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    Déjà en guerre, les Etats-Unis n’attendent que l’occasion pour passer à l’étape supérieure

    Que peut-on dire d’un pays qui accumule ses troupes autour des frontières d’un autre pays, lui portant tous les coups bas qui lui sont possibles, le provoquant dans tous les domaines pour le pousser à réagir en situation de faiblesse, allant même jusqu’à créer des casus belli ? Ce pays est, de manière évidente, en état de guerre.


    Si les Etats-Unis ne sont pas encore dans une phase d’offensive militaire, c’est qu’il leur faut d’abord mener et gagner une autre guerre qui est déjà en cours : mettre l’Europe dans l’impossibilité de refuser la guerre contre la Russie. Sans l’Europe, les Etats-Unis sont dans l’incapacité d’entretenir quelque guerre que ce soit, et encore moins la gagner. En fait, les américains aimeraient faire ce qu’ils ont toujours fait : amener l’Europe à faire la guerre pour eux.


    Si, pour les Etats-Unis, le seul objectif est la guerre elle-même, aussi longue et aussi destructrice que possible, il faut bien trouver aux des raisons solides pour la faire. Déjà, ils ont réussi à impliquer l’Europe dans tous les chaos qu’ils avaient créés de toute pièce, réussissant même à faire créer certains de ces chaos chez les et par les eux-mêmes, comme en Ukraine. L’Ukraine est un piège, non pas pour pousser la Russie à déclencher un conflit, mais pour emmener tout le monde dans une conflagration globale, et peu importe qui fera le premier pas.


    De ce point de vue, ils sont en train de progresser vers la réussite de leur projet. A coups de durcissements et d’escalades sur le terrain dans le sud-est de l’Ukraine empêchant volontairement l’incendie de s’éteindre, de manœuvres type , de sanctions « innocentes » qu’ils obligent les pays européens à suivre, chacune rendant difficile tout retour en arrière, nous nous dirigeons lentement, mais sûrement, vers une situation qui ne pourra déboucher que sur des actions de grande envergure.


    Des actions militaires, il y en a déjà, et elles ne sont pas seulement le fait de l’armée ukrainienne. Cette armée de façade n’effectue aucune opération qui ne soit décidée, planifiée et gérée par les conseillers américains. Quel que soit le sort futur de l’armée ukrainienne, gagnante ou perdante, tôt ou tard l’OTAN pointera officiellement son nez pour la renforcer. Cela aussi se fera progressivement, de la petite aide technique et la formation, qui a déjà commencé, jusqu’au déploiement des ogives nucléaires. Pour le nucléaire, la préparation psychologique des européens a déjà commencé avec la demande, la semaine dernière, des députés du parti nationaliste Svoboda de restituer à l’Ukraine son statut de puissance nucléaire. On se doute, bien sûr, d’où émane cette demande.


    Le problème n’est plus de savoir comment réagira la Russie, mais ce que feront les européens, qui seront, dans cette circonstance, utilisés exactement comme le furent les ailleurs, c’est-à-dire comme des soldats de l’empire. Bon gré, mal gré, ils seront amenés, de manière soft et progressive, à une situation où la seule issue naturelle et logique sera de se battre pour défendre leur existence mise délibérément en danger, danger dont les origines auront été largement brouillées et remaniées par un système médiatique déjà bien rodé en la matière.


    Ce que nous voyons aujourd’hui a déjà été réalisé à maintes reprises durant ces cent dernières années. Et nous sommes, à chaque fois, surpris de revivre des évènements qui ont pourtant été vécus par nos pères et nos grands-pères, comme s’il s’agissait de nouveautés incroyables. Les mêmes entités qui plongèrent l’Europe dans des guerres meurtrières au siècle dernier sont de nouveau à l’œuvre. Ce sont les mêmes qui, de Londres, en 1939, poussèrent l’Allemagne dans une situation de non-retour et fermèrent la dernière porte de sortie à Hitler en faisant volontairement capoter les négociations menées sous l’égide de l’Italie, trompant ainsi tout le monde, y compris l’allié français dirigé alors par le suiveur français de l’époque, Edouard Daladier, exacte réplique du toutou actuel, . Grandeur passée oblige, la France est toujours le pays qui, en fin de compte, finit par légitimer toutes les guerres de massacre en leur donnant la couverture universaliste dont son histoire se réclame. On comprend alors la fureur des Etats-Unis à propos des positions françaises sur l’ en 2003.


    Hier à Londres, aujourd’hui à Washington, les décideurs sont les mêmes, l’un et l’autre endroit n’étant que des lieux d’application de leurs décisions. Les invasions, les annexions, ne les intéressent pas le moins du monde, surtout si l’invasion est impossible comme dans le cas d’une terre aussi vaste que la Russie. Cela ne les empêche pourtant pas de l’encourager. Pas plus que ne les intéressent des notions comme : qui va gagner, qui va perdre, qui va s’en sortir, etc. Quels que soient les vainqueurs ou les vaincus dans une guerre, eux en sortiront gagnants. Pour eux, l’humanité serait comme une masse de fourmis composée d’équipes de destruction et d’équipes de reconstruction. Tirant profit de l’une et de l’autre, leur tendance logique est d’encourager la destruction pour ne pas mettre au chômage ceux qui sont chargés de reconstruire.


    L’Europe, une fois de plus, est le candidat idéal pour une future reconstruction après destruction. Même si la Russie arrivait à se dérober, comme ce fut le cas en 1939 avec le pacte de non-agression germano-soviétique, l’Europe aura du mal à échapper au destin qui lui est réservé. Les sont déjà en place, il ne restera plus qu’à les armer, comme ceux d’Allemagne naguère. Cela prendra juste un peu plus de temps.


    Avic – Réseau International

    Publié par : http://reseauinternational.net

     


    Déjà en guerre, les Etats-Unis n’attendent que l’occasion pour passer à l’étape supérieure

     

     

    Sur ce site,

     

     

     

     

    Presidentielles 2012 Union populaire republicaine.

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    Actualité :

     


    " Islamic State Caliph is an Israeli Mossad agent: Simon Eliot. Iranian intel


     

     


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    OTAN, offensive mondiale

    Mondialisation.ca, 29 juillet 2014

    Pas de vacances, mais un super travail dété à lOTAN. On prépare le Sommet des chefs dEtat et de gouvernement qui, les 4 et 5 septembre à Newport au Pays de Galles, fixera les lignes de l « adaptation stratégique » en fonction anti-russe. Comme la déjà annoncé le général étasunien Philip Breedlove, Commandant suprême allié en Europe, cela « coûtera de largent, du temps et des efforts ». Les travaux ont déjà commencé.

    En Ukraine, pendant que lOTAN intensifie lentraînement des forces armées de Kiev, financées par Washington avec 33 millions de dollars, on est en train de réactiver trois aéroports militaires dans la région méridionale, utilisables par les chasseurs bombardiers de lAlliance. En Pologne vient à peine de se tenir une manoeuvre de parachutistes étasuniens, polonais et estoniens, largués par des C-130J arrivés à la base allemande de Ramstein. En Hongrie, Roumanie, Bulgarie et Lituanie sont en cours diverses opérations militaires OTAN, avec des avions radar AWACs, chasseurs F-16 et navires de guerre en Mer Noire. En Géorgie, où sest rendue une délégation de lAssemblée parlementaire OTAN pour accélérer son entrée dans lAlliance, les troupes revenues dAfghanistan sont re-entraînées par des instructeurs étasuniens pour opérer dans le Caucase. En Azerbaïdjan, Tadjikistan et Arménie sont entraînées des forces choisies pour opérer sous commandement OTAN, dont le quartier général accueille déjà des officiers de ces pays. En Afghanistan lOTAN est en train de reconvertir la guerre, en la transformant en une série d « opérations couvertes ». L « Organisation du Traité Nord-Atlantique », après sêtre étendue à lEurope orientale (jusquà lintérieur de lex URSS) et à lAsie centrale, pointe maintenant sur dautres régions.

    Au Moyen-Orient lOTAN, sans apparaître officiellement, conduit à travers des forces infiltrées une opération militaire couverte contre la Syrie et se prépare à dautres opérations, comme le montre le déplacement à Izmir (Turquie) du Landcom, le commandement de toutes les forces terrestres de lAlliance.

    En Afrique, après avoir démoli la Libye en 2011 par la guerre, lOTAN a stipulé en mai dernier à Addis Abeba un accord qui potentialise lassistance militaire fournie à lUnion africaine, notamment pour la formation et lentraînement des brigades de lAfrican Standby Force, à qui elle fournit aussi « planification et transport aéronaval ». Elle a de ce fait une voix déterminante sur les décisions concernant où et comment les employer. Un autre de ses instruments est lopération « anti-piraterie » Ocean Shield dans les eaux de lOcéan Indien et du Golfe dAden stratégiquement importants. A lopération, conduite de concert avec le Commandement Africa des Etats-Unis, participent des navires de guerre italiens y compris avec la mission détablir des relations avec les forces armées des pays riverains : dans ce but le contre-torpilleur lance-missiles Mimbelli a fait escale à Dar Es Salam en Tanzanie du 13 au 17 juillet.

    En Amérique latine, lOTAN a stipulé en 2013 un « Accord sur la sécurité » avec la Colombie qui, déjà engagée dans des programmes militaires de lAlliance, peut en devenir rapidement un partenaire. Dans ce cadre le Commandement méridional USA effectue actuellement en Colombie une manoeuvre de forces spéciales sud et nord-américaines, avec la participation de 700 commandos.

    Dans le Pacifique est en cours la Rimpac 2014, la plus grande manoeuvre maritime du monde, en fonction anti-Chine et anti-Russie : y participent, sous commandement USA,

    25 000 militaires de 22 pays avec 55 navires et 200 avions de guerre. LOTAN est présente avec les marines des USA, Canada, Grande-Bretagne, France, Hollande et Norvège, et avec lItalie, lAllemagne et le Danemark comme observateurs.

    L « Organisation du Traité Nord-Atlantique » sest étendue au Pacifique.


     

    Manlio Dinucci

    Edition de mardi 29 juillet 2014 de il manifesto

    (Lien introuvable ce matin, 29 juillet)

    Traduit de litalien par Marie-Ange Patrizio

    Copyright © 2014 Mondialisation.ca
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    La Russie gêne l'Occident dans son désir d'imposer au monde le Nouvel Ordre Mondial totalitaire et décadent, et plus le temps passe, plus son armement est sophistiqué, tandis que les Etats-Unis voient le dollar échapper à une partie du monde, le BRICS devenir plus fort, et eux s'effondrer économiquement. De plus, comme je l'ai écrit en 2009, l'Ukraine-Cirmée représente le point le plus âprement disputé au monde (eva R-sistons)

    Ukraine : Le Pentagone menace la Russie !

    http://french.irib.ir/info/international/item/334427-le-pentagone-entend-riposter-aux-agissements-de-la-russie-en-ukraine-dempsey

    Ukraine : Le Pentagone menace la Russie!  
    IRIB- « Le Pentagone voudrait donner une réponse militaire aux agissements militaires de la Russie en Ukraine », a martelé le chef de l’état-major de l’armée américaine.

     

    Le général Martin Dempsey, chef de l’état-major de l’armée américaine, a déclaré que Washington examinait les options militaires face aux agissements de Moscou. « Il se peut que le président russe, Vladimir Poutine, allume un feu qu’il ne puisse pas maîtriser », a-t-il prétendu. D’après M. Dempsey, le président Poutine fait avancer un nouvel ordre du jour agressif en négligeant la souveraineté des pays. « L’armée russe a renforcé sa compétence militaire depuis 2008 et elle a investi dans les armes stratégiques dont les avions à longue portée et les missiles croisières, a-t-il ajouté.

     

    Par ailleurs, l’ambassadeur américain e n Ukraine a annoncé que Washington fournirait 33 millions de dollars à l’armée ukrainienne d’ici la fin de l’année en cours.   

     

    http://french.irib.ir/info/international/item/334427-le-pentagone-entend-riposter-aux-agissements-de-la-russie-en-ukraine-dempsey

     

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    La Chine a volé les plans du Dome de Fer israélien !

     

    Selon un article du site internet spécialité en sécurité informatique Krebsonsecurity, des hackers chinois auraient réussi à dérober les plans de construction du système de défense anti-missile Iron-Dome (dôme de fer), ainsi que des centaines de documents relatifs aux technologies israéliennes de défense.


    irondome

     

    Les premiers documents auraient été volés en 2011 et 2012, mais l’information n’a jamais été divulguée jusqu’à présent.


    Selon la firme Cyber ​​Engineering Services Inc (Cyber ESI) , entre le 10 octobre 2011 et le 13 août 2012, les pirates semblent avoir agi en dehors de la Chine [afin de dissimuler l'origine de l'attaque]. Ils ont cassé un réseaux organisationnel de trois organisationnelles de défense israéliennes: Elisra, Israel Aerospace Industries et Rafael.


    En ayant accès à l’infrastructure secrète de communication miss en place par les pirates, CyberESI a déterminé que les assaillants sont en mesure d’avoir volé d’énormes quantités de données échangées entre ces entreprises, dont les documents de propriété intellectuelle du projet Arrow 3, les documents concernants les drones aériens, les missiles balistiques, et d’autres documents du même acabit.

    Joseph Drissel, le fondateur et PDG de CyberESI, affirme cependant que « le seul but initial de l’attaque était les documents d’Iron Dome. »


    Dans l’ensemble, plus de 700 fichiers totalisant 762 Mo ont été volés à l’industrie aérospatiale.


    Parallèlement à ce vol de document, la Chine annonçait la mise en place, il y a 2 ans, d’un nouveau système d’intercepteur de missile ressemblant au système israélien.

    Un essais a été mis en place le 19 février 2014 et une copie de l’Iron Dome israélien a été présenté à Zhang Hongue au même moment.


     

    Par Dan Birenbaum – JSSNews


    http://jssnews.com/2014/07/29/la-chine-a-vole-les-plans-du-dome-de-fer-israelien/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+JSSNews+%28JSS+News%29

     

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    Voici un troisième papier de Robert Parry, un des plus célèbres et respectés journalistes d’investigation américains. C’est lui qui a révélé l’affaire du financement des Contras en 1985…

    Robert Parry

    Alors que l’enquête concernant le crash du vol Malaysia Airlines MH17 vient seulement de commencer, le gouvernent Obama et les médias US ont vendu au monde une version inculpant le président russe Vladimir Poutine. John Kerry se faisant le promoteur de cette opération.


    Le secrétaire d’état, John Kerry, prétend que comme ancien procureur, il sait qu’il dispose d’un dossier solide contre les rebelles de l’Est de l’Ukraine et leurs soutiens russes pour les condamner d’avoir abattu jeudi dernier le vol MH17de la Malaysia Airlines, et cela même sans les bénéfices d’une enquête officielle.

    John Kerry

    Tout au long de ses cinq apparitions au cours de différents talk-shows de dimanche, Kerry a fait ce qu’un juge condamnerait à coup sûr comme : « porter atteinte à l’affaire » ou « influencer le jury ». En effet, le secrétaire d’état a rendu un « procès » équitable quasiment impossible, ce qui conduirait tout barreau à engager une procédure d’exclusion contre le procureur Kerry.


    Mais ce qu’a fait Kerry est bien pire. Il a essentiellement imposé le résultat d’une enquête qui risque de conduire le monde dans une nouvelle et dangereuse Guerre Froide. Avec sa didactique – tout raconter rien montrer – de présentation de « preuves », Kerry a rendu impossible toute évaluation objective des preuves actuelles, que ce soit pour les enquêteurs du gouvernement américain et même pour beaucoup de représentants officiels des institutions internationales dont les emplois dépendent souvent de la bonne volonté des États Unis. 

    Si vous étiez, disons, un analyste du renseignement américain passant au crible les éléments de preuve et trouvant que certaines pistes sont parties dans une mauvaise direction, allant à l’encontre de l’armée ukrainienne, par exemple, vous pourriez retenir vos conclusions sachant que contredire de hauts fonctionnaires qui ont déjà prononcé le verdict pourrait être dévastateur pour votre carrière. Il serait beaucoup plus évident d’enterrer à six pieds sous terre toutes preuves contradictoires.

    En effet, une des leçons de la désastreuse guerre en Irak était le danger de l’obligation de penser comme les Officiels de Washington. Lorsque les plus hauts fonctionnaires ont indiqué clairement l’issue qu’ils souhaitent pour une investigation, les employés de niveau intermédiaires se démènent pour rendre leurs patrons heureux.

    Si Kerry se souciait de trouver la vérité sur cette tragédie qui a coûté la vie à 298 personnes, il aurait simplement indiqué que l’enquête ne faisait que commencer et qu’il serait erroné de spéculer sur la base des quelques bribes d’information disponibles. Au lieu de cela, il n’a pas résisté à établir un récit qui – aux yeux du monde – accuse le président russe Vladimir Poutine d’être la partie coupable.

    La prestation télévisée de Kerry rappelle sa hâte de juger et de blâmer le gouvernement syrien pour une toujours mystérieuse attaque au gaz sarin le 21 août dernier. Dans les deux cas, le secrétaire d’État coud ensemble des preuves indirectes par la grâce du refrain répété, « nous savons. »

    Toutefois, dans le cas de la Syrie, la plupart de ce que Kerry a affirmé «connaître» s’est avéré être faux par la suite. Pourtant, en s’appuyant sur ces « preuves » inattaquables, Kerry a poussé les États-Unis au bord d’une campagne de bombardement massive avant que le président Barack Obama ne recule et – avec l’aide du président Poutine – atteigne un compromis qui a permis d’éviter une autre guerre des États-Unis et d’obtenir de la Syrie de rendre la totalité de son stock d’armes chimiques. Pour plus de détails, voir Consortiumnews.com “le triste cercle de John Kerry pour tromper.”

    Mais Kerry apparemment n’a retenu aucune leçon ni du fiasco syrien, ni d’avoir été dupé par le président George W. Bush en 2002 sur les ADM (armes de destruction massives) inexistantes de l’Irak, ni du motif de tromperies du gouvernement américain qui a expédié lui et des millions d’autres jeunes Américains dans les jungles du Vietnam dans les années 1960.  Pour en savoir plus à ce sujet, voir Consortiumnews.com “Quel est le problème avec John Kerry ?

    De retour sur ses grands chevaux

    Ce dimanche, Kerry remontait de nouveau sur ses grands chevaux, chargeant au-delà des limites d’une quelconques preuve sérieuse ou d’une enquête pour ne laisser que peu de doute sur qui devrait être reconnu coupable au sujet du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile au-dessus de l’est de l’Ukraine. Bien que l’un des suspects naturels soit l’armée ukrainienne, Kerry n’a parlé que des « rebelles » ethniques russes et de Moscou.

    Lors de son passage sur « Rencontre avec la presse » sur la chaine TV NBC avec David Gregory, Kerry a dit :

    Permettez-moi de vous dire ce que nous savons à ce stade, David, car cela vous en dit beaucoup sur ce qui se passe. Dans le dernier mois, nous avons observé d’importants mouvements de matériels.

    Il y a plusieurs semaines, un convoi d’environ 150 véhicules, y compris des transports de troupes blindés, des chars, des lance-roquettes, artillerie, tout cela est entré et a été transféré aux séparatistes. Nous savons qu’ils ont eut un système SA-11 à proximité quelques heures avant que l’avion ne soit abattu. Il y a des enregistrements sur les réseaux sociaux de cela. Ils parlaient, et nous avons les interceptions de leurs conversations où ils parlent du transfert, du mouvement et du repositionnement du système SA-11.

    Les réseaux sociaux les montrent avec ce système se déplaçant dans la zone même où nous croyons que le tir a eu lieu dans les heures avant que cela n’ait lieu. Sur les réseaux sociaux – qui sont des outils extraordinaires, de toute évidence, dans tout cela – ont été postés les enregistrements d’un séparatiste se vantant d’avoir abattu un avion, juste après que cela se soit passé.

    Le ministère de la défense, soit disant auto-proclamé de la République Populaire de Donetsk, M Igor Strelkov a effectivement  posté une déclaration sur les réseaux sociaux se vantant d’avoir descendu un transport de troupe. Et ensuite quand il est devenu évident qu’il s’agissait d’un avion civil, ils ont rapidement retiré ce post. Nous…

    David Gregory

    Etes vous en train d’insinuer ici que la Russie a fournie l’arme ?

    Kerry

    Il y a une histoire aujourd’hui qui confirme cela, mais nous n’avons pas au sein du gouvernement fait notre décision. Mais c’est assez clair si – il y a une accumulation extraordinaire de preuve indirectes. je suis un ancien procureur. J’ai conduit des accusations sur des preuves indirectes, elles sont solides ici.

    Mais plus important encore, nous avons récupéré les images de ce lancement. Nous connaissons la trajectoire. Nous savons d’où il vient. Nous connaissons le déroulement, et c’était exactement au moment où cet avion a disparu de l’écran radar. Nous savons aussi par identification de la voix que les séparatistes se sont vantés de l’avoir abattu après…

    Gregory

    d’accord

    Kerry

    Il y a donc un empilement de preuves ici que la Russie a apporter son aide. Nous ne sommes pas en train de tirer la conclusion finale ici, mais il y a beaucoup de choses qui montrent que la Russie doit nécessairement être le responsable. Et ce que le président Obama croit et nous, la communauté internationale, se joint à nous, tous, tout le monde est convaincu que nous devons avoir un accès illimité. Et le manque d’accès – le manque d’accès, David, vaut sa propre déclaration sur la culpabilité et la responsabilité.

    Pourtant, comme dans le cas de la Syrie, Kerry n’a présenté aucune preuve vérifiable détenue par le gouvernement des États-Unis, pas d’images du convoi de 150 véhicules, pas de support pour les revendications sur les rebelles qui possèdent le système SA-11 Buk (au-delà des allusions aux « réseaux sociaux » ), aucune information contradictoire sur les systèmes Buk possédés par l’armée ukrainienne, aucun effort pour permettre à des explications contraires pour les observations faites au cours de la confusion qui a suivi l’accident dans une organisation rebelle désorganisée qui a un commandement faible et sans contrôle,pas de demandes de coopération au régime de Kiev.

    En outre, il n’y a aucune explication de pourquoi les déclaration de Kerry sont en contradiction avec des déclarations publiques de personnel militaire US de haut rang. Par exemple, Craig Whitloc du Whasington Post a raporté samedi les propos du général de l’US Air Force, Philip M Breedlove, commandant des forces de l’OTAN en Europe, qui indiquait que le mois dernier « nous n’avons encore vu aucun véhicule de défense anti-aérienne [russe] traverser la frontière »

    Whitlock a également rapporté que le contre-amiral John Kirby, l’attaché de presse du Pentagone, a déclarié que la Défense n’avait aucun élément de preuve spécifique permettant d’indiquer qu’un système de missiles sol-air SA-11 aurait été transporté de Russie dans l’est de l’Ukraine.

    Bien sûr, le seul scepticisme exprimé par Gregory NBC n’a été que pour savoir pourquoi l’administrationObama n’avait pas sauté à la conclusion de culpabilité russe encore plus vite. Au lieu de citer les informations contradictoires dans l’article de Whitlock, Gregory a cité un éditorial du Post belliqueux.

    Gregory :

    L’éditorial du Washington Post de ce week-end écrit que ce qu’il manquait dans les commentaires du président quand il a parlé ce vendredi était une conclusion morale claire sur le régime de Vladimir Poutine ou une articulation de la façon dont les États-Unis vont réagir. Qu’en est-il ? Traiter Vladimir Poutine de ce qu’il est. Quelle est la menace qu’il représente lui et la Russie pour les États-Unis et l’Occident ?

    Comme la réponse de Kerry n’était pas assez béliqueuse, Gregory l’y pousse :

    Mais je détecte dans vos mots, Monsieur le Secrétaire d’Etat, une certaine réticence a faire de cela un affrontement l’un contre l’autre. Vous voulez donnez à la Russie un peu plus de place ici. mais il reste la question des conséquences

    Reportage à charge

    Ihor Tenyukh – Svoboda
    Ministre de la Défense Ukrainien

    Rien aussi dans l’interview sur la responsabilité partagée de cette salle guerre civil qui a saisie l’Ukraine; rien sur le soutien téméraire des États-Unis à l’égard de groupe néo-nazi utilisé pour le renversement du président élu Viktor Ianoukovitch, le 22 février, un jour seulement après avoir signé un accord avec trois pays européens pour réduire ses pouvoirs et organiser des élections anticipées. Au lieu de soutenir cet accord, le Ministre des affaires étrangère John Kerry a immédiatement soutenu le régime putschiste comme «légitime».

    Bien que la réalité Ukraine soit complexe et sombre – avec à blamer des deux côtés – le récit officiel de Washington a été en noir et blanc: les Ukrainiens de l’Ouest, incluant un nombre important de néo-nazis qui font remonter leur idéologie au collaborateur nazi Stepan Bandera, sont les bons et les Russophones de l’Est de l’Ukraine sont les méchants, avec Vladimir Poutine le plus méchant des méchants.

    Un journaliste moins biaisé que David Gregory aurait demandé à Kerry s’il pensait que le nouveau président de l’Ukraine Petro Porochenko a été sage en mettant fin à un cessez-le-feu partiel à la fin Juin et en lançant une offensive brutale contre les villes et les villages des rebelles à l’est de l’Ukraine. Ce combat était le contexte qui a permit que l’avion de la Malaysia Airlines soit abattu.

    Mais la question immédiate et pressant devrait être de déterminer qui a tiré le missile qui a abattu l’avion. En effet, si la Russie a fourni imprudemment aux rebelles cette arme anti-aérienne, celui qui a approuvé ce transfert devrait être tenu responsable avec les rebelles qui ont tiré, même si le Boeing 777 a été identifié à tort comme un avion militaire.

    De même, si des éléments de l’armée ukrainienne ont tiré le missile – pensant sans doute que l’avion était un avion de reconnaissance russe sur le chemin de retour vers la Russie – alors une enquête approfondie doit déterminer qui dans cette chaîne de commandement était responsable.

    Des images satellites indiquent que la batterie de missiles était sous le contrôle des troupes du gouvernement ukrainien

    J’ai été informé par une source qui a été informé par des analystes du renseignement des États-Unis que des images satellites indiquent que la batterie de missiles était sous le contrôle des troupes du gouvernement ukrainien, mais que leur conclusion n’était pas définitive.

    C’est pourquoi les éructations de Kerry dimanche pourrait être si préjudiciable à toute recherche de la vérité. En pointant clairement un doigt accusateur loin du régime Kiev et vers Moscou, Kerry a rendu beaucoup plus difficile pour tout analyste du renseignement d’évaluer les éléments de preuve sans avoir à craindre des conséquences douloureuses


    Le reporter d’investigation Robert Parry a révélé la plupart des histoires Iran-Contras pour Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Il est l’auteur d’un trilogie sur la famille Bush et ses connections avec divers mouvements d’extrême droite.


    Source : ConsortiumNews


    Traduction : Initiative Communiste

     

    http://www.les-crises.fr/la-folle-precipitation-de-john-kerry-a-juger/

     

     

     

     

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