L’abject aveu du NYT : la guerre en Europe
pour satisfaire les marchands d’armes ?
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https://www.youtube.com/watch?v=dZmUhw9CtJ8
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Depuis sa prise de fonctions en mai et en particulier ces dernières semaines, Macron a lancé une pléthore d‘initiatives et d’annonces laissant entrevoir une augmentation explosive des interventions militaires de Paris dans les foyers de crise d‘Afrique et du Moyen-Orient. Paris attend de toute évidence la fin de l‘élection en Allemagne, pour l’heure son allié désigné, pour passer à l’acte.
Face à la plus grave crise économique depuis les années 1930 et mis sur la touche par l‘Allemagne en Europe, l‘impérialisme français réagit par une projection diplomatique et militaire agressive à l‘extérieur. Il entend profiter du Brexit en utilisant et développant sa force militaire relative pour compenser son infériorité économique sur le continent, et créer des faits accomplis avant que Berlin n’opère son réarmement.
Il est en même temps tributaire de la nouvelle alliance militaire scellée avec l‘Allemagne dans le cadre de l‘UE pour subsister face aux Etats-Unis. Le gouvernement souligne qu’il faut intensifier la recherche d’une « autonomie stratégique européenne » en alliance avec Berlin, commencée sous Hollande. Mais il insiste aussi nettement sur la défense des intérêts français, ce qui intensifiera le conflit avec Berlin.
« Mon ambition est que, en qualité, en capacité de déploiement, en réactivité, nos armées s’affirment… parmi les toutes premières au monde, la première en Europe, qui protège la France, mais aussi notre continent », a dit Macron, le 29 août devant les ambassadeurs à l’Élysée. « Nous avions oublié que 70 ans de paix sur le continent européen était une aberration de notre Histoire collective… Mais la menace est à nos portes et la guerre est sur notre continent ».
Dans ce discours, Macron a nommé la « lutte contre le terrorisme » comme l‘axe de sa politique extérieure et intérieure. Ce slogan a permis aux Etats-Unis, et d’autres pays impérialistes, dont la France, de justifier des guerres catastrophiques entraînant des millions de morts et conduisant en fait à une explosion du terrorisme. Pour Paris, il s‘agit par là de mener des interventions militaires dans les régions qui correspondent aux intérêts stratégiques traditionnels de l‘impérialisme français, l‘Afrique et le Moyen-Orient.
Son premier chantier est l‘Afrique occidentale. Paris développe depuis des semaines une activité frénétique au Sahel. Le renforcement de l‘opération Barkhane avait déjà été décidée en mai. Celle-ci couvre, compte tenu des bases permanentes au Sénégal, en Côte d‘Ivoire et au Gabon, en gros les territoires de l‘ex-Afrique occidentale française coloniale. Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense, avait évoqué début mai une force « de 4 000 à 5 000 hommes » (au lieu de trois mille) pour des « opérations longues, quinze à vingt ans » selon le chef d’état-major.
Le premier déplacement du nouveau président hors d‘Europe, en mai, avait été pour les troupes au Nord Mali où, flanqué du président malien, il avait déclaré : « Parmi les forces vives de la nation j‘ai voulu donner le premier rang aux armées françaises ». Paris a organisé un Sommet de la sécurité à Bamako en juillet appelant à la création d‘une « force régionale de contre terrorisme » des 5 pays du Sahel, Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad.
Il a annoncé depuis des efforts de « développement » au Sahel, et une offensive pour l‘ « assèchement » du financement du terrorisme, dont la tenue à Paris d’une conférence internationale sur ce point.
Dans son discours, Macron a annoncé la création d‘un Conseil présidentiel d‘Afrique (CPA), qui le conseillera personnellement. Il se rendra bientôt à Ouagadougou, au Burkina Faso, pour lancer un « Axe intégré entre l‘Afrique la Méditerranée et l‘Europe ».
Un centre d’activité intense de Paris est la Libye où, de son propre aveu, il fait opérer des forces spéciales. Macron a réuni en juillet deux des principales factions rivales libyennes à La Celle-St-Cloud, leur faisant signer un accord. Il assure que son initiative « s‘inscrit dans une dynamique collective », mais aucune autre puissance européenne ni les Etats-Unis n‘y sont associés.
Le second grand chantier est le Moyen-Orient, où la France est une ex-puissance coloniale. Elle y participe depuis 2014 avec l’ « opération Chammal » (1.200 militaires, officiellement) dans la « coalition contre l‘Etat Islamique », aux guerres d‘Irak et de Syrie.
Écarté depuis l‘intervention russe, Paris essaie de reprendre la main en Syrie. Macron a abandonné la position de Hollande en faveur d‘une intervention militaire ouverte pour renverser Bachar Al-Assad. Sur fond de crise majeure entre la Turquie, l‘Allemagne et l’OTAN, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, s’est rendu la semaine dernière à Ankara. Il a demandé à participer aux négociations d‘Astana sur la Syrie, parrainées par la Russie et l‘Iran, auxquelles participe aussi la Turquie et où sont discutées des « zones sécurisées ».
Alors que Berlin s‘oppose à l’entrée de la Turquie dans l‘UE, Macron a appelé la Turquie « un partenaire essentiel dans de nombreuses crises que nous affrontons ensemble ». Il veut aussi lancer son propre processus de négociation, tout en assurant soutenir les négociations de l‘ONU à Genève.
Paris n’accepte pas les dernières sanctions américaines contre l‘Iran au moment où le capital français se rue sur ce pays à la suite de l‘accord sur son programme nucléaire. Paris tente aussi actuellement de se poser en arbitre entre l‘Arabie Saoudite et le Qatar dans le conflit qui les oppose sur fond de guerre au Yémen, où les Etats-Unis soutiennent l’Arabie Saoudite. L‘Iran et la Turquie soutiennent le Qatar dans son conflit avec Ryad.
Le gouvernement Macron a aussi annoncé une intervention politique majeure au Liban, pays limitrophe de la Syrie et ancien protectorat français, afin de reprendre pied dans le conflit syrien.
Le principal moyen de devenir « la première armée d‘Europe » doit selon toute apparence être l‘établissement de vastes zones d‘influence militaire là ou étaient ses anciennes colonies. Selon Macron, « La France ne saurait être ce pays post-colonial hésitant entre un magistère politique affaibli et une repentance malsaine ».
Le gouvernement veut faire une diplomatie agressive d‘alliances « multiples » et d‘ « arbitrages » dans lesquels il essaiera de profiter des conflits opposant des pouvoirs régionaux pour imposer ses intérêts, face aux Etats-Unis, à la Chine et à la Russie, mais aussi à l‘Allemagne. « Si la sécurité s’impose comme une priorité c’est parce qu’elle est le socle du deuxième axe que j’assigne à notre diplomatie, celui de l’indépendance. Par ce terme je n’entends nullement un splendide isolement, je tire simplement les leçons de ce monde multipolaire et instable, où nous devons, chaque jour, manœuvrer par nous-mêmes selon nos intérêts » a expliqué Macron à ses ambassadeurs.
La diplomatie n‘est ici que le prélude à de vastes opérations militaires dans les zones de l‘ancien empire colonial et au-delà. Une telle politique ne peut être financée que par l‘attaque brutale contre le niveau de vie de la classe ouvrière. Macron tentera d’imposer cette politique à une population travailleuse hostile à la guerre par le développement d’un militarisme répressif en France même.
Macron a annoncé la création sans précédent d‘un « état major permanent des opérations de sécurité intérieure de renseignement et de lutte contre le terrorisme » rattaché à l’Élysée. Il associe les « services et états majors des ministères de l‘intérieur et de la Défense », mais aussi ceux « des transports, de la santé et de l‘industrie. »
Francis Dubois
source: https://www.wsws.org/fr/articles/2017/sep2017/macr-s20.shtml
http://reseauinternational.net/macron-prepare-une-explosion-du-militarisme-francais/
Introduction. Quand verra-t-on les choses en face ? Notre monde est en plein chaos, au bord du gouffre qui sera nucléaire, inévitablement, soit provoqué délibérément, soit par dérapage, etc. Nouvel Ordre Mondial fou en préparation avec des Attali-Macron, guerres néo-con désormais surtout par procuration avec des mercenaires (Daesh qui se répand, néo-nazis en Ukraine, etc), fausses révolutions meurtrières... D'où partira l'étincelle ? Les USA pour commencer veulent la peau de la Corée du Nord, Israël de l'Iran, la France de la Syrie, l'Occident de la Russie, etc. Quand le monde explosera-t-il ? Ce qui est sûr, c'est que la grande confrontation touchera de plein fouet l'UE.
Voici d'abord un texte de Nicolas Bonnal très soucieux de l'anéantissement prochain de l'humanité (ainsi dans son avant-dernier texte : "J’ai déjà évoqué la culture comme arme de destruction massive (et la culture en général d’ailleurs, pas la culture moderne seulement). Réseau international a courageusement diffusé en 2013 une étude complète sur l’ère du verseau et les scandaleux concerts d’Altamont ou de Woodstock qui servaient à détruire et anesthésier la jeunesse de l’époque à coups de sexe, drogue (fournie par le pouvoir) et rock’n’roll. Lucien Cerise a justement rappelé que toute cette sous-culture anglo-saxonne préparée par les sévices secrets (lisez le Tavistock Institute de Daniel Estulin), ce viol au-dessus d’un nid de cocus (Kesey était essayeur de drogues pour la CIA tout de même) a servi à dépolitiser une génération et à la préparer froidement à la liquidation mondialisée (voyez l’article de Charles Gave sur causeur.fr). Cette génération est la mienne, avec elle celle du baby-boom. Les plus jeunes paient déjà les pots cassés de cette volonté d’anéantissement. Et nous, nous avons traversé une époque d’un vide absolu, comme le soulignait déjà en ricanant l’ami Lipovetsky mis à la mode dans les années 80" - http://reseauinternational.net/le-theatre-revolutionnaire-et-la-culture-comme-armes-de-destruction-massive/), puis un texte de JC Juncker qui ne présage rien de bon. Préparons-nous au pire ! Ou sortons de l'UE et de l'OTAN ! (chantal dupille dite eva R-sistons)
Dettes, vieillissement, migrations, guerres : le suicide occidental est en pleine forme. On ne s’en plaindra pas, on étudiera.
En Suède, il n’y a plus de neutralité et on se livre à des jeux de guerre pour débiles affamés de nucléaire. En Norvège, on diffuse des feuilletons pour dénoncer la prochaine occupation russe. En France on hurle tout le temps après Poutine et maintenant la Chine. On se demande pourquoi tout le monde devient belliciste en Europe. J’avais déjà expliqué (1) que la plupart des chefs d’Etat baltes sont des agents américains, élevés et dressés aux Etats-Unis, ou reformatés dans les universités comme Georgetown célèbre pour sa préparation mentale. On utilise la sous-culture de Marvel comics pour les masses abruties et les universités pour des élites dont le job consiste à nous soumettre aux diktats des banksters et des militaires du Pentagone.
Les élites européennes sont des automates dirigés depuis Washington, comme certaines fourgonnettes. Le reste est acheté ou éliminé. Rien de nouveau sous le soleil, Craig Roberts a parlé des valises de billets qui servaient à acheter les politiciens débauchés en Europe et Guy Debord disait dans ses Commentaires :
« …sur le plan individuel, la cohérence qui règne est fort capable d’éliminer, ou d’acheter, certaines exceptions éventuelles. »
Les politiciens hostiles ou jugés peu sûrs, comme Schroeder, Berlusconi, Villepin, ont tous été éliminés, déconsidérés.
Le NYT va plus loin et explique comment les marchands et les fabricants d’armes qui possèdent une partie de notre presse en France, encadrent l’Otan et favorisent sa gestuelle militaire et eschatologique aux quatre coins de cette malheureuse planète. Mais tant qu’on les laissera faire…
Il n’y a pas besoin de théorie de la conspiration quand on a une bonne pratique de la constatation. Raymond Aron disait à Missika-Wolton qu’il suffisait de savoir lire la presse, qu’on ne nous cache rien en fait (ou trop bien, c’est selon – méthode Edgar Poe dans le Double assassinat) ; il suffit de lire les bonnes pages des bons outils du système médiatique-industriel qui nous mène à notre perte.
Récemment donc (2) le NYT a reproché à la Turquie ses achats russes. C’est que l’Otan appartient aux marchands d’armes, et que ces derniers, recycleurs de généraux-acheteurs, n’aiment pas qu’on aille faire ses courses ailleurs ! Grâce à mon ami Maurizio Blondet, je tombe sur ce texte étonnant qui explique froidement le dessous des cartes, comme disent les andouilles sur Arte ! Je donne ma petite traduction, plus littéraire que celle de Google :
« Les marchands d’armes occidentaux ont fortement fait pression (lobbied) pour l’expansion de l’Otan dans les pays de l’ex-pacte communiste de Varsovie. Ils ont ensuite fait pression pour que les Etats membres de l’Otan n’aillent pas voir ailleurs (stray outside) pour leurs achats d’armes, ce qui nuirait (cut into) à leur business. »
On conçoit donc l’intérêt de la diabolisation de Poutine. Il sert à vendre des armes. A préparer à la guerre. A conditionner les esprits, comme dans tout bon roman orwellien. De ce point de vue on se demande si la reprise de la Crimée par la Russie n’était pas secrètement désirée par l’Otan, pour rassembler les troupes, siffler la fin de la récré, et préparer la troisième guerre qui les enrichira tous… jusqu’à la mort.
Je laisse toujours le mot de la faim à Louis-Ferdinand Céline, qui voyait tout venir :
« Une telle connerie dépasse l’homme. Une hébétude si fantastique démasque un instinct de mort, une pesanteur au charnier, une perversion mutilante que rien ne saurait expliquer sinon que les temps sont venus, que le Diable nous appréhende, que le Destin s’accomplit. »
On n’était qu’en 1940… Et comme on n’arrête pas leur progrès…
1) http://www.bvoltaire.fr/pourquoi-les-politiciens-baltes-detestent-poutine-et-la-russie/amp/
2) https://www.nytimes.com/2017/09/12/world/europe/turkey-russia-missile-deal.html
Dans son discours sur l’état de l’Union Européenne (UE) hier à Bruxelles,
le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker,
a présenté un programme militaire et commercial agressif pour l’UE post-Brexit.
Juncker, le chef d’une institution méprisée par les travailleurs pour ses mesures
d’austérité et d’État policier, invoque constamment les «valeurs européennes»
comme base de sa politique. En dépit de ces phrases vides et trompeuses,
son discours a envoyé un message clair : au milieu de l’effondrement des
relations de l’UE avec des alliés de longue date, surtout Washington et Londres,
il doit se préparer à la guerre commerciale mondiale et poursuivre une politique
militaire indépendante des États-Unis.
Juncker a commencé par féliciter l’UE pour « une reprise économique qui
atteint enfin tous les États membres de l’UE », près d’une décennie après le krach
de Wall Street en 2008. Malgré sa tentative de vendre cette prétendue reprise,
dont les fruits ont été largement limités aux couches les plus riches de la société,
Juncker a néanmoins adopté un ton inquiet : « Nous avons maintenant
une fenêtre d’opportunité, mais cela ne restera pas ouvert pour toujours.
Permettez-nous de tirer le meilleur parti de l’élan, d’attraper le vent dans
nos voiles. »
Tout en mettant en avant les accords de libre-échange de l’UE avec le Canada
et le Japon et les projets pour de telles transactions avec le Mexique, l’Amérique
du Sud et la Nouvelle-Zélande, Juncker a clairement indiqué qu’ils vont de pair
avec des projets de mesures commerciales contre les partenaires
commerciaux de l’Europe, et un renforcement militaire majeur.
« Permettez-moi de dire une fois pour toutes : nous ne sommes pas des partisans
naïfs du libre-échange. L’Europe doit toujours défendre ses intérêts
stratégiques », a déclaré Juncker. « C’est pourquoi aujourd’hui nous
proposons un nouveau cadre de l’UE pour le dépistage des investissements.
Si une entreprise appartenant à un État étranger veut acheter un port européen,
une partie de notre infrastructure énergétique ou une entreprise de technologie
de défense, cela ne devrait se faire que par transparence, avec un examen
minutieux et un débat ». Juncker a ajouté que cela servirait à « protéger notre
sécurité si nécessaire ».
Un an depuis que les négociations américaines et européennes sur le
Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI ; TTIP en
anglais) ont échouées en raison des objections Françaises et Allemandes, Juncker
n’a pas mentionné les États-Unis comme un partenaire commercial clé ou
un pays avec lequel l’UE cherche un accord de libre-échange.
Juncker a appelé à la formation accélérée de ce qui serait une armée de l’UE,
trois ans après que Berlin a annoncé la remilitarisation de la politique
étrangère allemande.
Juncker a déclaré que l’UE devait « devenir un acteur mondial plus fort. Afin
d’avoir plus de poids dans le monde, nous devons pouvoir prendre plus
rapidement les décisions de politique étrangère. C’est pourquoi je souhaite
que les États membres examinent les décisions de politique étrangère qui
peuvent être transférées de l’unanimité au vote à la majorité qualifiée […]
Et je souhaite que nous consacrions d’autres efforts aux questions de défense.
Un nouveau Fonds européen de défense est en train de naître. Tout
comme une coopération structurée permanente dans le domaine de la défense.
D’ici 2025, nous avons besoin d’un syndicat de défense européen à part entière.
Nous en avons besoin. Et l’OTAN le veut. »
L’affirmation de Juncker selon laquelle l’OTAN, y compris Washington et
Londres, ne veut que la formation d’une union de défense de l’UE n’est qu’une
tentative de minimiser la montée rapide des conflits américano-européens.
Au milieu d’une poussée internationale vers la guerre, les tensions militaires
augmentent rapidement entre Washington et l’UE, et en particulier l’axe
Berlin-Paris. Alors que Washington a pressé à maintes reprises l’Europe
d’augmenter ses dépenses militaires ces dernières années, dans l’espoir de
recevoir plus d’aide européenne dans ses propres guerres, Washington
a également compté sur Londres pour mettre en échec les plans pour une
armée de l’UE, tant que la Grande-Bretagne était dans l’UE. Après la sortie
de la Grande-Bretagne de l’UE, cependant, l’Allemagne et la France
ont rapidement relancé les plans d’une politique militaire agressive de l’UE
indépendante des États-Unis.
Un quart de siècle après que la bureaucratie stalinienne a dissous l’Union
soviétique en 1991, privant les puissances impérialistes européennes et les
États-Unis d’un ennemi commun, les tensions entre les principales puissances
de l’OTAN amènent l’alliance à l’effondrement. Les bases de l’alliance
transatlantique ont été brisées. Depuis son élection, Trump a indiqué à
maintes reprises que son administration pourrait cibler les exportations
d’automobiles et d’acier de l’UE avec des tarifs douaniers punitifs
qui pourraient déclencher une guerre commerciale américano-européenne.
Ces tensions commerciales reflètent des conflits stratégiques explosifs qui se
développent à l’intérieur de l’OTAN, alors que le ciblage par les États-Unis
de la Russie et de la Chine place le monde au bord de la guerre totale. Alors
que Trump menace la Corée du Nord de guerre, le sujet de la réunion des
ministres des affaires étrangères d’aujourd’hui, il est toujours plus improbable
que les puissances de l’UE soutiennent Washington dans une guerre qui
pourrait se transformer en guerre avec la Chine.
Il est remarquable que le discours de Juncker ne mentionne pas la Russie,
qui a été la cible d’un renforcement militaire implacable de l’OTAN en
Europe de l’Est depuis le putsch soutenu par l’OTAN en 2014 à Kiev.
Berlin et Paris, cependant, sont intervenus dans la crise ukrainienne
en 2015 pour contrecarrer une politique américaine d’armement des
milices d’extrême droite en Ukraine contre les forces russophones dans
l’est du pays. Avec l’administration Trump qui menace à nouveau d’armer
le régime ukrainien, ces conflits atteignent à nouveau des niveaux explosifs.
Cependant, la classe ouvrière internationale est la seule force qui peut
s’opposer à la guerre ; l’UE elle-même émerge simplement comme le
véhicule d’une affirmation brutale et concurrente des intérêts impérialistes
européens dans le monde, qui menace de provoquer des conflits nouveaux
et plus sanglants.
La politique de l’UE n’est pas une politique de paix, on peut le voir dans son
soutien aux guerres en Libye et en Syrie et son impitoyable imposition de
mesures d’État policier sur le plan domestique, comme l’état d’urgence en
France. Il représente les intérêts d’un bloc rival de puissances
impérialistes en concurrence avec Washington, qui vise à financer la
construction d’une machine de guerre sur le dos des travailleurs européens.
Juncker a passé une grande partie de son discours à indiquer une vaste liste
de pays qui se sont trouvés opposés aux intérêts de l’UE.
En réponse à la brutale répression du régime turc contre l’opposition domestique
après un échec de tentative de coup d’État soutenu par les États-Unis et l’
Allemagne en Turquie l’année dernière, Juncker a exclu la participation de
la Turquie à l’UE. « La règle de droit, la justice et les valeurs fondamentales
ont une priorité absolue dans les négociations, ce qui exclut l’adhésion à
l’UE pour la Turquie dans un avenir prévisible », a-t-il déclaré. « Pendant
un certain temps, la Turquie s’est éloignée de l’Union européenne à pas de
géant. »
Juncker a également adressé un avertissement sévère à la Grande-Bretagne.
En réponse à la jubilation dans des rangs du Parti pour indépendance
du Royaume-Uni (UKIP), un parti Pro-Brexit, au Parlement européen,
Juncker les a avertis : « Je pense que vous allez regretter [le Brexit] et
rapidement en plus, pourrais-je dire. »
L’appel de Juncker pour le suivi des investissements étrangers en Europe
et la propriété étrangère des ports européens était une menace voilée contre
la Chine, qui investit fortement dans les entreprises européennes et
a acquis une participation majoritaire dans le principal port du Pirée à
Athènes.
En outre, alors que le discours de Juncker vise à définir un programme à
suivre sous la direction de Berlin et de Paris, après l’élection du
président français Emmanuel Macron en mai et les prochaines élections
générales allemandes du 24 septembre, il existe des divisions profondes à
l’intérieur de l’UE elle-même.
En visite à Athènes la semaine dernière, Macron a lancé des appels pour un
grand remue-ménage des institutions de l’UE, y compris la création d’un
parlement et d’un budget commun pour la zone euro. Il a également inclus
des appels au remboursement de la dette grecque et à l’expulsion du
Fonds monétaire international (FMI) du programme de la dette grecque, ce
à quoi Berlin s’oppose depuis longtemps.
Le discours de Juncker était une réprimande ciblée à Macron, il a refusé
d’approuver ces propositions. Au lieu de cela, il a appelé à un ministère
européen des finances et à la formation d’un Fonds monétaire européen pour
remplacer le FMI dont le siège est à Washington. Le Monde a commenté que
Juncker se préparait au « compromis qui pourrait résulter des négociations sur
l’avenir de la zone euro qui pourraient débuter cet automne entre M.
Macron et la chancelière allemande Angela Merkel qui, selon toute
vraisemblance, remportera un quatrième mandat. »
Alex Lantier
source: https://www.wsws.org/fr/articles/2017/sep2017/junc-s15.shtml
Document annexe :
En 1945, les vainqueurs de la seconde guerre mondiale ont divisé la Corée en deux.
La partie Nord pour l'URSS et la partie sud pour les USA
Ce pays, qui avait plus de 5000 ans d'âge, fut déchiqueté.
Après une rébellion de la Corée du Nord en 1953, les américains n'ont pas hésité à
balancer des tonnes de bombes au napalm sur les Nord Coréens exterminant plus de
20% de sa population.
Déjà, le 30 novembre 1950, le président Harry Truman suggérait d'utiliser l'arme
nucléaire contre la Corée du Nord.
Le 9 décembre 1950, le général Mac Arthur déclara qu'il souhaitait avoir le commandement
sur l'usage d'armes nucléaires pour anéantir les Nord-Coréens. La veille de Noel 1950
il soumit une liste de cibles pour lesquelles il déclara avoir besoin de 26 bombes.
Le 10 mars 1951 le général Mac Arthur renouvela sa demande afin de déclencher
un "D Day atomique" sur la Corée du Nord.
Ce projet fut abandonné suite à la menace des russes d'intervenir.
Aujourd'hui nos médias nous montrent le méchant dirigeant Nord-coréen en omettant
de préciser que ce pays, violé par les "vainqueurs", n'a jamais déclenché la moindre
guerre en 5000 ans d'histoire. Ce n'est en tout cas pas le cas pour les USA qui n'existent
que depuis le 4 juillet 1776 et qui ont déjà perpétré le génocide des amérindiens pour
pouvoir se développer.
Les médias ne sont pas là pour donner plusieurs sons de cloches mais ils sont là pour
orienter une population vers les intérêts de ceux qui possèdent ces médias.
https://www.facebook.com/marie.bars.7/posts/1614028355316311
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