• LETTRE OUVERTE A MR EMMANUEL MACRON, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

    ASSOCIATION DE SOLIDARITE ET D’AIDE FRANCO-SYRIENNE

    samedi 27 mai 2017, par Comité Valmy

     

    ASSOCIATION DE SOLIDARITE
    ET D’AIDE FRANCO-SYRIENNE

    Le 25 Mai 2017

    LETTRE OUVERTE A MR EMMANUEL MACRON,
    PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

    Monsieur le Président,

    Nous sommes des fils, filles et familles de Syriens engagés dans les Forces françaises libres à l’appel du Général de Gaulle en 1940 ; citoyens français et franco-syriens, membres de l’Association d’aide et de solidarité franco-syrienne fondée en 1958 par nos aînés qui se sont battus pour le sauvetage de la République française, notre démarche aujourd’hui est légitimée par leur combat et leur sacrifice.

     

    Après s’être fixées dans la région marseillaise à la fin de leur carrière militaire, nos familles ont toujours continué à rendre visite à leurs proches en Syrie. Depuis le début de l’agression en mars zou, nous sommes meurtris et révoltés par les ravages causés dans notre pays d’origine par une guerre impitoyable, et par la participation des gouvernements de notre patrie actuelle, la France, au soutien des factions terroristes et à La destruction d’un Etat qui ne l’a pas agressée.

    La guerre épargne peu de familles : jeunes appelés, réservistes, militaires morts ou blessés au combat, et ceux, de tous âges, qui ont été fauchés par les attentats terroristes contre la population civile. Le nombre de mutilés, handicapés à vie, traumatisés, est effarant.

    Et c’est une entière population qui est touchée par les sanctions et embargos, décrétés par l’Union européenne et en particulier par les récents gouvernements français ; la destruction planifiée du pays et la souffrance quotidienne des habitants, engendrées par ces mesures illégales, sont passées sous silence ici par des médias soumis à la propagande de guerre.

    Dans ces villes et vilJages que nous connaissons intimement, le courage, la dignité et la solidarité inventive des Syriens qui luttent depuis six ans pour continuer à vivre chez eux nous mobilise, ici : c’est aussi leur voix que nous vous faisons entendre dans cette lettre.

    Monsieur le Président, vous arri ez au pouvoir au moment où la guerre de Syrie peut toucher à son terme. Cette guerre très officiellement programmée par les Etats-Unis (embargo décidé par le Syria Accountability Act - 12.12.2003) entre dans sa septième année. Une bien douteuse coalition internationale qui rassemble des financeurs (Arabie Saoudite et Qatar), des conseillers militaires et des forces spéciales des grandes puissances occidentales, et des dizaines de milliers de terroristes internationaux sans frontières, n’est pas arrivée à venir à bout de la République arabe syrienne, de son gouvernement et de son armée.

    Cette exceptionnelle résistance n’a été possible que grâce à l’appui massif de la population syrienne à son gouvernement et à son président et au sacrifice de dizaines de milJiers de soldats de l’armée arabe syrienne. C’est l’existence de ce bloc populaire qui a cimenté les alliances internationales qui ont appuyé en toute clarté le gouvernement syrien dans son combat pour le respect de sa souveraineté.

    ASSOCIATION DE SOLIDARITE ET D’AIDE FRANCO-SYRIENNE

    ZA Les Accates, 61 route d’Allauch, 13011 Marseille
    tél : 04 91 27 26 16 - 06 85 7495 61
    internet : France-syrie.com
    email : afs.marseille@voila.fr

    ASSOCIATION DE SOLIDARITE ET D’AIDE FRANCO-SYRIENNE

    Aujourd’hui la France et son armée sont face à un choix très clair. Soit continuer à entretenir hypocritement un conflit sans fin sur le modèle afghan ou libyen, c’est le choix du pourrissement porteur de misère, de mort et de destruction en Syrie et générateur de nouvelles générations de terroristes internationaux qui pourront nuire n’importe où dans le monde à commencer par la France ; soit faire le choix de l’apaisement et de la reconstruction de la Syrie.

    Oui, le choix est entre le rétablissement du rayonnement aujourd’hui disparu de la France au Moyen Orient et en Afrique en prenant enfin une position favorable à la république démocratique laïque syrienne qui a survécu à cette guerre ou le maintien des amitiés corruptrices et dégradantes avec les monarchies réactionnaires du Golfe

    Monsieur le Président, sans plus attendre tournez la page en Syrie et la coalition rétrograde du meurtre, de l’intolérance et du néocolonialisme -qui, comme le colonialisme, est un crime- dans laquelle la République française s’est fourvoyée au cours des deux quinquennats précédents, s’effondrera.
    La grandeur est à la portée de votre main, ici et maintenant.

     

    Le Président
    Mr TURKI Habib

    Assac

    ASSOCIATION DE SOLIDARITE ET D’AIDE FRANCO-SYRIENNE
    ZA Les Accates, 61 route d’Allauch, 13011 Marseille
    tél : 04 9127 26 16 - 0685749561
    internet : France-syrie.com
    email : afs.marseille@voila.fr

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article8615

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    Un putsch sans soldats,

    par le général Henri Roure

    Un putsch sans soldats, par le général Henri Roure

     

    Le général Roure entre en résistance

    L’élection présidentielle, qui a amené M. Macron à la présidence, est le fruit vénéneux d’un déni de démocratie. Il s’agit d’une spoliation, résultat d’un rejet masqué de l’idéal démocratique. La manipulation vient de loin. Elle est probablement la forme la plus élaborée du coup d’État car elle ne refuse pas le principe des élections sur lequel repose l’expression de la volonté populaire, mais, sciemment – j’allais écrire scientifiquement – elle pervertit, oriente, sculpte l’opinion publique. Elle repose sur l’énorme puissance d’un système qui a l’ambition de s’imposer au monde, à commencer par ce que nous appelons, aujourd’hui, improprement, l’Occident. Ses moyens sont, à l’évidence, considérables.

    Nous sommes confrontés à un monstre que certains ont baptisé l’internationalisme financier, ou l’ultra libéralisme, mais qui, en tout état de cause, est intimement lié à la puissance étatsunienne. Il s’agit de l’avatar le plus ingénieux de l’impérialisme étatsunien relayé par son allié fidèle l’Union Européenne.
    La vraie démocratie est trop dangereuse pour la finance internationale, car elle peut amener au pouvoir des personnes véritablement choisies par le peuple avec des idées aussi saugrenues que la défense des intérêts nationaux, la patrie, la protection sociale, la morale, l’éducation et la culture, le service public ou encore l’État de droit. Ce risque ne peut être accepté quand il s’agit de globaliser ou plus exactement d’américaniser et de subordonner les peuples au puissant réseau politico-bancaire piloté par Washington. Il est donc nécessaire de tendre vers une pensée unique.

    Difficile cependant de s’affranchir des élections… Dès lors il faut les truquer à l’aide de la désinformation aboutissant à la manipulation de l’opinion publique ; c’est tellement plus simple et moins risqué puisque le système est propriétaire des médias et des instituts de sondage et peut s’appuyer sur quelques dirigeants, intellectuels ou bobos, bien placés et convaincus. Il ne faut pas s’étonner, ainsi, de l’assassinat politique de François Fillon, dont le programme trop judicieux et national pouvait éloigner la France de cette subordination. L’astuce fut de l’accuser de ce que l’immense majorité des parlementaires fait, en toute légalité, mais qui, pour lui, fut présenté, dans un acharnement médiatique sans limite, comme de la corruption. Aucun journaliste ne s’éleva pour regarder les faits avec objectivité. Et pour cause, tous dépendent du système…

    Aude Lancelin, ancienne rédactrice en chef adjointe de l’Obs le dit clairement: « l’ensemble des médias est sous la coupe du CAC 40 ». En association avec eux quelques juges haineux trop liés à un pouvoir désireux de se survivre à lui même et intimement impliqué dans le réseau. La suite se présentait d’évidence. Face à un éclatement consommé des partis traditionnels, résultat de primaires inspirées de la vision étatsunienne de la sélection des candidats et inadaptées à la culture politique française, un inconnu, issu directement du milieu bancaire, et présentant l’image de la nouveauté, pu être propulsé dans le pseudo débat. Le système, alors, n’a même pas cherché à se dissimuler sous les atours d’une apparente objectivité. Les médias aux ordres n’eurent qu’à relayer l’habituelle hystérie anti Front National en utilisant tous les vieux procédés passant de l’association d’images aux citations hors contexte et à l’insinuation. Il fallait faire « barrage » sans que quiconque sache vraiment pourquoi, ou, plus justement, de crainte que le constat devienne trop clair que ce parti avait récupéré les idées gaullistes, imprudemment abandonnées par la droite classique.

    Le matraquage, cette fois, fit l’éloge du néophyte et, toute honte bue, ceux qui auraient dû rester neutres ou au moins discrets, affirmèrent péremptoirement qu’il fallait voter pour lui. Preuve suprême de cet internationalisme bien loin d’être prolétarien, l’étatsunien Obama apporta bruyamment son soutien, Merkel de même et l’inénarrable Junker donna sa contribution. Des étrangers intervenaient dans une élection française! Personne n’y vit un scandale… Dans un panorama politique trafiqué et disloqué, le banquier fut élu. Il le fut avec les voix d’électeurs qui, par opposition, viscérale et entretenue, à l’autre candidat, celui de la négation absolue de ce système, se sont piégés. Comment faire désormais pour se séparer de celui qu’ils ont, de fait, contribué fortement à porter à la magistrature suprême?

    Ajoutons que l’opération était tellement bien montée que le nouveau président a été élu alors que l’immense majorité du corps électoral lui était, sinon hostile, du moins opposée. Qui le dit ? Regardons les chiffres sous un angle particulier. La participation a été de 74,56% soit 25% d’abstentions. Il y a eu 66% de suffrages exprimés, c’est à dire 34% de nuls ou blancs. Si, à ce chiffre, nous ajoutons les 34% qui ont voté Le Pen, nous constatons que 68% des personnes qui se sont déplacées jusqu’aux urnes n’ont pas voté pour Macron. Dans cette élection nombreux sont ceux qui se sont abstenus par hostilité aux finalistes. En minorant leur nombre parmi les non-votants, nous pouvons les estimer à 6 ou 7%. Ce qui fait un total intermédiaire voisin de 75% qui ont refusé Macron. Si nous ajoutons à ce dernier chiffre ceux qui ont voté Macron par opposition à le Pen, mais pas par adhésion à ses idées, nous aboutissons, probablement, à 85% du corps électoral qui ne soutient pas le nouvel « élu »…

    Le nouveau président est peut être légal aux termes de la Constitution, mais illégitime au regard de la morale politique. Au bilan, Macron est un usurpateur. En réalité, la démocratie française d’aujourd’hui n’est qu’une dictature qui se déguise. Elle est devenue le pire des régimes comme tous les autres. J’ose espérer que personne parmi ces profiteurs, qui vont suivre Macron, ne proférera la moindre critique sur la façon dont nos amis africains voient la démocratie…
    Je ne suis donc pas en opposition mais en résistance, tout en sachant que le combat sera long et difficile. Je débute ma marche…

    Général Henri Roure
    Secrétaire national pour les questions de défense au CNIP (Centre National des Indépendants et Paysans)

    source: http://arretsurinfo.ch/un-putsch-sans-soldats-par-le-general-henri-roure/

    Les assertions et opinions exprimées ici sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputées à Arrêt sur Info.

    http://reseauinternational.net/un-putsch-sans-soldats-par-le-general-henri-roure/

     


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  • 16.5.2017

    Les membres de la Ligue arabe. (Photo d'illustration)

    Les membres de la Ligue arabe. (Photo d'illustration)

     

    Au seuil de la visite de Donald Trump à Riyad, les spéculations vont bon train : le président américain a l'intention d'annoncer la création de l'OTAN "sunnite" menée par l'Arabie saoudite pour faire face à l'Iran " chiite". 

    Le site d'information israélien DebkaFile proche des services de renseignements d'Israël, a prétendu que le président américain, Donald Trump, lors de sa visite à Riyad en Arabie saoudite, annoncera la création d'une "OTAN arabe-sunnite-islamique". Cette Otan-là va intégrer aussi Israël, selon Debka qui jubile à l'idée de la création d'un organisme dont la mission consiste surtout à provoquer des conflits entre "sunnites et chiites". 

    La visite de Donald Trump en Arabie saoudite est très importante pour Riyad dans la mesure où le roi Salmane Ben Abdel-Aziz a envoyé des lettres d'invitation aux chefs d'État et dirigeants de 17 pays arabes et islamiques les invitant à assister à une réunion commune, le 22 mai à Riyad.

    Les dirigeants et les chefs d'État du Conseil de coopération du golfe Persique, le roi jordanien Abdullah II, le roi du Maroc Mohammad VI, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président tunisien Beiji Caid Essebsi et le Premier ministre irakien Heïdar al-Abadi participeront à cette réunion, a écrit DebkaFile précisant qu'une présence du président turc Recep Tayyip Erdogan à cette réunion ne serait déterminée qu'après sa visite, mardi 16 mai, avec Donald Trump à la Maison Blanche.

    Quant au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, il n'a pas encore annoncé s'il participerait oui ou non à la réunion. La présidence égyptienne a pourtant remercié, au nom du président, l'invitation du roi d'Arabie saoudite d'autant plus que cette réunion se tiendra dans une étape délicate de l'histoire où le monde arabe et la région font face à divers défis dont et surtout la lutte contre le terrorisme.

    Au sujet de la position iranienne vis-à-vis de cet événement, le site DebkaFile a poursuivi : l'Iran, actuellement  très occupé par les élections présidentielles et des campagnes concernées, voit d'un œil sceptique la disponibilité annoncée par les invités à participer à la réunion américano-islamique. Selon l'auteur de l'article, l'objectif de la création d'une "OTAN arabe-sunnite-islamique" ne serait pas de lutter contre Daech, mais de contrer le Hezbollah libanais et les chiites d'Iran, d'Irak et de Syrie.

    Selon la même source, les stratèges de l'administration Trump ont, en fait, planifié et décidé la formation d'une sorte d'OTAN arabe avec la coopération d'Israël pour faire face aux crises au Moyen-Orient. Le Wall Street Journal a, auparavant annoncé des entretiens préliminaires qui ont eu lieu sur la création d'un traité militaire comparable au traité de l'Atlantique (OTAN) entre le gouvernement Trump et les responsables militaires et sécuritaires saoudiens et émiratis. Parmi les membres éventuels de ce traité militaire, on peut citer l'Égypte et la Jordanie tandis qu'une adhésion d'autres pays n'est pas exclue, ajoute DebkaFile.

    Ce traité militaire bénéficierait de l'assistance et du soutien en renseignements et sécuritaire d'Israël et des États-Unis. Son objectif consisterait à créer la solidarité entre les pays arabes et sunnites pour faire face à l'Iran et l'extension de son influence dans la région, précise DebkaFile rappelant que le plan confierait aux protagonistes locaux et aux alliés régionaux des États-Unis la tâche principale de confronter "l'ennemi commun".

    http://www.presstv.ir/DetailFr/2017/05/16/522055/Un-Otan-arabosunnite-pour-contrer-les-chiites

     


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    La Russie et la Chine vont-ils "tirer" les premiers ? (Eva)

    Sauron dirige Washington

    Sauron dirige Washington 

     

    « Le problème est que le monde écoute les Américains depuis bien trop longtemps. » – Dr Julian Osborne, tiré de la version cinématographique du livre de Nevil Shute, écrit en 1957, On the Beach.

    Un lecteur a demandé pourquoi les néoconservateurs poussent à la guerre nucléaire alors qu’il n’y aurait pas de gagnant. Si tout le monde meurt, alors pour quoi faire ?

    La réponse est que les néoconservateurs croient que les États-Unis peuvent au minimum la gagner et peut-être même éviter tout dégât.

    Leur plan insensé est le suivant : Washington va encercler la Russie et la Chine avec des bases de missiles anti-balistiques afin de fournir un bouclier contre une frappe de représailles venant de Russie ou de Chine. En plus, ces bases américaines anti-missiles peuvent également être utilisées pour lancer une première frappe nucléaire surprise contre la Russie et la Chine, réduisant ainsi le temps de réaction à cinq minutes, laissant aux victimes de Washington peu ou pas de temps pour prendre une décision.

    Les néoconservateurs pensent qu’une première frappe de Washington endommagera si gravement les capacités de rétorsion russes et chinoises que les deux gouvernements se rendront plutôt que de tenter une frappe en retour. Les dirigeants russes et chinois pourraient conclure que leurs forces de rétorsion sont si diminuées qu’il y aurait peu de chance que des missiles intercontinentaux puissent franchir les boucliers antimissiles de Washington, laissant les États-Unis largement intacts. De faibles représailles de la part de la Russie et de la Chine risqueraient simplement de fournir un alibi pour une deuxième vague d’attaque nucléaire américaine qui détruirait villes russes et chinoises, tuant des millions de civils et laissant les deux pays en ruine.

    Bref, les bellicistes américains parient que les dirigeants russes et chinois vont se soumettre plutôt que de risquer une destruction totale.

    Il ne fait aucun doute que les néoconservateurs sont suffisamment démoniaques pour lancer une attaque nucléaire préemptive, mais peut-être que le plan vise à mettre la Russie et la Chine dans une situation telle que leurs dirigeants en concluent que ce sont eux qui sont visés et, par conséquent, qu’ils doivent accepter l’hégémonie de Washington.

    Pour se sentir en sécurité dans son hégémonie, Washington devra ordonner à la Russie et à la Chine de se désarmer.

    Ce plan est plein de risques. Les mauvais calculs sont une caractéristique des guerres. Il est imprudent et irresponsable de risquer la vie de la planète entière uniquement pour satisfaire la volonté hégémonique de Washington.

    Le plan néoconservateur met l’Europe, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du Sud et l’Australie face à un haut risque si la Russie et la Chine décidaient de lancer des représailles. Le bouclier ABM de Washington ne peut pas protéger l’Europe des missiles de croisière nucléaires russes ou de l’armée de l’air russe, de sorte que l’Europe cesserait d’exister. En réponse, la Chine frapperait le Japon, la Corée du Sud et l’Australie.

    L’espoir russe et celui de tous les gens sains d’esprit est que les vassaux de Washington, comprenant que ce sont eux qui sont le plus à risque, un risque dont ils n’ont rien à gagner et tout à perdre, décident d’arrêter de se conduire en vassaux de Washington et de ne plus héberger de bases américaines. Il devrait être clair pour les politiciens européens qu’ils sont entrainés dans un conflit avec la Russie. Cette semaine, le commandant de l’OTAN a déclaré au Congrès américain qu’il avait besoin de financement pour une plus grande présence militaire en Europe afin de contrer « une Russie résurgente ».

    Examinons ce que veut dire « une Russie résurgente ». Cela signifie une Russie forte et confiante pour défendre ses intérêts et ceux de ses alliés. En d’autres termes, la Russie a réussi à bloquer l’invasion de la Syrie et le bombardement de l’Iran par Obama, à permettre aux forces armées syriennes de vaincre les forces d’État islamique, utilisées par Obama et Hillary pour renverser Assad.

    La Russie est « résurgente » parce qu’elle est en mesure de bloquer les actions unilatérales américaines contre certains pays.

    Cette capacité est venue gêner la doctrine néoconservatrice de Wolfowitz, qui préconise que l’objectif principal de la politique étrangère des États-Unis soit d’empêcher la montée de tout pays qui pourrait faire contrepoids aux actions unilatérales de Washington.

    Tandis que les néocons ont été absorbés dans leurs guerres « si faciles à gagner » et qui durent pourtant depuis 16 ans, la Russie et la Chine ont émergé comme des contrepoids face à l’unilatéralisme dont Washington bénéficiait depuis l’effondrement de l’Union Soviétique. Ce que Washington essaie de faire, c’est de récupérer sa capacité à agir dans le monde entier sans aucune contrainte. Cela veut dire que la Russie et la Chine doivent plier.

    La Russie et la Chine vont-elles le faire ? C’est possible, mais je ne parierais pas la vie de la planète. Ces deux gouvernements ont une conscience morale, celle qui manque totalement à Washington. Aucun des deux  gouvernements n’est intimidé par la propagande occidentale. Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov a déclaré hier que nous entendions des accusations hystériques sans fin contre la Russie, mais que ces accusations sont toujours portées sans la moindre preuve.

    Il est concevable que la Russie et la Chine puissent sacrifier leur souveraineté pour la vie sur terre. Mais cette même conscience morale pourra plutôt les pousser à s’opposer au mal qui règne à Washington afin de ne pas succomber au mal eux-mêmes. Par conséquent, je pense que le mal qui règne à Washington conduit les États-Unis et leurs États vassaux à une destruction totale.

    Ayant convaincu les dirigeants russes et chinois que Washington a l’intention de nuire à leurs pays par une attaque nucléaire surprise (voir ici par exemple), la question est de savoir comment la Russie et la Chine vont y répondre. Vont-ils rester assis là à attendre cette attaque ou vont-ils lancer leur propre attaque préventive contre Washington ?

    Que feriez-vous ? Préserveriez-vous votre vie en vous soumettant au mal ou chercheriez-vous à détruire ce mal ?

    Écrire franchement a eu pour résultat que mon nom a été inscrit sur la liste des « agents/idiots utiles russes ». En réalité, je suis l’agent de toutes les personnes qui désapprouvent la volonté de Washington d’utiliser la guerre nucléaire pour établir son hégémonie sur le monde entier, mais essayons de comprendre ce que signifie être un « agent russe ».

    Cela veut dire respecter le droit international, ce que Washington ne fait pas. Cela veut dire respecter la vie, ce que Washington ne fait pas. Cela veut dire respecter les intérêts nationaux des autres pays, ce que Washington ne fait pas. Cela signifie répondre aux provocations par la diplomatie et la demande de coopération, ce que Washington ne fait pas. Mais la Russie le fait. De toute évidence, un « agent russe » est une personne morale qui veut préserver la vie, l’identité nationale et la dignité des autres peuples.

    C’est Washington qui veut éliminer toute morale humaine et devenir le maître de la planète. Comme je l’ai déjà écrit, Washington est sans conteste Sauron. La seule question importante est de savoir s’il reste suffisamment de bon dans le monde pour résister et surpasser le mal de Washington.

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    Paul Craig Roberts

    Traduit par Wayan, relu par M pour le Saker Francophone

    source: http://lesakerfrancophone.fr/sauron-dirige-washington

    http://reseauinternational.net/sauron-dirige-washington/

     

    Voir aussi :

    http://reseauinternational.net/les-kagan-sont-de-retour-les-guerres-vont-suivre-par-robert-parry/

     

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