Depuis trois semaines, les Palestiniens de Jérusalem-Est endurent une punition collective d'un nouveau genre : la « dirty water », comme on l'appelle ici. Chaque fois qu'une manifestation a lieu – et il s'en produit presque chaque soir dans la partie orientale de la Ville sainte, depuis les événements de Gaza – un camion blanc passe ensuite sur les lieux et projette un mystérieux liquide pestilentiel. Tout s'en retrouve imprégné : les façades des maisons et des immeubles, les fenêtres, les trottoirs, la chaussée, les arbustes, les fleurs…
Que contient ce produit ? Personne ne le sait, et la police israélienne reste très discrète sur ce sujet. L'odeur qui se dégage de la « dirty water » agresse les narines. Elle colle aux vêtements et à la peau, et il est impossible de s'en débarrasser pendant deux ou trois jou...