Salisbury sera t-il le nouveau Sarajevo ?
27 mars 2018
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27 mars 2018
L’affaire Skripal sera t-elle considérée par les historiens comme la cause principale de la 3-ème guerre mondiale? On peut le craindre au vu des réactions hystériques des pays occidentaux contre la Russie.
Ne revenons pas sur l’affaire en elle-même, cela n’a aucun intérêt. Mais les conséquences d’une affaire somme toute mineure semblent s’emballer:
Dans un premier temps, la Grande Bretagne expulse 40 diplomates Russes. On peut le comprendre, en faisant l’hypothèse que les anglais croient vraiment que les Services Russes aient attaqué Skripal et sa fille. Après tout, même les imbéciles peuvent avoir leurs convictions.
Dans un second temps, au nom d’on ne sait quelle « solidarité », 14 pays européens, France en tête, expulsent également des diplomates Russes. En se basant sur la bonne parole britannique. Au vu de la situation de l’Europe, cette affaire est une excellente diversion face à l’invasion du continent par les « migrants » africains, et les attentats qui secouent la régulièrement. On aurait pu croire que l’intérêt de l’Europe était plutot d’expulser quelques centaines de « migrants » fichés comme terroristes potentiels par ses services de renseignement, mais non, il faut expulser des Russes!
Au nom de la même « solidarité », les Etats-Unis eux ne lésinent pas en expulsant 60 diplomates russes! L’ « illusion Trump » est bel et bien terminée, et certains politiciens russes qui sablaient le champagne à la Duma Fédérale pour célébrer son élection à la Maison Blanche doivent avoir des aigreurs d’estomac…
La réponse de la Russie à ces expulsions ne se fait pas attendre: Elle expulse 40 diplomates anglais et va en expulser des français, polonais, lituaniens, etc, et américains. Jusque là, on peut considérer qu’on est dans une situation classique.
Mais la suite annoncée sort complètement du cadre habituel des « tensions politiques »: Alors qu’en général chacun expulse les diplomates des autres avant de passer à autre chose, la porte-parole de l’ambassade américaine à Moscou a annoncé hier lundi que les Etats-Unis « riposteraient » à la « riposte » Russe! Une escalade dangereuse, tant il est évident que la Russie réagira en réponse. Etc etc. Les pays européens, cela ne fait aucun doute, suivront le même chemin dans le respect de leur traditionnelle soumission à Washington.
L’étape suivante pourrait donc être, si les choses se passent comme ça, la rupture des relations diplomatiques entre la Russie et certains pays occidentaux. Si on ajoute à ceci la situation internationale avec l’accroissement des forces de l’OTAN aux frontieres européennes de la Russie, la livraison annoncée (officielle cette fois, puisque de manière officieuse cela dûre depuis longtemps) d’armes par les Etats-Unis à l’Ukraine pour des opérations contre les russophones de Novorossya, et la situation en Syrie, on comprend parfaitement que la situation s’aggrave dangereusement, dans un contexte de propagande massive en Europe et aux Etats-Unis pour présenter la Russie comme un état voyou dirigé par un assassin international.
La Première Guerre Mondiale a été déclenchée par l’assassinat d’un homme à Sarajevo, dans un contexte quasi-similaire avec la situation actuelle: Une série de crises, la perte de confiance entre les pays, un armement considérable de tous les côtés et un bourrage de crane des citoyens de tous les pays « contre l’ennemi ».
Alors que la dirigeante britannique compare la Russie à l’Allemagne nazie, certains appellent à boycotter la coupe du monde de football à Moscou en juin prochain. Sans doute pensent-ils qu’il était normal d’aller défiler devant Hitler lors des Jeux de Berlin juste avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale, mais qu’il serait impensable de participer à la Coupe du Monde à Moscou? Ici encore, même les imbéciles ont droit à leurs convictions.
Jeux de Berlin / Coupe de Moscou,
Sarajevo / Salisbury,
L’Histoire pourrait bien se répéter avec la même conséquence: La guerre.
source:https://rusreinfo.ru/fr/2018/03/salisbury-sera-t-il-le-nouveau-sarajevo/
https://reseauinternational.net/salisbury-sera-t-il-le-nouveau-sarajevo/
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Le 12 février 2015, après 16 heures de négociations intensives entre l’Ukraine, les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL), la France, l’Allemagne et la Russie, les accords de Minsk II étaient signés, et un nouveau cessez-le-feu conclu.
Trois ans après, le bilan de ces accords est pour le moins mitigé pour ne pas dire négatif. Le cessez-le-feu ne fut jamais réellement respecté de manière durable par l’armée ukrainienne, et il a fallu à plusieurs reprises conclure de nouvelles trêves pour empêcher l’escalade. Le seul point positif fut de faire baisser le nombre de bombardements menés par les FAU et donc le nombre de victimes parmi les civils de la RPD et de la RPL, et de gagner du temps, permettant aux républiques de développer des structures étatiques.
L’échange des prisonniers au format « tous contre tous » n’a jamais pu être réalisé, et les points politiques du processus sont totalement au point mort depuis la signature de Minsk II. En clair ces accords ont toujours été dans l’impasse de par le manque de volonté de Kiev d’appliquer ce qu’ils ont signé.
Mais suite au vote de la loi de réintégration du Donbass par la Rada, il est apparu clairement que Kiev compte sortir de l’impasse en enterrant définitivement les accords de Minsk. Après une tentative du Bloc d’Opposition de faire annuler la loi qui s’est soldée par un échec, le président du parlement ukrainien a signé la loi de réintégration du Donbass et l’a envoyée à Porochenko pour signature. Dès qu’il l’aura signée, celle-ci deviendra effective et la mort officielle des accords de Minsk sera actée (et ce malgré les interprétations lénifiantes dont nous ont abreuvé les chancelleries allemande et française après le vote en deuxième lecture).
Une erreur qui serait lourde de conséquences comme l’a souligné Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.
« Je pense que celui qui fera le premier pas pour briser les accords de Minsk commettra une énorme erreur. En fait, les autorités de Kiev sont à un pas de cette erreur si elles approuvent enfin la loi sur la réintégration, qu’elles ont maintenant adoptée en deuxième lecture, » a déclaré Lavrov.
Et si Porochenko n’a toujours pas signé la loi, il semble que cela soit dû au fait qu’en coulisses, les chancelleries européennes essayent de ramener Kiev à la raison.
« D’après nos informations, les émissaires européens qui se rendent à Kiev envoient de tels messages et recommandent fortement de comprendre la nature contre-productive de telles approches et d’apporter les corrections nécessaires à leurs actions. Ils ne peuvent pas encore le dire publiquement, mais je pense que si le régime actuel à Kiev continue de se comporter de la même manière, il y aura bientôt des déclarations publiques, parce que l’Europe se méfie beaucoup des processus qui se déroulent en Ukraine, et en particulier de l’augmentation brutale de l’influence des radicaux et des néonazis, » a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Il suffit de repenser aux réactions récentes de la Pologne (qui a adopté une loi anti propagande bandériste) et de la Hongrie (qui vient encore une fois de bloquer une réunion entre l’Ukraine et l’OTAN) pour voir que la déclaration de Lavrov n’est pas que du vœu pieu. Les voisins européens de Kiev se réveillent avec la gueule de bois et prennent des mesures contre ce qu’est devenu l’Ukraine.
Mais Porochenko est acculé, les manifestations contre lui se poursuivent, appelant à sa destitution, et la situation interne de l’Ukraine est catastrophique. Kiev a besoin de faire diversion. Et comme l’a souligné Lavrov, dans ce contexte, l’influence politique des mouvements et des partis les plus radicaux du pays ne fait que grandir. Et ils sont loin d’être des pacifistes ou des fans des accords de Minsk. De Secteur Droit à Svoboda, tous réclament de reprendre le Donbass par la force.
Et surtout, le contexte géopolitique et économique global et interne (dette stratosphérique, destruction de l’économie réelle, perte du statut hégémonique), pousse les États-Unis à jouer les pyromanes. Or il ne faut pas en douter une seconde, c’est Washington qui seul peut donner ou non le feu vert à Kiev pour lancer l’offensive.
Plusieurs analystes financiers tirent la sonnette d’alarme sur la détérioration évidente de la situation économique à l’échelle globale. Depuis début février, les indices boursiers à travers le monde décrochent, avec parfois une petite remontée vite perdue deux jours plus tard. Rien qu’aux États-Unis cette chute brutale a fait perdre plus de 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Dans ce contexte, la révision de la doctrine nucléaire américaine a de quoi effrayer bien des experts qui comprennent les implications que cela pourrait avoir. Même The Economist envisage le risque de dérapage global et de déclenchement d’une troisième guerre mondiale. La lecture de cet article issu d’un journal qui n’est ni plus ni moins que la voix officielle de l’oligarchie financière mondiale est effrayante à plus d’un titre.
Dans cet article, le journal exhorte les états-Unis à utiliser la force militaire pour empêcher le déclin de son hégémonie et se débarrasser des pays concurrents (Russie et Chine), ce qui permettrait de garantir la « paix mondiale » (chez moi ça s’appelle une dictature mondiale quand on impose ça par la force militaire). En lisant cet article on croirait lire 1984 : « La guerre c’est la paix ».
Le fin du fin est ce passage de l’éditorial du 27 janvier, où la Russie et la Chine sont décrites comme « des États révisionnistes qui veulent remettre en cause le statu quo et considèrent leurs régions comme des sphères d’influence à dominer. »
Vouloir un monde multipolaire (et donc plus équilibré) en refusant la domination totale du monde par un seul pays (qui n’a aucune légitimité pour se faire) n’a rien de révisionniste. Si considérer qu’un pays a le droit de dominer le monde entier et de bombarder tous ceux qui contestent ce fait c’est la « démocratie », je comprends que beaucoup de pays n’aient pas trop envie d’en découvrir les « joies ».
Mais cet article montre bien que l’oligarchie financière panique littéralement devant l’effondrement de l’hégémonie américaine. Devoir partager le gâteau leur est insupportable et ils sont prêts à risquer de déclencher un holocauste nucléaire en affrontant la Russie et la Chine plutôt que de devoir s’y résoudre. Si certains avaient besoin d’une preuve que ces gens là n’ont rien de rationnel dans leurs comportements et leurs décisions…
Il semble en tout cas que cet appel de l’oligarchie financière (qui a besoin d’une guerre pour continuer à s’enrichir encore et toujours plus) ait été entendu, puisque les États-Unis viennent de battre un nouveau record en termes de dépenses militaires, en allouant 700 milliards de dollars pour le budget militaire du pays.
Quand on met autant d’argent sur la table ce n’est pas pour promouvoir la paix. La guerre, comme on peut le voir, est un business des plus lucratifs. Et quoi de mieux puisqu’ils ont échoué en Syrie que de rallumer le brasier du Donbass ?
Après la divulgation par la RPD des plans d’attaque prévus par le commandement ukrainien contre les deux républiques populaires, les signes prouvant qu’il ne s’agit pas juste d’une lubie de Kiev s’accumulent.
Redéploiement massif d’armes lourdes sur la ligne de front, enregistré par l’OSCE, arrivée d’officiers américains pour inspecter le niveau de préparation au combat de l’armée ukrainienne, volonté de l’armée ukrainienne de recruter de nouveaux soldats même parmi les criminels faute d’arriver à remplir ses unités avec des gens normaux, construction de camps de « filtration » pour épurer la population après reprise du Donbass par la force, arrivée d’instructeurs étrangers pour former les soldats ukrainiens au combat urbain, arrivée de renforts massifs près du front, etc.
Il faut y ajouter ces étranges demandes à répétition de la partie ukrainienne pour un cessez-le-feu afin de pouvoir réparer les voies de chemin de fer menant à la RPD et situées de leur côté, alors que tout trafic ferroviaire est interrompu entre l’Ukraine et les républiques populaires depuis le blocus total des transports institué par le Conseil National de Sécurité ukrainien en mars 2017.
Devant ces demandes à répétition (38 demandes faites depuis le 27 décembre 2017, soit presque une par jour !!!) de la partie ukrainienne alors que rien ne laisse penser que le blocus sera levé, le Centre Conjoint de Contrôle et de Coordination du cessez-le-feu (CCCC) se demande ce qui motive réellement ces demandes.
Puisque les civils ne pourront pas bénéficier de ces réparations faute de levée du blocus, alors qui en bénéficierait ? Si on regarde l’image d’ensemble et la menace croissante d’une offensive, on comprend bien dans quel but l’Ukraine veut réparer les voies ferrées : pouvoir les utiliser à des fins militaires ! Devant cette évidence, le CCCC a bien sûr refusé à chaque fois de satisfaire à ces demandes. Vouloir la paix ne veut pas dire être naïf au point de faciliter les tentatives de l’ennemi de mener une offensive !
Et alors que l’Ukraine se moque ouvertement du sort des civils vivant dans le Donbass en allant jusqu’à bombarder régulièrement la station d’épuration de Donetsk ou les conduites d’eau et stations de pompage, quitte à priver 1,5 millions de personnes d’eau potable, la RPD a exprimé ses inquiétudes concernant les innombrables victimes civiles que ferait l’offensive planifiée par l’État-major ukrainien.
Car la crainte du commandement opérationnel de la RPD, est que l’armée ukrainienne, formée par des instructeurs de l’OTAN, n’en vienne à noyer la population civile du Donbass sous un tapis de bombes.
« Environ 80 % des Forces Armées Ukrainiennes ont été entraînées selon les standards de l’OTAN, ce qui est terrifiant, parce que si vous regardez la façon dont les soldats de l’OTAN se battent, c’est-à-dire en fait les Américains, il s’agit d’annihilation complète, de terre brûlée, de tapis de bombes, de ratissage. Puis les unités arrivent, les groupes d’assaut, qui finissent le nettoyage. Le dernier exemple est ce qui s’est passé en Irak, à Mossoul. Dans le droit international, cela s’appelle un génocide quand une population ethnique est détruite, » a rappelé Bassourine.
En RPD, tous sont désormais dans l’attente de l’offensive ukrainienne, qui pourrait démarrer dès la fin du mois de février. Nous ne pouvons plus qu’espérer que l’Ukraine n’arrivera pas à mener ses plans à bien, car si elle y arrivait, et obligeait la Russie à intervenir en tant que garante des accords de Minsk pour faire cesser le bain de sang à sa porte, alors les États-Unis tiendraient leur prétexte pour envoyer l’OTAN entrer en guerre contre la Russie.
Il est minuit moins deux à l’horloge de l’apocalypse et nous ne pouvons plus qu’espérer que nous ne nous rapprocherons pas plus de l’heure fatidique. Mais pour cela il faudrait que les gens de bonne volonté se réveillent de toute urgence.
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » – Albert Einstein.
Voir aussi :
Préparation de la future offensive de Kiev conte le Donbass – Bataillons néo-nazis envoyés en première ligne et propagande de guerre https://reseauinternational.net/preparation-de-la-future-offensive-de-kiev-conte-le-donbass-bataillons-neo-nazis-envoyes-en-premiere-ligne-et-propagande-de-guerre/
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Selon l’expert iranien des questions internationales Hassan Hanizadeh, les États-Unis se servent de leurs bases en Afghanistan en prévision à un redéploiement des terroristes de Daech en Asie centrale. Les terroristes évacués ont pour mission de déstabiliser des pays d’Asie, dont l’Afghanistan, soit des régions situées aux portes de la Russie et de l’Iran.
« La multiplication ces dernières semaines des attaques de Daech en Afghanistan est un message fort qu’envoient les États-Unis, l’Arabie saoudite et Israël à la Russie et à l’Iran. Pour les États-Unis, l’objectif consiste à enliser l’Iran et la Russie dans des conflits frontaliers et à les éloigner ainsi de la Syrie. La guerre que les Américains ont commencée dans le Nord syrien, via leur allié turc, fait aussi partie de ce même projet. Les USA cherchent obstinément à démembrer la Syrie en 4 régions confessionnelles et ethniques, à majorité kurde, alaouite, sunnite et chrétienne, avec en perspective la fin de l’État syrien dont le poids stratégique dans la lutte contre Israël est indiscutable. »
Et l’analyste de poursuivre :
« Or la fin de l’État syrien revient à affaiblir significativement l’axe de la Résistance, dont le Hezbollah et le Hamas. En ce sens, les opérations terroristes de Daech ne tarderont pas à aller au-delà des frontières afghanes et à s’étendre même aux frontières de la Chine et de l’Inde après avoir affecté les frontières russes et iraniennes. Car le but de toutes les manœuvres américaines, c’est la région pétro-gazière d’Asie centrale. »
Selon l’expert, l’argument sécuritaire exploité par Washington n’est qu’un prétexte pour « déployer vers l’Afghanistan, au fur et à mesure, plus de 4 000 terroristes de Daech, évacués depuis le Nord syrien mais aussi de la banlieue de Raqqa et de Deraa, et ce, pour que ce pays devienne le nouveau bastion de Daech. Dans ce cadre, la région est exposée à deux dangers : le premier, celui du démembrement de la Syrie et de la mise sur pied d’“îlots” dans le nord, dans l’est, le sud de la Méditerranée, et le second, une extension incontrôlée de la crise dans les pays qui jouent un rôle du premier plan dans le dénouement de la situation syrienne, à savoir la Russie, l’Iran, la Chine. »
Et M. Hanizadeh de conclure : « Il revient donc aux pays influents de la région, à l’instar de l’Iran, de la Russie, de l’Inde, de l’Afghanistan, de la Chine voire même de la Turquie, de créer un bloc militaire et sécuritaire pour affronter les dangers émanant de la présence de Daech en Asie centrale. Il va de soi que ces pays seront affectés par les conspirations ourdies par les États-Unis dans la région et faute d’une coopération militaire et sécuritaire entre eux, l’insécurité se propagera jusqu’à leurs frontières. Après l’Afghanistan, la Russie sera donc la prochaine cible des terroristes, car la présence active de ce pays dans la lutte contre les takfiristes en Syrie a contré les plans des États-Unis, de l’Arabie saoudite et d’Israël dans la région. »
source:http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i55699-m._poutine_attention_danger!
https://reseauinternational.net/m-poutine-attention-danger/
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Maintenant que DAECH, ce groupe de mercenaires djihadistes terroristes, au service des Etats-Unis, a été mis à genoux par L’Armée Gouvernementale Syrienne aidée de l’aviation russe, une nouvelle année s’annonce pour la Syrie et les Syriens, qui vont pouvoir enterrer dignement les plus de 500 000 morts, bilan macabre de cette guerre menée « illégalement » par l’Occident, entre mars 2011 et décembre 2017 ! Les 6 années de guerre qui viennent de passer, ont été menées dans l’objectif de réduire à néant ce peuple insoumis et son Etat non aligné sur la dictature étasunienne, suivant son plan PNAC, comme une consigne venue du « Ciel ». Le pays est une ruine absolue, un désastre et un désert. Tout doit être reconstruit.
Des millions de Syriens doivent revenir peu à peu dans leurs villes devenues décombres.
Est-il encore nécessaire de rappeler que ce n’est pas la Syrie qui a agressé la Syrie ?! Il paraît que des gens « sincères », pensent encore aujourd’hui que Bachar Al Assad serait le responsable de la ruine absolue de son propre pays, réduit par lui en cendres!
Ce massacre, ce malheur, ces ruines et ces crimes ont été commis par la seule volonté des Etats-Unis, l’OTAN et Israël, Angleterre, France, Turquie, communauté Européenne, dictatures obscurantistes du Golfe Persique et la bande de leurs mercenaires djihadistes.
Ce n’est pas le Gouvernement de Bachar Al-Assad qui a été responsable de la faim, des épidémies et de la misère en Syrie, mais les sanctions injustes, cruelles, odieuses, criminelles de l’Occident contre ce pays.
En 2011, la belle « Union Européenne », imbue de sa conscience morale, à hauteur de braguette, a décrété arbitrairement des sanctions économiques contre la Syrie, en les présentant comme des «sanctions visant des personnalités du régime» ! Quelle plaisanterie de mauvais goût et une injure faite à la raison en présentant un tel mensonge comme une « vérité » quasi « vertueuse ». En réalité, Bruxelles a décrété un embargo pétrolier contre tout le pays, un blocus de toutes les transactions financières, une interdiction du commerce pour un très grand nombre de marchandises. Autrement dit, les avoirs de la Syrie à l’étranger ont été purement et simplement gelés et les importations de la Syrie interdites. Ces mesures sont d’ailleurs toujours en vigueur. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Qui a décidé de mettre à genoux la Syrie et les Syriens ? Qu’ont-ils donc fait de si mal ces pauvres gens ? Qui sont les parfaits salauds qui ont décidé arbitrairement ce crime contre l’humanité ? Il faudra qu’un Tribunal s’en occupe désormais !
En 2017, le Gouvernement syrien s’est adressé au Conseil de sécurité des Nations unies en appelant à engager la responsabilité des USA qui «commettent des crimes prémédités contre la population civile, détruisent hôpitaux, écoles, ponts et barrages, ce qui s’ajoute aux crimes des organisations terroristes».
Au fil des enquêtes et de la vérification des faits revisités, par des journalistes d’investigation, accomplissant courageusement leur métier, il a très vite été évident que bien des nouvelles diffusées à longueur de discours par des politiciens et les « médias officiels », étaient radicalement fausses. Cette poudre aux yeux couvrait une trahison des élites: non seulement ces groupes terroristes bénéficiaient et bénéficient encore aujourd’hui du soutien militaire US sur le terrain, tout comme celui de la France, mais des compagnies entières de ces soi-disant «révolutionnaires» étaient directement entraînées sur le territoire même des Etats-Unis : la base militaire de Tampa, en Floride, où des centaines de chefs terroristes opérant en Syrie ont été formés et encadrés par les experts de l’US Special Operations Command (l’USSOCOM). Puis en Jordanie : au King Adbullah II Special Operations Training Center (KASOTC), créé en 2009 à Yajooz, aux portes d’Amman, centre militaire étasunien. La CIA y travaille toujours en collaboration étroite avec les services secrets jordaniens (General Intelligence Department – GID). Là, la CIA recevait des groupes de l’ASL pour les former à répandre la terreur en Syrie. Tout cela est démontré, prouvé, par des enquêtes rigoureuses qui ont été publiées en dehors des circuits « officiels » occidentaux, les élites occidentales s’étant unanimement coalisées contre la Syrie pour la détruire !
Les chefs-d’œuvre du mensonge se sont surpassés durant toute cette guerre menée par l’Occident contre la Syrie : ce fut un véritable feu d’artifice du mensonge !
1 – L’Observatoire syrien. Tout le monde a entendu parler de ce fameux « Observatoire syrien pour les droits de l’homme » dans lequel, quelques personnes, dont un certain Ali Suleiman alias Rami Abdel Rahmane, se trouvait en réalité en Angleterre, soutenu par le MI6, et qui prétendait donner la vérité sur ce qui se passait en Syrie, depuis un bureau à Londres, le tout étant chaque fois, bien entendu, repris complaisamment par l’AFP ou Reuters ! Les gens sincères qui ont gobé cette manipulation ont carrément été traités comme des crétins pendant des années…
2 – Avec les « casques blancs », même sorte de manipulations à répétitions, eux qui étaient les véritables soldats de la propagande mensongère, directement déployés sur le terrain pour répandre les fausses rumeurs, comme les attaques au SARIN contre la population civile, par les forces Gouvernementales. Tout était perverti, mensonger, un type de guerre détestable, menée par l’Occident « Axe du bien » luttant contre un pays de « l’Axe du Mal » parce que insoumis!
3 – Le mensonge des medias. Le journaliste d’investigation, Jean-Loup Izambert, disait dans une interview :
« Je travaille avec des faits, je vais les chercher sur « le terrain », les vérifie et les fais connaître. J’ai vu des journalistes professionnels, présenter ces bandes de tueurs comme des « révolutionnaires ». Pourquoi ? Parce qu’ils méconnaissaient l’histoire de la République syrienne, des Frères musulmans et de ces groupes djihadistes et parce qu’ils s’étaient faits manipuler à la frontière turco-syrienne. Résultat : les films qu’ils ont réalisés comportaient des témoignages partiaux, de nombreuses contre-vérités et ont ainsi alimenté les campagnes de propagande médiatique contre la Syrie. Ils ont été abusés, sans même s’en rendre compte et pour une raison simple : ils s’y sont rendus en croyant a priori, (de bonne foi), au discours officiel des politiciens et de certains intermédiaires sans imaginer un seul instant que la réalité des faits pouvait être bien différente et, surtout, travestie à ce point… » (Le Saker francophone du 20 septembre 2017)
Les publications de ce journaliste français sont extrêmement riches en noms, en détails opérationnels, en descriptions de réseaux. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la réalité de ce qui s’est passé en Syrie et de ce qui se passe toujours actuellement dans l’ombre, je leur conseille d’aller courageusement s’informer auprès de ceux qui, comme lui, ont assuré réellement un travail d’enquête journalistique digne de ce nom.
4 – L’État terroriste. Énoncer simplement, dans les médias de masse, quelques détails de ces publications objectives et courageuses, suffirait à ébranler l’État français, qui a joué un rôle criminel important en Syrie et on peut comprendre pourquoi l’accès à ces médias « officiels » ait été verrouillé à ce point.
« Dirigeants politiques et hauts fonctionnaires à la tête de l’État français, ils soutiennent des criminels et des terroristes. Hier ils ont protégé certains d’entre eux des recherches d’Interpol, aujourd’hui ils en soutiennent d’autres pour renverser le Gouvernement syrien ». (« 56 » IS Edition, J.L.Izambert, 30 septembre 2015)
Cet auteur a démontré comment notre État français cultivait des « souches islamistes » pour les inoculer au Moyen-Orient, afin de déstabiliser les pays du monde arabe qui refusaient leur alignement sur « l’atlantisme », fièrement revendiqué par certaines élites parisiennes. La France a protégé et soutenu des organisations criminelles. Il est renversant d’apprendre que des camps d’entraînement terroriste avait déjà été organisés sur le sol français par les collaborateurs des nazis avec « les Frères musulmans », pour lutter contre les partisans en Yougoslavie! Le terrorisme est toujours un terrorisme d’Etat. L’Etat français est un Etat terroriste qui a déjà une tradition de pratique terroriste ! L’Etat français avec ses maîtres atlantistes ont instrumentalisé des groupes terroristes pour détruire les États qui s’opposaient au pillage de leurs richesses. C’est un fait indiscutable, historique, avéré.
La collaboration avec le terrorisme n’est pas une relation d’un soir et « de quelques politiciens véreux avec quelques criminels pour favoriser des intérêts particuliers. C’est le développement de relations suivies, sur le long terme, entre des dirigeants politiques français, tous liés au milieu atlantiste, avec des organisations criminelles terroristes. »
Le terrorisme est, en effet, un outil du système politique pour s’assurer une survie alors que son implosion approche à grands pas.
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères du Gouvernement Philippe, s’est rendu à Barcelone, au mois d’août 2017, pour s’apitoyer sur les victimes des attentats et appeler à « lutter contre le terrorisme », alors qu’il est un des principaux organisateurs français actuels du terrorisme! C’est lui qui, sur ordre du président Hollande, a géré des livraisons de matériel militaire et d’armes, dans la plus complète illégalité, en bafouant notamment le Traité international sur le commerce des armes (TCA) et la Position commune européenne, au profit de groupes terroristes en Syrie! Ces groupes qu’il a soutenus, encadrés, appuyés, armés, entraînés, étaient de la même idéologie salafiste que les auteurs des attentats de Barcelone !
5 – L’apothéose du mensonge. Le ministre des Affaires étrangères, Le Drian, n’a pas hésité à inverser les rôles dans une déclaration, niant l’engagement important des forces de sécurité syriennes dans la lutte antiterroriste. En janvier 2013, un ancien officier de la DGSE, de retour du Liban, indiquait que l’un de ces groupes terroristes avait prévu de sévir en France avec des armes chimiques. C’était «grâce à la coopération avec la Syrie que ces attentats avaient été déjoués, en 2008. » Or, ce plan terroriste, qui aurait fait des milliers de morts dans le métro de Paris, a échoué grâce aux services syriens du renseignement. C’est le colonel Makhlouf, qui avait arrêté un groupe de terroristes créé par les USA et encore appelés Al-Qaïda à cette époque là, armé d’armes chimiques fournies par leurs créateurs. » (nos alliés !)
Ce sont des individus issus de ces groupes qui reviennent aujourd’hui en Europe chez leurs « employeurs » après avoir été battus militairement. Ces quelques éléments ne sont pas de la contre-propagande mais des faits bruts, historiques, vérifiables et vérifiés qui contredisent le discours, de propagande tenu par des dirigeants occidentaux, notamment étasuniens, anglais et français. Ce soutien massif aux groupes criminels pour agresser la République syrienne par proxy n’aurait pu être possible sans l’anesthésie de l’opinion publique occidentale par le mensonge de grande envergure.
Il est important de signaler que de plus en plus de fonctionnaires de la police, parfois très proches du pouvoir politique, sont en désaccord complet avec les décisions de leurs hiérarchies. Nous ne pouvons que saluer cette subversion qui annonce la fin d’un monde politique pollué par les obsessions financières et le profit.
6 – La loi du profit avant tout. L’instrumentalisation du terrorisme, par les dirigeants français comme par leurs maîtres étasuniens, a été inspirée par l’obsession du profit.
Ce jeu pervers profite à qui exactement ? Aux grands propriétaires privés de la finance et de l’économie. Les politiques élus à la tête de l’État sont pratiquement tous issus des mêmes écoles dans lesquelles ils ont été formatés pour assurer la continuité du système. (Cf., Hervé Sérieyx « Alerte sur notre contrat social », Editions Eyrolles ; « Le nouveau capitalisme criminel », paru aux éditions Odile Jacob, Jean-François Gayraud).
Ce dernier auteur, haut fonctionnaire de la police nationale, décrit une hybridation entre les cercles financiers et l’appareil d’État :
« Il s’agit, analyse-t-il, d’un capitalisme de connivence, aux pratiques quasi mafieuses, régi par une supra-classe qui s’accommode parfaitement d’une démocratie de basse intensité : votez pour qui vous voudrez, cela est indifférent, puisqu’au final, c’est le marché et non le Parlement qui décide. L’aristocratie financière aux commandes est servie à la fois par une classe politique aux ordres, constituée de débiteurs, et par un nouveau clergé, non plus catholique, mais médiatique, disant le bien et le mal et lui conférant sa légitimité. »
Dans ce système économique qui ne repose que sur le « profit » par la caste mondiale des « profiteurs d’en haut », ces derniers se livrent entre eux à des guerres acharnées afin de se disputer la plus belle part du « gâteau » pour lequel ils sont en concurrence. Et pendant ce temps, ce sont les peuples qui font les frais de ces guerres d’une horrible cruauté …
Il faut aussi indiquer que les dirigeants étasuniens ont organisé ce désordre par l’agression de la Syrie, à cause de sa hantise de voir l’Europe occidentale et centrale développer leurs liens naturels, géographiques, historiques, culturels, politiques, et surtout économiques, avec la première puissance en devenir de notre continent qu’est la Fédération de Russie. Il se trouve, ironie du sort, que c’est aujourd’hui grâce à la Russie que l’armée des mercenaires djihadistes des Etats-Unis est en déroute !
7 – Les criminels de guerre. Derrière les responsables politiques de la « coalition occidentale », le président Hollande, les Premiers ministres Jean-Marc Ayrault, Emmanuel Valls et Bernard Cazeneuve, Laurent Fabius, pour la France, sont hautement coupables de crimes contre l’humanité en Syrie. Des interventions répétées auprès de magistrats français comme le juge Alain Marsaud, d’avocats, mais également de représentations diplomatiques par la République arabe syrienne, l’Égypte, la Fédération de Russie, par des organisations comme le ministère de l’Intérieur de la République arabe syrienne, Interpol ou l’Union Africaine, resteront sans suite. Le peuple Français qui a élu ces dirigeants ne leur a jamais donné mandat pour faire ces guerres illégales et n’a jamais été consulté pour ces aventures qui engagent le pays avec les conséquences tragiques qui en résultent. Leurs auteurs devraient donc être jugés par une juridiction correctionnelle. Ces gens devraient réfléchir au fait que François Hollande, Laurent Fabius, Jean-Marc Ayrault, Alain Juppé et Manuel Valls qui, avec d’autres, rêvaient, comme le Drian, de mettre la République syrienne et ses dirigeants à genoux sont, déjà politiquement morts.
8 – Où est la conscience morale de nos « démocraties » ? Le peuple syrien martyrisé par les « djihadistes » de l’Occident, a résisté pendant 6 ans à une guerre abominable. Il a manifesté par millions, contre la guerre et pour soutenir son Gouvernement, dans les rues de toutes les grandes villes de Syrie. Bien entendu, aucune de ces images ne sont jamais parvenues sur nos écrans de télévision au service de la propagande mensongère ! Si le peuple syrien n’avait pas connu la crapulerie infâme de l’Occident, il ne se serait pas organisé en « Comités de défenses populaires » pour résister et combattre aux côtés de son armée de conscrits et des services de sécurité qui, selon les politiciens français et les médias « officiels » à leur service, « tiraient sur le peuple !»
Qui a vu dans les médias de masse des images montrant les populations d’Alep, de Palmyre, de Mossoul, de Deir ez-Zor, accueillant son armée avec des fleurs? Qui a vu des images montrant, en pleine guerre et malgré les attentats, les menaces et les appels au boycott, le peuple syrien mobilisé pour débattre publiquement, amender et voter sa nouvelle Constitution le 27 février 2012? Qui a vu dans un pays occidental des millions de personnes descendre dans la rue pour manifester contre la guerre et pour la paix en Syrie?
Les USA comme la France, après avoir applaudi et activé la guerre, continuent actuellement de freiner le processus de paix jusqu’au sein de l’ONU…
9 – L’Occident persiste et signe pour le Mal. Le comble, malgré la débâcle des « djihadistes » occidentaux, et donc celle de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, celle-ci continue à former de nouveaux groupes armés sur le territoire syrien, affirme le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit. Réunis sous le nom de «Nouvelle armée syrienne», ceux-ci sont déployés dans l’Est du pays, où se trouve le camp de réfugiés d’Al-Hasakah, utilisé par des conseillers américains depuis six mois afin d’entraîner les mercenaires rescapés.
10.000 hommes parmi les combattants rescapés se trouvent dans des camps de réfugiés près des bases américaines à Homs et à Hassaké. Autour de ces camps de réfugiés, les Américains ont déclaré des zones d’exclusion aérienne et c’est manifestement la raison pour laquelle des «altercations» aériennes entre l’aviation russe et la coalition menée par les USA se produisent. Il est évident que le Pentagone a l’intention de s’opposer non seulement aux actions de l’Armée Gouvernementale syrienne, mais également aux unités et aux forces aériennes russes encore engagées.
La BBC avait rapporté le 13 novembre 2017, que un convoi faisant 4 miles de long avait été observé en direction de Deir ez-Zor, un bastion de l’Etat islamique situé à deux heures de route au sud-est de Raqqa.
Les partenaires de la coalition, notamment les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et bien entendu la France, ont nié en bloc l’existence d’un tel convoi malgré les images explicites fournies par le satellite russe d’observation!
Selon un responsable présent et réfugié en Turquie, un dénommé Silo, « un accord secret avait été conclu entre la coalition soutenue par l’Occident et l’État islamique pour l’évacuation de quelque 4 000 personnes de Raqqa. » Silo confirmait que le convoi est allé à Deir ez-Zor, qui à l’époque était encore sous le contrôle de l’État islamique. Selon Silo, l’accord avait été approuvé par tous les membres de la coalition soutenue par l’Occident, y compris par les États-Unis.
10 – L’arrogance des « atlantistes ». Avec ce comportement arrogant de l’Occident, on se trouve sans cesse dans le mensonge devenu la « vérité ». Les États-Unis et l’Union européenne se sont empressés de condamner les nouvelles lois russes sur les médias qui restreignent les entités étrangères. Dans le même temps, ils affirment unilatéralement le droit de pourchasser les médias russes accusés d’être des agents étrangers !
En effet, les médias russes, comme « Russia Today », ont fourni une couverture alternative efficace des grands événements internationaux tels que la guerre en Syrie et au Yémen, qui exposent les responsabilités criminelles de Washington et de ses alliés européens comme celles du Golfe Persique. En réalité, les médias russes ont montré ce qui devait rester enfoui et cela était impardonnable pour les criminels qui ne voulaient pas qu’on observe leurs crimes…
Il y a encore peu de temps, nous avons eu le droit à cette nouvelle déclaration de Jean-Yves Le Drian sur BFMTV disant que « La Russie s’était appropriée la victoire contre DAECH, alors que le rôle essentiel dans cette victoire a été joué par les forces de la ‘coalition internationale’ ! » Chef-d’œuvre d’arrogance !
Il faut avouer que là, nous assistons à la dérision spectaculaire d’un homme qui ne voit même pas le ridicule d’une telle déclaration, ou alors il faut bien admettre qu’il prend ouvertement les Français pour les derniers des idiots : ce qui n’arrange pas les choses pour cet homme!
A son tour, évoquant la déclaration récente du ministère russe de la Défense concernant la victoire imminente sur le groupe terroriste DAECH en Syrie, le Pentagone n’a pas hésité non plus à s’attribuer le mérite de ce dénouement ! Selon le porte-parole du Pentagone Eric Pahon, ce sont les opérations de la « coalition internationale », plutôt que celles des militaires syriens et de l’aviation russe qui porteront le coup final à l’organisation terroriste ! Sidérant ! On ne peut qu’en rire, tellement ce genre de chose devient une puérilité déconcertante de la part de responsables politiques ! Ce porte-parole disait :
«Le Gouvernement syrien et la Russie n’ont pas eu d’approche déterminante dans la défaite de Daech. Ils n’ont fait que réaliser quelques opérations contre les terroristes de Daech, alors que la plupart des territoires en Irak et en Syrie ont été libérés grâce aux efforts de la coalition américaine et de ses alliés».
Quel culot tout de même ! Plus c’est gros, mieux ça vaut !
Le représentant du Pentagone a ajouté que les forces de la coalition poursuivraient leur campagne en Syrie pour «mener à terme la défaite de DAECH et pour stabiliser les territoires libérés». Traduction : « nous avons bien l’intention de rester en Syrie et de poursuivre notre objectif de renverser Bachar Al Assad pour mettre à sa place un pantin à nos ordres ! »
L’aviation russe est entrée en action en septembre 2015. Elle a effectué plus de 28.000 vols opérationnels et procédé à 90.000 frappes aériennes. Sans les Russes, les forces gouvernementales n’auraient pas pu rétablir leur contrôle sur les champs pétroliers et gaziers de Jisel, Chaer, Hayan, Magara d’Araq, ni reconquérir les 95% du territoire Syrien.
Or, la coalition de 15 pays menée par les USA, a commencé son opération en Syrie en septembre 2014, avec pour objectif d’y combattre DAECH. Dès le début des opérations de la « coalition » en Syrie, la situation s’est tout de suite aggravée: les terroristes ont pris le contrôle d’au moins 70% du territoire du pays et repoussé l’armée gouvernementale sur plusieurs axes. Comment est-ce possible? Peut-on décemment continuer à nier les chiffres et toutes les données objectives évidentes? Jusqu’où l’arrogance peut-elle aller ?
Rappelons que les forces russes sont venues en Syrie à la demande du président syrien Bachar al-Assad, tandis que les forces des USA et de la coalition agissaient sans l’aval des autorités syriennes ni de l’ONU. Damas a affirmé à de nombreuses reprises qu’il considérait légitimement la présence des forces américaines dans le pays comme une «invasion».
11 – Les USA et leurs alliés sont en Syrie pour la soumettre et la piller. La coalition américaine a effectué plusieurs frappes sélectives, parfois contre les terroristes, pour donner l’impression qu’ils combattaient DAECH, (alors que DAECH combat pour eux), mais surtout contre l’armée du Gouvernement syrien. Le Pentagone a justifié ces cas en disant que les militaires américains avaient confondu la couleur de l’uniforme ou se seraient incorrectement repérés sur le terrain, car il est vrai que les militaires américains sont des amateurs ! Les attaques des USA et de la coalition ont principalement fait des victimes parmi les civils et détruit systématiquement les villes.
On se souvient qu’en avril 2017, sur ordre personnel du Président américain Donald Trump, Washington a tiré des missiles de croisière Tomahawk contre la base aérienne syrienne de Shayrat. Cette frappe a été justifiée par la prétendue présence d’armes chimiques sur la base ! Washington continue d’accuser la Syrie d’en avoir fait usage. C’est un comble, mais peu importe, le mensonge est par nature triomphaliste et arrogant !
12 – Le Yémen.
Enfin, pour couronner de mensonge et d’infamie cette belle année 2017, il fallait que l’Occident, dont la France, soit au cœur des livraisons d’armements sophistiqués pour martyriser un autre peuple insoumis : le Yémen.
Les bombes larguées sur les enfants yéménites sont dirigées par un système de guidage électronique français. Grâce à leur rayon d’action, les F-15 saoudiens peuvent frapper le Yémen dans son intégralité. Les avions-ravitailleurs sont également français. Le blocus maritime qui affame la population yéménite prise odieusement en otage est assuré par la marine française qui y participe. L’histoire retiendra que Hollande et Macron ont été les bouchers des enfants yéménites.
En 2011, la France de Sarkozy a détruit la Libye au nom des « droits de l’homme ». En 2012 elle allait former, armer, encadrer, ravitailler les « djihadistes » du Front Al-Nosra et poursuivre sa trahison jusqu’à ce jour, au nom des intérêts économiques d’un pillage programmé. En 2017, elle allait substantiellement participer à la destruction du Yémen au nom du chiffre d’affaires. La “patrie des droits de l’homme” est devenue un tas d’ordures, par le fait de ses élites politiques vendues aux intérêts financiers.
Parce que le Yémen aurait une complicité avec Téhéran, il fallait qu’il soit martyrisé et exterminé ! C’est un crime impardonnable, que d’être ami avec l’Iran ?! Ce Yémen est donc rebelle, insoumis. Il est du côté de « l’axe du Mal ». Les Houthis et leurs alliés admirent le Hezbollah libanais, ils soutiennent la Syrie souveraine… C’est inadmissible ! Pire encore, ces Yéménites n’ont jamais marchandé leur solidarité avec le peuple palestinien : quelle horreur !
Conclusion
C’est un véritable feu d’artifice de mensonges et de malheurs infligés arbitrairement à des peuples innocents, qui explose pour célébrer en beauté la fin de cette merveilleuse année 2017, semée de crimes contre l’humanité !
Ce qui doit suivre désormais, c’est un jugement des criminels de la « coalition occidentale » par un tribunal impartial et souhaiter la chute rapide et définitive de ce monde de l’impérialisme financier qui nous a volé notre souveraineté et notre humanité…
Jean-Yves Jézéquel
source:https://www.mondialisation.ca/syrie-le-feu-dartifice-du-mensonge-pour-achever-2017-en-beaute/5621914
http://reseauinternational.net/syrie-le-feu-dartifice-du-mensonge-pour-achever-2017-en-beaute/
VOIR AUSSI :
MERCI M. @ClaudeGoasguen de nous avoir fait vivre ce grand moment de vérité à la TV. OUI la France SOUTIENT AL QAIDA ! https://www.youtube.com/watch?v=LRNKVJ59jIc&feature=youtu.be
SYRIE. Affaire Lafarge ou comment un cimentier en est arrivé à cacher une armée de l’ombre. ROLE DE LA FRANCE SOUTENANT LES TERRORISTES http://reseauinternational.net/affaire-lafarge-ou-comment-un-cimentier-en-est-arrive-a-cacher-une-armee-de-lombre/
Allocution d’un prêtre de Syrie Elias Zahlaoui devant le Parlement Européen http://reseauinternational.net/allocution-dun-pretre-de-syrie-elias-zahlaoui-devant-le-parlement-europeen/
La diplomatie de Macron, le discours ET la réalité : Critique d'un ancien Ambassadeur, Michel Raimbaud
http://actualiteevarsistons.eklablog.com/la-diplomatie-de-macron-le-discours-et-la-realite-critique-d-un-ancien-a131493368
Mes interventions, tweets et articles :
Palme du RIDICULE à la fRANCE Hollande-Fabius-LeDrian-macron ! C'est "elle et l'Occident qui ont gagné en Syrie, Assad est un boucher", etc. Alors que cette fRANCE a soutenu Daesh, que c'est Assad et ses alliés qui ont gagné, et que le "boucher" Assad défend et libère son pays !
BOUCHER : Le "boucher" Assad est adoré de son peuple, avant la guerre il marchait à Damas sans escorte, il a été élu avec 89% des voix, il mène la guerre avec TOUS les Syriens (sunnites, chiites, chrétiens etc). Alors TOUTE l'armée syrienne serait "boucher", et il faudrait l'envoyer à la CPI ? Insensé !
Un document exceptionnel, sur le vrai Assad, contré par E LUCET dans son sale E Spécial http://eva-coups-de-coeur.eklablog.com/assad-n-est-pas-un-dictateur-la-video-bombe-qui-derange-arte-et-qui-pe-a128011256
EXCEPTIONNEL Comment le Président #Assad a su sauver son peuple. Sa stratégie à contre-courant http://actualiteevarsistons.eklablog.com/inedit-comment-le-president-assad-a-su-sauver-son-peuple-sa-strategie--a131302764
Qui eût imaginé une seconde, par exemple en 1972, un Joseph Luns, “SecGen” tonitruant de l’OTAN, écrire un article avec l’actrice Raquel Welch sur leur ambition commune d’envisager quelques “jolies petites guerres” ? Ou encore, autre exemple dans les années 1990, côte-à-côte pour les mêmes mots, dans la même colonne, sur le même thème dont on vous dévoile au moins ceci qu’il est tout le contraire de la futilité, trouver réunies les plumes de Julia Roberts et de Javier Solana ? On peut ici garantir que l’une et l’autre hypothèse constituaient non seulement une impossibilité mais une pathétique incongruité, et cela sans pour autant mettre en cause la qualité, le rang, l’intelligence, le caractère de l’un(e) ou l’autre. Simplement, l’OTAN exerçait son empire sur une matière où les actrices, c’est-à-dire les vedettes de cinéma sexy-Hollywood, n’avaient aucune place d’animatrice, d’inspiratrice, voire de directrice purement et simplement.
(On notera, pour éviter tout procès en illégalité-sacrilège de notre pensée par rapport aux normes qui nous sont imposées sous la contrainte exercée au nom de la liberté et de l’égalité, que la réciproque est vraie, – ce qui devrait mettre à l’abri de toute accusation de “racisme sexiste”, ou bien “sexisme raciste de genre”, etc. En aucune façon un Secrétaire Général de l’OTAN, fût-il aussi sexy qu’un Stoltenberg, l’actuel en charge, n’a sa place dans le monde du cinéma sexy-Hollywood des actrices qui, d’une certaine façon, n’a rien à envier à l’OTAN en fait de puissance brute.)
Le 10 décembre 2017, Angelina Jolie et Jens Stoltenberg ont fait jurisprudence, par rapport à l’OTAN et aux guerres que cette respectable organisation ne cesse de soutenir, d’entretenir et éventuellement de provoquer ; jurisprudence, précisons-le, en cette matière de la communication et de la moraline néo-nietzschéenne (“l’actrice sexy est quelque chose qui doit être dépassée”, selon “la théorie de la surfemme”), et qui plus est dans les colonnes glorieuses parce qu’elles sont également celles du temple du progressisme-sociétal, du Guardian en l’occurrence. Il ne faut pas s’y tromper, “Sire, c’est une révolution”, –mais après tout, cela convient bien à cette époque dont la folie catastrophique est nécessairement révolutionnaire.
Décrivant l’ardente nécessité que l’OTAN devienne une organisation avec comme principale mission de défendre “les droits de la femme” partout où ils sont menacés, bafoués, c’est-à-dire violés pour en venir à l’essentiel, Jolie et Stoltenberg écrivent in fine que pour cette noble cause il ne faut pas hésiter à lancer une guerre, dix guerres, cent guerres, – bref, des guerres… Les quelques lignes ci-après, extraites de la proclamation en question, en donnent l’esprit.
(Bien entendu, l’on doit savoir que lorsqu’une sommité de l’OTAN est signataire, même si c’est cosigné, d’un texte où l’on parle de “la prévention et de la résolution des conflits”, cela signifie que l’OTAN est prête à partir en guerre, n’importe où, n’importe quand et de toutes les façons.)
« Nous croyons que l’OTAN a la responsabilité et l’opportunité d’être une protectrice de premier plan des droits des femmes.
» En particulier, nous pensons que l’OTAN peut devenir le leader militaire mondial en matière de prévention et de réponse à la violence sexuelle dans les conflits, en tirant parti des forces et des capacités de ses États membres et en travaillant avec ses nombreux pays partenaires.
» Au cours des prochains mois, nous travaillerons ensemble et avec d’autres pour identifier les moyens par lesquels l’OTAN peut renforcer sa contribution à la protection et à la participation des femmes dans tous les aspects de la prévention et de la résolution des conflits. »
C’est WSWS.org particulièrement qui a attiré l’attention sur cet article en y répondant avec une virulence extraordinaire, correspondant à l’engagement des trotskistes de la IVème Internationale contre les campagnes de dénonciation et autres dans le cadre de ce que nous avons désignée comme la “crise sexuelle”/le “tourbillon sexuel” déclenchée avec le scandale Weinstein. La force de cet article de WSWS.org est telle qu’il est repris le 19 décembre 2017, par le site Russia Insider qui n’est pas précisément du parti des trotskistes.
(C’est un tête-à-queue étonnant alliant ici les trotskistes purs et durs généralement classés à l’extrême-gauche et des “dissidents” des pays de l’anglosphère prorusses et antiSystème, que le Système engage volontiers à classer plutôt à droite, sinon à la droite extrême de la même façon que Poutine est dénoncé comme tyran “réac’”, sinon “facho” par les mêmes sentinelles vigilante du tribunal permanent du conformisme-BAO. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises et des phénomènes de type “strange bedfellows” [d’“étranges alliances”] avec le désordre colossal développé par le Système et bousculant tous les rangements traditionnels.)
L’article de WSW.org, du 19 décembre 2017 et d’une main du genre féminin (reprise en français de l’article originel/anglais de Julie Hyland, du 16 décembre 2017), dénonce d’abord avec fureur cet assemblage Jolie-Soltenberg, affirmant que cette façon si étrange et grotesque d’affirmer les buts de paix et de concorde de l’OTAN féminisée et très sexy-Hollywood fait un effet tel que cet article “pourrait être pris pour une satire”.
« Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et l’actrice Angelina Jolie ont joint leurs forces pour présenter l’alliance militaire menée par les États-Unis comme un modèle progressiste dans les politiques de genre et comme un “protecteur de premier plan” des droits des femmes. Leur article paru dans le Guardian la semaine dernière, “Pourquoi l’OTAN doit défendre les droits des femmes”, est présenté comme une mission commune visant à garantir la “promesse fondamentale de la Charte des Nations unies pour l’égalité des droits et la dignité des femmes”.
» On a peine à y croire. Écrit pour prendre la défense d’une organisation qui est la principale source de bellicisme, par son dirigeant et propagandiste en chef, dévot d’Ayn Rand et soi-disant “humanitaire”, l’article pourrait être pris pour de la satire. »
Un aspect intéressant de cet article est qu’il développe une rhétorique de très grande protestation contre l’idée que les femmes sont les principales victimes des guerres, y compris sur le plan sexuel d’ailleurs, alimentant ainsi directement dans la matière politico-stratégique opérationnelle le débat sociétal qu’implique l’intervention Jolie-Soltenberg. Ces observations rendent par contraste plus politiques encore les prétentions des auteurs Jolie-Soltenberg, et ce que l’auteur(e) de l’article WSWS.org désigne comme une « instrumentalisation du féminisme au profit de l’OTAN et de la réaction impérialiste ».
Ainsi trouvons-nous référencée une étude très intéressante affirmant que 80% des prisonniers politiques masculins dans un certain nombre de conflits principaux de ces dernières année répertoriés sont victimes de violences sexuelles et de viols. La chose est développée dans l’article d’une façon assez détaillée, dans la mesure où la défense Jolie-Soltenberg des “droits de la femme” s’appuie, selon la tactique employée par les milieux LGTBQ et les forces politiques qui les instrumentent, sur l’utilisation massive d’une victimisation non moins massive de la femme dans les conflits en général, aux dépens du constat implicite, par défaut pourrait-on dire, d’une culpabilisation à mesure, c’est-à-dire non moins importante, des hommes en général. Par conséquent, un petit détour vers les explications de WSWS.org est bienvenu…
« Un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix d’Oslo intitulé ‘Les décès lors de conflits armés ventilés par genre’ (2009), par exemple, a utilisé différents ensembles de données et a investigué de multiples conflits et périodes afin de tenter d’établir qui est plus susceptible de mourir lors d’une guerre. C’est significatif puisque cette recherche suit les efforts de l’ONU qui tente de mettre l’accent sur le genre.
» [Le rapport] cite plusieurs études, impliquant les décès lors des conflits dans plus de treize pays, incluant entre autres l’Irak, la République démocratique du Congo et le Kosovo. Bien que leurs résultats varient, toutes ont montré une prévalence des morts violentes ou des traumatismes reliés à la guerre plus importante chez les hommes. La conclusion générale selon l’Institut est “que les hommes ont plus de chance de mourir pendant le conflit, alors que les femmes meurent plus souvent de causes indirectes après la fin du conflit”.
» Dans les cas de violence sexuelle, la réalité n’est pas si unilatérale que l’affirment Stoltenberg et Jolie. Une étude, qui fait autorité, effectuée par Lara Stemple du Health and Human Rights Law Project de l’Université de Californie, intitulée “Le viol masculin et les droits de l’homme”, note que la violence sexuelle contre les hommes a été utilisée en tant qu’arme lors de conflits militaires ou politique dans de nombreux pays, où 80% des prisonniers politiques masculins dans les conflits répertoriés ont indiqué avoir subi de la torture sexuelle ou le viol.
» De manière significative, elle cite Abu Ghraïb en Irak, où des soldats américains ont forcé les détenus à se soumettre «à des actes tels que d’être empilés nus les uns sur les autres, la masturbation de groupe et du sexe simulé. Plusieurs de ces actes étaient photographiés. Certains détenus ont été sodomisés et d’autres avaient des fils électriques attachés à leurs organes génitaux.”
» Le viol et la torture sexuelle sont apparemment monnaie courante en Libye suivant l’invasion appuyée par l’OTAN, qui a vu l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi être sodomisé par une baïonnette avant d’être assassiné par les forces alliées à l’Occident. Stoltenberg et Jolie s’en moquent totalement. Ils ne sont pas là pour prévenir les conflits, mais cherchent plutôt un prétexte pour en créer un. Ainsi, dans une version moderne du “fardeau de l’homme blanc”, ils préconisent la lutte pour le “changement culturel” et “l’égalité des sexes” à travers le canon d’une arme à feu.
» L’article est apparu dans le contexte d’une campagne agressive et antidémocratique sur le harcèlement sexuel ayant court à Hollywood, – un nouvel épisode de “chasse aux sorcières” aux USA. Amérique. Comme l’a expliqué le World Socialist Web Site, le mouvement “Me Too” est la tentative d’une section aisée de la classe moyenne pour obtenir une plus grande part de privilèges et de richesse.
» Stoltenberg et Jolie tentent maintenant d’utiliser le même genre de complaisance et d’indifférence à l’égard de l’inégalité sociale au sein de cette couche sociale pour renforcer le soutien au militarisme et à la guerre. Leur appel est une instrumentalisation du féminisme au profit de l’OTAN et de la réaction impérialiste. Ceci est spécialement nécessaire alors que l’alliance impérialiste prépare des crimes encore plus importants qui menaceraient l’humanité avec une nouvelle guerre mondiale, combattue avec des armes nucléaires. »
Il est vrai que les échos que l’on reçoit de l’OTAN, qui va très prochainement s’installer dans son nouveau et colossal quartier-général à Evere (en face de l’ancien), impressionnant de puissance postmoderniste et quasi-satanique, et donc symbolique de l’installation de l’OTAN complètement dans son époque, ces échos sont clairement marqués de la popularité de la dialectique LGTBQ, des considérations affectueuses sur “la théorie des genres” et autres affaires gravissimes pour notre destin commun. La communication, surtout, est soignée à cet égard. On y pratique la “langue du genre” comme si le genre était un bois d’une genre nouveau, indestructible et d’une effarante capacité d’influence ; l’on prend garde à l’orthographe “inclusive” et tout ce genre de choses…
Dans un tel contexte, il ne serait pas déplacé de prendre les paris pour savoir de quelle nationalité sera la “successeuse” (les guillemets sauteront vite) de l’actuel et révolutionnaire Secrétaire Général dont on pourrait imaginer qu’il vient de payer son deuxième mandat du tournant audacieux qu’il effectue en compagnie d’Angelina Jolie. Dommage qu’elle soit de marque américaine, la Jolie, car elle serait tout désignée pour cela. (L’on sait que la pratique de facto a toujours conduit les USA, dans leur grande générosité, à tacitement admettre que le/la “SecGen” doit être du genre européen pour figurer un simulacre d’équilibre, puisqu’ils ont tout le reste).
Mais la question qui se pose, qui est d’importance sans nul doute, est bien de savoir ce qui se passe exactement au cœur de l’OTAN, nous voulons dire dans l’évolution de son ontologie même. Dans ce moment de cette époque que nous vivons, dans les circonstances que nous connaissons, alors que nous commençons à prendre la mesure des déstructurations possibles sinon probables du rangement actuel du Système causées par ce que nous nommons “la crise sexuelle”/“le tourbillon sexuel”, dans le cadre de ce qu’il faut bien nommer d’une façon plus générale “la révolution sociétale”, le texte Jolie-Soltenberg peut très bien acquérir une valeur de symbole proclamatoire et d’aveu en même temps.
Le symbole proclamatoire, – on comprend dans quel sens et de quelle façon, appuyée sur le modèle LGTBQ et essentiellement sur le féminisme que certains jugent ainsi “instrumentalisés”. L’aveu, c’est plus complexe… Nous voulons dire par là qu’il y a, dans ce texte, et même si les co-auteurs n’ont pas de ces intentions-là et d’arrière-pensées trop en-dessous, une petite musique d’intrigue un poil complotiste. Nous sommes à une époque où sexy-Hollywood est devenu une place-forte de la politique de la postmodernité-tardive, où la voix et la position d’un George Clooney semblent parfois avoir plus de poids que celle d’un Rex Tillerson (l’acteur comme une sorte de secrétaire d’État à ses moments perdus, le contraire étant inimaginable). Il s’agit alors, pour bien comprendre cette (r)évolution de l’OTAN, de faire le compte des diverses positions des forces qui ont leur mot à dire pour la détermination du destin de l’OTAN, pour en arriver à répondre à la question de ce que nous nommons de l’expression très approximative de “féminisation de l’OTAN” ; la question de “la possibilité de la féminisation de l’OTAN”.
• On sait que l’OTAN est depuis l’origine la chasse gardée des USA, un outil dans la main de cette puissance. Mais aujourd’hui, de quelles mains s’agit-il alors que les USA sont secoués par les évènements de “D.C.-la-folle” ? La question est posée avec toute sa force depuis la campagne présidentielle et l’élection de Trump.
• Certes, le président c’est Donald Trump, – dans tous les cas jusqu’à nouvel ordre. Mais on sait la détestation où le tient le “parti’ progressiste-sociétal, qui est si puissant et si fortement implanté aux USA en termes d’influence et de communication, et qui, en plus de cela, n’a pas de frontières.
• L’on sait également que l’Europe n’a pas été très heureuse et ne l’est toujours pas avec ce Trump à la Maison-Blanche. L’OTAN n’a pas laissé filtrer grand’chose dans ce sens, parce qu’à l’OTAN on ne pense pas à cet égard, on exécute. Il n’empêche que notre hypothèse est tout de même que l’OTAN, au fond d’elle-même, n’a guère d’affection pour Trump, et qu’elle continue à le considérer de plus en plus comme un joueur un peu trop indécrotablement “solo”. On ne peut oublier ses foucades de la campagne électorale, ses exhortations du type-America First, ses affirmations selon lesquelles l’OTAN coûte trop cher, qu’il faut songer à la réformer extrêmement, et peut-être pire encore… En un mot, l’OTAN ne peut pas être à l’aise avec un tel président, et elle ne l’est pas.
• L’opposition sexy-Hollywood, qu’on peut même désigner plus honorablement sous son nom classique, sans nécessité du sexy, a joué un rôle important dans la campagne anti-Trump, et continue à le jouer. Mieux, le “tourbillon sexuel” à partir du scandale Weinstein, même s’il semble accuser Hollywood, en fait renforce Hollywood dès lors que se déchaîne l’offensive LGTBQ qui devient la doctrine officielle de cette forteresse postmoderne-tardive (Hollywood). Les actes et les contacts dans le domaine de la politique sont largement activés, et Soros est comme chez lui à Hollywood. Comment les acteurs et figurants politiques comme un Soltenberg, extra-américains mais complètement américanistes dans leurs psychologies corrompues et leurs privilèges courants, et qui n’aiment pas Trump, comment ne seraient-ils pas attirés par le poids politique de Hollywood qu’ils commencent à mesurer ?
Il n’est pas concevable qu’une usine à gaz de la sorte de l’OTAN, aussi vieille, coûteuse et totalement inutile, crachant partout la fumée chargée du poids de ses gaspillages et de ses inutiles planifications sans fin, brinqueballée de réforme en réforme et de stratégie en stratégie, ne soit pas envoutée par ce nouvel acteur, Hollywood et le progressisme-sociétal, venu de l’usine à rêves qu’est Hollywood. On pourrait donc se croire raisonnablement autorisés à estimer que l’OTAN va d’elle-même développer une stratégie-LGTBQ qu’aucun de ses membres ne pourrait révoquer, puisqu’il s’agit aujourd’hui de la principale force de communication du format totalitaire et de pression terroriste qui convient à l’évolution de nos mœurs. Comme on le lit dans le texte Jolie-Soltenberg, il s’agit bien de trouver de nouvelles ambitions, de nouvelles conceptions, de nouveaux objectifs opérationnels pour mener des conflits dont la cause essentielle devrait être cette stratégie-LGTBQ et les causes qu’elle intime de défendre, – si besoin par les armes (“It’s music” pour les oreilles de l’OTAN).
La péroraison de la proclamation-symbole de Jolie-Soltenberg le dit sans ambages : « … Nous préconiserons également une action plus concertée dans le monde entier. En travaillant ensemble avec les entreprises, la société civile, les gouvernements et les dirigeants politiques, les organisations internationales telles que l’OTAN peuvent aider à mettre fin à l’impunité pour la violence sexuelle dans les conflits.
» Il est honteux pour l’humanité que la violence contre les femmes, que ce soit dans des sociétés pacifiques ou en temps de guerre, ait été universellement considérée comme un crime mineur. Il y a enfin un espoir que nous puissions changer cela. Nous le devons à nous-mêmes, hommes et femmes, et aux générations futures. »
Lénine ne parlait pas différemment, in illo tempore ; et Trotski pareillement d’ailleurs, ce qui explique sans doute en partie la hargne de la IVème Internationale qui apprécie justement cette étrange entreprise comme une concurrente si peu sérieuse de ses propres ambitions. Tous ces internationalistes saisissent mieux que quiconque le danger qu’on voit poindre.
Après tout, il y a quatre bonnes années (le deuxième mandat Soltenberg) pour écarter l’obstacle qui se dresse devant la désignation d’Angelina Jolie à la fonction de “SecGen” qui lui revient, et imaginer la stratégie à cet égard. Par exemple, pourquoi ne pas la faire “citoyenne du monde”, et ainsi le second mandat de Trump serait-il, devant une telle concurrence, réduit à une peau de chagrin. Ainsi nous autres, braves adversaires de l’emprise américaniste sur l’OTAN et sur l’Europe, serions-nous délivrés de cette pression infernale et l’OTAN deviendrait-elle vraiment l’organisation multinationale postmoderne-type, par conséquent enfin prête, sans réforme nécessaire ni vote à l’unanimité de son Conseil de l’Atlantique, pour son effondrement.
L’extraordinaire confusion des perceptions, des ambitions et des actes qu’introduit le LGTBQ, – d’abord le constat, puis l’organisation dynamique surtout dans le domaine de la communication, puis la doctrine-LGTBQ et la stratégie-LGTBQ conduisant à l’offre de son opérationnalisation, – fournit un élément de désordre d’une telle puissance qu’on ne peut envisager une seconde que des secousses elles-mêmes extrêmement puissantes ne naissent pas des initiatives qu’elle suscite et suscitera de plus en plus, dont celle que nous avons examinée. Manifestement, le Système essaie toutes les formules possibles pour trouver enfin sa voie diluvienne de l’effondrement. Cette machination autour du LGTBQ vaut certainement d’être tentée.
source:http://www.dedefensa.org/article/angelina-jolie-comme-secgen-de-lotan
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