communication, sur la manipulation des émotions, au détriment de la politique.

    Un constat d'échec


    Sommet Merkel-Macron: l’hypocrisie du couple franco-allemand dans une UE en «délitement»

    L'accumulation des échecs subis par Emmanuel Macron et par la France depuis ces dernières semaines est frappante. De la déliquescence de la structure du G-7, à la capitulation de la France face aux sanctions américaines sur l'Iran, de l'éviction de la France comme puissance susceptible de peser sur la question du Moyen-Orient, à l'engagement scandaleux de notre pays dans la guerre civile qui ravage le Yémen aux côtés de l'Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, jusqu'à la gifle, car il n'y a pas d'autres mots pour qualifier cela, que la France s'est prise en politique européenne, le bilan est particulièrement sombre. Cette accumulation d'échecs et de revers traduit tant une ligne politique erronée que des méthodes inappropriées pour la faire avancer. La politique étrangère de la France est en crise à la fois dans la forme et dans le fond.

    Emmanuel Macron a cherché à mener une politique qui était en partie dans la continuité de celle de François Hollande, mais qui se voulait plus ambitieuse. Il entendait jouer de sa prétendue « amitié » avec le Président américain, Donald Trump, pour faire pression sur Angela Merkel et conduire cette dernière a accepter les propositions françaises de fédéralisation « à petit pas » de l'Union Européenne. L'erreur, ici, était double.

    A cette erreur, fondamentale, est venue s'ajouter une autre: celle qui consistait à croire que les Etats-Unis pouvaient soutenir la France dans son projet de rééquilibrage des relation au sein de l'UE. Penser cela, c'était oublier que pour les dirigeants américains, la véritable question est celle de la relation avec la Chine. C'était oublier aussi que parmi les « néo-con » qui peuplent l'administration américaine nombreux sont ceux qui n'ont ni oublié ni pardonné la politique française de 2002-2003 et son opposition à l'intervention en Irak et veulent rabaisser à tout prix la France, lui ôter tout moyen d'avoir une politique étrangère indépendante. Le résultat est là, l'Allemagne a repoussé toutes les propositions françaises à 2021, et la France est méprisée aux Etats-Unis. La première était de croire que l'Allemagne pourrait voir un quelconque intérêt dans des mesures dont elle voit bien que l'objectif ultime est de limiter ses marges de manœuvres. Or, il faut le savoir, l'Allemagne ne conçoit l'Union européenne que comme un paravent lui permettant d'avancer sa propre politique internationale. Cette dernière relève en réalité d'une obsession mercantiliste: développer toujours plus l'excédent commercial allemand, même au prix de la déstabilisation économique de l'ensemble des pays de l'Union européenne.

    L'abandon d'une vision multipolaire du monde

    A cet échec patent sur la question européenne que vient renforcer nos mauvaises relations avec l'Italie, une situation qui nous isole un peu plus et nous affaiblit au sein de l'UE, vient s'ajouter un autre échec, sur la question du multilatéralisme.

    La France, par tradition, défend des relations internationales équilibrées, donnant une large place aux organisations internationales. Or, sur ce point, elle a rompu avec cette politique en s'alliant avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne pour des frappes qui sont juridiquement illégales contre la Syrie. Elle a accepté de faire en 2018 ce à quoi elle s'était refusée en 2003. En agissant ainsi, la France s'est mise hors-jeu par rapport aux négociations qui inévitablement s'engageront sur la question du Moyen-Orient. Le gouvernement d'Emmanuel Macron a redoublé cette erreur par l'engagement auprès de la coalition arabe qui intervient dans la dramatique guerre civile au Yémen, rendant désormais absolument illisible notre politique vis-à-vis de l'Iran.


    Tous ces reniements ont été justifiés par l'idée qu'un rapprochement avec les Etats-Unis était nécessaire pour construire un rapport de force face à l'Allemagne. Mais, nous ayant utilisé, les américains nous ont abandonné car ils n'avaient plus besoin de nous. La farce du G-7 le démontre. Et nous ne pouvons même pas escompter faire jeu commun avec l'Allemagne car cette dernière a d'autres intérêts que les nôtres aux Etats-Unis, et aussi d'autres moyens de les faire valoir.

    La question des alliances

    La question de l'embargo sur l'Iran résume bien tout cela. Sur ce point, il convient néanmoins d'être juste. La responsabilité première de l'impuissance de la France revient à François Hollande. C'était sous son mandat qu'une banque française, et non des moindres, avait été condamnée au nom de l'interprétation extraterritoriale du droit américain. La France aurait dû, à l'époque tant se pourvoir devant la Cour Internationale de La Haye, et obtenir sans doute une condamnation de Washington, qu'établir ses propres règles lui permettant de cibler en rétorsion les entreprises américaines. Par mauvais calculs, mais aussi par lâcheté, François Hollande s'y est refusé. Un retard considérable a donc été pris sur ce point. Il n'exonère pas Emmanuel Macron, qui aurait pu reprendre les procédures, ce qu'il n'a pas fait, et menacer de rétorsion le gouvernement des Etats-Unis.
    Bien sûr, qui dit affrontement avec les Etats-Unis dit recherche d'alliés et d'alliances. Ici encore, en se coupant pour des raisons purement idéologiques, de la Russie, mais aussi de la Chine, le gouvernement d'Emmanuel Macron s'est condamné à l'isolement, et donc à l'impuissance et à la capitulation honteuse. Car, s'il est un fait qui aujourd'hui émerge, c'est l'importance face à la politique des Etats-Unis de ce nouveau pôle que représente l'Organisation de Coopération de Shanghai, et qui concrétise une forme d'alliance entre la Russie, la Chine et l'Inde (et aussi quelques autres pays).

    La dialectique de la politique en Europe et de la politique dans le monde

    La France a, depuis 1945, cherché à garantir son indépendance tant par des efforts nationaux (et en particulier l'accession à la dissuasion nucléaire), que par une politique visant à présenter notre pays comme un médiateur possible entre les « blocs ». Aujourd'hui, face aux Etats-Unis qui imposent leur politique de manière unilatérale, il faut comprendre que la seule possibilité pour la France de développer une politique originale, une politique permettant à la singularité française de s'exprimer, passe par des liens tant économiques que politiques avec les autres puissances qui défendent elles-aussi la conception d'un monde multipolaire.

    Cela implique aussi de se dégager du carcan européiste qui soumet, tant économiquement que politiquement, la France à la volonté allemande. Il faut enfin ouvrir les yeux. Le « couple » franco-allemand n'existe pas. Il n'a jamais existé que dans les délires des éditocrates français. Cette expression de « couple » est fort peu, et pour tout dire quasiment pas, employée outre-Rhin. L'Allemagne suit sa politique, une politique qui peut la conduire par moment à flatter la France, mais qui n'entend pas partager avec elle sa souveraineté retrouvée depuis 1991. Car, et cette leçon n'a manifestement pas été apprise par Emmanuel Macron, la souveraineté ne se partage pas.

    Il y a en réalité une dialectique profonde entre la politique mondiale et la politique européenne pour notre pays. La France ne peut espérer peser à nouveau en Europe qu'en retrouvant sa place et ses ambitions au niveau international. Elle ne pourra consolider cette place et ces ambitions que sur la base d'un rééquilibrage du rapport des forces au sein de l'Union européenne.

    à lire aussi sur l'excellent site à visiter CHAQUE jour,

    https://reseauinternational.net/la-crise-de-la-politique-etrangere-francaise/

     

     

     

    L’hypocrisie de la France dans la guerre au Yémen en passe d’être dénoncée?

    Publié par Gilles Munier 23 Juin 2018

    Par Louis Doutrebente (revue de presse : Sputnik -19/6/18)

     

    http://www.france-irak-actualite.com/2018/06/l-hypocrisie-de-la-france-dans-la-guerre-au-yemen-en-passe-d-etre-denoncee.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

     

    Dans la terrible guerre du Yémen, quel rôle la France joue-t-elle? Celui de l’humanitaire, alors que Paris devrait recevoir dans une semaine une conférence internationale sur la situation au Yémen? Celui de l’arbitre, jouant les bons offices entre loyalistes et rebelles? Ou celui de l’hypocrite, soutenant l’un des belligérants? Éléments de réponse.

     

    La guerre au Yémen, guerre par procuration! Elle oppose des forces progouvernementales appuyées par une coalition dirigée par l'Arabie saoudite à des rebelles chiites soutenus plus ou moins directement par l'Iran. Moins connue est l'implication directe des pays occidentaux.

    Si la présence des «Green Berets», les forces spéciales américaines, en territoire yéménite a été révélée à plusieurs reprises par la presse anglo-saxonne, notamment en mai dernier, la présence de la France est plus obscure. Paris prend-elle directement part à ce conflit qui entraîne, selon l'ONU, «la pire crise humanitaire du monde»?

    Les forces gouvernementales yéménites et celles de la coalition ont lancé l'assaut sur Hodeïda (ou Al Hudaydah), ville de 600.000 habitants tenue par les rebelles Houthis, le 13 juin dernier. Véritable cible des assaillants, le port d'Hodeïda est le poumon du Yémen et le point névralgique de cette guerre parce qu'il y transite 70% des ressources humanitaires destinées au 22 millions de Yéménites. Deux jours plus tard, le 15 juin des sources émiraties révélaient que la France allait contribuer au déminage des infrastructures portuaires.

    Un peu embarrassé, le Ministère des Armées a finalement admis qu'une «action de déminage des accès au port d'Hodeïda après la fin des opérations militaires est donc actuellement à l'étude». Après la fin des opérations militaires orchestrées par les forces progouvernementales ou «pro-régime» soutenues par la coalition menée par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

    Cette attente précise cependant la position de la France dans ce conflit. Si l'information n'a pas été officiellement authentifiée, George Malbrunot, grand reporter au Figaro, la confirme et affirme de plus que des forces spéciales seraient sur place, et ceux depuis plusieurs mois:

    ​Ces révélations ont cependant été démenties par Florence Parly le 17 juin puis le 18 par le Ministère des Armées affirmant qu'«il n'y a pas de forces françaises au Yémen» et enfin par Anouar Gargash qui soutient aussi qu'«il n'y a pas de forces françaises». Le chef de la diplomatie émiratie ajoute: «j'ai mentionné le fait qu'il y avait une proposition française pour nous aider à dégager les mines terrestres quand le moment sera venu».

    Si l'on reste donc dans l'expectative, la position française reste vraiment ambiguë, et cela ne date pas d'hier. Déjà en mars 2016, selon des informations de la Lettre de l'Océan Indien, reprise par Orient XIII, la marine française aurait remplacé temporairement la flotte émiratie partie en maintenance. La marine des Émirats arabes unis, qui précisons-le, orchestre le blocus qui affame une population. Et, pour prendre la pleine mesure de la relation de premier ordre que la France entretient avec l'Arabie saoudite, premier belligérant dans la guerre au Yémen, précisions qu'en 2009 déjà, Paris avait livré à Riyad des images satellitaires pour que son allié puisse dominer les insurgés zaydites, les rebelles houthis. L'implication de la France n'est donc pas nouvelle.

    Mais pour revenir à l'actualité, nous apprenons ce 19 juin, une nouvelle fois par George Malbrunot, que l'ambassadeur de France au Yémen, Christian Testot, se rendra avant la fin de la semaine dans la capitale yéménite pour rencontrer la partie houthie, qui contrôle la ville.

    ​Paris va donc peut-être devoir s'expliquer sur son implication dans ce conflit et à défaut, va tenter de jouer un rôle d'intermédiaire. Mais à partir du moment où l'Arabie saoudite et surtout les Émirats arabes unis sont des alliés extrêmement proches de la France, que le gouvernement et l'armée français semblent intervenir à leurs côtés directement, on imagine mal que Paris puisse tenir une mission d'arbitre dans ce conflit.

    En dehors de ce possible arbitrage, on s'aperçoit qu'Emmanuel Macron tente de prendre le leadership de l'enjeu humanitaire dans cette crise. Outre donc le possible «déminage du port d'Hodeïda à des fins humanitaires», la France devrait accueillir une grande conférence internationale, coparrainée par le leader de la coalition qui bombarde quotidiennement le pays, l'Arabie saoudite.

    Si cette annonce avait été plutôt bien reçue, lors de son annonce le 10 avril dernier, et ce malgré la dénonciation des ventes d'armes de Paris à Riyad, quatorze ONG s'en sont offusquées le 13 juin, dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, considérant «inconcevable» la tenue de cette conférence. Si cette pression médiatique n'est pas parvenue à faire annuler cette réunion internationale, l'étau semble se resserrer autour des autorités françaises. Et c'est justement son implication dans la guerre au Yémen et les révélations de ces dernières semaines qui menaceraient directement l'Élysée et Matignon.

    Tout d'abord ce sont les ONG concernées par le drame qui se joue au Yémen, qui pressent l'État à revoir sa politique dans la péninsule arabique. Amnesty International, qui avait déjà pointé du doigt le rôle de la France au Yémen, a révélé ce lundi 18 juin que Paris n'avait toujours pas «remis au secrétariat du Traité sur le commerce des armes (TCA) son rapport annuel sur ses livraisons d'armes en 2017», alors que la date limite est dépassée de plus de vingt jours. Pour rappel, le TCA est un traité des Nations unies, pour éviter la vente d'armes à un pays susceptible de commettre des atteintes aux droits de l'homme, génocides ou crimes contre l'humanité.

    Si d'importants pays exportateurs d'armes ne l'ont pas signé ou ratifié, la France l'a fait et elle a même été à l'initiative de ce traité international. Les ventes d'armes de la France aux pays membres de la coalition, Arabie saoudite et Émirats arabes unis en tête, pourraient donc être illégales au regard de ce traité et aussi contreviendrait à la position commune 2008/944/PESC du Conseil de l'Europe et aux critères détaillés dans l'article 2: «respect des droits de l'homme dans le pays de destination finale et respect du droit humanitaire international par ce pays».

    De plus, et comme le souligne justement Amnesty International dans sa publication, l'exécutif français manquerait à ses engagements au regard de la loi française. En effet, ce rapport annuel de vente d'armes du Ministère des Armées aurait dû être présenté au Parlement. Mais au-delà de son manque de communication, l'exécutif est incriminé pour son manque de transparence. Si ces rapports annuels sont très souvent critiqués pour leur opacité, certains parlementaires poussées par des ONG, utilisent leur pouvoir afin de demander des comptes à l'exécutif.

    Sébastien Nadot, député LREM de Haute-Garonne et Président du groupe d'amitié France-Yémen, a pris conscience qu'aux États-Unis, ce sujet se retrouvait au cœur des discussions, si bien qu'en mars dernier, 44% des sénateurs américains avaient voté une résolution demandant l'arrêt de l'aide militaire américaine aux membres de la coalition arabe. En Angleterre, le Parlement a connu des débats houleux, tout comme le Canada, la Belgique, etc. Enfin le Parlement européen, rappelons-le, avait adopté en novembre dernier avec un score sans appel, une résolution non contraignante dont le but était de dénoncer la politique d'un de ses membres, la France.

    Regroupant derrière lui une trentaine de députés, Sébastien Nadot a donc demandé l'ouverture d'une commission d'enquête sur la vente d'armes au Yémen. Si le système législatif agit souvent avec lenteur, les dernières révélations (contrats d'armements, aide au déminage et forces spéciales) pourraient accélérer la procédure. D'autant plus que, si des forces spéciales françaises sont bien en territoire yéménite, le Président de la République sera directement attaqué puisqu'il aurait dû en référer au Parlement.

    Enfin, c'est peut-être une toute autre histoire, digne des «Secrets de la mer Rouge», qui dévoilera davantage l'implication de la France dans la guerre du Yémen. Après enquêtes et recherches, un bateau, probablement de pêche, aurait accosté dans le port d'Hodeïda dans la nuit du 2 au 3 juin dernier. Subissant une forte tempête, manquant d'eau, le pécheur ou le plaisancier, prénommé Alain, aurait été contraint de faire escale sur le territoire yéménite, comme le précise la Société yéménite des ports de la mer Rouge dans un communiqué. En route pour Djibouti, Alain serait reparti quelques jours après. Mais depuis le 10 juin, d'après un journal égyptien, la famille d'Alain n'aurait plus de nouvelle de lui.

    Le 16 juin, dans un tweet, le président du Comité révolutionnaire donc chef des Houthis, Mohammed Ali Al-Houthi signale que ses forces armées auraient arrêté un bateau étranger. Si la presse en faveur des rebelles s'est servie de l'actualité pour affirmer, sans preuve, que ce bateau serait français et occupé par des forces spéciales, aucune information supplémentaire ne permet aujourd'hui de faire la lumière sur cette étrange affaire de bateau arraisonné.

    De là à imaginer qu'Alain, citoyen français serait retenu par les forces Houthis, qui se battent contre les forces gouvernementales, appuyées par la coalition, allié et partenaire de la France? Le journal égyptien, irait dans ce sens- «enlèvement de ressortissants étrangers»-, mais précisions que l'Égypte fait partie de la coalition arabe contre les Houthis.

    Ajoutons pour conclure que la guerre au Yémen est aussi une guerre d'information et que la manipulation médiatique est une arme. Donc, alors qu'Hodeïda devrait être reprise par les forces gouvernementales et que des forces françaises œuvreraient en territoire yéménite, cette information est peut-être plus qu'une coïncidence ou un simple bobard.

     

    *Source : Sputnik

     

    Un caza francés Mirage 2000 prepara su despegue en la base de Solenzara, en la isla de Córcega

    Francia lanza una fuerza europea de intervención militar ajena a la UE - 25.6.2018  18.18

    Nueve países, entre ellos España, conforman un grupo reducido para operaciones urgentes https://elpais.com/internacional/2018/06/25/actualidad/1529936242_904530.html#?id_externo_nwl=newsletter_diaria_noche20180625m

     

    Francia se alía con ocho Estados europeos para crear una fuerza común de intervención militar. El proyecto, ajeno a la Unión Europea, persigue agilizar los procedimientos para actuar conjuntamente en misiones de interés europeo, también de tipo civil. Los nueve países participantes, entre los que figura España, firmaron este lunes una carta de intenciones para sellar su compromiso. Aunque está en proceso de abandono del bloque comunitario, Reino Unido se adhiere a esta iniciativa. De esa forma, París logra mantenerlo como aliado militar clave tras el Brexit.

    La defensa se ha convertido en uno de los ámbitos con más potencial de crecimiento en la UE. El marco de cooperación permanente que constituyeron a finales del año pasado 25 Estados miembros (PESCO, por sus siglas en inglés) y la existencia de fondos comunitarios para financiar desarrollos militares son la principal muestra. Pero Francia quedó algo descontenta con el perfil que adoptó ese plan de integración, más inclusivo que ambicioso, y ha optado por avanzar con un núcleo duro de países en el ámbito que más le interesa: las misiones militares en el exterior. La idea se denomina iniciativa de intervención europea, un nombre que, como casi todos los planes de defensa que emergen en el continente, excluye la palabra militar.

    Además de Francia, España y Reino Unido, ese grupo limitado lo forman Alemania, Bélgica, Holanda, Portugal, Dinamarca y Estonia. Italia, que no atraviesa el mejor momento de relación bilateral con Francia tras los choques mantenidos en los últimos días a cuenta de la migración, queda fuera del plan. Este país, en cambio, sí figuraba en el núcleo inicial de Estados europeos que abogaron por una mayor integración en el ámbito de la defensa.

    Con la excepción de Italia, el grupo incluye a todos los gigantes de la defensa en la UE más otros países de tamaño mediano. La gran excepción es Estonia, uno de los Estados con menos población del bloque comunitario, pero con gran experiencia en amenazas híbridas, especialmente en ciberataques. Esa vertiente es esencial para hacer frente a los principales desafíos de la seguridad europea.

     

    Francia lanza una fuerza europea de intervención militar ajena a la UE
     

    La ministra española del ramo, Margarita Robles, ha confirmado la participación de España. “Hemos firmado este compromiso con [el presidente francés, Emmanuel] Macron, es un foro para abordar la cultura de compromiso en defensa y en inteligencia. Y España tiene protagonismo en este campo”, ha señalado desde Luxemburgo, donde participa en una reunión de ministros europeos de Defensa.

    La iniciativa de intervención fue esbozada por primera vez en el discurso que Macron pronunció en la Sorbona el pasado mes de septiembre. Allí, Macron aludió a la necesidad de “ir más lejos” de lo que va la cooperación estructurada en el marco de la UE. El motivo, en su opinión, es que falta una estrategia común. “Nuestra incapacidad para actuar juntos de manera convincente cuestiona nuestra credibilidad como europeos”, dijo entonces.

    Su ministra de Defensa, Florence Parly, aludió el domingo, en una entrevista con el diario francés Le Figaro, a un ejemplo concreto. “Si hubiera que volver a hacer una operación como Serval, iniciada en Malí en 2013, desearíamos poder hacerla entre varios. Pero los retrasos y las decisiones en la UE son todavía demasiado largos respecto a la urgencia que puede requerir una situación crítica”, argumentó.

    África, un área de gran interés para la seguridad de Francia y España, es el ámbito de mayor potencial para estas operaciones. Pese a que el ámbito militar es prioritario, la ministra francesa subraya también la dimensión civil. "Queremos desarrollar una cooperación entre países con voluntad política y capacidad militar para intervenir, si así lo deciden, en varios escenarios. No solo militares, sino también civiles”, ha señalado la ministra Parly tras la firma de este acuerdo en Luxemburgo, según informa France Presse.

    Alianza clave con Reino Unido

    Francia intenta, por tanto, sortear los largos procesos de decisión en la UE para crear un grupo selecto más centrado en misiones. Esa fue su primera intención al construir la PESCO, pero la insistencia alemana en crear un proyecto inclusivo y más centrado en desarrollo de capacidades comunes que en misiones diluyó esta faceta de fuerza de intervención.

    En ese espíritu, Alemania, siempre más cauta a la hora de hablar de proyectos excluyentes en un ámbito sensible como el militar, prefirió hablar de un foro que hay que conectar con la UE. La ministra, Ursula von der Leyen, insistió en la necesidad de "vincularlo lo más estrechamente posible a la defensa europea ", aunque admitió que dependerá directamente de los países que lo integran.

    Fuentes diplomáticas destacan la importancia de mantener a Reino Unido en un círculo de cooperación europea en defensa, aunque sea fuera de la UE. “Se pretende armonizar la manera como concebimos las operaciones defensivas. Ahora Reino Unido es casi el único país con el que Francia comparte una cultura de estrategia. Queremos que, cuando nos planteemos una intervención exterior, no tengamos que decidir cada vez sobre cómo la organizamos”, abundan fuentes diplomáticas.

    De momento no hay muchos más detalles de esta iniciativa, que no parece inquietar a Bruselas. “Esa estrategia de intercambios entre fuerzas armadas europeas no puede sino ayudar. No veo riesgos de duplicidad para la PESCO”, concluyó en conferencia de prensa la alta representante para la Política Exterior Europea, Federica Mogherini.

    El plan selectivo queda también fuera de la OTAN, cuya relación con la UE se enfrenta ahora a enormes desafíos por la actitud del presidente estadounidense, Donald Trump, de exigir a los aliados europeos un aumento del gasto en defensa, que en buena medida revierte en compañías estadounidenses. La iniciativa francesa supone un elemento más en la reafirmación de autonomía que busca como mínimo una parte de los socios europeos.

    Traduction approximative :

    La France est alliée à huit Etats européens pour créer une force commune d'intervention militaire. Le projet, en dehors de l'Union européenne, vise à rationaliser les procédures pour agir conjointement dans des missions d'intérêt européen, également de nature civile. Les neuf pays participants, dont l'Espagne, ont signé lundi une lettre d'intention pour sceller leur engagement. Bien qu'il soit en train de quitter le bloc de l'UE, le Royaume-Uni adhère à cette initiative. De cette façon, Paris parvient à le maintenir comme un allié militaire clé après le Brexit.

    La défense est devenue l'un des domaines présentant le plus grand potentiel de croissance dans l'UE. Le cadre de coopération permanente qui a formé l'année dernière 25 États membres (PESCO, pour son sigle en anglais) et l'existence de fonds communautaires pour financer les développements militaires sont l'échantillon principal. Mais la France était un peu malheureux avec le profil que le plan d'intégration adopté plus inclusif que ambitieux, et a choisi d'avancer avec un noyau dur de pays dans le domaine que la plupart des intérêts: les missions militaires à l'étranger. L'idée est appelée initiative d'intervention européenne, un nom qui, comme presque tous les plans de défense qui émergent sur le continent, exclut le mot militaire.

    Outre la France, l'Espagne et le Royaume-Uni, ce groupe restreint comprend l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, le Danemark et l'Estonie. Italie, qui ne traverse pas le meilleur moment dans les relations bilatérales avec la France après des affrontements tenues ces derniers jours en raison de la migration, est en dehors du plan. D'un autre côté, ce pays figurait dans le noyau initial des États européens qui prônaient une plus grande intégration dans le domaine de la défense.

    À l'exception de l'Italie, le groupe comprend tous les géants de la défense de l'UE ainsi que d'autres pays de taille moyenne. La grande exception est l'Estonie, l'un des États avec le moins de population du bloc de l'UE, mais avec une grande expérience dans les menaces hybrides, en particulier dans les cyber-attaques. Cet aspect est essentiel pour faire face aux principaux défis de la sécurité européenne.


    La France lance une force européenne d'intervention militaire étrangère à l'UE

    La ministre espagnole de la branche, Margarita Robles, a confirmé la participation de l'Espagne. "Nous avons signé cet engagement avec [le président français, Emmanuel] Macron, c'est un forum pour aborder la culture de l'engagement dans la défense et le renseignement. Et l'Espagne joue un rôle de premier plan dans ce domaine ", a-t-il déclaré au Luxembourg, où il participe à une réunion des ministres européens de la défense.

    L'initiative d'intervention a été ébauchée pour la première fois dans le discours que Macron a prononcé dans la Sorbona le passé mois de septembre. Là, Macron a fait allusion à la nécessité « d'aller plus loin » de ce qui va la coopération structurée dans le cadre de l'UE. Le motif, à son avis, est que dépourvue une stratégie commune. « Notre incapacité pour agir ensemble de manière convaincante interroge notre crédibilité comme Européens », il a alors dit.


    Son ministre de Défense, Florence Parly, a fait allusion dimanche, dans une entrevue avec le journal français Le Figaro, à un exemple concret. « S'il fallait faire à nouveau une opération comme Sorbier, entamée au Mali en 2013, nous souhaiterions pouvoir la faire entre plusieurs. Mais les retards et les décisions dans l'UE sont encore trop longs en ce qui concerne l'urgence qui peut requérir une situation critique », a fait valoir.


    L'Afrique, un secteur de grand intérêt pour la sécurité de la France et l'Espagne, est le cadre d'un plus grand potentiel pour ces opérations. Bien que le cadre militaire soit prioritaire, le ministre français souligne aussi la dimension civile. « Nous voulons développer une coopération entre des pays avec volonté politique et capacité militaire pour intervenir, si ainsi ils le décident, dans plusieurs scènes. Non seulement militaires, mais aussi civils », a indiqué le ministre Parly après la signature de cet accord à Luxembourg, comme informe France Presse.

    Alliance clef avec le Royaume-Uni

     La France essaye, par conséquent, d'éviter les longs processus de décision dans l'UE pour créer un groupe choisi plus centré des missions. Celui-là a été sa première intention en la construisant PÊCHE, mais l'insistance allemande en créer un projet inclus et plus centré en développement de capacités communes que dans des missions elle a dilué cette facette de force d'intervention.


    Dans cet esprit, l'Allemagne, toujours plus prudente au moment de parler de projets exclusifs dans un cadre sensible comme le militaire, a préféré parler d'un forum qu'il faut relier avec l'UE. Le ministre, Ursula von der Leyen, a insisté la nécessité « de le lier le le plus la plus étroitement possible à la défense européenne », bien qu'il ait admis qu'il dépendra directement des pays qui l'intègrent.


    Des sources diplomatiques soulignent l'importance de maintenir au Royaume-Uni dans un cercle de coopération européenne en défense, bien qu'il soit hors de l'UE. « On prétend harmoniser la manière comme nous concevons les opérations de défense. Maintenant le Royaume-Uni est presque le seul pays avec lequel la France partage une culture de stratégie. Nous voulons que, quand nous nous poserons une intervention extérieure, nous ne devions pas décider chaque fois sur comment nous l'organisons », abondent des sources diplomatiques.


    Pour l'instant il n'y a pas beaucoup d'autres détails de cette initiative, qui ne paraît pas inquiéter à Bruxelles. « Cette stratégie d'échanges entre des forces armées Européens ne peut qu'aider. Je ne vois pas de risques de duplicité pour je ELLE PÊCHE », il a conclu en conférence de presse l'incorporation représentante pour la Politique Extérieure Européenne, Federica Mogherini.


    Le plan sélectif reste aussi hors de l'OTAN, dont la relation avec l'UE fait face maintenant à des défis énormes par l'attitude du président américain, Donald Trump, d'exiger des alliés européens une augmentation des frais en défense, qui dans bonne mesure retourne dans des compagnies américaines. L'initiative française suppose un élément de plus dans la réafirmatión d'autonomie qui cherche au moins une partie des partenaires européens.

     

    El Pais, 25 juin 2018 à 18h 18

    https://elpais.com/internacional/2018/06/25/actualidad/1529936242_904530.html#?id_externo_nwl=newsletter_diaria_noche20180625m

     

    Voir aussi :

    Ingérences françaises au Yémen : Honte et manipulation !   
    https://reseauinternational.net/ingerences-francaises-au-yemen-honte-et-manipulation/

     

    .

     


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :