• Mikheil Saakachvili, itinéraire d'un dangereux traître

     

    Mikheil Saakachvili renonce à la nationalité géorgienne

     
    | 2 juin 2015
     

     

    Mikheil Saakachvili, qui fut président de Géorgie de 2004 à 2013, a renoncé à ses citoyennetés géorgienne et états-unienne et a adopté la nationalité ukrainienne. Il a été immédiatement nommé gouverneur d’Odessa par le président Petro Porochenko.

    Ancien ministre de la Justice du président Chevardnadze, il démissionna en 2001, fut élu président de la Chambre en 2002, et président de la République à la faveur de la « révolution des roses ».

    Formé aux Etats-unis, venu au pouvoir grâce à un soulèvement orchestré par la CIA, il lança dès son élection une purge contre les anciens collaborateurs du président Chevardnadze, se rapprocha des États-Unis et d’Israël et soutint toute action anti-Russe.

    En 2008, alors que son ministre de la Défense était un israélien et son ministre des Territoires était un britannique, il loue deux aéroports militaires à Israël pour que Tel-Aviv puisse aisément bombarder Téhéran, puis attaque l’Ossétie du Sud durant les Jeux Olympiques. La Russie riposte en bombardant les deux aéroports militaires, puis en libérant l’Ossétie du Sud et en reconnaissant ce nouvel État.

    Élu pour son programme anti-corruption, il partira dans une succession de scandales.

    La nomination de Mikheil Saakachvili comme gouverneur d’Odessa doit se comprendre comme une menace à l’encontre de la Russie. En effet, Odessa est le port frontière permettant à la Transnistrie (État pro-Russe non-reconnu) de fonctionner. Il aura donc la possibilité de bloquer son économie.

    Mikheil Saakchvili avait été précédé par son ancienne ministre de l’Intérieur, Ekaterin Zgouladze, qui avait également renoncé à sa citoyenneté géorgienne pour devenir vice-ministre de l’Intérieur d’Ukraine, le 14 décembre 2014. L’époux de Mme Zgouladze, Raphaël Glucksmann (fils de l’essayiste at agent états-unien André Glucksmann), est conseiller de M. Saakachvili.

    http://www.voltairenet.org/article187777.html

     
     
    S’approprier un port, faire une guerre et provoquer une famine

    Les objectifs des USA et les tâches qui attendent Saakashvili à Odessa

    par Simon Uralov

    La nomination comme gouverneur d’Odessa de l’homme qui provoqua la guerre de Géorgie, ruina son pays et abandonna sa nationalité, étonne même ceux qui sont habitués au cynisme politique. Simon Uralov analyse la mission que l’on a pu confier à ce criminel en fuite.

    | Moscou (Russie) | 13 juin 2015
     
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    Le président ukrainien Petro Porochenko présente à la population d’Odessa son nouveau gouverneur : l’ancien président géorgien, Mikheil Saakashvili.

    Le président fuyard de Géorgie, Mikheil Saakashvili, a été nommé gouverneur de la région d’Odessa avant d’être, aujourd’hui, officiellement présenté à ses habitants [1]. Il remplacera désormais l’oligarque Igor Kolomoïski, qui occupait le poste de gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. À la suite de cette décision, l’oligarque ukrainien a fait la remarque cinglante que, peut-être, « Saakashvili cèdera Odessa aux Russes et qu’ensuite il nous faudra la reconquérir » .

    Il est vrai que le conflit pour le pouvoir entre deux des hommes les plus riches et influents en Ukraine, Porochenko et Kolomoïski, a bien lieu d’être. Sauf que cette rivalité n’a désormais qu’une importance mineure, car la nomination de Saakashvili marque la base de projets de grande envergure. Les conflits d’intérêts Porochenko-Kolomoïski passent désormais au second plan.

    Le but final de toute la crise ukrainienne et du « projet Euromaïdan » est d’entraîner la Fédération de Russie dans un conflit militaire. Si, au Donbass, la Russie a su éviter d’interférer directement dans la crise, et que l’armée des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk a su stopper l’agresseur de Kiev, il est moins sûr que la région aux environs de la mer Noire bénéficie d’une telle chance.

    Au premier plan, nous y trouvons la Transnitrie, une petite république moldave dont le territoire n’est autre qu’une fine bande de terre d’une longueur de 200 km, ne possédant ni frontière commune avec la Russie, ni ouverture sur la mer, et où vivent plus de 200 000 citoyens de la Fédération de Russie [2].

    La position géographique de la Transnitrie rappelle celle de l’Ossétie du Sud, au détail près que la Transnitrie est encerclée de toutes parts.

    La nomination de Saakashvili au poste de gouverneur de l’oblast d’Odessa, voisin frontalier de la Transnitrie, va dans la continuité du projet de bloquer la petite république moldave rebelle. En parallèle du cas de la Transnitrie, se règle la question du blocus des terres appartenant au district autonome de la Gagaouzie, lui aussi frontalier de l’oblast d’Odessa.

    La deuxième tâche qui attend Saakashvili est la sauvegarde de la monopolisation des ressources économiques ainsi que la pression sur la dissidence, et ce, pour la simple raison qu’Odessa était et demeure une des villes non envahies par l’idéologie pro-européenne de Maïdan. Il est évident que les ports de l’oblast d’Odessa restent des éléments clés en matière de communication et de transports militaires pour l’Ukraine. Surtout en ce qui concerne l’importation d’armements provenant des USA et l’exportation de céréales, de vivres, d’engrais ainsi que de production métallurgique. Dans le cas d’un scénario d’intervention militaire, le port deviendrait un point d’entrée stratégique pour les troupes étrangères et les mercenaires issus des sociétés militaires privées.

    C’est pourquoi il est judicieux de nommer les tâches qui attendent le citoyen Saakashvili au poste de gouverneur de l’oblast d’Odessa.


    - Sur le plan géopolitique :
    bloquer complètement la Transnitrie, commencer une guerre dans la région contre elle, et pourquoi pas, contre la Gagaouzie.


    - Sur le plan politico-économique :
    • finaliser la privatisation des ports dans l’intérêt des grandes sociétés états-uniennes, en écartant l’oligarchie locale, qui pensait jusqu’ici prendre part au processus ;
    • organiser le transport de céréales et de vivres par le port, ce qui peut par la suite provoquer une famine dans les territoires au sud de l’Ukraine d’avant Maïdan.


    - Sur le plan politique :
    • dissoudre de façon définitive tous les regroupements d’opposants au nouveau pouvoir, surtout au sein des médias et des conseils locaux ;
    • attirer de son côté une partie de l’élite locale et de la bourgeoisie en échange de biens appartenant à l’élite dissidente.
    - Sur le plan militaire :
    • rassembler et organiser les groupes de bandits issus des unions paramilitaires en un organe de répression effectif ;
    • épurer la milice de ses membres opposés au nouveau régime de Kiev.

    Saakashvili déteste assez la Russie et en particulier Vladimir Poutine pour que l’on s’attende à l’inattendu de sa part. Un dirigeant qui a déjà lancé une fois une guerre civile ne peut pas connaître de limites. De plus, aucun engagement privé, moral, historique ou familial ne le lie à Odessa ou à la Transnitrie.

    Les crimes que Saakashvili a commis chez les peuples d’Ossétie, d’Abkhasie et de Géorgie, sans jamais en être punis, vont indéniablement conduire à de nouveaux crimes. L’impunité de Saakashvili est devenue un exemple à suivre pour le pouvoir actuel en Ukraine.

    Prenons en une leçon de taille : un crime ne peut demeurer impuni, auquel cas il se répètera indéfiniment.

    Traduction
    Julia

    Source

    http://www.voltairenet.org/article187871.html


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