La tension monte : le président iranien appelle les musulmans à punir l'#ArabieSaoudite >>> https://francais.rt.com/international/26010-president-iranien-appelle-musulmans-punir …
Dans une interview accordée au journal russe Komsomolskaïa Pravda, le président syrien a évoqué la crise syrienne qui déchire le pays depuis cinq ans, le terrorisme et la position de l’Occident à l’égard de Damas.
«L’odeur de la troisième guerre mondiale se fait sentir dans l’air»
Les tensions globales, et surtout en Syrie, dégénèrent en troisième guerre mondiale, selon le président syrien qui considère que les Etats-Unis n’ont jamais mis fin à la guerre froide de leur côté. «Aujourd’hui, nous observons la situation [en Syrie], semblable à une guerre froide en état de développement… Nous voyons l’escalade du conflit, dont le but principal est de maintenir l’hégémonie américaine sur le monde, de ne permettre à personne d’être un partenaire sur la scène politique ou internationale, qu'il s'agisse de la Russie ou même de leurs alliés en Occident. C’est pourquoi l’odeur de la troisième guerre mondiale se fait sentir dans l’air – mais ça n’est pas encore un affrontement militaire direct», fait remarquer le président syrien.
«La guerre en Syrie est à l’origine du conflit entre la Russie et les Etats-Unis»
Bachar el-Assad a reconnu que le conflit syrien avait aggravé les relations russo-américaines. Selon lui, le problème est que Moscou et Washington ont des idéologies et des approches différentes. «La Russie veut lutter contre le terrorisme, pas seulement à cause de la Syrie et de la Russie elles-mêmes. Elle veut lutter pour toute la région, pour toute l’Europe et pour tout le monde… Les Américains sont sûrs, depuis la guerre en Afghanistan dans les années 1980 et jusqu’à présent, que le terrorisme est un atout qu’on peut toujours mettre sur la table», a-t-il expliqué.
«L’Occident n’a pas besoin de vérité»
«Tous les médias étrangers tirent leurs informations sur la situation en Syrie de l’étrange organisation appelée "Observatoire syrien des droits de l’homme", qui comme je l’ai compris, est constituée d’une personne [qui habite à Londres]», a estimé le président syrien en l’expliquant par le fait que l’Occident «n’a pas besoin de faits réels». «La plupart des gens, en Occident, ont des cerveaux lavés concernant de la Syrie, l’Ukraine et la Russie. L’Occident a réussi à influencer l’opinion publique. Le lavage de cerveaux est un de ses outils», a-t-il ajouté.
«Daesh est apparu en 2006»
L’Etat islamique existe depuis déjà dix ans, a révélé Bachar el-Assad. «Daesh a été créé en Irak sous surveillance américaine», affirme-t-il, rappelant qu'à l’époque, le groupe terroriste s'appelait «L’Etat islamique de l’Irak».
Le président syrien a également affirmé que l’Armée syrienne libre que l’Occident considère comme des rebelles luttant contre le gouvernement syrien était en réalité un mouvement radical. «Si on regarde sur internet, nous verrons que des gens ont été décapités [par l’Armée syrienne libre] dès les premières semaines… Et, quand le mouvement a commencé à s’élargir et qu'il est devenu impossible de cacher les crimes par décapitation, l’Occident a dû reconnaître l’existence du Front Al-Nosra. Mais dans les faits c’est l’Armée syrienne libre. C’est Daesh», a-t-il révélé.
«La France a exigé que la Syrie rompe ses relations avec l’Iran»
Avant la crise en Syrie, l'Arabie saoudite et la France avaient demandé Damas de s’éloigner de l’Iran sans donner aucune explication, a révélé Bachar el-Assad. «Tout simplement parce qu’ils détestent l’Iran», a-t-il expliqué. Et après le début de la guerre syrienne, Ryad a déclaré sans ambages être prêt à fournir de l’aide en cas de rupture des relations avec Téhéran.
Le monde au seuil d’une troisième guerre mondiale, selon Chevènement
Si les États-Unis optent pour une politique de renversement des gouvernements élus par le peuple, un troisième conflit mondial pourrait éclater.
Notre planète se trouve au bord d’une troisième guerre mondiale, prévient l’ex-ministre français de la Défense et de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement. « Je qualifie la situation comme assez dangereuse. Car, parmi nous, certains sont prêts à aller jusqu’au bout. Je n’ai pas d’intention de dire que toute l’élite politique des États-Unis est en proie à de telles opinions. Par exemple, ce n’est pas le cas de John Kerry. Par contre, les néoconservateurs prônent une politique visant à renverser des gouvernements étrangers. Et nous avons vu que c’est inadmissible, notamment en Irak, en Libye et en Syrie », a tranché l’homme politique français.
« Cela est devenu évident lors des législatives russes en septembre dernier, où le parti au pouvoir Russie unie de Vladimir Poutine a obtenu la majorité des votes », a indiqué M. Chevènement, ajoutant qu’en réalité personne ne doute des résultats des législatives.
D’après Jean-Pierre Chevènement, il faut s’accommoder du fait que chaque peuple détermine lui-même son propre destin.
Sputnik – 25.10.2016