Pendant que l’Occident faisait pression sur l’Iran pour qu’il abandonne son programme nucléaire civil, les Saoud achetaient la bombe atomique à Israël ou au Pakistan. Désormais, à la surprise générale, le Proche-Orient est devenu une zone nucléarisée, dominée par Israël et l’Arabie saoudite.
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Le Proche-Orient nucléarisé !
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 7 mars 2016En 1979, Israël terminait la mise au point de sa bombe atomique, en collaboration avec le régime d’apartheid sud-africain. L’État hébreu n’a jamais signé le Traité de non-prolifération et a toujours évité de répondre aux questions relatives à son programme nucléaire.
Depuis 1980, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté chaque année par consensus une résolution appelant à faire du Proche-Orient une zone exempte de toute arme nucléaire. Cette résolution visait à encourager Israël à renoncer à sa bombe et à prévenir que d’autres États ne se lancent dans une course aux armements.
L’Iran du Shah disposait également d’un programme nucléaire militaire, mais celui-ci n’a été poursuivi que de manière marginale après la révolution de 1979 du fait de la guerre imposée par l’Irak (1980-88). Cependant, ce n’est qu’à la fin de celle-ci que l’ayatollah Rouhollah Khomeini s’opposa aux armes de destruction massive et prohiba par conséquent la fabrication, la détention et l’usage de l’arme atomique.
Commencèrent alors les négociations pour la restitution des 1,180 milliards de dollars d’investissement iranien dans le complexe Eurodif d’enrichissement d’uranium. Cependant, rien ne fut jamais résolu. Ainsi, lors de la dissolution d’Eurodif, en 2010, la République islamique détenait toujours 10 % du capital. Il est probable qu’elle porte aujourd’hui une part de la Société d’enrichissement du Tricastin.
De 2003 à 2005, les négociations relatives au contentieux nucléaire sont présidées, côté iranien, par cheikh Hassan Rohani, un religieux proche des présidents Rafsandjani et Khatami. Les Européens exigent au passage que l’Iran démantèle ses filières d’enseignement de physique nucléaire de manière à être certains qu’il ne puisse pas relancer son programme militaire.
Cependant, lorsque Mahmoud Ahmadinejad —un partisan de la relance de la Révolution khomeiniste— arrive au pouvoir, il rejette l’accord négocié par cheikh Rohani et le limoge. Il relance l’enseignement de la physique nucléaire et lance un programme de recherche visant, notamment, à trouver un procédé de production électrique à partir de la fusion et non de la fission comme le font actuellement les États-unis, la Russie, la France, la Chine et le Japon.
Accusant le président Ahmadinejad de « préparer l’Apocalypse pour hâter le retour du Mahdi » (sic), Israël lance une campagne de presse internationale pour que l’on isole l’Iran. En réalité, Mahmoud Ahmadinejad ne partage pas la vision juive d’un monde mauvais qui doit être détruit, puis reconstruit, mais d’une maturation progressive de la conscience collective jusqu’à la parousie, le retour du Mahdi et des prophètes. Simultanément, le Mossad assassine un à un de nombreux scientifiques nucléaires iraniens. De leur côté, les Occidentaux et le Conseil de sécurité des Nations unies prennent des sanctions toujours plus dures jusqu’à isoler totalement l’Iran au plan économique et financier.
En 2013, le Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khameinei, accepte de discuter secrètement avec Washington, à Oman. Persuadé qu’il lui faut desserrer l’étau qui étouffe son pays, il envisage un accord provisoire de dix ans. Suite à un accord préliminaire, le candidat d’Ahmadinejad à l’élection présidentielle n’est pas autorisé à se présenter et cheikh Hassan Rohani est élu. Il reprend les négociations qu’il avait quittées en 2005 et accepte les conditions occidentales, dont l’interdiction d’enrichir de l’uranium à 20 %, ce qui met fin aux recherches sur la fusion.
En novembre 2013, l’Arabie saoudite organise un sommet secret réunissant à la fois les membres du Conseil de coopération du Golfe et des États musulmans amis [1]. En présence de délégués du secrétaire général de l’Onu, le président israélien Shimon Peres intervient par vidéo-conférence. Les participants concluent que le danger n’est pas la bombe israélienne, mais celle dont l’Iran pourrait un jour se doter. Les Saoudiens assurent leurs interlocuteurs qu’ils prendront des initiatives.
La coopération militaire israélo-saoudienne est nouvelle, mais les deux pays agissent de concert depuis 2008, lorsque Riyad finança l’expédition punitive « Plomb durci » d’Israël à Gaza [2].
L’accord 5+1 ne sera rendu public qu’à la mi-2015. Durant les négociations, l’Arabie saoudite multiplie les déclarations selon lesquelles, elle se lancera dans une course aux armements si la communauté internationale ne parvient pas à contraindre l’Iran à démanteler son programme nucléaire [3].
Le 6 février 2015, le président Obama publie sa nouvelle « Doctrine de sécurité nationale ». Il y écrit : « Une stabilité à long terme [au Moyen-Orient et en Afrique du Nord] requiert plus que l’usage et la présence de Forces militaires états-uniennes. Elle exige des partenaires qui soient capables de se défendre par eux-mêmes. C’est pourquoi nous investissons dans la capacité d’Israël, de la Jordanie et de nos partenaires du Golfe de décourager une agression tout en maintenant notre engagement indéfectible à la sécurité d’Israël, y compris par son avance militaire qualitative » [4].
Le 25 mars 2015, l’Arabie saoudite débute l’opération « Tempête décisive » au Yémen visant à rétablir le président yéménite renversé par une révolution populaire. Il s’agit en fait d’appliquer l’accord secret israélo-saoudien d’exploitation du champ pétrolier de Rub’al-Khali [5].
Le 26 mars 2015, Adel Al-Jubeir, alors ambassadeur d’Arabie saoudite aux Etats-unis, refuse de répondre à CNN à une question sur le projet de bombe atomique saoudienne.
Le 30 mars 2015, un état-major militaire commun est installé par les Israëliens au Somaliland, un État non reconnu. Dès le premier jour, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Maroc et le Soudan y participent, sous commandement israélien.
Le lendemain, 1er avril 2015, la Ligue arabe, lors de son sommet de Charm el-Cheick adopte le principe d’une « Force arabe commune » [6]. Officiellement, il s’agit d’appliquer le Traité de Défense arabe de 1950 pour lutter contre le terrorisme. De facto, la Ligue a validé la nouvelle alliance militaire arabe sous commandement israélien.
En mai 2015, la Force arabe commune, sous commandement israélien, utilise une bombe atomique tactique au Yémen. Il pourrait s’agir d’un tir visant à pénétrer un bunker souterrain.
Le 16 juillet 2015, le spécialiste du renseignement Duane Clarridge affirme sur Fox Business que l’Arabie saoudite a acheté la bombe atomique au Pakistan.
Le 18 janvier 2016, le secrétaire d’État John Kerry affirmait sur CNN que l’on ne peut pas acheter et transférer la bombe atomique. Il mettait en garde l’Arabie saoudite face à une violation du Traité de non-prolifération.
Le 15 février 2016, l’analyste saoudien Dahham Al-’Anzi affirme sur Russia Today en arabe que son pays dispose de la bombe atomique depuis 2 ans afin de protéger les Arabes, et que les grandes puissances le savent.
Les déclarations de l’analyste saoudien Dahham Al-’Anzi, le 15 février 2016 sur Russia Today —immédiatement traduites et diffusées par le service israélien du Memri— ont eu un écho considérable dans le monde arabe. Pourtant, aucun responsable politique international, pas même saoudien, ne les a commentées. Et Russia Today les a retirées de son site internet.
Les déclarations de Dahham Al-’Anzi —un intellectuel proche du prince Mohamed ben Salman— laissent à penser qu’il ne parlait pas d’une bombe atomique stratégique (bombe A ou H), mais tactique (bombe N). En effet, on ne voit pas comment l’Arabie saoudite pourrait « protéger les Arabes » de « la dictature » en Syrie en utilisant une bombe atomique stratégique. Au demeurant, cela correspond à ce qui a été déjà observé au Yémen. Cependant, rien n’est sûr.
Il est évidemment peu probable que l’Arabie saoudite ait fabriqué elle-même une telle arme, sachant qu’elle n’a absolument pas les compétences scientifiques en la matière. Il est par contre possible qu’elle l’ait achetée à un État non signataire du TNP, Israël ou le Pakistan. Si l’on en croit Duane Clarridge, c’est Islamabad qui aurait vendu son savoir-faire, mais dans ce cas, il ne peut s’agir d’une bombe à neutrons
Que ce soit une bombe tactique ou stratégique, l’Arabie saoudite ayant signé le Traité de non-prolifération (TNP) n’avait pas le droit de l’acquérir. Mais il suffirait au roi Salman de déclarer avoir acheté cette arme en nom propre pour ne pas être concerné par le Traité. On sait en effet que l’État d’Arabie saoudite est la propriété privée du roi et que son budget n’est qu’une partie de la cassette royale. On assisterait alors à une privatisation des armes nucléaires ; un scénario jusqu’ici impensable. Cette évolution doit être prise très au sérieux.
En définitive, tout laisse à penser que les Saoudiens ont agi dans le cadre de la politique états-unienne, mais qu’ils l’ont outrepassée en violant le TNP. Ce faisant, ils ont posé les bases d’un Proche-Orient nucléarisé dans lequel l’Iran ne pourra pas jouer le rôle que cheikh Rohani ambitionnait de retrouver, celui de « gendarme régional » pour le compte de ses amis anglo-saxons.
[2] « La guerre israélienne est financée par l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 janvier 2009.
[3] “Prospect of deal with Iran pushes Saudi Arabia and Israel into an unlikely alliance”, Kim Sengupta, The Independent, March 30, 2015
[4] « Obama réarme », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 février 2015.
[5] « Les projets secrets d’Israël et de l’Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 juin 2015.
[6] « La Force "arabe" de Défense commune », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 avril 2015.
ALERTE !
Vers une nouvelle guerre au Liban
L’Arabie saoudite a la bombe atomique
L’Arabie saoudite vient d’acquérir la bombe atomique. Bien que cette information ne soit pas relayée par les grands médias occidentaux, elle n’en est pas moins de la plus haute importance.
Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 1er mars 2016Et si l’on parlait de l’arsenal nucléaire israélien?
Par Ramona Wadi (revue de presse : info-palestine.eu – 2/4/15)*
Les médias israéliens ont repris un document déclassé et rendu public par le Pentagone, détaillant le programme nucléaire secret d’Israël.
Le rapport en date de 1987 et intitulé « Évaluation technologique critique en Israël et dans les nations de l’OTAN », décrit le développement de l’infrastructure et de la recherche dans le nucléaire en Israël tout au long des années 1970 et 80.
Selon les Israel National News, l’état [sioniste] s’était abstenu de rendre public son programme nucléaire « pour éviter une course régionale aux armements nucléaires », et il considère que les États-Unis « ont ouvert une brèche dans l’accord tacite de ne pas parler de la puissance nucléaire d’Israël ».
Cependant, ce n’est pas la première fois que les États-Unis font une révélation de ce genre. Le 27 octobre 1989, le New York Times avait publié un article concernant la coopération d’Israël avec le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud pour développer un missile [équipé d’une tête nucléaire] à moyenne portée.
L’article inclut également des références au rapport de 1987, discuté aujourd’hui comme si c’était une nouvelle révélation - ce qu’il n’est en rien. Malgré tout, le document [de 1987] est le seul connu jusqu’ici pour avoir établi le statut d’Israël comme puissance nucléaire, et il a été la source de beaucoup de discussions. Il affirme que les laboratoires de recherche nucléaire en Israël pendant les années 1970 et 80 étaient « équivalents à [nos] laboratoires nationaux de Los Alamos, Lawrence Livermore et Oak Ridge. »
La discussion actuelle porte principalement sur le moment choisi pour la publication du rapport, les médias israéliens critiquant cette initiative comme étant une réplique au discours du Premier Ministre Benjamin Netanyahu devant le Congrès des États-Unis où il a critiqué l’accord sur le nucléaire en cours de négociation avec l’Iran. De plus, les médias sont exaspérés du fait que des sections [du rapport] concernant l’Italie, la Rép. Féd. d’Allemagne, la France et d’autres pays de l’OTAN ont été laissés de côté, mettant en avant uniquement Israël.
Alors que l’ambiguïté voulue par Israël concernant ses capacités nucléaires s’effondre grâce à la publicité donnée à ce rapport à présent déclassé, le Traité de Non-prolifération Nucléaire devrait de nouveau être l’objet d’un examen minutieux, comme devrait l’être l’exagération constante répandue par les médias dominants à propos du programme nucléaire iranien.
La prétendue crainte occidentale « d’une bombe iranienne » a placé l’Iran sous un régime de sanctions et a mené à de multiples initiatives diplomatiques pour limiter sa recherche et son développement dans le domaine nucléaire, en dépit de l’insistance de Téhéran que son programme n’a que des buts pacifiques.
Et pourtant, l’Occident n’a pas du tout montré la même paranoïa en ce qui concerne Israël, en dépit des preuves évidentes et connues qui prouvent que l’essence de cet état colonial est de semer la discorde dans la région, d’aller vers le déclenchement d’une guerre avec l’Iran et de continuer à élargir ses frontières - jamais identifiées - aux dépends de la terre palestinienne.
Le rapport publié aux États-Unis a au minimum pour effet de mettre en évidence cette paranoïa et les doubles standards qui sont ceux de l’Occident sur de tels sujets.
Selon Netanyahu, cité dans le Times of Israel, « L’accord en cours de formalisation [entre les États-Unis et l’Iran]… envoie un message qu’il n’y a aucun prix [à payer] pour l’agression et, au contraire, que l’agression de l’Iran doit être récompensée. » À la différence d’Israël, l’Iran jusqu’ici n’a jamais manifesté aucune ambition agressive. Mais le refus de Téhéran de reconnaître l’état israélien - une position que d’autres pays devraient imiter - suffit apparemment pour que Netanyahu parle d’hypothétiques menaces.
Dans son approche tordue de la situation au Moyen-Orient, le premier ministre israélien parle d’Israël comme d’un « des pays modérés et responsables » qui devront faire face aux répercussions d’un éventuel accord avec l’Iran. Toutefois, même si les mentions précédentes des capacités nucléaires israéliennes ont été effacées de la mémoire collective grâce à la propagande officielle, aucune quantité de mensonges et de harangues à propos de l’Iran ne pourra aujourd’hui masquer les ambitions, intentions et capacités nucléaires d’Israël.
Ramona Wadi est écrivain et journaliste freelance
Photo : Israël, puissance nucléaire
*Source et traduction : Info-Palestine.Eu
Version originale: Israel's nuclear arsenal highlights Western paranoia over Iran (Middle East Monitor – 1/4/15)
http://www.france-irak-actualite.com/2015/04/et-si-l-on-parlait-de-l-arsenal-nucleaire-israelien.html
Israël, pays le plus dépendant de l’aide extérieure
Israël : L’Accord sur le nucléaire iranien, vu par Uri Avnery
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SANS RETOUR : La Troisième Guerre mondiale, nucléaire
Sans Retour, est un documentaire (0h35) sorti en septembre 2012 au titre original Unsurvivable, qui met en garde l'humanité contre le danger mortel d'une possible Troisième Guerre mondiale nucléaire et de ses conséquences, dans un avenir proche. Lorsque l'on voit la géopolitique actuelle, les guerres partout, les menaces, les provocations, et la finance mondiale avec l'industrie des armes pour lesquelles les guerres les ont toujours enrichie, on est en droit de craindre le pire...
Ce documentaire fait état de ce que serait le résultat d’une guerre thermonucléaire sur la civilisation actuellement. Le sujet abordé peut paraître un peu dramatique, voire même catastrophiste, pourtant, la situation est vraiment instable.
A la suite de la diffusion de cette vidéo sur le sol américain, des personnalités du milieu de la sécurité intérieure ont d’ailleurs salué l’initiative. "La guerre nucléaire est la menace la plus importante à laquelle l’humanité fait face en ce moment même. Toutes les évaluations détaillées réalisées jusqu’à aujourd’hui montrent qu’une guerre nucléaire mènera à l’extinction de l’espèce humaine. Le film du LPAC est un rappel crucial pour le peuple américain du danger de guerre thermonucléaire".
La crise qui se noue autour de la Syrie et de l’Iran est grave. Celle des missiles de Cuba en 1962 l'était aussi, même si différente, sauf que cette fois-ci, le président des États-Unis n’est pas John F. Kennedy.
De tous les périls que court l’espèce humaine par son inconscience, la guerre nucléaire et l’hiver nucléaire sont les plus graves, et de loin. Les armes nucléaires actuelles bien plus redoutables que celle d'Hiroshima, tout comme les maladies, ont tendance à proliférer.
En cas de guerre nucléaire, les puissantes explosions au sol propulseraient de fines particules jusque dans la haute stratosphère. Les incendies massifs produiraient des fumées qui empêcheraient la lumière du Soleil d’atteindre la basse atmosphère annulant l’effet de serre. Il en résulterait un refroidissement planétaire considérable dont la durée se compterait en longues années, aboutissant à une planète sombre et glacée, sans oublier les retombées radioactives mortelles.
La dissuasion repose sur le fait que cela peut se produire, mais une seule fois suffit pour tout anéantir. Dans un monde nucléaire, se laisser entraîner dans une logique de guerre serait jeter l’humanité sur une voie sans retour. Les animaux, les plantes, c'est tout l'écosystème qui serait concerné.
Les États-Unis préparerait une solution finale à la crise au Moyen-Orient qui devrait aboutir à une guerre nucléaire en attaquant la Syrie et l'Iran avec des agents biologiques mortels ayant pour but de tuer des dizaines de millions d'innocents civils. Ces révélations effrayantes ont été possible après l'analyse du drône RQ-170 Sentinel capturé par l'Iran. En effet, ce drône est équipé d'un système d'aérosols très sophistiqué...
Le Président chinois a averti les États-Unis : "En cas d'une intervention militaire contre l'Iran, la Chine entrera immédiatement en guerre contre les États-Unis". Le Président Hu Jin Tao a affirmé à son homologue russe et à son Premier ministre Vladimir Poutine, que la seule voie permettant de stopper une intervention militaire américaine contre l'Iran est une action armée. "On fera la guerre, même si cela déclenche la Troisième Guerre mondiale", a-t-il affirmé.
De son coté, le Président Medvedev met en alerte le système nucléaire russe face au bouclier anti-missiles de l'OTAN. "La protection des armes nucléaires stratégiques de la Russie sera renforcée et les nouveaux missiles balistiques stratégiques embarqués seront équipés de systèmes avancés de pénétration de défense, ainsi que de nouvelles ogives très efficaces. Si ces mesures s’avèrent insuffisantes, la Fédération de Russie déploiera des systèmes modernes d’armes offensives à l’Ouest et au Sud, ainsi que des missiles Iskander dans la région de Kaliningrad. D’autres mesures seront prises et mises en œuvre si nécessaire".
Max Gallo, de l’Académie française, entre-autres personnalités du même avis, disait en août 2012 sur cette guerre mondiale qui nous guette : "Certes, il est difficile d’en prévoir les formes, mais on sent bien que le monde est au travail pour accoucher d’un nouveau rapport de forces. Les organisations internationales, ONU, OMC, etc., sont impuissantes. La crise financière, la récession, les déficits, provoquent des conséquences de faillites, misère, chômage..., équivalentes à celles que produirait un conflit. Cette guerre monétaire et économique n’est pas une probabilité, mais un fait.
C’est le Moyen-orient qui est l’épicentre de cette situation mondiale. Tout y est réuni pour qu’un conflit déborde le cadre régional. Des puissances nucléaires sont en contact, comme Israël, le Pakistan, et peut-être bientôt l’Iran. Les frontières sont contestées, l’eau disputée, les antagonismes religieux sont séculaires, et le pétrole est un enjeu majeur, puisque là sont les grandes réserves.
Il y a également l’ombre menaçante d’un affrontement majeur entre la Chine et les États-unis, mais Il faut sans doute éviter le déterminisme. La raison, les solutions de compromis peuvent apaiser provisoirement les tensions".
Les enjeux sont énormes. En effet, les théoriciens de la géostratégie du pire croient dur comme fer qu’il faut une Troisième Guerre mondiale pour rétablir l’équilibre financier dans les États surendettés de l’Occident en s’offrant l’opportunité d’une nouvelle guerre, ce qui permettrait de passer les dettes en pertes et profits. Des géostratèges américains avec à leur tête Zbigniew Kazimierz Brzeziński, ont réussi à convaincre la Maison Blanche que le monde meilleur qu’ils ont rêvé pour le peuple américain est menacé parce qu'il y aurait trop d’hommes sur la Terre.
La Troisième Guerre mondiale est alors devenue la solution unique à la crise dite de la dette. Tous raisonnent comme si aucune autre alternative existait. C’est ce qu’ils croient et ce qu’ils font croire aux peuples. Ayant très peu d’esprit critique à cause de manipulations médiatiques et d’instrumentalisations, la population pense que cette grande guerre qu’ils leur présentent n'est qu'une petite aventure, mais c'est un mensonge grave. Toute guerre de dimension internationale qu’ils déclencheraient concernerait toute la planète.
La folie des hommes, enfin d'une petite poignée seulement, sans scrupule et sans égard ni regard sur les 7 milliards d'humains innocents...
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Guerre contre la Corée du Nord :
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Les Etats-Unis envoient un porte-avions défier la Chine en mer de Chine méridionale
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Les États-Unis ont envoyé, en guise d’avertissement direct à la Chine, un porte-avions, l’USS John C. Stennis, ainsi que deux destroyers et deux croiseurs en mer de Chine méridionale. Si le Pentagone a minimisé l’importance de cette massive démonstration de force, suggérant une routine, le Navy Times a lui, souligné l’objectif des opérations en intitulant son article: « Les États-Unis viennent d’envoyer un groupe d’attaque porte-avions pour faire front à la Chine. »
Le groupe d’attaque Stennis comprend les destroyers USS Chung-Hoon et USS Stockdale et le croiseur USS Mobile Bay. Un second croiseur, l’USS Antietam, est également dans la région en route vers les Philippines, tout comme le navire de commandement USS Blue Ridge, qui a rencontré le Stennis avant son entrée en mer de Chine méridionale. Loin de simplement passer dans la région, l’unité d’attaque Stennis entreprend depuis quatre jours des exercices et des patrouilles dont 266 sorties d’avions de combat.
L’envoi d’une unité aéronavale d’attaque fait suite à une campagne croissante de condamnations et de provocations durant l’année passée contre la récupération de terres et la prétendue militarisation d’ îlots administrés par la Chine en mer de Chine méridionale. L’intervention de Washington dans les différends maritimes entre la Chine et ses voisins fait partie de sa stratégie générale du « pivot vers l’Asie » et du renforcement militaire dirigée contre Pékin dans toute la région.
À ce jour, le Stennis et les navires de guerre qui l’accompagnent ne semblent pas avoir pénétré dans la limite territoriale de 12 milles marins autour des atolls administrés par la Chine dans ces eaux. Mais comme le notait le Navy Times, la marine américaine a déjà envoyé de manière provocante dans les eaux territoriales chinoises deux destroyers lance-missiles, l’USS Lassen en octobre dernier et l’ USS Curtis Wilbur en janvier, des opérations menées en vertu la prétendue liberté de navigation.
L’arrivée du groupe d’attaque Stennis suit une série de déclarations incendiaires la semaine dernière de hauts responsables américains, dont le secrétaire à la Défense Ashton Carter et l’Amiral Harry Harris, chef du Commandement américain du Pacifique (PACOM) qui ont plaidé pour une augmentation des dépenses militaires devant des commissions du Congrès. Le Pentagone prévoit de déployer dans le cadre du « pivot » 60 pour cent de ses navires de guerre et avions militaires dans la région Asie-Pacifique d’ici 2020.
Leur témoignage devant le Congrès coïncidait avec des révélations opportunes et exagérées dans les médias que l’armée chinoise avait envoyé missiles et combattants antiaériens à Woody Island et construisait des installations radar sur un autre îlot. L’Amiral Harris a accusé la Chine de militariser la mer de Chine méridionale et dit que la marine américaine ferait plus d’« opérations de liberté de navigation » et avec une plus grande complexité dans l’avenir.
Dans un discours prononcé mardi, Carter a critiqué la Chine pour avoir « placé des systèmes ‘anti-accès’ et des avions militaires sur une île contestée » et averti que: « ces activités ont le potentiel d’augmenter le risque d’une erreur de calcul et les conflits entre États réclamant. » Pour souligner l’avertissement, il a carrément exigé que : « la Chine… ne poursuive pas la militarisation en mer de Chine méridionale, » et dit : « Les actions spécifiques auront des conséquences spécifiques. »
À New Delhi le 2 mars, l’amiral Harris a proposé la formation d’une coalition stratégique quadrilatérale, impliquant les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie, pour contrer la Chine, et sauvegarder « l’ordre mondial fondé sur des règles qui a si bien servi cette région. » Le système international fondé sur des règles est devenu le slogan souvent répété d’un ordre mondial dominé par les États-Unis et dans lequel Washington fixe les règles.
L’entrée du groupe d’attaque Stennis en mer de Chine méridionale devait aussi coïncider avec l’ouverture le 4 mars du Congrès annuel national du Peuple en Chine. Les responsables chinois ont rejeté l’assertion des États-Unis que la Chine était en train de militariser. La porte-parole du Congrès Fu Ying a déclaré : « L’accusation peut conduire à une mauvaise estimation de la situation. Si vous regardez la question de près, ce sont les États-Unis qui envoient les avions et les navires militaires les plus avancés dans la mer de Chine méridionale. »
Un commentaire publié le 4 mars par l’agence de presse d’Etat Xinhua accuse les États-Unis de faire monter les tensions en mer de Chine méridionale et souligne cette évidence que la Chine dépend de la liberté de navigation dans ces eaux pour le commerce avec l’Afrique et le Moyen-Orient. « En tant que pays fortement tributaire de cette importante voie navigable, la Chine est le dernier pays au monde à souhaiter des turbulences en mer de Chine méridionale, » dit-il.
La détermination de Washington à maintenir la « liberté de navigation » pour ses navires de guerre dans ces eaux est liée à ses préparatifs de guerre avec la Chine. La stratégie de combat « AirSea » du Pentagone envisage des frappes massives aériennes et de missiles sur le continent chinois à partir des navires de guerre, des sous-marins et des bases de l’ouest du Pacifique, complétés par un blocus économique coupant les importations vitales de matières premières et d’énergie de la Chine.
Le contrôle de la mer de Chine méridionale est vital pour deux éléments de cette stratégie de guerre : elle est voisine des bases militaires clés du sud de la Chine comme les installations navales de l’île d’Hainan et en même temps elle se trouve à cheval sur les routes maritimes menant, via l’Asie du Sud-Est, vers l’Afrique et le Moyen-Orient.
La réponse de la direction chinoise au « pivot » des États-Unis est conditionnée par les intérêts de classe qu’elle représente: ceux d’une élite super-riche qui s’est elle-même enrichie au détriment de la classe ouvrière à travers le processus de la restauration capitaliste. Tout en recherchant sans cesse un accommodement avec l’impérialisme américain, le Parti communiste chinois renforce sa propre armée et attise le nationalisme chinois qui divise et sépare les travailleurs de Chine de ceux du reste de l’Asie et du monde entier.
Le caractère délibéré de l’intervention du Stennis en mer de Chine méridionale est souligné par le fait que le groupe a dévié, pour aller dans cette zone, de sa route de la côte ouest des États-Unis vers la Corée du Sud où il participera aux manœuvres conjointes Key Resolve/Foal Eagle. Les exercices de la Corée du Sud et des États-Unis, impliquent cette année des centaines de milliers de soldats appuyés par des blindés, de l’artillerie, des navires et des avions de guerre. Ils répéteront une nouvelle stratégie commune impliquant des frappes préventives de la Corée du Nord, dont l’assassinat de ses hauts dirigeants.
Le passage du porte-avions d’une poudrière en Asie du Sud-Est à un autre en Asie du Nord-Est et d’une provocation à une autre, est une manifestation de l’envergure des préparatifs américains de guerre contre la Chine et de leur caractère irresponsable. Une erreur de calcul ou un faux pas a le potentiel de déclencher un conflit aux conséquences terribles pour toute l’humanité.
Peter Symonds
Article paru d’abord en anglais, WSWS, le 5 mars 2016
La source originale de cet article est wsws.orgCopyright © Peter Symonds, wsws.org, 2016Voir aussi :
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Guerres futures: A Munich, une avant-première effrayante de l'apparition des robots tueurs - France-Irak actualités http://www.france-irak-actualite.com/2016/02/a-munich-une-avant-premiere-effrayante-de-l-apparition-des-robots-tueurs.html …
Droit, Drones:
Etats-Unis: opacité sur l'élimination par drones (blog du Droit international) http://droitinternational.ek.la/etats-unis-opacite-sur-l-elimination-par-drones-a125203562 …
Guerre Syrie, voir aussi:
Syrie : il est minuit, docteur Assad
L’état actuel de l’armée arabe syrienne
http://reseauinternational.net/letat-actuel-de-larmee-arabe-syrienne
Après cinq mois de frappes aériennes des 70 avions russes en Syrie, de nombreux analystes militaires se demandent pourquoi l’armée arabe syrienne a été incapable de ne récupérer que 10-15% du territoire occupé par les islamistes. Ils font une comparaison, totalement inappropriée, avec l’armée américaine qui a réussi à occuper l’Irak en 42 jours, à l’aide de 1800 avions de combat et 380 000 soldats.
Quelles sont les causes de la faible capacité de combat de l’armée arabe syrienne?
Au cours des cinq années de guerre civile, les frontières avec la Turquie, la Jordanie et Israël ont été les lieux de passage de 100 000 mercenaires islamistes (recrutés et formés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Etats-Unis et la Turquie) qui ont ouvert plusieurs fronts, obligeant les unités de l’armée arabe syrienne à se disperser en petits groupes à travers le pays. Dans un premier temps, l’action des islamistes a consisté à mener des attaques surprises qui visaient les casernes de l’armée arabe syrienne et les sièges de la police. La réaction de l’armée arabe syrienne a été retardée et maladroite, n’utilisant que des troupes de la 104ème brigade de la garde républicaine et de la 4ème division mécanisée. Le succès de la première phase des attaques « rebelles » s’est étendu en cascade, en raison notamment de la parfaite connaissance des vulnérabilités de l’armée arabe syrienne. Leur planification a été prise en charge par les instructeurs militaires des forces spéciales de la Turquie (Bordo Bereliler) et l’Arabie Saoudite.
Au cours des trois premières années de la guerre, l’armée arabe syrienne n’a prouvé aucun sens tactique élémentaire, adoptant des dispositifs inadéquats sans espaces entre eux, sans feu de couverture entre les éléments des dispositifs, sans techniques d’identification ami-ennemi, etc. L’utilisation par les djihadistes des masses de manifestants comme boucliers humains ne pouvait pas être dépistée à l’avance, étant donné que l’armée arabe syrienne ne disposait pas d’avions de reconnaissance sans pilote prêt (drone). Des opérations ont été menées, surprenant les troupes syriennes, incapables de réagir face aux masses infiltrées par les terroristes, pour l’occupation de nombreuses bases et des entrepôts d’armes et de munitions. Par conséquent, l’armée arabe syrienne ne pouvait même pas assurer les mesures élémentaires de combat (et de prévention), et prévoir à l’avance la meilleure façon d’être en mesure de planifier la guerre.
Une amélioration des procédures tactiques des groupes d’assaut de l’armée arabe syrienne, ainsi que leur exploitation réussie, ayant eu pour résultat des manœuvres très rapides, a été obtenue grâce aux avions sans pilote de reconnaissance Shahed-129 fournis par l’Iran.
La Russie a soutenu dès le début le gouvernement d’Assad, politiquement et diplomatiquement, avec de sporadiques livraisons d’armes et des cours de formation, mais à l’automne 2015, l’aide russe a été faite « à la carte », augmentant de façon exponentielle. L’accumulation quantitative de ces armes enregistrée par l’armée arabe syrienne a nécessité un certain temps à maitriser, généraliser et transformer en saut qualitatif.
Les armes individuelles et l’équipement de protection.
Dans un premier temps, l’armée arabe syrienne n’était équipée qu’avec des casques chinois QGF-02. Des soldats de la Garde républicaine et les forces d’opérations spéciales possédaient gilets pare-balles TAT-BA-7. L’armement individuel se composait de fusils AK-47 automatiques (ou variante chinoise de type 56). L’absence d’appareils de vision nocturne et de jumelles avec des récepteurs d’intensification de la lumière résiduelle a constitué un sérieux handicap.
Bien que la Syrie ait opté en 2005 pour un projet d’équipement individuel moderne (Soldat du Futur), jusqu’au début de la guerre civile, il n’avait pas été acheté. C’était un dispositif d’observation de nuit russe (Baighiş 6) et le fusil d’assaut AK-74M. Avec l’arrivée des instructeurs russes, la plupart des unités de l’armée arabe syrienne ont été équipées de gilets de protection balistique 6B45, de casques en Kevlar 6B7 et de fusils automatiques AK-74M ou AK-104 avec lunette de visée et lance-grenade GP-30. Les Russes ont équipé l’armée arabe syrienne d’équipements modernes de vision nocturne, de lance-grenades thermobariques AGS-17, de lance-grenades 6G30 (calibre 40 mm).
Les réservistes.
Au cours des cinq années de guerre civile, l’armée arabe syrienne a subi de lourdes pertes, beaucoup de matériels militaires ont été détruits ou capturés par les djihadistes et de nombreuses localités importantes sont tombées sous leur contrôle. Cela s’est caractérisé, dans 75% du territoire de la Syrie, par l’exécution cruelle de soldats capturés et de civils sympathisants du pouvoir de Bachar Al Assad. Par conséquent, le remplacement de ces pertes importantes par l’armée arabe syrienne (20 000 soldats, soit 35% du réel) s’est fait avec difficulté, plus difficilement que ce qui était prévu dans les plans de mobilisation en temps de paix.
Dans ces circonstances, l’armée arabe syrienne a eu recours à la mise en place de sous-unités composées de volontaires, la plupart du temps sur le principe de territorialité. Fondamentalement, dans les zones soumises à des attaques rebelles, il y avait des groupes de défense locale sans coordination avec les unités professionnalisées de l’armée, pauvrement armés, sans formation physique adéquate, sans entrainement au tir, sans commandants ayant été formés dans des écoles militaires avec un minimum de connaissances des principes à appliquer au combat. Ces groupes de défense locaux, animés que par l’enthousiasme patriotique ont subi des pertes significatives.
Avec le redressement de la situation et la transition vers l’armée offensive, l’armée arabe syrienne a introduit ces groupes de défense locale dans un programme intensif d’entraînement tactique, en se concentrant sur la guérilla urbaine avec tir réel, des marches, des notions de génie, de pyrotechnie, sous la direction d’officiers instructeurs iraniens dans les milices chiites irakiennes ou du Hezbollah Libanais.
Opérations spéciales.
Les forces spéciales syriennes ont été formées et entraînés par l’armée égyptienne dans les années 60, d’après un programme de commandos britanniques destiné aux militaires des unités d’infanterie légère qui ont été brevetées comme parachutistes. L’armée arabe syrienne avait au début de la guerre civile six bataillons indépendants de forces spéciales et un autre bataillon de parachutistes, qui était la 104ème Brigade de la Garde républicaine.
En mai 2014, un groupe de commando appelé « Lions protecteurs » est créé, subordonné à la 4ème Division Mécanisée opérant dans le nord de la Syrie. Au début de la guerre civile, l’équipement des unités des forces spéciales syriennes était aussi inefficace que le reste de l’armée arabe syrienne, et les commandos syriens n’avaient pas la même expérience dans le combat urbain, anti-insurrectionnel, comme à Beyrouth en 1982. A cette époque, les unités de commandos syriens étaient équipées de lance-grenades anti-char RPG-7, de systèmes de missiles antichars 9K111 Fagot et Milan-1, qui avaient causé d’énormes ravages dans les blindés et les points de résistances israéliens.
La situation s’est améliorée avec l’arrivée en Syrie de formateurs iraniens Quds (bien équipés et bien formés) et les combattants du Hezbollah libanais avec une grande expérience dans la guerre urbaine. Rappelons que les forces spéciales iraniennes ont été créées et formées par les FOS américains et le SBU britannique au temps du Shah Mohammad Reza Pahlavi.
Les Commandos CQB et FIBUA du Hezbollah libanais armés de missiles antichars modernes (9M113 Konkurs, 9M131 Metis M, 9M133 Kornet) et de lance-grenades antichars (RPG 7V, RPG-29) ont acquis une solide expérience de combat dans des tactiques asymétriques et la guérilla urbaine en 2006, contre les chars Merkava de l’armée israélienne.
Tout a été analysé et revu sur la base des principes d’action et de règles claires, avec l’arrivée des instructeurs Spetsnaz russes. Bien que l’Iran ait investi beaucoup d’argent dans les équipements des forces spéciales, ils n’étaient pas de dernière génération, comme les russes. Des photos récentes de forces spéciales syriennes les présentent équipés exactement comme les Russes, en tenue de camouflage ignifugées type MultiCam, casques balistiques FAST Ops-Core, avec système optoélectronique intégré, des appareils de vision nocturne, cagoule, gilet pare-balles et bottes de qualité, fusils avec une lunette britannique Accuracy international AWM (avec silencieux) ou AK-74M équipé d’une lunette avec un télémètre laser Alpha 7115 et un lance-grenades automatique AGS-30, mitrailleuse Pecheneg etc. Les progrès dans la formation et l’équipement des commandos syriens avec des armes modernes ont été notés dans la récente opération, la récupération de la route Khanasser-Ithriyah, la seule voie d’approvisionnement pour les forces pro-gouvernementales dans la province d’Alep.
Les snipers.
Les combats dans les zones urbaines sont impensables sans beaucoup de tireurs d’élite, formés, équipés d’armements modernes. Au début de la guerre, en l’absence de points d’observation sur les bâtiments et de tireurs d’élite, les auteurs d’attentat suicide pouvaient choisir des cibles et se faire exploser, ou entrer avec des voitures à l’intérieur des points de contrôle de l’armée arabe syrienne. L’armée arabe syrienne avait peu de tireurs d’élite et disposait de vieux modèles et de fusils à lunette : Dragunov et DMR (un Chinois de Norinco, copiés à partir de l’ancien M-14 américain).
Plus tard, les Iraniens ont doté l’armée arabe syrienne d’une copie locale de fusil à lunette autrichien Steyr HS.50, les Russes fournissant le fusil à lunette moderne Orsis T-5000 (calibre 7,62 mm) et la mitrailleuse à lunette KSVK (calibre 12,7 mm). A l’initiative des Iraniens et des Russes, une école de tireurs d’élite a été créée pour l’armée arabe syrienne, avec des instructeurs libanais (Hezbollah), iraniens et russes. Les snipers russes sont les meilleurs au monde dans l’expérience de combat, grâce à leurs armes, leur camouflage, et leurs centres de formation. Les mots-clés pour les tireurs d’élite syriens devront être « se rendre invisible et voir sans être vu par les autres. »
Les blindés.
Au cours de la Première Guerre Mondiale, quand il a été inventé, le but du char était de forcer et d’enfoncer les barrages et les lignes de défense ennemies, grâce à un blindage de protection, une puissance de feu et une grande mobilité. De nos jours, les unités antichars équipées de systèmes de missiles sont beaucoup moins chères en comparaison avec les unités de chars, dont l’action devient difficile dans un environnement saturé avec des moyens antichars. Les blindés qui ont été envoyés pour rétablir l’ordre sans une recherche approfondie dans le périmètre d’action et sans le soutien de l’infanterie, ont été contraints d’opérer dans les centres des villages; ils ont été pris par surprise dans des embuscades, sous le feu de lance-grenades portable et de missiles anti-char. Des dizaines de milliers de systèmes de missiles antichars américains BGM-71 Tow, de Milan-2 et de lance-roquettes croates M 79 Osa, ont été introduits en secret en Syrie par les services de renseignement de la Turquie, l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis.
Les blindé syriens ne disposent pas de plaques de protection de type ERA montées à l’avant et sur la tourelle, ni de systèmes permettant d’aveugler les capteurs de guidage des missiles antichars, ni de systèmes de protection de type actif, avec des capteurs d’interception des missiles antichars pour les faire exploser avant qu’ils n’atteignent le blindage. En raison de ces lacunes, les blindés syriens ont souvent été perforés avec un seul tir direct. Après avoir été détruits ou endommagés, des centaines de blindés de l’armée arabe syrienne ont dû s’adapter, soudant des plaques de protection, et, par la suite, montant des plaques de type ERA pour neutraliser les coups cumulatifs.
Avec l’arrivée des instructeurs militaires russes en Syrie, ils ont également constaté que l’une des principales erreurs commises par l’armée arabe syrienne est d’abandonner le blindé endommagé. Les Russes ont constaté que la majorité d’entre eux ont été réparés par des spécialistes militaires turcs infiltrés parmi les djihadistes, ou utilisés dans des fortifications, des batteries d’artillerie fixes. Par conséquent, l’armée arabe syrienne a multiplié les sous-unités de remorquage et d’évacuation de blindés endommagés, et d’ateliers de réparation.
Au début de 2016, les Russes ont livré à l’armée arabe syrienne environ 20 chars T-72B3 et T-90 MS qui ont une protection réactive efficace contre les missiles antichars américains BGM-71 Tow. Le char T-90 MS a été utilisé dans la composition des détachements avancés pour percer les défenses des dispositifs des djihadistes, selon ce que l’on a noté en Février 2016, lors de l’offensive sur le village de Kuweira près d’Alep.
L’artillerie
Outre les blindés capturés à l’armée arabe syrienne, les islamistes utilisent un grand nombre de camionnettes avec des plates-formes pour des mitrailleuses, des lance-roquettes, des canons et des armes de petit calibre, ce qui lui donne une grande mobilité et le bénéfice de l’effet de surprise. Pour neutraliser ces cibles disposées dans une zone limitée, il aurait fallu des munitions intelligentes dont l’armée arabe syrienne n’était pas dotée. Les Russes lui ont fourni des systèmes de reconnaissance de l’artillerie expéditionnaire « PRP-4A Argus » qui permet de déterminer les coordonnées de l’artillerie et des blindés ennemis, ainsi que des groupes isolés de tireurs qui ont ouvert le feu. La mesure de la distance est automatiquement effectuée par deux télémètres laser. En plus de cet équipement, l’armée arabe syrienne s’est vue dotée de lanceurs de projectiles thermobariques (calibre 220 mm) TOS-1 « Buratino. » Avec une cadence de lancement de 24 projectiles en 7-15 secondes. La surface couverte par une salve de projectiles de TOS 1 est de 200 x 400 m.
Avec l’arrivée des instructeurs russes en Syrie, s’est posé le problème de la livraison à l’armée arabe syrienne de missiles Krasnopol KM-2 guidés par faisceau laser. Le système nécessite un opérateur du système d’éclairage de la cible LTD (laser target degsinator), sur un véhicule blindé, marquant l’objectif visé. Une fois dans la zone de 2 km de long et 1,6 km de large aux alentours de la cible, le système de guidage du missile Krasnopol est dirigé par faisceau laser vers le marquage de la cible.
L’aviation.
Jusqu’à l’arrivée du contingent russe, l’aviation syrienne n’était pas équipée d’armes à guidage de haute précision, pouvant assurer un soutien des troupes terrestres. Elle utilisait principalement des roquettes de calibre 57 mm et des bombes FAB 50, FAB-100, lancées en plongée de 1500 à 3000 m. De cette hauteur, les avions syriens étaient vulnérables aux tirs des pièces d’artillerie des islamistes, de calibre 23 et 30 mm, et aux missiles sol-air portables (MANPADS), ce qui explique les nombreuses pertes subies par l’aviation syrienne. Entre temps, 21 avions bombardiers Su-24MK de l’armée arabe syrienne ont été mis à niveau dans l’usine d’aéronautique russe N° 514 ARZ à Rzhev, et mis au standard des Su-24M2, dotés de systèmes intégrant de navigation et de guidage d’armes de précision (PNS-M), comme dans l’aviation russe de la base aérienne Hmeymim. En 2015, la Russie avait fourni à l’aviation syrienne des moteurs et de l’avionique de pointe pour amener 64 avions MiG-23BN/MLD au standard des MiG-23-98.
Les MiG-23 possèdent des équipements OLS-M, de la classe LANTIRN, pour la navigation de nuit, la détection infrarouge de cibles terrestres et le guidage de plusieurs armes intelligentes, dont celles qui sont utilisées par les bombardiers russes déployés en Syrie. Maintenant, les avions Su-24 et MiG-23 syriens peuvent exécuter des bombardements de précision, jour et nuit, à des altitudes hors de portée des missiles sol-air portable.
Traduction Avic – Réseau International
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