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    « Syrie : en route pour un nouvel ordre mondial »

    « Syrie : en route pour un nouvel ordre mondial »

    Nous vivons un épisode historique. Il engage le destin de la Syrie, l’avenir des Arabes et de l’Islam. Qu’on le veuille ou non, que l’on s’en réjouisse ou que l’on s’en afflige, il remet en question l’ordre établi. C’est pourquoi tous les peuples du monde, de l’Est et de l’Ouest, de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Sud, sont concernés par le grand ébranlement, même si les dirigeants, par déficit de conscience ou excès d’insouciance, semblent parfois hésiter entre les chemins de la paix et le sentier de la guerre.

    L’injustice de l’ordre du monde ne date certes pas d’hier. Depuis cinq siècles, l’Occident, européen d’abord, euro-américain ensuite, a soumis la planète à une razzia en règle qui lui a permis d’asseoir sa domination.

    Mais l’ordre établi dont il est question ici est celui qui a prévalu durant une double décennie, de 1991 à 2011, lorsque la disparition de l’URSS a ouvert aux stratèges anglo-saxons une fenêtre d’opportunités unique : depuis l’aube de l’impérialisme « moderne », le rêve des géopoliticiens est de faire de la « ceinture verte musulmane » qui court du Moyen-Orient à l’Afghanistan un glacis en mesure d’enrayer l’expansion des empires eurasiens, russo-soviétique et chinois, et donc de préserver l’hégémonie euro-américaine. A l’heure de la guerre froide, il s’agira d’endiguer le communisme. Les Etats de cette ceinture extensible au gré des évènements peuvent être forts à condition d’être des alliés complaisants comme la Turquie de l’OTAN ou l’Iran du Chah, mais ils doivent être faibles s’ils sont perçus comme hostiles, le mieux étant alors de les opposer les uns aux autres (sur une base confessionnelle ou ethnique).

    Suite à l’éclatement de l’Union Soviétique, les vastes contrées de l’ex-Asie centrale communiste sont « ouvertes » aux ambitions américaines et la fin de la guerre froide neutralise pour un temps la Russie et la Chine. Le moment semble donc venu pour l’Amérique d’avancer ses pions afin de prendre le contrôle du monde arabe et du monde musulman, de ses ressources, notamment en gaz et en pétrole, et de pousser vers le nord ses avant-postes stratégiques afin d’étrangler les deux Grands de l’Eurasie : il y va des intérêts de l’empire atlantique et du maintien de la suprématie d’Israël en tant que puissance principale de la région.

    En tout état de cause, le « moment unipolaire » américain va apporter au monde vingt ans de malheur et d’extrême injustice, comme en témoignent les interventions conduites par Washington et les Européens à partir de 1991 pour démanteler et détruire la Yougoslavie, l’Irak, l’Afghanistan, le Soudan, la Somalie, le Liban, la Libye, le Yémen et bien sûr la Syrie…

    Les évènements que l’on a qualifiés en Occident de « printemps arabe » ne sauraient être considérés hors de cette logique impérialiste. Ils constituent seulement l’épisode le mieux synchronisé de la séquence évoquée précédemment. Loin de toute conspiration, ils s’inscrivent dans une stratégie dont chacun peut connaître les objectifs et les techniques : il suffit de chercher pour trouver. Comme l’Irak ou le Liban ou la Libye, la Syrie est visée depuis les années 1990 et plus précisément ciblée depuis 2003 par l’Amérique, le plus officiellement du monde. Sous couvert de « promotion de la démocratie », les ONG et « fondations » américaines sont à l’œuvre bien avant 2011 pour former des milliers de « cyber-résistants » de Tunisie, d’Egypte, de Libye, de Syrie (et d’autres pays, en particulier de l’ancienne Yougoslavie, qui aura servi de terrain d’expérimentation, et d’Ukraine).

    Durant toute cette période, les principes du droit international (la souveraineté, la non- ingérence, l’obligation de négocier, le droit à l’autodétermination, le droit des peuples à décider librement de leur régime politique…), mais plus généralement la légalité, les usages et coutumes de la vie diplomatique, le respect des diversités seront si malmenés au nom de la « communauté internationale » et des Etats qui prétendent l’incarner qu’il serait fastidieux de dresser la liste des méfaits de l’unipolarisme américain, toujours drapé dans de nobles principes systématiquement bafoués par lui.

    Enfin, quand les principes reconnus ne permettent plus de justifier l’injustifiable, on tentera d’en imposer de nouveaux, en les présentant comme avalisés alors qu’ils ne le sont pas. Inventé par Kouchner à l’occasion de la guerre sécessionniste du Biafra (Nigeria), à la fin des années 1960, le droit d’ingérence humanitaire vise soi-disant à protéger les populations civiles en détresse. Rebaptisé « responsabilité de protéger », il est le cheval de bataille des professionnels de l’ingérence qui entendent l’utiliser pour remplacer les pouvoirs existants par des régimes plus obéissants. Le principe, qui ne figure pas dans la charte des Nations-Unies, est sujet à controverse. Déjà expérimenté contre le Soudan, il sera en mars 2011 le fondement de la résolution 1973 contre la Libye, adoptée en l’absence de véto, qui autorisera l’intervention de l’OTAN dans les conditions que l’on sait, la légalité onusienne étant ouvertement contournée.

    Dans un tel climat d’illégalité intégrale, les agresseurs à la manœuvre, d’Orient ou d’Occident, n’ont plus à se soucier des lois et coutumes en vigueur dans les relations internationales, ou même des lois de la guerre, puisqu’ils ne prennent plus la peine de « déclarer la guerre », comme le voudrait l’éthique traditionnelle. Ce qui rend difficile de faire la paix. C’est ainsi que la Syrie sera expulsée de la Ligue Arabe en novembre 2011 en violation des statuts, en son absence.

    Dans ce paysage international dévasté, l’entreprise guerrière de l’empire occidental aura fini par se transformer en une guerre universelle, un conflit global, dans lequel la Syrie est un théâtre central, un acteur majeur, un enjeu crucial, un symbole rêvé. Pour les gens honnêtes, il n’est pas difficile d’identifier les acteurs, les responsables, les alliés et les complices de cet enfer.

    Il est juste de saluer la détermination du pays légal, de ses institutions, de son armée nationale, de son peuple, grâce à laquelle la Syrie sortira, espérons-le, victorieuse de l’épreuve, forte de toutes ses communautés, diverse et tolérante comme elle l’a toujours été. Face à l’injustice de la guerre, la diplomatie peut réussir des merveilles, ainsi qu’en témoigne l’issue heureuse d’un épisode qui a marqué un tournant dans l’histoire du conflit.

    En septembre 2013, au sortir d’un été violent marqué par une affaire manipulée d’attaque à l’arme chimique, la Syrie est menacée de « frappes punitives » par les maîtres fouettards de la « communauté internationale ». Un évènement diplomatique considérable va dénouer cette situation dramatique. Au Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, un double accord est conclu entre la Russie et l’Amérique. Une initiative russe, agréée par la Syrie, acceptée par Washington, permet de désamorcer une crise d’importance comparable à celle des fusées de Cuba en 1962 : la Syrie adhère à l’organisation de non-prolifération des armes chimiques, la nécessité d’une solution politique globale est confirmée et l’Amérique renonce à l’option militaire.

    Victoire de la science diplomatique, confirmant la renaissance de la Russie et l’émergence du bloc des BRICS à direction russo-chinoise, cet accord symbolise la recomposition de la vie internationale sur de nouvelles bases. La parenthèse se referme. Finie « la fin de l’Histoire ». Adieu le « moment unipolaire » américain. Belle leçon de sagesse et de diplomatie, car il n’est pas facile de faire prévaloir la légalité internationale et les grands principes onusiens contre les partisans de l’ingérence à-tout-va. Pendant quelques jours, le monde a frôlé la guerre mondiale. Pendant quelques mois, il a cru à la dynamique de paix…

    Force est de le reconnaître, cette dynamique n’aura pas duré. Moins de deux ans plus tard, en ce mois de mai 2015, il apparaît que les sentiers de la guerre sont malheureusement bien plus fréquentés que les chemins de la paix.

    Mais pas trop d’impatience, le monde ancien n’existe plus. La « communauté internationale », celle qui représente 10% de l’humanité, est isolée. La page est tournée sur le « moment unipolaire » qui consacrait le triomphe des « grandes démocraties » et de leur « économie de marché ». Les élites intellectuelles, médiatiques, politiques des « pays de l’arrogance » ont du mal à digérer la fin d’une hégémonie sans partage, qui, avec la fin de l’Histoire, avait vocation d’éternité, mais qui finalement n’aura duré que deux décennies.

    Certes, le monde multipolaire que la plupart des pays et peuples de la planète appellent de leurs vœux n’est pas encore en place, bien loin de là. L’accouchement est difficile, mais il est en gestation. L’Occident est disposé à faire des guerres asymétriques ou par procuration, mais il n’a plus ni les moyens ni la volonté de mener des guerres à son propre compte. Nul ne le regrettera, surtout pas les peuples occidentaux, qui n’en veulent plus, fût-ce pour conserver la maîtrise des affaires du monde. Les émergents et les pays de la résistance ne demandent d’ailleurs nullement à remplacer une hégémonie par une autre. Le monde sera multipolaire ou ne sera pas.

    Il faudra bien que la vraie communauté internationale, celle qui représente l’écrasante majorité de la planète, demande des comptes à ceux qui ont entretenu et entretiennent cette entreprise de massacre et de destruction. L’éthique consiste d’abord à ne pas travestir le calvaire quotidien que vivent les Syriens par une désinformation et une manipulation systématiques des opinions.

    Plus que jamais, il faut rappeler l’évidence et ce que commande la légalité. C’est aux Syriens et à eux seuls qu’il appartient de décider de leur destin en toute souveraineté et en toute indépendance. Les dirigeants étrangers, de Washington, de Paris, de Londres, de Riyad, de Doha ou d’Ankara, n’ont aucune légitimité pour le faire à leur place.

    En tout cas, il est grand temps que l’on remette le monde d’aplomb, que l’on cesse d’invoquer « le Bien » pour justifier la turpitude et l’injustice, et que l’on cesse d’invoquer les droits de l’homme pour asservir les peuples…Il est urgent que la stabilité et la paix reviennent en Syrie et dans le Grand Moyen-Orient, que la voix de la diplomatie se substitue au fracas des armes et que les va-t-en guerre cessent de faire la loi.

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    En fait, je viens de décrire et commenter mon ouvrage « Tempête sur le Grand Moyen- Orient », publié à Paris aux éditions Ellipses il y a deux mois, et qui devait être présenté dans une seconde intervention. Je compléterai par quelques précisions et remarques.

    Il est important de souligner que ce livre a été achevé et mis à jour vers la fin septembre 2014 : les développements postérieurs (les six derniers mois) ne sont pas pris en compte.

    Pourquoi le « Grand Moyen-Orient » ? C’est pour, j’allais dire, rendre un hommage à ma façon à George W. Bush, qui a réussi à endosser la paternité de ce concept créé par les géostratèges néoconservateurs américains.

    « Extensible au gré des pulsions américaines, le Grand Moyen-Orient s’étend désormais de l’Atlantique à l’Indonésie, sur plus de 50 degrés de latitude. En raison de sa position stratégique aux confins de l’Eurasie autant que par sa richesse en gaz et pétrole, cette immense « ceinture verte » islamique détient un potentiel de puissance considérable et constitue un enjeu majeur. De son devenir, mis en question par la tempête actuelle, dépend en bonne partie la physionomie de notre monde de demain : sera-t-il unipolaire, aux ordres de l’Occident comme il l’a été depuis la fin de la guerre froide, ou multipolaire comme le préconisent les émergents (et d’autres) ? » Telle est la question posée (sur la couverture arrière du livre).

    L’enjeu est de taille : le monde à venir devra être plus équitable, plus juste, plus respectueux des diversités, en un mot multipolaire. Le monde arabe, le monde musulman est le théâtre de cet affrontement planétaire, et les pays qui en font partie en sont les acteurs, les pièces de l’échiquier. Ils ont tous trouvé leur place dans la « Tempête sur le Grand Moyen-Orient ». Si j’ai consacré deux chapitres (sur quatorze) et fait de fréquentes références à la guerre de Syrie, c’est qu’elle cristallise tous les aspects de l’enjeu global mentionné ci-dessus, à savoir le devenir de notre monde à tous, dans le respect de la légalité internationale et de l’égalité souveraine de tous ses Etats.

    Il m’a paru nécessaire de replacer ces événements qui agitent le monde, ses politiques, ses diplomates, ses militaires, ses intellectuels et ses médias dans leur contexte universel. En effet, ceux qui veulent interdire toute compréhension des faits (et ils sont nombreux), s’appliquent à « saucissonner » les problèmes, à les retirer de leur contexte, à en escamoter les tenants et aboutissants, notamment au plan géopolitique. J’ai donc voulu offrir une grille de lecture plausible des évènements actuels, dans leur cadre historique, géographique et géopolitique. Pour être recevable et crédible, une thèse doit satisfaire à plusieurs conditions :

    –              Etre honnête et ne comporter ni erreurs grossières, ni falsification des réalités

    –              Avoir une logique intrinsèque et une cohérence interne

    –              Rendre compte globalement de l’ensemble des faits et des situations, de leur déroulement et de leur enchaînement.

    A l’auditoire de décider si l’approche dont j’ai fait état répond à ces critères, aux lecteurs de voir de voir si « Tempête sur le Grand Moyen-Orient » rend compte de l’ensemble des faits et de leur enchaînement en ce qui concerne le passé, le présent et même l’avenir (tel qu’il s’est déroulé durant les six derniers mois).

     Michel Raimbaud, ex-Ambassadeur (retraité)

    http://reseauinternational.net/syrie-en-route-pour-un-nouvel-ordre-mondial/

     

    État islamique : le génocide dont l’Occident est complice

    État islamique : le génocide dont l’Occident est compliceComment a-t-il été possible de déposer Saddam Hussein en quelques semaines et Mouammar Kadhafi en quelques mois alors que l’État islamique ne subit que des défaites épisodiques, voire quand il ne remporte pas de franches victoires ? En moins d’une semaine sont tombées Ramadi, une des capitales de province d’Irak, et Palmyre, cette oasis au nord-est de Damas qui abrite les ruines monumentales d’une grande ville qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique.

    Combiner ces deux fronts et l’emporter à chaque fois aura été un véritable coup gagnant pour le calife autoproclamé Abou Bakr al-Baghdadi. Arrêté presque par erreur en 2004, ce dernier passera dix mois dans les geôles étasuniennes en Irak avant d’être relâché. Il est aujourd’hui au faîte de sa gloire. Et même si ses djihadistes ont connu récemment des pertes après avoir engagé une majeure partie de leurs forces, ils ont aussi dispersé des adversaires plutôt coriaces : des milices chiites et le Hezbollah, qui soutiennent Bagdad et Damas, ont été soumis à une si rude épreuve que le premier ministre irakien Haïder al-Abadi est allé solliciter la Russie en vue de se faire livrer des armes au plus tôt.

    La situation urge en effet. Malgré les raids de la coalition dirigée par les États-Unis, l’État islamique a repris plus de la moitié du territoire syrien, soit près de 90.000 km2. L’Oncle Sam, après l’invasion de 2003, n’a en fait jamais contrôlé l’Irak. Il s’est contenté d’assurer la surveillance du territoire, sans jamais véritablement sortir des casernes ou de la fameuse Green Zone. Concrètement, les Occidentaux ont disparu du paysage de l’ancienne Mésopotamie, laissant prospérer le chaos qu’ils ont contribué à instaurer. Les djihadistes terrorisent aujourd’hui non seulement les populations mais administrent des villes entières comme Raqqa, extrayant même du pétrole tout en en faisant commerce. Falloujah est à ce titre devenue un symbole pour l’État islamique. C’est là en effet que tout a commencé pour ce dernier. Il y gère tous les aspects de la vie quotidienne. Les djihadistes ont mis en place une administration, une justice. Les rues sont nettoyées tous les jours… L’organisation dirigée par Abu Bakr el-Baghdadi a le sens de l’organisation. Elle fournit ainsi des denrées de première nécessité aux commerçants comme la farine ou le riz pour les vendre à des prix cassés. Elle aurait également mis en place un système pour payer les propriétaires de générateurs électriques, assurant de facto le courant dans les quartiers de la ville qui en étaient jusque-là privés. Ce modèle serait appliqué dans toutes les zones syriennes et irakiennes tombées sous le contrôle de l’EI, signe d’une volonté de rassurer et de gagner la sympathie des populations locales et des plus démunis. Les djihadistes peuvent en effet se permettre ces largesses… car ils sont riches. Selon les estimations des services de renseignement américains rendues publiques en septembre 2014, l’État islamique engrangerait jusqu’à trois millions de dollars quotidiennement, ce qui en fait l’une des organisations terroristes les plus riches de l’histoire.

    Magnanimes d’un côté, les djihadistes sont impitoyables de l’autre. L’État islamique pourrait ainsi avoir commis des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et de génocide en Irak, selon un rapport de l’ONU publié fin mars. Ce rapport dit avoir les preuves qui « suggèrent fortement » que l’EI a perpétré un génocide contre la communauté yézidie avec l’intention de la détruire en tant que groupe. Ce n’est pas tout : les disciplines du calife al-Baghdadi ont également infligé un traitement brutal à d’autres groupes ethniques, indique le rapport, notamment les chrétiens, les Kurdes et les Mandéens.

    S’il existait vraiment un choc des civilisations entre l’Occident et le monde islamique, on pourrait dire que les Américains et les Occidentaux seraient tombés à pieds joints dans le piège tendu par l’État islamique et ses alliés sunnites (lesquels comprennent les monarchies du Golfe et la Turquie).

    Loin de faire plier le djihadisme, les guerres menées par l’Occident depuis l’ère Bush l’ont au contraire renforcé en multipliant ses foyers. Le mode d’action militaire n’est pas remis en cause alors que ses fréquents dégâts collatéraux attisent la haine à l’égard de ceux qui bombardent. Ces guerres contre le terrorisme s’attaquent aux effets et non aux causes. Personne ne songe à fonder cette lutte sur les origines du djihadisme, ni sur les raisons qui le perpétuent, pas plus que ne sont vraiment remis en cause ces alliés qui instrumentalisent le djihadisme ou qui en font le lit. Les pressions sur l’Arabie saoudite, le Qatar ou la Turquie, lorsqu’il y en a, sont insuffisantes ou trop timorées. Les États-Unis et l’Europe ont quasiment laissé agir leurs alliés régionaux, comme en Syrie où le principal soutien concret à la rébellion a été celui de ces acteurs régionaux, concourant ainsi à la prédominance des groupes islamistes et djihadistes. Et les Occidentaux reprochent aux rebelles encore «  modérés  », très affaiblis, leur coordination sur le terrain avec le Front al-Nosra.

    Loin d’avoir un regard objectif sur la situation, Washington continue de se méfier de l’Iran tout en vouant une confiance pour le moins totale dans la monarchie saoudienne. C’est entre les colonnes de Palmyre, qui n’avaient jamais connu de destruction importante en trois mille ans, que se déroule aujourd’hui une véritable tragédie : une sorte de génocide culturel, historique et humain dont l’Occident est beaucoup plus complice que victime.

    Capitaine Martin

    http://www.resistance-politique.fr/etat-islamique-le-genocide-dont-loccident-est-complice/

     

    Yémen : Erreur stratégique de l’Arabie Séoudite et faute contre le berceau de l’arabisme

    Publié par Gilles Munier sur 24 Juin 2015, 08:28am

    Catégories : #Yémen

    Yémen : Erreur stratégique de l’Arabie Séoudite et faute contre le berceau de l’arabisme

    Par Alain Corvez (15/6/2015)*

    Le 26 mars dernier, en déclenchant des frappes aériennes meurtrières sur le Yémen, sans

    l’autorisation d’aucune organisation internationale et même, selon toute vraisemblance, sans en référer à son grand allié d’outre-Atlantique, l’Arabie Séoudite a entamé une agression contre un pays membre de l’ONU qui n’a déclenché aucune dénonciation du viol du droit international dans le camp atlantique, alors que la Russie et la Chine ont attiré l’attention du Secrétaire Général de l’ONU sur les dangers et les drames que ces frappes aériennes décidées unilatéralement provoquaient.

    Les Etats-Unis, mis devant le fait accompli, ont dû rapidement réagir en soutenant leur allié mais le général Lloyd Austin, chef du commandement central à Washington, reconnaissait fin mars qu’il ne connaissait pas les buts de guerre ni les cibles à atteindre. Depuis, le soutien américain se limite à du renseignement, faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, pour ne pas perdre la face. Il est clair qu’au moment où ils sont prêts de signer un accord avec l’Iran, ils veulent, là encore, assurer leurs alliés du Golfe, et sans doute aussi Israël, qu’ils ne les abandonnent pas.

    Mais tous les experts stratégiques savent que ces frappes qui détruisent l’infrastructure d’un pays pauvre, tuant des civils innocents , privant les populations des moyens élémentaires de vivre, notamment de l’eau en détruisant des barrages, ne mèneront à rien et qu’elles ne font que faciliter la tâche d’Al Qaïda qui avait été chassé de nombreuses positions par les rebelles. La guerre que voudrait faire l’Arabie, avec le soutien de ses alliés du GCC, pour remettre au pouvoir son protégé qu’elle accueille chez elle, Abed Rabo Mansour Hadi, ne peut être gagnée que sur terre, ce qu’elle est incapable de faire. D’autant plus que des révoltes à l’intérieur de ses frontières la menacent désormais.

    Les rebelles Houthis alliés de l’ancienne armée du Président Saleh, qui avait accepté de se retirer du pouvoir, dans la foulée des révoltes arabes initiées en 2011, avec un compromis politique, ont montré qu’ils savaient faire la guerre et possédaient des chefs aux connaissances stratégiques sans commune mesure avec leurs opposants. Les bombardements des provinces frontalières au sud de l’Arabie, d’ailleurs historiquement contestées, qu’ils ont déclenchés en représailles aux frappes aériennes sont efficaces et les seules frappes aériennes n’en viendront pas à bout.

    L’Arabie veut voir dans les Houthis des chiites d’Iran, ce qui est totalement faux, mais elle reprend ainsi le discours de Netanyahou à Washington, pour caricaturer son action comme une défense des sunnites de la péninsule contre les ambitions iraniennes, alors que ce conflit n’a rien à voir avec une rivalité religieuse.

    Les négociations engagées à Genève ont peu de chances d’aboutir à un accord tant que l’Arabie restera sur sa position pourtant intenable longtemps, surtout si la situation sur le terrain se détériore et si les Etats-Unis devaient les ramener à la raison. Elle ne peut pas gagner cette guerre qui résulte des rivalités internes à la famille royale et ne s’en sortira qu’humiliée mais après avoir commis des crimes contre un pays qu’elle a agressé parce qu’elle se sent acculée du fait de la distance prise par son grand allié depuis 1945. A partir du 30 juin, si l’accord nucléaire avec l’Iran est signé, les forces en présence ne seront plus les mêmes au Moyen-Orient.

    *Alain Corvez est conseiller en stratégie internationale.

    Photo : Alain Corvez

    Bombardement séoudien de Sanaa (classé par l’UNESCO au Patrimoine mondiale de l’Humanité) :

    AVANT.... APRES

    http://www.france-irak-actualite.com/2015/06/yemen-erreur-strategique-de-l-arabie-seoudite-et-faute-contre-le-berceau-de-l-arabisme.html

     

    Yémen : Erreur stratégique de l’Arabie Séoudite et faute contre le berceau de l’arabisme

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    Mikheil Saakachvili renonce à la nationalité géorgienne

     
    | 2 juin 2015
     

     

    Mikheil Saakachvili, qui fut président de Géorgie de 2004 à 2013, a renoncé à ses citoyennetés géorgienne et états-unienne et a adopté la nationalité ukrainienne. Il a été immédiatement nommé gouverneur d’Odessa par le président Petro Porochenko.

    Ancien ministre de la Justice du président Chevardnadze, il démissionna en 2001, fut élu président de la Chambre en 2002, et président de la République à la faveur de la « révolution des roses ».

    Formé aux Etats-unis, venu au pouvoir grâce à un soulèvement orchestré par la CIA, il lança dès son élection une purge contre les anciens collaborateurs du président Chevardnadze, se rapprocha des États-Unis et d’Israël et soutint toute action anti-Russe.

    En 2008, alors que son ministre de la Défense était un israélien et son ministre des Territoires était un britannique, il loue deux aéroports militaires à Israël pour que Tel-Aviv puisse aisément bombarder Téhéran, puis attaque l’Ossétie du Sud durant les Jeux Olympiques. La Russie riposte en bombardant les deux aéroports militaires, puis en libérant l’Ossétie du Sud et en reconnaissant ce nouvel État.

    Élu pour son programme anti-corruption, il partira dans une succession de scandales.

    La nomination de Mikheil Saakachvili comme gouverneur d’Odessa doit se comprendre comme une menace à l’encontre de la Russie. En effet, Odessa est le port frontière permettant à la Transnistrie (État pro-Russe non-reconnu) de fonctionner. Il aura donc la possibilité de bloquer son économie.

    Mikheil Saakchvili avait été précédé par son ancienne ministre de l’Intérieur, Ekaterin Zgouladze, qui avait également renoncé à sa citoyenneté géorgienne pour devenir vice-ministre de l’Intérieur d’Ukraine, le 14 décembre 2014. L’époux de Mme Zgouladze, Raphaël Glucksmann (fils de l’essayiste at agent états-unien André Glucksmann), est conseiller de M. Saakachvili.

    http://www.voltairenet.org/article187777.html

     
     
    S’approprier un port, faire une guerre et provoquer une famine

    Les objectifs des USA et les tâches qui attendent Saakashvili à Odessa

    par Simon Uralov

    La nomination comme gouverneur d’Odessa de l’homme qui provoqua la guerre de Géorgie, ruina son pays et abandonna sa nationalité, étonne même ceux qui sont habitués au cynisme politique. Simon Uralov analyse la mission que l’on a pu confier à ce criminel en fuite.

    | Moscou (Russie) | 13 juin 2015
     
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    Le président ukrainien Petro Porochenko présente à la population d’Odessa son nouveau gouverneur : l’ancien président géorgien, Mikheil Saakashvili.

    Le président fuyard de Géorgie, Mikheil Saakashvili, a été nommé gouverneur de la région d’Odessa avant d’être, aujourd’hui, officiellement présenté à ses habitants [1]. Il remplacera désormais l’oligarque Igor Kolomoïski, qui occupait le poste de gouverneur de l’oblast de Dnipropetrovsk. À la suite de cette décision, l’oligarque ukrainien a fait la remarque cinglante que, peut-être, « Saakashvili cèdera Odessa aux Russes et qu’ensuite il nous faudra la reconquérir » .

    Il est vrai que le conflit pour le pouvoir entre deux des hommes les plus riches et influents en Ukraine, Porochenko et Kolomoïski, a bien lieu d’être. Sauf que cette rivalité n’a désormais qu’une importance mineure, car la nomination de Saakashvili marque la base de projets de grande envergure. Les conflits d’intérêts Porochenko-Kolomoïski passent désormais au second plan.

    Le but final de toute la crise ukrainienne et du « projet Euromaïdan » est d’entraîner la Fédération de Russie dans un conflit militaire. Si, au Donbass, la Russie a su éviter d’interférer directement dans la crise, et que l’armée des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk a su stopper l’agresseur de Kiev, il est moins sûr que la région aux environs de la mer Noire bénéficie d’une telle chance.

    Au premier plan, nous y trouvons la Transnitrie, une petite république moldave dont le territoire n’est autre qu’une fine bande de terre d’une longueur de 200 km, ne possédant ni frontière commune avec la Russie, ni ouverture sur la mer, et où vivent plus de 200 000 citoyens de la Fédération de Russie [2].

    La position géographique de la Transnitrie rappelle celle de l’Ossétie du Sud, au détail près que la Transnitrie est encerclée de toutes parts.

    La nomination de Saakashvili au poste de gouverneur de l’oblast d’Odessa, voisin frontalier de la Transnitrie, va dans la continuité du projet de bloquer la petite république moldave rebelle. En parallèle du cas de la Transnitrie, se règle la question du blocus des terres appartenant au district autonome de la Gagaouzie, lui aussi frontalier de l’oblast d’Odessa.

    La deuxième tâche qui attend Saakashvili est la sauvegarde de la monopolisation des ressources économiques ainsi que la pression sur la dissidence, et ce, pour la simple raison qu’Odessa était et demeure une des villes non envahies par l’idéologie pro-européenne de Maïdan. Il est évident que les ports de l’oblast d’Odessa restent des éléments clés en matière de communication et de transports militaires pour l’Ukraine. Surtout en ce qui concerne l’importation d’armements provenant des USA et l’exportation de céréales, de vivres, d’engrais ainsi que de production métallurgique. Dans le cas d’un scénario d’intervention militaire, le port deviendrait un point d’entrée stratégique pour les troupes étrangères et les mercenaires issus des sociétés militaires privées.

    C’est pourquoi il est judicieux de nommer les tâches qui attendent le citoyen Saakashvili au poste de gouverneur de l’oblast d’Odessa.


    - Sur le plan géopolitique :
    bloquer complètement la Transnitrie, commencer une guerre dans la région contre elle, et pourquoi pas, contre la Gagaouzie.


    - Sur le plan politico-économique :
    • finaliser la privatisation des ports dans l’intérêt des grandes sociétés états-uniennes, en écartant l’oligarchie locale, qui pensait jusqu’ici prendre part au processus ;
    • organiser le transport de céréales et de vivres par le port, ce qui peut par la suite provoquer une famine dans les territoires au sud de l’Ukraine d’avant Maïdan.


    - Sur le plan politique :
    • dissoudre de façon définitive tous les regroupements d’opposants au nouveau pouvoir, surtout au sein des médias et des conseils locaux ;
    • attirer de son côté une partie de l’élite locale et de la bourgeoisie en échange de biens appartenant à l’élite dissidente.
    - Sur le plan militaire :
    • rassembler et organiser les groupes de bandits issus des unions paramilitaires en un organe de répression effectif ;
    • épurer la milice de ses membres opposés au nouveau régime de Kiev.

    Saakashvili déteste assez la Russie et en particulier Vladimir Poutine pour que l’on s’attende à l’inattendu de sa part. Un dirigeant qui a déjà lancé une fois une guerre civile ne peut pas connaître de limites. De plus, aucun engagement privé, moral, historique ou familial ne le lie à Odessa ou à la Transnitrie.

    Les crimes que Saakashvili a commis chez les peuples d’Ossétie, d’Abkhasie et de Géorgie, sans jamais en être punis, vont indéniablement conduire à de nouveaux crimes. L’impunité de Saakashvili est devenue un exemple à suivre pour le pouvoir actuel en Ukraine.

    Prenons en une leçon de taille : un crime ne peut demeurer impuni, auquel cas il se répètera indéfiniment.

    Traduction
    Julia

    Source

    http://www.voltairenet.org/article187871.html


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  • Le carton rouge du peuple turc

      
    carton rouge

    Depuis que « le projet néo-ottoman » du Parti pour la justice et le développement [AKP] mené par Recep Erdogan est devenu évident, coïncidant avec l’incapacité des États-Unis et d’Israël à mener ouvertement leurs guerres pour briser la Syrie en tant que maillon central de l’Axe de la Résistance englobant l’Iran, le Liban et la Palestine, le Moyen-Orient est entré dans la tourmente d’un violent séisme à répétition.

    La Turquie, forte de ses cent millions d’habitants, de son économie florissante et de sa puissante armée intégrée dans l’OTAN, a pensé pouvoir dévorer la Syrie, étape indispensable pour concrétiser ses propres ambitions en Egypte et en Tunisie, [par l’intermédiaire des Frères Musulmans censés prendre le pouvoir et s’y maintenir, avec l’accord des USA ; NdT].

    En effet, bien que les médias et les services du renseignement saoudiens et qataris se soient dépensés sans compter et que leur argent ait coulé à flots, seule la Turquie pouvait offrir sa frontière à la guerre quasi-universelle « non déclarée » contre la Syrie.

    Seule la Turquie pouvait absorber des milliers de combattants venus des quatre coins de la terre, les organiser, les entraîner, les entretenir grâce au financement des Saoudiens et des Qataris, et leur fournir l’armement consenti par la France ou acheminé à partir de la Libye…

    La Turquie a donc pris la direction des opérations terroristes contre la Syrie, poussant ses provocations, autant verbales que territoriales, à un niveau qui aurait suffi à déclencher la guerre entre les deux pays. Mais cette guerre n’a pas eu lieu.

    Ce qui a suscité l’incompréhension de nombre de Syriens patriotes et d’observateurs partant du principe que seule une réponse offensive pouvait modifier les équations sur le terrain et dissuader la Turquie de poursuivre sa guerre d’usure en territoire syrien.

    C’était sans compter sur l’approche stratégique de la Syrie considérant que les provocations d’Erdogan visaient à l’entraîner dans une démarche guerrière qui rendrait une intervention turque acceptable aux yeux du peuple turc selon une logique défensive et de solidarité nationale. Persuadée que viendra le temps où ce peuple mettra un frein aux ambitions personnelles d’Erdogan, la Syrie a opté pour la retenue et la résistance.

    Stratégie payante, car la défaite retentissante d’Erdogan et de son parti ne réside pas tant dans la perte de leur majorité absolue aux élections législatives, ce 7 juin, que dans la perte de leur prestige et de leur domination ; ce qui encouragera les différentes forces et institutions judiciaires, militaires ou autres, à se désolidariser d’Erdogan et à le laisser porter, seul, les conséquences de ses actes.

    Un vote crucial et fatidique qui a tourné la page de la Confrérie [des Frères Musulmans] dans la région, et dont les innombrables implications se manifesteront dans un proche avenir. Une victoire de « l’opposition turque » à Erdogan, et à son parti, dont on peut dire, sans exagérer, que la résistance de la Syrie, de son Armée et de son Président, en est le principal partenaire. Tout comme cette résistance avait accéléré la chute du « Frère Morsi » par décision du peuple égyptien et avait minimisé le rôle du Qatar, dont le puissant émir fut immolé sur l’autel saoudien, car incapable de tenir ses promesses au maître US.

    Ce qui a obligé l’Arabie saoudite et Israël à jeter leurs masques et à peser de tout leur poids pour soutenir ouvertement Al-Qaïda quel que soit le nom qu’elle se donne [EIIL, EI, Daech, Al-Nosra, Jaïch al-Fateh…] dans la guerre contre la Syrie.

    Mais voici, qu’à son tour, l’Arabie saoudite essuie une défaite cinglante au Yémen et se trouve contrainte à accepter une « solution politique » qui n’a plus rien à voir avec ses exigences premières. Et voici que son allié israélien paralysé, car incapable d’assumer le prix d’une guerre ouverte contre le Hezbollah et l’Armée syrienne, se rabat sur un vieux plan de partition suite à leurs victoires contre Al-Nosra dans les montagnes du Qalamoun.

    [Un plan qui consiste en la création d’un État druze sous prétexte de protéger les Druzes de Soueïda, dans le sud de la Syrie, d’un massacre identique à celui commis par ses protégés d’Al-Nosra contre les Druzes de Idleb [*], trois jours après le carton rouge du peuple turc. Mais c’est une autre histoire… À suivre… NdT]

    Nasser Kandil

    12/06/2015

    Source : Al-Binaa

    http://www.al-binaa.com/?article=49371

    Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

     

    Note :

    [*] Massacre dans un village druze: Wahhab demande à Assad d’armer les Druzes

    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=241613&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=23&s1=1

     

    Monsieur Nasser Kandil est libanais, ancien député, Directeur de TopNews-nasser-kandil, et Rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Binaa.

    http://www.mondialisation.ca/le-carton-rouge-du-peuple-turc/5455474

     

    Sur ce site,

    LE CARTON ROUGE DU PEUPLE TURC

     

     

    *

    Jean-Pierre Chevènement quitte le MRC
    pour « reprendre sa liberté »

    Giulietto Chiesa : Une Europe schizophrénique
    aux ordres des USA dans un G7 sans Poutine

    Mort de Tarek Aziz. La vérité rend libre et la mort délivre

     

    INFO OU INTOX ? Tout comprendre de la situation en Syrie en deux minutes

    Posted on juin 12, 2015 @ 22:12

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    Le Temps

    Le journal suisse Le Temps, dans une espèce d’infographie, essaye d’expliquer ce qu’il se passe en Syrie. Plus professionnel que la presse hexagonale, elle essaye de montrer la réalité. Néanmoins, c’est beaucoup plus compliqué que cette explication donnée. Ce qui est réel, c’est que Le Temps ne porte pas de gants pour impliquer nommément l’Arabie saoudite et le Qatar pour leur appui terroriste.  

    Lisons, écoutons et regardons:

    Du front al-Nosra au groupe État islamique, de la ville de Palmyre à la capitale Damas: pas un jour sans que les avancées des djihadistes ou la riposte de l’armée régulière ne fassent la une de l’actualité. Cette infographie pour comprendre la situation actuelle.

     http://allainjules.com/2015/06/12/info-ou-intox-tout-comprendre-de-la-situation-en-syrie-en-deux-minutes/

    Tout comprendre de la situation en Syrie en deux minutes from Le Temps on Vimeo.

     

    LA BLAGUE DU JOUR. Les Etats-Unis déçus que l’Afrique du sud laisse repartir libre Omar el-Béchir

    Posted on juin 15, 2015 @ 21:51

     

    Béchir et Zuma

    Avec ce nouvel épisode de la CPI ne s’en prenant qu’aux Africains, il est grand temps que les pays africains quittent très rapidement ce machin dit « Traité de Rome ». Mais quelle idée saugrenue de signer tout et n’importe quoi ? Hélas, la vraie blague du jour est la réaction américaine, sachant que ce pays ne fait pas partie de la CPI et par conséquent, n’a jamais signé le Traité de Rome. De quoi je me mêle ? Certains juristes sud-africains accusent leur Gouvernement d’avoir violé la Constitution. Quelle bande de nigauds ! 

    Prendre les autres pour des cons

    Voulant jouer les gendarmes du monde mais refusant que ses citoyens répondent à des tribunaux dits « étrangers », les Etats-Unis ont fait part de leur «vive inquiétude». «Nous appelons le gouvernement sud-africain à soutenir ces efforts de la communauté internationale pour faire rendre justice aux victimes de ces crimes haineux», indique un communiqué du département d’Etat américain.

    Quid des victimes irakiennes, libyennes, pakistanaises et afghanes ? Pour ne citer que ces derniers en occultant le massacre des Indiens ? Et que dire de la Traite négrière ? Il y a, de la part de la CPI et cette polarisation sur l’Afrique qui est crasse. Les huit pays pour lesquels elle a ouvert des enquêtes sont tous… africains.

    A propos du sud Soudan et du Darfour

    L’Occident se plaint aujourd’hui de l’invasion des migrants venus de Libye, de Syrie, de l’Érythrée et du Soudan. Il faut savoir une chose, il s’agit bel et bien du sud Soudan en guerre. Omar el-Béchir est-il le président de ce pays ? Les « qui » ont tout fait pour qu’il y ait sécession du Soudan ? Eh bien, ceux qui crient au loup aujourd’hui avec une mauvaise foi ridicule.

    Pour ceux qui lisent, comparent et analysent, et non les partisans du moindre effort, le cas du Darfour est une vaste escroquerie. Il faut savoir qu’il n’y a que 3 pays -de quoi je me mêle-, qui ont établi le bilan du conflit au Darfour: les États-Unis, Israël et le Canada. Ces derniers soupçonnent que ce conflit couvre un génocide ayant fait environ 300 000 morts. Au nom de quel principe ces trois pays seraient dans le vrai absolu ? Balivernes…

    Les « qui » ont vraiment fait la guerre au Darfour ?

    En réalité, pas le Gouvernement soudanais, qui est dans le collimateur des pays susnommés car, ce pays a abrité des terroristes, de Ben Laden en passant par Carlos, entre autres. Dans le conflit du Darfour, le Gouvernement Béchir est soupçonné, juste soupçonné, d’avoir aidé les Janjawids, milice arabophone et non arabe comme mentionné ici et là, en majorité des tribus Baggaras (1),  qui avait pris le dessus sur les autres tribus concernées par ce conflit tribal, les Masalits et les Zaghawas…

    Le vrai enjeu dans le Darfour est la découverte du pétrole dans cette région et qui a suscité les convoitises. Si le conflit a largement été décrit en termes ethniques et politiques, il s’agit aussi d’une lutte pour les ressources pétrolières situées au sud et à l’ouest. Le Soudan s’est donc tourné vers la Chine. Le reste n’est que du verbiage vaseux.

    La CPI et sa coquille vide

    La CPI traque depuis 2009, le président soudanais sous des accusations fantaisistes. Elle a lancé contre lui deux mandats d’arrêt. Le premier pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, une région de l’ouest soudanais ravagée par les violences, le second en 2010, pour génocide. Encore faut-il avoir des preuves de ce que l’on avance. Le dossier libyen contre les Kadhafi est là pour démontrer le contraire…

    Hormis la CPI venant à la rescousse des Etats-Unis, les pays occidentaux veulent la peau de Béchir. Les pays arabes du Golfe n’ont vraiment jamais menacé Omar el-Béchir lorsqu’il se rend sur place, encore moins la CPI qui n’attend que ses déplacements en Afrique. Washington impose au pays depuis 1997 un embargo criminel qui stérilise son économie. Le Soudan est-il en guerre contre les Etats-Unis ?

    _________________________

     (1) Les Baggaras sont un peuple de bédouins nomades habitant la zone située entre le Lac Tchad et le Nil, au Soudan (en particulier le Darfour), au Niger, au Tchad, au Cameroun, au Nigéria et en République centrafricaine. Ce sont des éleveurs, qui migrent entre les prairies à la saison humide et les zones de rivières à la saison sèche. La plupart d’entre eux parlent l’arabe tchadien.

    http://allainjules.com/2015/06/15/la-blague-du-jour-les-etats-unis-decus-que-lafrique-du-sud-laisse-repartir-libre-omar-el-bechir/

     

    CRISE UKRAINIENNE. Vladimir Poutine se moque (encore) des Occidentaux et leur peur bleue de la Russie

    Posted on juin 7, 2015 @ 8:05

    Vladimir Poutine (image archives)

    Vladimir Poutine (image archives)

    Un G7 sans la Russie est une voiture sans chauffeur ou sans essence. La Russie ne constitue pas une menace pour l’Occident, a déclaré le président Vladimir Poutine dans une interview samedi à un quotidien italien, expliquant qu’il était en faveur de l’application des accords de paix en Ukraine, après le récent regain de violences meurtrières dans l’est de ce pays. 

    «Je voudrais dire qu’il n’y a pas besoin d’avoir peur de la Russie», a déclaré le président russe au Corriere della Sera, excluant un conflit d’ampleur entre la Russie et les pays membres de l’Otan. «Le monde a tellement changé que les gens de bon sens ne peuvent pas imaginer un conflit militaire d’ampleur aujourd’hui», a dit M. Poutine. «Nous avons d’autres choses à faire, je peux vous l’assurer», a ajouté le président russe, selon la transcription de l’entretien publiée par le Kremlin.

    «Seulement une personne malade – et encore pendant son sommeil – pourrait imaginer que la Russie attaque soudainement l’Otan», a dit le président avant sa visite en Italie la semaine prochaine, ajoutant que Moscou ne souhaitait que se défendre des menaces extérieures. Les pays membres de l’Otan ont des dépenses de défense dix fois plus importantes que la Russie, a-t-il poursuivi, ajoutant que le budget militaire américain était le plus élevé de la planète.

    Les relations entre Moscou et les Occidentaux sont au plus bas depuis la Guerre froide, après que la Crimée se soit ralliée, par référendum, à la Russie en mars 2014 et l’explosion du conflit armé dans l’est de l’Ukraine entre forces ukrainiennes et prorusses. En réponse aux sanctions sans précédent adoptées contre l’économie russe, la Russie a décidé d’interdire l’accès à son territoire à 89 personnalités européennes. Une réciprocité qui a fait mouche en Europe, cette Europe moquée par le journaliste Eric Zemmour…

    http://allainjules.com/2015/06/07/crise-ukrainienne-vladimir-poutine-se-moque-encore-des-occidentaux-et-leur-peur-bleue-de-la-russie/

     

     


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    Fil d’actualité 

    == 10 JUIN 2015 == UNE ÉMISSION DE FRANCE INFO CONFIRME À 100% LES ANALYSES DE L'UPR SUR LE RÔLE DE WASHINGTON DANS LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE, SUR LA CONTRE-STRATÉGIE DE CHARLES DE GAULLE ET SUR LE DOUBLE-JEU DE L'ALLEMAGNE.


    -----------------------------------------
    Même si nous n'avons jamais été invités, depuis 8 ans, ni à France Inter ni à France Culture, et si je n'ai été invité par France Info, contraint et forcé par les demandes du CSA, que pour de très brefs passages confidentiels, quelques jours avant les élections, il n'en reste pas moins que certains journalistes du service public de l'audiovisuel nous suivent attentivement. C'est ce dont témoigne notamment le très bon taux de lecture des communiqués de presse que nous leur adressons.

    Il semble aussi qu'un certain nombre de journalistes regardent avec intérêt les vidéos des conférences que nous avons mises en ligne sur Internet.

    Quoi qu'il en soit, il vient de se passer, aujourd'hui 10 juin 2015, une chose très rare, et probablement sans précédent depuis deux ou trois décennies : le journaliste Thomas Snégaroff, spécialiste des États-Unis et de la politique américaine, vient de diffuser une chronique qui démasque le vrai rôle des États-Unis dans la prétendue "construction européenne".

    Cette chronique peut être lue ou entendue à l'adresse : http://www.franceinfo.fr/…/quand-de-gaulle-s-opposa-au-proj…

    Cette émission très brève (2'50") mais tout à fait intéressante explique ainsi aux auditeurs :

    a)- que les États-Unis cherchent à tout prix à dominer les pays d'Europe, dont la France, au moyen de la prétendue "construction européenne" et des projets de traité de libre-échange,

    b)- que cette politique, qui était déjà celle de Kennedy en 1962, est toujours à l’œuvre aujourd'hui avec le TAFTA,

    c)- que de Gaulle tenta de s'y opposer, en particulier en signant le traité franco-allemand de l’Élysée du 22 janvier 1963 avec le Chancelier Adenauer,

    d)- que les États-Unis firent obstacle à cette contre-stratégie gaullienne, en mettant tout en œuvre pour empêcher l'Allemagne de faire front commun avec la France contre la mainmise de Washington.

    -----------------

    Toute cette analyse confirme à 100% les analyses que je développe depuis la création de l'UPR il y a 8 ans, et qui ont été notamment consignées dans ma conférence "Qui gouverne la France et l'Europe ?" (en ligne sur Internet depuis 2012).

    Je renvoie en particulier les lecteurs à la partie n°2 de cette conférence en ligne (elle compte 4 parties), où je décortique toute la ruse stratégique américaine et comment Charles de gaulle tenta de s'y opposer : https://www.youtube.com/watch?v=SWKBp32IFmk

    Cette conférence m'a valu, entre autres choses, d'être taxé "d'anti-américain primaire" par la "journaliste" Léa Salamé à l'émission de Laurent Ruquier "On n'est pas couché" du 20 septembre 2014. D'autres médias web, servant ouvertement les intérêts atlantistes, ont tenté de me salir en me dépeignant comme un dangereux extrémiste.

    Seulement voilà : comme toujours, les diffamateurs oublient une des grandes leçons de l'Histoire, c'est que la vérité finit toujours par l'emporter sur le mensonge. Aussi longtemps faut-il attendre, le mensonge finit par s'effondrer de lui-même.

    Eh bien, c'est exactement ce qui est en train d'arriver.

    Du fait de la tragédie des événements en cours, du fait, pour partie aussi, de mes conférences qui ont été visionnées par des centaines de milliers de personnes - dont de nombreux journalistes -, et devant l'irréfutabilité des preuves que j'ai apportées, le mensonge a commencé à partir en lambeaux.

    La vérité sur ce qui se cache vraiment derrière la prétendue "construction européenne" est en train de s'imposer.

    Si même des journalistes comme Thomas Snégaroff commencent à l'expliquer à l'antenne de France Info, c'est que la prise de conscience collective est en marche et que le processus de désintégration de l'Union européenne vient de franchir une nouvelle étape.

    François Asselineau
    10 juin 2015

    Lire la suite

    Photo de François Asselineau - Union Populaire Républicaine.

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  • 90% de la Recherche serait aux mains de la NASA. A des fins mortifères et de profit, non de vie et de solidarité. Et à la clé, un nombre élevé et mystérieux de décès de scientifiques. eva R-sistons

    WTF ? 74 scientifiques de la NASA et du monde médical tués au cours des deux dernières années…

    WTF ? 74 scientifiques de la NASA et du monde médical tués au cours des deux dernières années…

    En janvier 2015, le scientifique Alberto Behar est mort dans un crash aérien à Los Angeles. C’est le 74e scientifique de la NASA ou du monde de la recherche médicale qui est mort dans des circonstances étranges lors des deux dernières années…

    Alberto Behar a contribué à démontrer qu’il y a eu, autrefois, de l’eau sur Mars. Il a travaillé sur deux missions vers Mars. Il s’agissait également d’un expert en robotique qui travaillait sur la résistance des machines dans des conditions extrêmes (comme par exemple en profondeur sous-marine ou à l’intérieur d’un volcan).

    Ce nombre anormalement élevé de décès parmi la communauté scientifique au cours des dernières années pousse au questionnement : ces morts étaient-elles accidentelles ou pas ?

    Behar était un expert en pilotage ; il était instructeur de vol pour avions et hélicoptères. Les conditions de vol étaient optimales, et sans raison apparente, son avion a commencé à perdre de l’altitude.

    Le pilote Kashif Khursheed, de l’aéroport Van Nuys, a déclaré :

    Je ne comprends pas comment cela a pu se produire. C’était un pilote consciencieux qui alliait compétence et prudence.

    Kashif Khursheed, pilote d'avion, proche d'Alberto Behar

    Il s’agit-là pourtant du dernier décès étrange en date d’un scientifique ; 74 scientifiques de la NASA et du domaine médical ont perdu la vie au cours des deux dernières années. La plupart d’entre eux dans des accidents ou des suicides. Glenn Thomas était porte-parole de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), spécialiste de l’Ebola et du Sida. Il était à bord du vol MH17 abattu par Kiev en Ukraine.

    Joep Lange, éminent chercheur sur le virus du Sida et ancien président de l’IAS (International Aids Society, Société internationale sur le Sida) était également à bord du vol MH17. Ils se rendaient tous deux à une conférence internationale sur le Sida. Ce crash a emporté avec lui une partie conséquente de la communauté d’experts du Sida, tués avant qu’ils puissent participer à cette conférence mondiale.

    Melissa Ketunuti, 35 ans, était une pédiatre spécialisée dans le domaine du cancer. Elle travaillait également sur un projet de lutte contre le Sida au Botswana. Elle a été ligotée et immolée dans la cave de son domicile, à Philadelphie.

    La doctoresse Anne Szarewski, 53 ans, experte du cancer du col de l’utérus et pionnière de la recherche sur le vaccin contre le cancer du col utérin. Elle fut retrouvée morte à son domicile, à Londres, en décembre 2013. Son mari a passé plusieurs heures à forer la serrure de la porte d’entrée de la maison (qu’elle avait fermée de l’intérieur) avant de la retrouver morte. L’enquête sur son décès n’a débouché sur aucune découverte majeure [ndQ+ : un taux élevé de médicaments contre la malaria a été constaté dans son sang, mais rien qui puisse causer un décès].

    Le décès de Shane Truman Todd, âgé de 31 ans, est certainement le cas le plus étrange de ces dernières années. En juin 2012, il a été retrouvé mort, et son corps se trouvait à la morgue de Singapour. Il était ingénieur électrotechnique et travaillait sur un projet top secret (probablement une arme défensive) pour la Chine. Shane a confié à sa famille qu’il ne se sentait pas à son aise par rapport à son travail, et qu’il craignait d’être assassiné. Ce que la Chine lui aurait demandé pouvait nuire à la sécurité des États-Unis.

    Il a quitté son travail et devait quitter la Chine afin de se réfugier chez lui, aux États-Unis, mais il est mort une semaine avant son vol, soit le jour après sa dernière journée de travail sur un dispositif inconnu. Sa famille a immédiatement pensé qu’il avait été victime d’un complot et a depuis lors tenté de découvrir la vérité. Les responsables chinois affirment avoir enquêté afin de déterminer s’il s’agissait d’un meurtre ou d’un suicide, mais aucune réponse n’a encore été apportée à ce mystère à ce jour.

    Il s’agit ici d’une infime partie de la liste des scientifiques morts dans des circonstances étranges. Vous pouvez consulter d’autres informations sur ces décès mystérieux ici [NdQ+ : en anglais]. Toutes les personnes décédées étaient soit des experts médicaux, soit d’éminents ingénieurs. Que pouvaient-ils bien savoir qui ait pu provoquer leur mort ? Ou s’agit-il purement et simplement d’une coïncidence ?

    En ces temps difficiles où tout questionnement est directement apparenté à du complotisme, il n’est pas simple de faire la différence entre ce qui tient du complot et ce qui tient du pur hasard. Ces décès en série de scientifiques de premier plan sont pour le moins étranges… Savaient-ils quelque chose que le gouvernement voulait garder secret ?


    Ananalyse de Quenel+

    Sans verser dans un conspirationnisme scabreux et insensé digne de BFMTV ou du Point, les faits cités ci-dessus sont pour le moins curieux et forcent l’interrogation…

    Si leurs décès n’étaient ni des suicides ni des accidents, que pouvaient donc bien savoir ces scientifiques liés au milieu de la santé mondiale et de l’armement ?

    Ces lobbies sont-ils en mesure d’éliminer impunément quiconque met en danger leurs projets ?

    Des questions élémentaires et légitimes…

    http://quenelplus.com/quenel-actu/wtf-74-scientifiques-de-la-nasa-et-du-monde-medical-tues-au-cours-des-2-dernieres-annees.html

     

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