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    Ukraine : Négociations entre Angela Merkel, Vladimir Poutine et François Hollande (Moscou, 06/02/15)

    La guerre aux portes de l’Europe !

    « Si nous ne parvenons pas à trouver un accord durable de paix, et bien nous connaissons parfaitement le scénario : il a un nom, il s'appelle la guerre », a prévenu le 07 février, le président français François Hollande, de retour de Russie où, la veille, il avait rencontré Vladimir Poutine avec Angela Merkel, pour faire cesser les hostilités en Ukraine, « une des dernières chances » pour la paix dans ce pays, selon François Hollande.

    La précipitation avec laquelle ces déplacements ont été organisés fait écho aux récentes déclarations d’officiels américains réclamant la livraison d’armes au régime de Kiev en déroute.

    Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov  a, quant à lui, déclaré que « la crise ne pouvait être réglée par la force militaire, ajoutant qu’il y avait de plus en plus d'appels à soutenir et à approvisionner l'Ukraine avec des armes létales, ce qui ne ferait qu'accélérer la tragédie. »

    Parallèlement, l’OTAN déclare qu’elle va placer des unités militaires composées de plusieurs milliers de soldats dans six pays proches des frontières russes, alors que son commandant en chef, le général Breedlove, annonce l’envoi d’armes aux troupes de Kiev. Le Pentagone, de son côté, hausse le ton et franchit un pas vers la guerre, à travers les déclarations du général Dempsey, chef d’état-major américain inter-armé, envisageant « d’autres options que diplomatiques ». Inutile de préciser que les armes américaines sophistiquées qui seront livrées à Kiev, seront utilisées par des spécialistes américains, voire euro-otaniens, qui tireront donc sur les rebelles du Donbass : l’intention est même de tirer « sur les Russes », puisque d’après l’OTAN, l’armée russe est en Ukraine. Le premier tir de missile américain dans le Donbass visera symboliquement la Russie.

    Il semble donc que le monde se dirige vers un affrontement militaire de l’Occident contre la Russie. Officiellement, personne ne souhaite cette guerre, mais tout se passe comme si l’engrenage de l’attaque « occidentale » tournait déjà.

    Avec l’Ukraine, nous assistons à un conflit géostratégique de première importance qui est en réalité une guerre géo-financière entre Moscou et Washington, dont l’objectif ultime est de soumettre la Russie. Malheureusement Il semble que les dés soient déjà jetés et qu’on s’achemine vers une guerre souhaitée par un capitalisme en crise.

    Tandis que les provocations précédentes n’ont pas réussi à attirer Poutine dans le chaudron ukrainien, cette nouvelle vague de violence y parviendra sûrement. Le maître du Kremlin ne restera pas les bras croisés, l’économie russe a déjà souffert des sanctions économiques, de la manipulation du prix du pétrole et de la brutale attaque contre le rouble. En septembre dernier, le Parlement européen a même envisagé la possibilité de bloquer l'accès de la Russie au système SWIFT, ce qui empêcherait les banques russes de gérer leurs comptes de correspondance à l'étranger et même d’effectuer des opérations en devises sur le marché intérieur.

    Nous avons bien une guerre géo-financière dont la première conséquence est la formation d’une alliance étroite entre la Russie et la Chine qui sont en train de créer ensemble un système financier parallèle, détaché du système financier occidental. D’autres rapprochements s’opèrent, tel l’axe Moscou-Athènes, découlant de la victoire récente du parti radical gauche Syriza en Grèce, favorable à un allègement des sanctions contre la Russie et opposé à la politique d’isolement de cette dernière. Syriza bouscule de manière inattendue, l’équilibre des forces en Europe.

    Le but des Etats-Unis est de préserver l’ordre mondial issu de la dissolution de l’Union soviétique et de maintenir leur domination absolue. L’émergence d’un ordre mondial multipolaire dirigé par Moscou menace gravement l’hégémonie de Washington. Le premier affrontement d’importance entre ces deux visions concurrentes du monde aura probablement lieu prochainement dans l’est de l’Ukraine et pourrait entrainer la planète dans un conflit qui sera effroyable, compte tenu de l’arsenal du pays que l’on veut attaquer.

    Nous sommes clairement dans la période de tous les dangers. Il règne un curieux climat d’avant-guerre avec tous ses ingrédients : crise économique, islamophobie, surarmement, etc. Il faut que les Français le comprennent et en tirent toutes les conséquences.

    Le Parti Anti Sioniste appelle le gouvernement français à ne pas se laisser entrainer dans une guerre qui sert des intérêts qui ne sont pas les siens et qui n’a aucun sens, excepté pour le sionisme. Il doit rendre à notre pays son indépendance, confisquée par le lobby sioniste.

     

    Yahia Gouasmi
    Président du Parti Anti Sioniste
     

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