• Vladimir Poutine pourrait ordonner des frappes aériennes en Arabie Saoudite et au Qatar 

     

    Vladimir Poutine pourrait ordonner

    des frappes aériennes

    en Arabie Saoudite et au Qatar

     

    Selon le quotidien russe La Pravda, la Russie n’exclurait pas

    de recourir à une intervention militaire contre deux pays

    qu’elle accuse de servir de base arrière pour les groupes

    islamistes armés dont ils financent les activités.

    Pour Moscou, l’Arabie Saoudite et le Qatar représentent

    une menace pour sa sécurité et seules des frappes directes

    contre ces groupes dans ces deux monarchies du Golfe

    pourraient stopper la déferlante de Daech et des autres

    mouvements terroristes de même obédience.

    Le journal russe croit savoir que l’intervention militaire de la

    Russie en Syrie, dans laquelle ont été utilisées des armes

    stratégiques, «est un signal lancé aux pays qui

    soutiennent le terrorisme». Ainsi, l’armée russe ne compte pas

    se limiter à la seule Syrie et devrait étendre ses

    opérations antiterroristes à d’autres pays du Moyen-Orient.

    La Russie s’acheminerait vers un élargissement du champ

    d’action de son armée de l’air en visant la matrice même

    du terrorisme islamiste, au cœur des deux pays qui en sont

    les principaux bailleurs de fonds depuis les années 1980.

    Si aucun lien direct n’est prouvé entre les régimes saoudien

    et qatari avec Daech, les experts s’accordent à dire que

    des institutions «indépendantes» dans ces deux richissimes

    monarchies du Golfe concourent, depuis plusieurs années

    déjà, au renforcement des groupes islamistes armés en Irak,

    en Syrie et, plus près de chez nous, en Libye et dans

    la région Sahel, infestée par une pléthore d’organisations

    terroristes.

    La Russie envisagerait, toujours selon le média moscovite,

    de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité où elle

    demanderait un mandat de l’ONU pour mener ses frappes

    aériennes en Arabie Saoudite et au Qatar. Un mandat que

    la Russie sait d’ores et déjà qu’elle n’obtiendra pas,

    mais une telle démarche viserait à piéger les alliés

    occidentaux de ces deux pays qui se trouvent au banc

    des accusés depuis les derniers attentats sanglants de

    Paris et qui ont fait 130 morts.

    La décision de mener des frappes aériennes hors de

    Syrie serait intervenue, selon La Pravda, suite à l’attentat

    qui a ciblé un avion civil battant pavillon russe en Egypte.

    Moscou compte appliquer l’article 51 de la Charte des Nations

    Unies qui considère comme «droit naturel» la «légitime

    défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre

    des Nations unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à

    ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures

    nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité

    internationales». L’article 51 stipule, par ailleurs, que

    «les mesures prises par des membres dans l’exercice de

    ce droit de légitime défense sont immédiatement

    portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n’affectent

    en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil (…) d’agir à

    tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour

    maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales».

    Un troisième «ennemi» est dans le collimateur de la Russie :

    la Turquie. Une extension de la guerre à ce grand pays,

    aux portes de l’Europe occidentale et membre de l’Otan,

    signifierait que la guerre en Syrie prendrait la forme

    d’un conflit généralisé, comme l’avait prédit Damas.

    Plusieurs raids ont déjà été menés au plus près des

    frontières turques – et même au-delà – ces derniers jours.

    Le monde n’a jamais été aussi proche d’une troisième guerre

    mondiale depuis la crise des missiles, il y a 53 ans.

    Karim Bouali

    source: http://www.algeriepatriotique.com/article/vladimir-poutine-pourrait-ordonner-des-frappes-aeriennes-en-arabie-saoudite-et-au-qatar

     

    http://reseauinternational.net/vladimir-poutine-pourrait-ordonner-des-frappes-aeriennes-en-arabie-saoudite-et-au-qatar/

     


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    Le gouvernement allemand projette une offensive militaire mondiale

    bundeswehr

    Sous prétexte de « combattre les causes du flot de [réfugiés] », des groupes de réflexion sur la politique de défense et la politique étrangère discutent et préparent de nouvelles interventions militaires de l’armée allemande (Bundeswehr) en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.

    Un article intitulé « Les bien-pensants », paru dans la dernière édition du magazine d’information Der Spiegel, donne une idée de ces vastes plans. Ils sont si considérables que même l’organe de l’establishment qu’est Der Spiegelles qualifie de « projets situés entre le désespoir et la mégalomanie. »

    Le but du gouvernement était de « garantir que le moins de réfugiés possible aillent en Allemagne » et de « faire d’importantes parties du monde de meilleurs endroits pour vivre, » ont écrit les auteurs de l’article en question. Et ils citent la ministre allemande de la Défense, von der Leyen, « Nous devons restaurer le pouvoir de l’Etat et la stabilité de pays comme la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan et la Libye. »

    L’article dit clairement que cela se fera par une expansion massive du militarisme allemand à l’étranger. « Des missions militaires allemandes sont planifiées, élargies ou étendues du Mali à l’Irak et jusqu’à l’Afghanistan – à un point que personne n’aurait pu imaginer il y a juste quelques mois, » écrivent ses auteurs. Le gouvernement est actuellement en train d’évaluer « la possibilité d’affecter des avions de reconnaissance Tornado en périphérie du conflit syrien. »

    Autrement dit l’Allemagne, à l’exemple des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, s’apprête à intervenir directement dans le conflit syrien avec son armée de l’air.

    On forge des projets identiques pour l’Afghanistan. La semaine passée, Hans-Lothar Domröse, le plus haut gradé allemand de l’OTAN, a demandé la reprise des opérations de combat en Afghanistan et des frappes aériennes contre les Taliban. Jeudi dernier, la chancelière Angela Merkel s’était déclarée favorable à la création « d’alternatives intérieures à la fuite », c’est-à-dire des régions vers lesquelles les réfugiés d’Afghanistan pourraient être déportés.

    Selon Der Spiegel, des discussions ont déjà eu lieu « au niveau de l’Etat » aux ministères des Affaires étrangères et de la Défense sur un accroissement du nombre des soldats de la Bundeswehr qui fournissent armes et entraînement aux combattants kurdes en Irak. L’armée allemande projette aussi « de livrer de nouvelles armes aux Kurdes et une extension de l’aide au gouvernement central de Bagdad. »

    De plus, le déploiement de la Bundeswehr devait être étendu au Mali et le ministère de la Défense réfléchissait même à une éventuelle mission militaire dans « l’Etat failli de Libye ». Selon le magazine, il n’y avait « guère de doutes au sein de la direction de l’armée allemande… que l’armée participerait à une telle mission. » Un général aurait dit sous couvert d’anonymat : « En tant que nation de premier plan au sein de l’alliance, Berlin ne peut plus rester sur la touche. »

    Des officiers allemands plus éloquents sont allés encore plus loin. Domröse a déjà évoqué d’éventuelles missions en Syrie et en Irak. Der Spiegel le cite disant, « Il n’est que logique d’éteindre militairement les feux de nos voisins. Autrement, il n’y a que misère et des millions de gens qui opteront de se refugier chez nous ».

    Bien sûr, ni le magazine, ni Domröse ou le gouvernement fédéral n’ont expliqué pourquoi il « était logique » de bloquer des flux de réfugiés au moyen des mêmes méthodes militaires précisément que celles qui ont ravagé l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie et fait des millions de réfugiés pour commencer.

    En réalité, l’élite allemande ne s’intéresse pas du tout à la « misère » de millions de gens, qui est une conséquence de sa propre politique. Elle est au contraire avide de marchés, de matières premières, d’influence stratégique et de pouvoir mondial. Une politique qui prévoit des « missions militaires dangereuses à l’étranger » plus fréquentes, comme dit Der Spiegel, est précisément la nouvelle politique étrangère ouvertement proclamée par le président Gauck et le gouvernement allemand en 2014, à la Conférence de Munich sur la sécurité.

    A l’époque, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier (SPD) avait déclaré que l’Allemagne devait « à l’avenir prendre plus souvent et plus résolument les choses en mains » pour défendre ses intérêts mondiaux. Il avait nommé la « Syrie, l’Ukraine, l’Iran, l’Irak, la Libye, le Mali, la République centrafricaine, le Sud-Soudan, l’Afghanistan, les tensions en Asie de l’est » comme figurant sur une « liste non exhaustive de points chauds » pour la politique étrangère allemande « au cours de l’année à venir ».

    C’est cette doctrine qui doit maintenant être mise en pratique. Le 18 septembre, lors d’une conférence organisée à Berlin par la fondation Alfred Herrhausen et le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung, Ursula von der Leyen avait déclaré : « Diriger depuis le centre n’est plus une vision, c’est maintenant une option réelle. Il ne s’agit plus de savoir si mais comment. »

    Johannes Stern

    Article original, WSWS, paru le 12 novembre 2015


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  • US-Nuclear-War

    Le grand réarmement planétaire 2015

    L’humanité se retrouve face à un grave danger d’extinction

    Les constats majeurs: Le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses militaires augmentent sans cesse dans un très grand nombre de pays. Plus de 5 milliards de dollars par jour sont consacrés à la guerre ou à sa préparation. Les gouvernements sont totalement soumis aux exigences des lobbys militaires

    Le contrôle de l’économie mondiale est assuré par les grandes puissances grâce à un processus de militarisation de tous les États et de même que de la gouvernance des sociétés placées sous leur domination. Depuis le début du siècle ce processus s’est intensifié avec un réarmement généralisé. Les États-Unis ont continué de dominer sur ce plan la scène internationale en appliquant les principes de leur politique étrangère avec des interventions militaires dites « préventives » ou correctives à l’intérieur des zones dotées de ressources stratégiques. Quand ils n’arrivent pas à s’entendre avec la gouvernance régionale ou locale ils s’évertuent à créer des tensions jusqu’à obtenir les conditions favorables au déclenchement d’une guerre. Le dernier exemple de cette approche est le cas ukrainien. Depuis le début du siècle c’est ce qu’ils ont préconisé au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique et qu’ils ont cherché à fomenter en Amérique latine. Avec une réduction annoncée de leurs dépenses militaires au cours de la prochaine décennie ils ont fait appel aux membres de l’OTAN en les invitant à consacrer dorénavant 2% de leur PIB aux dépenses militaires, eux-mêmes présentant un budget de la défense correspondant à 3.5% de leur PIB en 2014 selon les données compilées par la Banque mondiale. Le discours belliqueux de nombre de leurs représentants ne peut que nous inquiéter au plus haut point. Par ailleurs, les membres de BRICS favorisés par une croissance économique favorable s’adonnent activement à l’acquisition d’un stock considérable d’armements nourrissant ainsi les industries de la Défense aux États-Unis et dans l’Union européenne. C’est donc dans ce contexte que s’inscrit cet essai sur le réarmement planétaire auquel on assiste au cours des dernières années.

    Nous reprenons, comme point de départ, les conclusions d’un article que nous avons publié sur le même sujet en 2009 :

    « Le processus de réarmement planétaire ne semble pas, à nos yeux, hypothéqué ou même stoppé par la crise financière. Bien au contraire, les plans de sauvetage des économies fondées largement sur la production d’armements ne peuvent que leur être favorables comme c’est le cas pour les États-Unis et les membres de l’Union européenne L’impact de la débâcle financière s’avère très lourd pour l’ensemble des conditions de vie de la population mondiale. Elle ne peut que rendre encore plus vulnérables les populations pauvres ou déjà appauvries par l’augmentation du chômage et par les difficultés d’accès aux ressources vitales comme l’eau et l’alimentation ».

    « Avec le grand réarmement et la crise financière combinés le monde est entré à l’intérieur d’une spirale de déficits et de dettes publiques gigantesques qui mettent en péril la protection des droits humains et des libertés fondamentales. Plus que jamais le processus d’appauvrissement de la majorité semble se développer à un rythme rapide (Michel Chossudovsky, La débâcle fiscale des États-Unis), car les solutions adoptées par les gouvernements ne sont propres qu’à accentuer la dynamique de cette spirale de la précarité, de l’esclavage, de la maladie et de la mort et ce dans le seul but d’assurer la sauvegarde des avoirs et d’accroître le pouvoir des individus les plus riches de cette planète » (http://www.mondialisation.ca/le-grand-r-armement-plan-taire/13499).

    Un rappel. La course aux armements. Un engrenage interminable. Une arme pour 10 personnes dans le monde en 2013. 1 249 industries de l’armement dans 90 pays

    Une course aux armements a lieu lorsque plusieurs États rivalisent entre eux pour créer les forces armées les plus puissantes et les armements les plus performants. Par extension, le terme de « course aux armements » désigne toute circonstance où deux groupes (deux espèces vivantes, deux systèmes, etc.) opposés se dotent successivement de mesures et de contre-mesures, l’un ripostant à l’autre. La course à l’armement présente la caractéristique d’un système concurrentiel fort, où les différents agents (pouvant être des ethnies, des groupes d’individus ou des nations) cherchent à acquérir des systèmes.

    Selon l’ONG Oxfam, 640 millions d’armes légères sont disséminées à travers le monde (une pour dix personnes) en 2013. La production de cartouches militaires est de 14 milliards par an. Une large partie des ventes d’armes est issue des surplus militaires ; en effet, au lieu de détruire des armes anciennes ou surnuméraires, les États revendent en général leurs stocks. Le Nigéria, la Lettonie et l’Afrique du Sud sont les seuls États détruisant leurs excédents ou les armes saisies. À travers le monde, 1 249 entreprises dans plus de 90 pays produisent des armes légères. Dans certains de ces États, les réglementations commerciales sont quasi inexistantes (9 juillet : Journée de la destruction des armes légères [archive] – Journée Mondiale).

    I.Le processus de militarisation planétaire s’intensifie avec des dépenses militaires mondiales en hausse en 2014

    Durant la deuxième partie du XXème siècle nous avons assisté à une course mondiale aux armements dans le contexte d’une confrontation Est-Ouest symbolisé par le rideau de fer. Avec le démantèlement de l’URSS tous les espoirs étaient permis de voir l’avènement d’un climat de paix avec des dépenses militaires à la baisse.  Celles-ci marquèrent une très légère pause puis continuèrent d’augmenter de façon constante. Depuis le début du XXIème le processus de militarisation de la planète s’est intensifié. La course aux armements ne s’est jamais arrêtée. Bien au contraire, plusieurs guerres sont venues alimenter les industries de guerre des grandes puissances. On a su trouver les justificatifs pour lui donner un nouvel élan. Et ce fut l’hécatombe dans plusieurs pays.

    Aujourd’hui, nous sommes entrés dans une ère de grandes tensions entre les puissances occidentales et la Russie et jusqu’à un certain degré avec la Chine. Nous pouvons donc nous attendre à ce que les dépenses militaires augmentent de façon substantielle au cours des prochaines années. Avec les stocks d’armements nucléaires et classiques l’humanité se retrouve dans une situation de grande insécurité. La seule réalité de la présence militaire active des Étasuniens dans près de 160 pays est propre à empêcher l’établissement de la paix par la coopération, la justice sociale et la solidarité entre les peuples.

    Il faut dire la vérité. Les États-Unis d’Amérique, ne représentant qu’un peu plus de 4% de la population mondiale, sont les principaux responsables de l’état lamentable dans lequel se retrouvent la planète et l’humanité. Leurs interventions à l’étranger visent à protéger leurs propres intérêts et ce au détriment de l’environnement et de la vie de tous les peuples. Leur convoitise n’a pas de limites. Ils ont pour objectif premier une mainmise absolue sur les ressources stratégiques, minières, énergétiques et hydriques. C’est l’impérialisme poussé à l’extrême. Tout est orchestré pour exercer un contrôle sur la gouvernance mondiale en menaçant de sanctions les pays qui leur résistent comme c’est le cas de l’Iran, de la Russie, du Venezuela ou de la Corée du Nord. Le syndrome de l’ennemi et le principe de la « Permanent War » se trouvent au cœur de leur politique étrangère. La liste des États et des organisations considérés comme terroristes ou en opposition à leur empire par le Département d’État et celle qui les soutiennent est très longue (wikipedia.org). Nous proposons, ici, un examen des dépenses militaires mondiales comptabilisées en 2013 et 2014 et des stocks d’armements que l’on retrouve dans les banques de données du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) .

     II.Les dépenses militaires mondiales en 2014

    Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les dépenses militaires mondiales ont atteint le total de 1747 milliards de dollars en 2013. Cela correspondait à 2,4% du PIB mondial (figure 1). On a pu aussi constater que ces dépenses semblent diminuer légèrement dans les pays occidentaux alors qu’elles sont à la hausse dans le reste du monde (http://www.sipri.org/research/armaments/milex). Selon la même source, les dépenses militaires mondiales ont atteint le total de 1767 milliards de dollars en 2014 dont 627 milliards de dollars en Amérique du Nord, 270 milliards en Europe de l’ouest et 196 milliards de dollars au Moyen-Orient, total pour cette région qui a presque doublé depuis 2004 alors qu’il était de 107,8 milliards de dollars (SIPRI Milex data 1988-2014) (Figure 1). L’Afrique subsaharienne consacre en 2014 la somme de 30,1 milliards de dollars à la Défense, l’Afrique du Nord 20,1 milliards, l’Amérique centrale et les Caraïbes 10,4 milliards et l’Amérique du Sud 67,3 milliards de dollars. Les 28 membres de l’OTAN allouent la somme de 1 000 milliards de dollars à cette fin (SIPRI).

    Figure 1. Les dépenses militaires mondiales entre 1988 et 2013

    Source :   http://www.45enord.ca/2014/04/depenses-militaire-dans-le-monde-legere-baisse-sur-papier-legere-hausse-dans-les-faits/

    En 2014, un rapport réalisé par IHS Jane’s faisant l’examen des budgets de 77 pays représentant 97% des dépenses militaires mondiales notait que ces dépenses allaient repartir à la hausse en 2014 pour atteindre le total de 1 547 milliards de dollars, une faible progression de 0,6 % sur un an, mais la première depuis 2009. Selon ce rapport, « la Russie, l’Asie et le Moyen-Orient seront le moteur de la croissance attendue cette année et de la reprise prévue à partir de 2016», écrit Paul Burton, directeur chez IHS Janes’s pour l’aéronautique, la défense et la sécurité. La Russie veut augmenter ses dépenses militaires de 44 % sur les trois prochaines années. Le plan adopté par le Parlement a déjà doté la Russie du troisième plus gros budget de défense en 2013, avec 68 milliards de dollars, devant le Royaume-Uni et le Japon. Le budget militaire chinois était de 139 milliards de dollars en 2013, d’après IHS, le deuxième en importance derrière les États-Unis. D’après les projections des consultants, en 2015 la Chine dépensera plus pour sa défense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ensemble ». Le ton optimiste de ces mots reflète l’idéologie de cette institution. Il est préférable de considérer avec plus d’attention les données du SIPRI, une organisation beaucoup plus crédible sur ce plan.

    « L’Asie est d’ailleurs la seule région à avoir augmenté continuellement ses dépenses militaires depuis la crise de 2009. La région Asie-Pacifique sans la Chine dépassera l’Europe occidentale en 2015, avec des augmentations notables attendues en Australie, en Inde, et en Corée du Sud, prévoit l’étude. Au Moyen-Orient, les dépenses militaires ont accéléré rapidement depuis 2011… Oman et l’Arabie saoudite en particulier ont connu une croissance supérieure à 30 % entre 2011 et 2013. L’Arabie saoudite, en neuvième position en 2013, doit dépasser l’Allemagne cette année pour se hisser à la huitième place en 2014. La baisse des dépenses militaires américaines devrait s’accélérer: de 664 milliards USD en 2012, elles sont passées à 582 milliards en 2013 et sont prévues à 575 milliards en 2014 et 535 milliards en 2015 » (http://www.lapresse.ca/international/201402/04/01-4735474-les-depenses-militaires-mondiales-a-la-hausse-en-2014.php) (figure 2 et tableau 1).

    Il importe de noter que « l’année 2015 a été celle du 70e anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagazaki. Elle a été aussi celle où les dépenses militaires japonaises auront atteint leur plus haut niveau depuis la fin de Seconde Guerre Mondiale, avec un budget alloué aux forces d’autodéfense du pays d’un montant de 4.980 milliards de yen (soit 36 milliards d’euros) (http://www.opex360.com/2015/01/17/le-japon-porte-ses-depenses-militaires-niveau-inegale-depuis-1945/). Ces dépenses consenties par les États n’ont pas d’autres objectifs que de protéger les infrastructures de production des investisseurs capitalistes et de maintenir la paix sociale par la menace ou la violence armée afin que les ressources stratégiques rendues disponibles ou potentielles soient protégées.

    Figure 2. Les dix pays avec les plus fortes dépenses militaires en 2013

     

     

    Source : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures#/media/File:Top_ten_military_expenditu

    Tableau 1. Les pays qui ont montré le budget de la Défense le plus élevé en 2014

    Rang         Pays          Dépenses ($ mds.)      % du PIB   % du total mondial

    —              Total mondial             1 776,0      2,3             100,0

    1                États-Unis                     610,0       3,5              34,3

    2                Chine                             216,0        2,1              12,2

    3                Russie                             84,5         4,5              4,8

    4                Arabie saoudite            80,8       10,4              4,5

    5                France                            62,3           2,2             3,5

    6                Royaume-Uni              60,5           2,2              3,4

    7                Inde                               50,0           2,4              2,8

    8                Allemagne                   46,5             1,2             2,6

    9                Japon                           45,8            1,0              2,6

    10              Corée du Sud             36,7             2,6              2,1

    Source : SIPRI (https://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_la_D%C3%A9fense#D.C3.A9penses_de_d.C3.A9fense_en_2014)

    Des dépenses additionnelles pour la guerre contre la terreur

    Le Comité du budget du Sénat américain a approuvé un amendement pour accroître le financement de près des deux tiers des opérations militaires à l’étranger, a déclaré vendredi les sénateurs républicains Kelly Ayotte et Lindsey Graham qui ont présenté l’amendement. Celui permet d’augmenter les dépenses pour les opérations de contingence qui était de 38 milliards de dollars jusqu’à un total de 96 milliards de dollars alors que le budget prévu était de 58 milliards de dollars. Ayotte a expliqué que l’amendement fournit des fonds pour protéger les forces déployées en Afghanistan ainsi que pour lutter contre l’État islamique et d’autres groupes terroristes.

    Elle ajouta qu’au moment où   les menaces contre notre nation s’intensifient cette décision facilite le financement nécessaire pour protéger les hommes et les femmes et sécuriser notre pays. Le Congrès fera, au cours des prochains mois, un travail supplémentaire pour redéfinir les limites de la Loi sur le contrôle du budget et reconstituer les fonds de la Défense (http://www.cubadebate.cu/noticias/2015/03/21/comite-del-senado-aprueba-aumentar-gastos-para-intervenciones-militares-de-eeu/#.VQ3h9JW1ZD-).

    III.Le réarmement planétaire 2015. Nouveaux stocks d’armements et dépenses militaires associées

    Nous brossons brièvement, ici, un tableau par regroupement ou par région des dépenses militaires mondiales selon les données rapportées par le SIPRI.

    L’OTAN, le bras armé de l’Occident. Des dépenses militaires astronomiques

    Il s’avère pertinent de présenter, ici, la liste des pays fondateurs de l’OTAN et de ceux qui rejoint l’Alliance: Belgique, Canada, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Royaume-Uni et États-Unis. La Grèce et la Turquie se sont ajoutées en 1952, puis l’Allemagne (zone Ouest) en 1955. En décembre 1966, la France se retire du commandement militaire intégré pour y revenir partiellement en 1996. En 1982 l’Espagne rejoint l’Alliance. En 1999, s’ajoutent: la République Tchèque, la Pologne et la Hongrie. En 2004, s’ajoutent les pays suivants: Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, et Slovénie (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1595). S’ajoute à cette liste l’Albanie.

    Selon l’analyse proposée des dépenses de l’OTAN par Manlio Dinucci en avril 2014 « aux plus de 1000 milliards de dollars annuels inscrits dans les 28 budgets de la défense, s’ajoutent les « contributions » que les alliés versent pour le « fonctionnement de l’OTAN et le développement de ses activités ». Il s’agit pour la plus grande partie de « contributions indirectes », comme les dépenses pour les « opérations et missions sous conduite OTAN ». Ainsi les nombreux millions d’euros dépensés pour faire participer les forces armées italiennes aux opérations guerrières OTAN dans les Balkans, en Libye et en Afghanistan constituent une « contribution indirecte » au budget de l’Alliance ».

    « Il y a ensuite les « contributions indirectes », distribuées en trois budgets distincts. Le « civil », qui avec des fonds fournis par les ministères des affaires étrangères couvre les dépenses pour le staff des quartiers généraux. Le « militaire », composé de plus de 50 budgets séparés, qui couvre les coûts opérationnels et d’entretien de la structure militaire internationale. Et celui d’ « investissement pour la sécurité », qui sert à financer la construction des quartiers généraux (à Bruxelles et ailleurs), les systèmes satellitaires de communication et de renseignement, la création de pistes et de quais et la fourniture de carburant pour les forces engagées dans des opérations guerrières ».

    « Environ 22% des « contributions directes » sont fournis par les États-Unis, 14% par l’Allemagne, et 11% (chacune) par la Grande-Bretagne et la France. L’Italie contribue pour environ 8,7% : quota non négligeable, de l’ordre de centaines de millions d’euros annuels. Divers autres postes sont cachés dans les plis des budgets. Par exemple, l’Italie a participé à la dépense pour le nouveau quartier général de Lago Patria à la fois avec sa quote-part du coût de construction, et avec le « fond pour les zones sous-utilisées » ainsi qu’avec une affectation de la Province, pour un montant estimé à environ 25 millions d’euros (alors que l’argent manque pour reconstruire L’Aquila). Top secret sur la contribution italienne actuelle à l’entretien des bases USA en Italie, quantifié la dernière fois en 2002 d’un ordre de 41% pour un montant de 366 millions de dollars annuels sous diverses formes : locations gratuites, réductions fiscales, coûts réduits des fournitures énergétiques et autres services. Ce chiffre est sans aucun doute aujourd’hui largement supérieur » (http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-ce-que-nous-coute-lotan/5377390).

    Dans une vidéo sur l’histoire des États-Unis,  Geronimo Guu Ji Ya en propose une présentation tout à fait juste :

    « La guerre est intrinsèquement liée à l’histoire des États-Unis depuis ses origines. Justifiée par une lutte manichéenne du bien contre le mal, du monde libre contre la dictature, elle est le moteur qui permet aux États-Unis d’imposer une domination au niveau mondial, au service des intérêts de quelques privilégiés ». Il ajoute : « L’histoire américaine parle d’elle-même. Car, si les États-Unis ont fait la guerre depuis leurs origines c’est avant tout la guerre elle-même qui a fait les États-Unis. Les États-Unis ont provoqué à eux seuls 201 conflits sur les 248 conflits à travers le monde qui se sont écoulés entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 2001 » (https://www.youtube.com/watch?v=JDgrLQFBRd8).

    Figure 3. Stock d’armes nucléaires en 2009

    Source : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/stocknucleaire

    Sources des données : Nuclear Threat Initiative (NTI), Federation of American Scientists (FAS), Natural Resources Defense Council (NRDC), Educational Foundation for Nuclear Science (EFNS), Bulletin for the Atomic Scientists, Nuclear Notebook, The Bulletin, 6042 South Kimbark, Chicago ; SIPRI.

    Les membres de BRICS ou pays émergents

    Les BRICS comptent parmi les 15 plus grosses dépenses militaires à l’exception de l’Afrique du Sud. En outre, la croissance de ces dépenses au cours de la décennie 2001-2010 affiche des chiffres avec une hausse croissante. En effet, la Chine, la Russie, l’inde et le Brésil ont connu une hausse de leurs dépenses militaires respectivement de 189%, 82,4%, 54,3% et 29,6%. Les totaux en 2014 se lisent comme suit : La Chine avec 216 milliards de dollars, la Russie avec 84,5 milliards de dollars et l’Inde avec 50 milliards,  (SIPRI).

    Selon le SIPRI, « alors que cinq pays disposant de l’arme atomique « s’efforcent de réduire ou de maintenir leur arsenal nucléaire », trois autres ne cessent d’accroître leur panoplie. La Chine dispose ainsi aujourd’hui de 250 têtes nucléaires contre 240 en 2012, le Pakistan de 100 à 120 contre 90 à 110, et l’Inde de 90 et 110 contre 80 à 100. Cette course aux armements est d’autant plus inquiétante que le SIPRI juge “fragile” la paix en Asie, vu les “tensions croissantes depuis 2008″ qui persistent entre l’Inde et le Pakistan, les deux Corées, ou encore la Chine et le Japon. Signataires du traité de désarmement nucléaire START, la Russie (8 500 têtes aujourd’hui) et les États-Unis (7 700) ont réduit leurs arsenaux. La France (300 têtes), le Royaume-Uni (225) et Israël (80) le gardent, eux, au même niveau (http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/03/chine-inde-et-pakistan-continuent-d-accroitre-leur-arsenal-nucleaire_3422592_3210.html).

    Les autres États

    Une forte croissance en Afrique. Un total de 50 milliards de dollars en 2014. « Selon le Stockholm International Peace Research Institute…, les dépenses militaires en Afrique vont augmenter de 20 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Ainsi, le continent a enregistré la plus forte progression au niveau mondial dans le domaine des dépenses militaires en 2013. Dans son  rapport paru en avril 2014, le centre de recherche suédois a précisé que ces dépenses ont augmenté de + 8,3% en 2013, pour atteindre 44,9 milliards de dollars contre environ 40 milliards en 2012. Cette augmentation serait essentiellement dopée par les revenus pétroliers de pays comme l’Algérie et l’Angola » (http://www.afriqueexpansion.com/investissement/20255-2015-04-23-05-52-54.html).

    Les dépenses militaires de l’Amérique centrale et des Caraïbes ont atteint la somme totale de 10,4 milliards de dollars en 2014, l’Amérique du Sud 67,3 milliards de dollars, les pays de l’Asie la somme de 410,9 milliards de dollars et le Moyen-Orient un total de 196 milliards de dollars, une somme qui a presque doublé par rapport à 2004 alors qu’elle était à ce moment-là de 107,8 milliards  (SIPRI).

    Figure 4. L’armement dans le monde

    Source : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-depenses-militaires-ont-encore-augmente-en-2010-_EP_-2011-06-07-622522

    Les stocks nucléaires mondiaux  (figure 4)

    Selon les données analysées par Robert S Hans et M. Kristensen en 2006,

    « malgré les incertitudes, nous savons que le total mondial des armes nucléaires entreposées est considérablement inférieur à ce qu’il était pendant le pic de la Guerre Froide en 1986 avec 70 000 têtes nucléaires. Par le biais de toute une série d’accords sur le contrôle des armes et des décisions unilatérales, les états possédant des armes nucléaires ont réduit le stock mondial à son niveau le plus bas en 45 ans. Au cours de la même période, le nombre d’états puissances nucléaires est passé de 3 à 9 ».

    « Nous estimons que 9 états possèdent environ 27 000 têtes nucléaires intactes, dont 97% font partie des stocks des États-Unis et de la Russie (figure 3). Environ 12 500 de ces têtes nucléaires sont considérées comme étant opérationnelles, le reste étant en réserve ou en attente d’être démantelée parce que plus opérationnelles. Nous sommes à même de faire nos évaluations en surveillant tous les développements sur les armes nucléaires, en étudiant les tendances à long terme et en traquant la mise en application des traités de contrôle des armes » (mondialisation.ca).

    Figure 5. Les armements nucléaires et la non-prolifération

     

    Source : http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2012/01/01/le-traite-de-non-proliferation-des-armes-nucleaires-tnp-de-1968/

    Selon l’analyse de la stratégie d’intervention contre la Russie proposée par STRIKE,

    «l’annonce de révisions majeures à la stratégie nucléaire de l’OTAN est arrivée seulement quelques jours après la publication d’un rapport détaillé, intitulé «Project Atom: Defining US Nuclear Strategy and Posture for 2025-2050», par le Centre d’études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies, CSIS). Les sections principales du rapport ont été rédigées par un stratège de longue date du gouvernement américain et un analyste expérimenté du CSIS, Clark Murdock, qui avait auparavant travaillé comme haut gradé pour la CIA, le Département de la Défense, l’aviation américaine et le Collège national de la guerre (National War College). Le rapport comprend des contributions provenant d’une vaste équipe de chercheurs et d’experts, dont des conférenciers du CNAS et de l’Institut national de politique publique (Institution for Public Policy, NIPP) »

    « L’idée centrale de l’analyse du CSIS est que les États-Unis doivent rendre leur arsenal nucléaire plus facile à utiliser dans une guerre contre la Russie, la Chine ou d’autres puissances. L’armée doit adopter «une stratégie nucléaire américaine conçue pour les réalités du 21me siècle», basées sur des nouvelles générations d’ogives tactiques et de systèmes de lancement. Des armes nucléaires tactiques plus sophistiquées permettront à Washington de menacer et de lancer des petites guerres nucléaires, sans «s’auto-dissuader» par la crainte que ses actions ne mènent à un holocauste nucléaire, soutient le rapport du CSIS. « Les États-Unis doivent développer et déployer des armes nucléaires plus utilisables», a écrit le CSIS, avec «moins d’effets collatéraux, une plus grande radiation, la capacité de pénétrer dans le sous-sol, des pulsations électromagnétiques, et d’autres capacités à mesure que la technologie progresse » (http://www.wikistrike.com/2015/07/les-etats-unis-et-les-puissances-de-l-otan-accelerent-les-preparatifs-pour-une-guerre-nucleaire.html).

    IV.Le militarisme et la pression exercée sur tous les gouvernements de la planète

    Le militarisme. Un endoctrinement et un martèlement continu des mêmes affirmations : La sécurité nationale est assurée grâce aux entrainements et à la préparation à la guerre.

    Le militarisme constitue une philosophie voire une doctrine qui cherche à inculquer dans les esprits des populations le mirage selon lequel il importe de croire que l’existence des armées nationales est indispensable pour le développement économique et la sécurité alors qu’en réalité elles servent avant tout d’instrument placés au service des pouvoirs dominants d’une minorité en place et ce peu importe le régime politique, que l’on soit avec une dictature ou bien avec un appareil dit démocratique contrôlé à l’occidentale.

    Une pression constante exercée sur les gouvernements et l’opinion publique. Foires des armements – Exercices militaires – Parades militaires – Propagande du lobby militaire

    Les foires et expositions des armements et autres équipements de la Défense. Une programmation annuelle sur tous les continents

    Pour fomenter une recrudescence ou effervescence continue des dépenses militaires en vue de l’acquisition de nouveaux équipements et pour assurer la maintenance des installations et conserver le personnel requis il va de soi qu’il faille encourager le commerce international des armes. Des salons ou foires exposant les armements les plus modernes sur le marché  sont tenues un peu partout dans le monde. La semaine dernière, la Turquie accueillait à Istanbul (Figure 5) les «grands noms de l’industrie de la défense à l’occasion de la neuvième édition du salon international IDEF» (spyworld).

    Cette foire, comme des dizaines d’autres qui se produisent chaque année sur tous les continents, permet aux producteurs et exportateurs d’armements de faire connaître leurs nouveaux produits à des acheteurs éventuels. Ainsi, à Istanbul, ce salon a hébergé, les 29 et 30 avril, 462 exposants en provenance de 45 pays. Un total de 42 délégations officielles était au rendez-vous. Il s’agit, en fait, de la plus importante foire commerciale de la Turquie (spyworld-actu.com) (http://www.mondialisation.ca/le-grand-rearmement-planetaire/5329953?print=1).

    Ces foires se tiennent à l’ombre ou en catimini et les informations sur les contrats d’achats ou de ventes de matériel de guerre restent secrètes. Ils ne sont divulgués qu’au moment où ils constituent un levier politique au cours des campagnes électorales. C’est alors qu’ils sont dévoilés par bribes, en faisant partie du programme politique des partis susceptibles de former le gouvernement au pouvoir.

    De multiples rendez-vous sont préparés par les industries de l’armement à l’intention de tous les États. En 2015, huit salons des armements ont été tenus dans 17 villes et 15 pays. Trois ont eu lieu aux États-Unis, deux dans les EMU et un en Israël (http://www.foiresinfo.fr/Salons-des-armements-Y395-S1.html).

    Figure 6. Les entreprises japonaises participent pour la première fois au salon Eurosatory, le plus important salon mondial de l’armement terrestre le 17 juin 2014

    Source : http://www.japoninfos.com/premiere-participation-du-japon-a-un-salon-darmement17062014.html

    En 2016,  quelques composantes de la programmation projetée se lit comme suit :

    1)     ISNR – Salon international pour la sécurité et la sécurité intérieure – Accès: réservé aux visiteurs professionnels 12 au 14 avril 2016  - Abou Dabi, EAU

    2)     Defence Services Asia – Salon et conférence sur la technologie de la défense et de la technologie de sécurité – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 18 au 21 avril 2016, Kuala Lumpur, Malaisie

    3)     Expomil – Salon des technologies militaires – Accès: visiteurs professionnels et le grand public – 18 au 22 mai 2016 – Bucarest, Roumanie

    4)     Hemus – Salon international de défense, lutte contre le terrorisme et sécurité – Accès: visiteurs professionnels et le grand public – 25 au 28 mai 2016 – Plovdiv, Bulgarie

    5)     Indo Defence – Salon international des technologies militaires – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 2 au 5 novembre 2016 – Jakarta, Java, Indonésie

    6)     Ideas – Salon international de l’industrie de la défense – Accès: réservé aux visiteurs professionnels 22 au 25 2016 – Karachi, Sind Pakistan

    7)     Expo Naval – Exposition et Conférence Maritime Internationale pour l’Amérique latine – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 29 novembre au 2 décembre 2016 – 29 a– Valparaíso, Chili

    Source : http://www.foiresinfo.fr/Salons-des-armements-Y395-S1.html

    Les exercices militaires

    L’Otan mène son plus grand exercice militaire depuis 13 ans. 36 000 soldats, des forces aériennes et maritimes venues de plus de 30 pays s’entraînent actuellement dans le sud de l’Europe. L’objectif est d’améliorer la réactivité, le déploiement et la préparation des troupes. Pour le secrétaire général de l’Alliance, cette opération est d’autant plus importante que de nouveaux défis sécuritaires sont apparus depuis la planification de cet exercice, il y a deux ans. Jens Stoltenberg évoque les tensions dans l’est de l’Ukraine et les relations avec la Russie. Mais il rappelle que les Alliés veulent continuer à travailler pour une relation plus constructive avec Moscou. En revanche, Jens Stoltenberg souligne les défis au sud de l’Europe. « Nous observons de la violence, une brutalité propagée par le groupe État islamique et toutes les organisations terroristes. Et nous voyons aussi des États à l’abandon et en déliquescence », ajoute-t-il.

    L’Alliance Atlantique teste ainsi sa Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation, appelée aussi « fer de lance ». Ces troupes de réaction rapide doivent être capable d’agir dans des situations de combats non conventionnelles.

    L’Otan passe donc dans une nouvelle phase, éloignée des simulations sur ordinateur ou des frappes lointaines. Ces troupes s’entraînent pour être opérationnelles dès l’année prochaine. Mais cette force de réaction, ce « fer de lance », ne compte pour le moment que 5 000 hommes (http://fr.euronews.com/2015/11/05/exercice-sans-precedent-pour-l-otan/).

    Le Secrétaire d’État à la Défense des États-Unis, Ashton Carter, dans un discours militariste et belliqueux prononcé récemment à Los Angeles et analysé de façon tout à fait remarquable par Patrick Martin, a aussi salué les récents exercices de l’OTAN comme Trident Juncture et auxquels participent 4.000 soldats américains, simulant une invasion russe de l’un des pays de l’OTAN en Europe de l’est. Il a précisé « [N]ous fournissons l’équipement et l’entraînement afin d’aider l’armée ukrainienne confrontée à des insurrectionnels soutenus par la Russie en Ukraine de l’est. » Ceci comprend la formation de forces issues des milices néonazies désormais intégrées à l’armée ukrainienne (http://www.mondialisation.ca/le-secretaire-detat-americain-a-la-defense-menace-la-russie-et-la-chine/5488193).

    Le lobby des industries de la Défense

    Le lobby militaire est très puissant et omniprésent. Il s’assure que le concept de désarmement soit proscrit de l’ordre du jour des activités gouvernementales dans l’ensemble planétaire. On le retrouve dans le discours onusien, mais il n’est jamais abordé dans les médias mainstreams. Ces derniers réservent plutôt leur programmation pour la glorification du militarisme et des militaires ainsi que de leur courage et de leur bravoure. Ce fut toujours le discours des conquérants et il est encore bien articulé dans le langage des commandants.

    Dans ce court entretien filmé, David Cronin revient sur le travail des lobbyistes de l’armement au sein des institutions européennes. L’UE dépense en effet des sommes colossales pour subventionner les grands industriels de l’armement en Europe, sans oublier les partenariats économiques avec les USA et Israël et la complicité dans différents conflits ayant frappé le monde. Selon David Cronin, militant pro-palestinien, « entre 2007 et 2013, l’Union européenne a consacré plus ou moins 1.4 milliard de dollars à l’industrie de guerre. Officiellement, l’Union européenne (UE) a affirmé qu’ils ont utilisé cet argent pour un programme de recherche en sécurité, mais la « recherche en sécurité » est un euphémisme pour un programme qui a subventionné l’industrie de guerre. Dans ce programme, il y a beaucoup de projets qui se croisent avec le développement des drones  (http://www.mondialisation.ca/la-militarisation-planetaire-sintensifie-les-drones-de-combat-sement-la-terreur-et-la-mort/5434583). Les drones sont des avions de guerre que les États-Unis ont utilisés en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie. Et aussi qu’Israël a utilisé contre les femmes et les enfants dans la bande de Gaza. Et moi, comme militant pro-palestinien, c’est très inquiétant que dans l’industrie de guerre israélienne, des sociétés israéliennes ont reçu de grands soutiens de l’UE. C’est-à-dire, en effet, que les mêmes entreprises qui ont profité des attentats contre la bande de Gaza l’an passé, et en 2008 et 2009, ont reçu beaucoup de soutien avec mes impôts en tant que contribuable. Moi je trouve que c’est vraiment dégueulasse que l’Union européenne a décidé en effet de soutenir les crimes contre l’humanité » (http://www.cercledesvolontaires.fr/2014/07/23/le-lobby-de-larmement-au-coeur-des-institutions-europeennes-entretien-avec-david-cronin/).

    Le rôle des armées nationales. Participation aux activités sociales et culturelles. Glorification du fait militaire

    Les militaires assurent une présence active dans toutes les institutions nationales et exercent une forte influence dans tous les secteurs économiques, sociaux et culturels.  C’est au moment des célébrations entourant le Jour du Souvenir le 11 novembre de chaque année qu’un hommage est adressé aux combattants qui ont participé aux guerres mondiales du XXème siècle. À cette occasion on ne fait pas allusion aux 200 autres guerres qui ont affligé l’humanité causant la mort de plus de 41 millions de personnes (M. Leitenberg) et on ne fait aucune référence aux principaux responsables à l’origine de ces guerres. Aucune mention des mouvements de résistance à la guerre. Les guerres semblent une fatalité qu’il faille accepter. Le tribut est donné aux soldats ayant participé aux combats et on déplore les séquelles post-traumatiques qu’ils subissent.

    V.Les conséquences économiques et sociales de la course aux armements

    La militarisation de la société constitue un obstacle majeur au développement de la démocratie. Les pouvoirs conférés aux armées nationales sont considérables. Elles exercent un contrôle serré des instances politiques. En effet, les militaires exercent une grande influence dans tous les secteurs de la société et une présence dominante dans les appareils gouvernementaux. Nous avons toujours été étonnés de constater la présence des militaires dans les ambassades. Elle effectue une ponction de plus en plus importante des ressources budgétaires des États consacrées à l’armée nationale et à l’acquisition et la maintenance des armements et porte atteinte aux droits fondamentaux et aux valeurs démocratiques. La militarisation est à l’opposé de la coopération et de la solidarité des peuples.

    VI.Le mouvement mondial contre la guerre et pour la paix sans armée et sans arme

    Les bonnes intentions onusiennes. Plusieurs mécanismes des Nations Unies pour l’entreprise du désarmement et de la reconversion industrielle. Trois organisations mondiales pour la paix.

    Première Commission de l’Assemblée générale (Désarmement et sécurité internationale); Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies; Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants; Conférence sur le désarmement; Commission du désarmement; Conseil consultatif sur les affaires du désarmement; Comité 1540 (pour la prévention de la prolifération des armes de destruction massive nucléaires, chimiques ou biologiques); Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique; Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) (http://www.un.org/fr/events/againstnucleartestsday/machinery.shtml).

    « Suite à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le désarmement nucléaire qui s’est tenue le 26 septembre 2013 à l’ONU, la Première Commission de l’Assemblée générale – en charge du désarmement nucléaire – a adopté la résolution [A/RES/68/32] par laquelle elle demande « que des négociations commencent au plus tôt, dans le cadre de la Conférence du désarmement, en vue de l’adoption rapide d’une convention globale relative aux armes nucléaires interdisant la détention, la mise au point, la fabrication, l’acquisition, la mise à l’essai, l’accumulation, le transfert et l’emploi ou la menace d’emploi de ces armes et prévoyant leur destruction ».TIONS UNIES. Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires. 26 septembre » (http://www.un.org/fr/events/nuclearweaponelimination/).

    L’OMPP – New York

    L’Organisation Mondiale pour la Paix (OMPP) est une institution à but non lucratif dont la fonction est de préserver la vie humaine dans le monde et au-delà. L’OMPP/WOPF se conforme aux directives des Nations unies, organisation mère et souveraine qui, avec ses pays membres, détermine et offre des destins à notre humanité. Le but spécifique de l’OMPP est de proposer le cessez-le-feu partout sur la planète et de promouvoir un dialogue de paix sur les innombrables chemins qui nous mèneront à une culture de paix et au bien-être général (ompp.org).

    Le BIP – Genève

    Le Bureau international de la paix (BIP)…est la plus ancienne organisation internationale pour la paix. Elle fut fondée en 1891 et récompensée par le prix Nobel de la paix en 1910. Le BIP fut fondé sous le nom Bureau international permanent de la paix, dès 1912 il se fait connaître sous le nom Bureau international de la paix1. De 1946 à 1961 il œuvra sous le nom Comité de liaison international des organisations de paix (CLIOP) (en anglais International Liaison Committee of Organizations for Peace – ILCOP) (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_international_de_la_paix ).

    Le groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP). Un Centre de recherche belge travaillant sur les questions de prévention des conflits et de prolifération des armes, notamment en Afrique.

    Le Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité est un centre de recherche belge indépendant et pluraliste, à but non lucratif, qui a été fondé en 1979 par Bernard Adam, qui en fut le directeur jusqu’en 2010. Selon ses options fondamentales, “le GRIP a notamment pour objet l’étude, la recherche, l’information et la formation sur les problèmes de paix, de défense et de désarmement dans la perspective de l’amélioration de la sécurité internationale en Europe et dans le monde” (Options fondamentales du GRIP sur le site de l’organisation [archive].

    Conclusion

    La militarisation planétaire se poursuit à un rythme effréné. Les États-Unis procèdent à la consolidation de leurs stocks d’armements nucléaires et classiques en les rendant plus opérationnels et plus efficaces tout en redéployant leurs installations dans l’univers terrestre, maritime et spatial. Depuis 2014 nous assistons à une poussée de leur système de défense vers l’Europe orientale à l’intérieur du processus de confinement de la Russie. Leur suprématie militaire dans l’ouest du Pacifique s’est amoindrie avec la présence de plus en plus significative et affirmée de la Chine sur laquelle ils exercent une pression accrue. L’ensemble des membres de BRICS ont consacré (un sommet) pour la défense la somme totale de 274.08 milliards de dollars en 2011 selon les données compilées par le SIPRI (http://www.sipri.org/research/armaments/milex/milex_database).

    Les guerres livrées, directement ou par procuration, par l’OTAN au Proche-Orient, en Asie centrale et en Afrique, le processus de confinement de la Russie, et l’instabilité créée dans un grand nombre d’États dans les continents asiatique, sud-américain et africain s’avèrent fort générateurs d’une demande mondiale soutenue d’armements et d’équipements connexes. Plusieurs moyens sont employés par les industries de la mort pour inciter les États à se procurer de nouveaux armements de très haute technologie. Les deux principaux éléments du marketing de la Défense correspondent aux foires ou salons d’armements et aux exercices militaires auxquels sont conviés les représentants de l’industrie, le tout développé par le lobby militaire, les ministères de la Défense et les armées nationales qui assurent une présence active auprès des décideurs politiques et de l’opinion publique.

    En somme, le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses militaires s’intensifient dans plusieurs régions du Globe et la gouvernance est de plus en plus soumise aux exigences des lobbys militaires.

    En définitive, le contrôle de l’économie mondiale par les grandes puissances est assuré par un processus qui veille à créer et maintenir un environnement favorable à leurs intérêts de la manière suivante :

    -        Une production industrielle de très haute technologie de l’armement subventionnée par les États au détriment des autres secteurs économiques et sociaux;

    -        Des armées nationales très souvent dotées de http://no-war.eklablog.com/le-grand-rearmement-planetaire-2015-danger-d-extinction-de-l-humanite-a119293830pouvoirs absolus et non redevables à l’intérieur de la gouvernance étatique;

    -        Une gouvernance du politique de plus en plus calquée sur le modèle du militarisme et de moins en moins démocratique;

    -        Un discours des médias mainstream glorifiant sans cesse le militarisme et le caractère indispensable des activités militaires pour l’économie en obnubilant aux yeux du public les véritables enjeux entourant la course planétaire aux armements.

    Jules Dufour

    Voir aussi

    Le réseau mondial des bases militaires US, 10 avril 2007

    La nouvelle course aux armements, 9 juillet 2007

    Une guerre mondiale au secours de l’Empire américain, 3 mars 2009

    Le grand réarmement planétaire, 5 mai 2009

    Les États-Unis : la «puissance intelligente » au service de la guerre, 4 novembre 2009

    L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie), 2 avril 2015

    L’aube du XXIième siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit (2ième partie). 6 avril 2015

    « L’empire militaire US »: Puissance, compressions budgétaires et redéploiement mondial, 28 juillet 2015

     

    Jules Dufour, Ph.D., C.Q., géographe et professeur émérite. Membre de l’Ordre National du Québec. Chercheur-associé au Centre de recherche sur la Mondialisation, Montréal, Québec, Canada. Membre de la Commission mondiale des Aires protégées de  l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN), Gland, Suiss. Membre, Cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, Paris. Membre. Groupe canadien du PUGWASS, Toronto

    Références

    ANONYME. 2015. L’Arabie Saoudite, 1er importateur mondial d’armes.  Armement. En 2014, les ventes d’armes ont augmenté pour la sixième année, atteignant 64,4 milliards de dollars. 24HEURES. Le 8 mars 2015. En ligne : http://www.24heures.ch/monde/L-Arabie-Saoudite-1er-importateur-mondial-darmes/story/25722263

    BANQUE MONDIALE. 2015. Dépenses militaires (% du PIB). En ligne : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/MS.MIL.XPND.GD.ZS

    BOSSÉ-PELLETIER, Simon. 2014. Dépenses militaire dans le monde: légère baisse sur papier, légère hausse dans les faits. 45eNORD. Le 15 avril 2014. En ligne : http://www.45enord.ca/2014/04/depenses-militaire-dans-le-monde-legere-baisse-sur-papier-legere-hausse-dans-les-faits/

    CERCLE DES VOLONTAIRES. 2014. Le lobby de l’armement au coeur des institutions européennes : entretien avec David Cronin. Le 23 juillet 2014. En ligne : http://www.cercledesvolontaires.fr/2014/07/23/le-lobby-de-larmement-au-coeur-des-institutions-europeennes-entretien-avec-david-cronin

    CNAPD. 2014. Désarmer pour développer – Journée mondiale d’action contre les dépenses militaires. Le 16 avril 2014. En ligne : http://www.cnapd.be/Desarmer-pour-developper-Journee837.html

    DINUCI, Manlio. 2014. Le “contrôle des dépenses militaires”: Ce que nous coûte l’OTAN. Le 10 avril 2014. Mondialisation.ca et ilmanifesto.it. En ligne : http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-ce-que-nous-coute-lotan/5377390

    DINUCCI, Manlio. 2015. RAPPORT ANNUEL DU SIPRI. Chaque jour, 5 milliards de dollars sont consacrés à la guerre dans le monde. Mémoire des luttes. Le 21 avril 2015. En ligne : http://www.medelu.org/Chaque-jour-5-milliards-de-dollars

    DINUCCI, Manlio. 2015.  « De nouvelles armes contre le bouclier ». Poutine répond aux USA et l’OTAN. Mondialisation.ca et Ilmanifesto.info. Le 12 novembre 2015. En ligne : http://www.mondialisation.ca/de-nouvelles-armes-contre-le-bouclier-poutine-repond-aux-usa-et-lotan/5488361

    DUFOUR, Jules. 2007. La nouvelle course aux armements. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 9 juillet 2007. En ligne : http://www.mondialisation.ca/la-nouvelle-course-aux-armements/6270

    DUFOUR, Jules. 2009. Le grand réarmement planétaire. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 5 mai 2009. En ligne : http://www.mondialisation.ca/le-grand-r-armement-plan-taire/13499

    DUFOUR, Jules. 2015. La conjoncture mondiale 2015: le risque d’une conflagration « nucléaire » pointe de nouveau à l’horizon. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 18 février 2015. En ligne : http://www.mondialisation.ca/la-conjoncture-mondiale-2015-le-risque-dune-conflagration-nucleaire-pointe-de-nouveau-a-lhorizon/5431693

    DUFOUR, Jules. 2015. La militarisation planétaire s’intensifie. Les drones de combat sèment la terreur et la mort. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 3 mars 2015. En ligne : http://www.mondialisation.ca/la-militarisation-planetaire-sintensifie-les-drones-de-combat-sement-la-terreur-et-la-mort/5434583

    DUFOUR, Jules. 2015. L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie). Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 2 avril 2015. En ligne : http://www.mondialisation.ca/laube-du-xxieme-siecle-plus-darmements-plus-de-guerres-la-spirale-de-la-terreur-et-de-la-mort-se-poursuit/5440161

    DUFOUR, Jules. 2015. L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit.  Les interventions et occupations militaires de l’Occident dans le monde. Irak, Syrie, Libye et Gaza (2ième partie). Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 6 avril 2015. En ligne : http://www.mondialisation.ca/laube-du-xxieme-siecle-plus-darmements-plus-de-guerres-la-spirale-de-la-terreur-et-de-la-mort-se-poursuit-2ieme-partie/5440984

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    Otan, le tabou de la gauche

    L’art de la guerre

     
    OTAN tabou

    Bombarder – a déclaré la ministre de la Défense Pinotti (Pd)- « ne doit pas être un tabou ». Ainsi tombe en Italie et Europe le tabou de la guerre et, avec lui, celui du nazisme aussi. A Kiev, rapporte l’Ansa dans un document reportage (4 novembre), arrivent chaque semaine de la moitié de l’Europe (Italie comprise) et des USA des dizaines de « professionnels de la guerre » recrutés surtout par Pravy Sektor et par le bataillon Azov, d’empreinte clairement nazie. Les bataillons néonazis font partie de la Garde nationale, entraînée par des instructeurs étasuniens et britanniques Dans ce cadre se trouvent entraînés et armés aussi les étrangers, envoyés ensuite combattre au Donbass contre les Russes d’Ukraine. A leur retour dans leur patrie, leur est fourni  « le passeport ukrainien, une sorte de laissez-passer qui peut servir dans le monde entier ». Le cadre est clair. L’Ukraine de Kiev, de fait déjà dans l’Otan sous commandement étasunien, est devenue le « sanctuaire » du nazisme résurgent au cœur de l’Europe. Le régime de Kiev a mis hors la loi non seulement le Parti communiste mais le communisme en tant que tel, dont la profession est considérée comme un délit. Il a transformé l’Ukraine en centre de recrutement de néonazis provenant de pays européens et extra-européens, de fait sélectionnés, entraînés et armés par l’Otan. Après avoir été mis à l’épreuve dans des actions militaires réelles dans le Donbass, on les fait rentrer avec le « laissez-passer » du passeport ukrainien dans leurs pays, Italie comprise. Là les plus méritants entrent dans le nouveau Gladio, prêt, si nécessaire, à provoquer d’autres « places Maïdan » (ou pire) en Europe.

    Le tout avec la connivence des gouvernements européens. A ceux qui considèrent  ce scénario comme « complotiste », nous conseillons de visionner l’intervention de Ferdinando Imposimato, Président honoraire de la Cour Suprême de Cassation, à la Conférence internationale organisée à Rome le 26 octobre par le Comité No Guerra No Nato. Il affirme : « dans les enquêtes que j’ai faites sur les massacres, de celui de Piazza Fontana à ceux de Capaci et de Via d’Amelio, il a été asserté que l’explosif utilisé venait des bases Otan ». C’est là que « se réunissaient des membres du terrorisme noir, des officiers de l’Otan, des mafieux, des hommes politiques italiens et des francs-maçons, à la veille des attentats. Et cela arrive à partir du début des années Soixante sans interruption ».

    Dans une telle situation, dans la gauche italienne et européenne le tabou de l’Otan continue par contre à dominer. En Italie aucun parti de l’opposition parlementaire n’a dans son programme la sortie de l’Otan. En Grèce Syriza a de fait effacé de son programme l’objectif de « fermer toutes les bases étrangères en Grèce et sortir de l’Otan », comme celui d’ « abolir les accords de coopération militaire avec Israël », qui ont au contraire été renforcés par celui souscrit en juillet dernier par Panos Kammenos, fondateur du parti de droite Anel, auquel le gouvernement Tsipras a confié le ministère de la défense. Pareil en Espagne, où Podemos, qui avait dans son programme un référendum sur la sortie de l’Espagne hors de l’Otan, l’a redimensionné en mettant dans son programme pour les élections du 20 décembre l’objectif d’une « plus grande autonomie stratégique d’Espagne et d’Europe au sein de l’Otan ». Sergio Pascual, dirigeant et candidat  de Podemos à Séville, déclare que, concernant les bases étasuniennes en Espagne, « nous respecterons jusqu’à la dernière virgule les accords souscrits par notre pays ». Le général Julio Rodriguez, candidat de Podemos comme futur ministre de la défense, réaffirme que « l’Otan est nécessaire ». Comme elle l’était  en 2011 quand Rodriguez, ancien chef d’état-major, collaborait, en tant que chef de la mission espagnole dans l’Otan, au bombardement de la Libye.

     Manlio Dinucci

    Edition de mardi 10 novembre 2015 de il manifesto

    http://ilmanifesto.info/nato-il-tabu-della-sinistra/

    Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


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